The maray is a Mafa traditional music attached to the festival of the bulls. The Mafa people celebrate this festival every three years (every two years among a branch of Mafa called the Boulahay). The rhythm of the maray is highly festive. For this reason, it is popular during all the dry season months, even outside the consecrated cyclical period.
The occult practices surrounding the feast of the bulls give the Maray a somewhat enigmatic character. In reality, the ancestors of the Mafa conceived this festival as an opportunity to revitalize solidarity, living together, and sharing. That’s where the true meaning of Maray lies. Any other consideration is peripheral. The head of families who kill the bulls ends up with only an insignificant share. He gives away almost all the meat to the community according to well-defined norms.
The songs performed on the occasion of the Maray praise the individual who sacrifices the animal on the altar of generosity, pride and living together after having patiently and discreetly fattened it. They also express joy over the cow.Some themes related to community life and joy are also frequent in the content of the songs. The dance of Maray is less organized than that of Houdok. Still, the singing style is almost the same with, in the background, improvisation, expressions, and individualized tones, but respectful of the dominant melody and rhythm of the whole group.
Le maray est une musique traditionnelle mafa attachée à la fête des taureaux. Les Mafa célèbrent cette fête tous les trois ans (tous les deux ans chez une branche de Mafa appelée les Boulahay). Le rythme du maray est hautement festif. Pour cette raison, il est populaire pendant tous les mois de la saison sèche, même en dehors de la période cyclique consacrée.
Les pratiques occultes qui entourent la fête des taureaux donnent au Maray un caractère un peu énigmatique. Mais, en réalité, les ancêtres des Mafa ont conçu cette fête comme une occasion de redynamiser la solidarité, le vivre ensemble, et le partage. C’est là où réside la vraie signification du Maray. Toute autre considération est périphérique. D’ailleurs, les chefs de famille qui tuent les taureaux ne se retrouvent qu’avec une part insignifiante de la viande, l’essentiel étant partagé dans la communauté selon des normes bien définies.
Les chants exécutés à l’occasion du Maray vantent le mérite de l’individu qui sacrifie l’animal sur l’autel de la générosité, de la fierté, et du vivre ensemble après l’avoir patiemment et discrètement engraissé. Ils traduisent aussi la joie au sujet du taureau. Quelques thèmes liés à la vie en communauté et à la joie sont aussi fréquents dans le contenu des chants. La danse du Maray est moins organisée que celle du Houdok, mais le style de chant est presque le même avec, en toile de fond, de l’improvisation, des expressions et des tons individualisés, mais respectueux de la mélodie dominante et du rythme de l’ensemble du groupe.
L’IUDI dispense des cours de langue Mafa en pour les débutants comme pour ceux qui ont un niveau avancé. D’autres langues comme le fulfuldé, le kapsiki et l’arabe sont en préparation. Pour vous inscrire veuillez contacter le service des admissions à admissions[at]iudi.org (veuillez remplacer [at] par @).
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Lamentations d’un jeune Mafa de Moskota condamné à l’exil dans des conditions infrahumaines suite aux exactions meurtrières de la secte islamiste Boko Haram contre les populations du Mayo Tsanaga dans l’Extrême-Nord du Cameroun. Lamentations of a young Mafa from Moskota condemned to live in exile, and in infrahuman conditions, following the murderous killings of the Islamist sect Boko Haram against the populations of Mayo Tsanaga in the Far North of Cameroon.
« On ne nettoie pas son lit avant de mourir » (Proverbe mafa)
« You do not clean your bed before you die » (Mafa proverb)
Moralité : Un être humain ne doit pas renoncer à ses entreprises, quelles que dures qu’elles soient. Il ou elle doit toujours braver toute force adverse jusqu’au bout et n’avoir peur de rien (même pas de la mort).
Source : C’est Monsieur FAISSAM WARDA, du Cameroun, qui nous envoyé ce proverbe que nous sommes heureux de commenter.
Invitation : Nous invitons les internautes de tous les pays du monde à nous envoyer les proverbes dans leurs langues maternelles en précisant leur traduction en français ou en anglais et leur signification. Nous nous efforcerons de les commenter à la lumière de la Bible.
Commentaire à la lumière de la Bible
Les Mafa (Mafahay) sont un peuple pacifique. Mais, ils ne sont nullement lâches. Ils sont capables de faire courageusement face à l’adversité, aux hostilités, voire aux situations les plus périlleuses. Le proverbe susmentionné ouvre justement une fenêtre sur le courage de l’homme ou de la femme Mafa devant toute situation, même celle qui est particulièrement risquée. Dans la société traditionnelle des Mafahay, cet adage est justement utilisé pour éduquer les enfants en vue de les préparer à mieux affronter les vicissitudes de la vie. Il est aussi cité pour remonter le courage de ceux ou celles qui hésitent à prendre une décision audacieuse mais salutaire.
La vie est un mélange de circonstances favorables et défavorables. Elle est aussi comparable à une brousse riche en ressources utiles pour la survie humaine tout en étant également infestées par des germes pathogènes, des plantes toxiques, des insectes vénéneux, des reptiles venimeux, et des animaux dangereux et capables de constituer un mur apparemment infranchissable ou d’ôter la vie à un homme ou à une femme qui se bat pourtant pour la préserver. L’être humain a donc intérêt à s’armer d’une bonne dose de bravoure pour naviguer à contre-courant, surmonter les obstacles, et transformer les entraves en opportunités. Dans de telles circonstances, il convient de prendre des risques mesurés pour soi-même, pour sa famille, pour sa communauté et pour ses semblables sans discrimination aucune.
Dieu, qui connait parfaitement les forces et les faiblesses de la condition humaine, ne cesse d’exhorter ses serviteurs et ses servantes à faire preuve de courage. La Bible est riche en versets bibliques portant sur le courage au point où, 365 fois, il est y écrit « Ne craignez point. » Cela veut donc dire que pour chaque nouveau jour que Dieu accorde à ses créatures au cours d’une année de pèlerinage sur cette terre, il a prévu une dose suffisante de courage.
Citons trois versets à titre d’exemple. Il est écrit dans Deutéronome 31 :6 (Bible du Semeur) : « Prenez courage, tenez bon ! Ne craignez rien et ne vous laissez pas effrayer par eux, car l’Éternel votre Dieu marche lui-même avec vous, il ne vous délaissera pas et ne vous abandonnera pas. » Ici, Dieu s’adresse au peuple d’Israël par le canal de son serviteur Moïse afin de l’encourager à prendre possession de la terre promise sans être intimidé par les habitants du pays comme ce fut le cas quarante ans auparavant (Cf. Nombres 13), retardant au passage l’accomplissement de la promesse donnée à Abraham et renouvelée à ses descendants. L’assurance de la présence de Dieu aux côtés de son peuple suffit pour le remplir de force et de courage.
Le second exemple mérite également l’attention de chacun. Il est écrit dans 1 Chroniques 22 :13 (Bible du Semeur) : « Oui, tu réussiras, si tu veilles à obéir aux ordonnances et aux lois que l’Éternel a prescrites à Moïse pour Israël. Prends courage et tiens bon, ne crains rien et ne te laisse pas effrayer !» Ceci est un extrait du conseil du roi David à Salomon, son fils, dans le contexte de la construction du temple. Ce qui est frappant dans cette recommandation c’est qu’il ne suffit pas d’être courageux. Il faudrait encore que ce courage s’inscrive dans le cadre de l’obéissance à Dieu. Ceci dit, puisque que c’est l’Eternel seul qui a le pouvoir de couronner de succès nos actes de bravoure, il est impérieux de cultiver l’intimité avec lui et d’obéir à ses directives contenues dans la Bible.
Le dernier exemple est tiré d’Apocalypse 2 :10 (Bible du Semeur) où le Seigneur dit à l’Église de Smyrne : « N’aie pas peur des souffrances qui t’attendent. Voici, le diable va jeter plusieurs d’entre vous en prison, pour vous tenter, et vous connaîtrez dix jours de détresse. Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la vie pour couronne. » Ce verset ne mystifie pas le danger qui guette cette église ; les souffrances, l’emprisonnement, la tentation, la détresse et même la mort, sont au rendez-vous. Envers et contre tout, cette communauté est appelée à être fidèle jusqu’à la mort car la mort n’est pas la fin de l’aventure humaine. Il y aura une vie éternelle après la vie sur cette terre et la couronne de vie est réservée à ceux et celles qui seront fidèles jusqu’à leur dernier souffle pendant le pèlerinage terrestre. En clair, la mort ne doit pas intimider les personnes qui suivent fidèlement le Seigneur. Quant à celles qui n’ont pas l’espérance de croyants, il leur suffit de reconnaître leurs péchés, de les regretter sincèrement, d’implorer le pardon de Dieu, et de confier la direction totale de leur vie au Seigneur Jésus-Christ. Une telle décision leur permettra de passer de la mort à la vie (Jean 5 :24) et placera éternellement leur vie sous la divine protection rendant ainsi impuissant l’ennemi le plus intimidant, notamment la mort (Cf. Romains 8 :38-39 ; Apocalypse 21 :4).
Le contexte difficile de Smyrne est illustratif du fait que celui ou celle qui fait preuve de courage n’est pas une personne illuminée, insensée et inconsciente des risques qu’elle court. Loin s’en faut ; elle est pleinement lucide. Mais l’idéal pour lequel elle lutte ou la noblesse de l’objectif à atteindre sont tels qu’elle embrasse consciemment le risque encouru et la peur qui l’enveloppe. On comprend alors l’esprit qui a poussé Nelson Mandela à écrire : « Le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de vaincre ce qui fait peur. » Ajoutons humblement à la lumineuse pensée de ce grand homme que cette capacité n’est véritablement solide que quand elle trouve ses racines en Dieu. Cela est primordial pour purifier nos motivations humaines et encadrer nos actions afin que nos actes de bravoure soient empreints d’amour sincère pour nos semblables et, de ce fait, glorifient le Maître de l’Univers. Cette aptitude à puiser la force à la divine source nécessite de notre part une entière obéissance au Seigneur dans tous les domaines de notre vie privée ou publique ainsi qu’une ferme volonté de sacrifier tout ce qui peut nous empêcher d’atteindre l’objectif visé, y compris la peur de perdre notre vie. C’est à ce prix que se multiplieront les victoires éclatantes pour notre plus grand bonheur et celui de nos prochains sans distinction raciale, ethnique, religieuse ou politique.