Archive for the ‘Afrique’ Category

Harpe Mafa – Ganzavar

Harpe Mafa – Ganzavar – Pasteur Etienne Nzina 17 Septembre 2006 à Bao Tassaï – Mayo Tsanaga, Extrême-Nord Cameroun.

Mafa harp – Ganzavar – Pastor Etienne Nzina September 17, 2006 at Bao Tassaï in the Mayo Tsanaga Division, Far North of Cameroon.

Current Status of Research on the History of Mafa people -État actuel de la recherche sur l’histoire du peuple Mafa





We have been researching the origins of the Mafa tribe for about twenty years using anthropology research methods, library research, and a specialized laboratory. While waiting for the finalization and publication of the work, we are pleased to report that, so far, we could go back to 2000 before our common era. At the present study stage, the Mafa would be members of the Malinke people, initially established in a region corresponding to the current Gambia. Leaving there around 2000 BCE and mixing with several ethnic groups during their travels, they settled in East Africa. It was in a vast region that included Kenya, Sudan, Egypt, Ethiopia, Somalia, Uganda, and Tanzania. DNA analysis also reveals a relationship with the Luhya of western Kenya. The Luhya people began migrations around 1000 BCE. The Mafa passed through Uganda, Sudan, and Chad before settling in Cameroon and Nigeria in the 7th century CE, based on the historian Urvoy’s writing (1949). It should be noted that this research is not yet complete. We welcome any useful scientific information or documentation. Details will follow in a future publication if God permits.

Nous effectuons des études sur les origines de la tribu Mafa depuis une vingtaine d’années en utilisant la revue de la littérature, des méthodes de recherche anthropologique, et des analyses dans un laboratoire spécialisé. En attendant la finalisation et la publication du travail, nous avons le plaisir de signaler que nous pourrions remonter jusqu’en 2000 avant Jésus-Christ. Au stade présent de l’analyse, les Mafa seraient des membres du peuple Malinké, initialement établi dans une région qui correspond à l’actuelle Gambie. Partis de là vers 2000 avant notre ère et se mêlant à plusieurs ethnies au cours de leurs voyages, ils s’installent en Afrique de l’Est. C’était dans une vaste contrée qui comprenait le Kenya, le Soudan, l’Égypte, l’Éthiopie, la Somalie, l’Ouganda et la Tanzanie. L’analyse ADN révèle justement un lien de parenté avec les Luhya de l’ouest du Kenya. Le peuple Luhya a commencé ses migrations vers 1000 av. J.-C. Les Mafa sont passés par l’Ouganda, le Soudan et le Tchad avant de s’installer au Cameroun et au Nigeria au 7e siècle de notre ère, à la lumière du travail de l’historien Urvoy (1949). Il convient de préciser que cette recherche n’est pas encore terminée. Nous accueillons toute information ou documentation scientifique utile. Les détails suivront dans une future publication si Dieu le permet.

Prof. Moussa Bongoyok

POUR UNE AFFAIRE IMPORTANTE IL FAUT DE GRANDS MOYENS

Proverbe malgache

“Kojeja bi-löha tsy lanin’akôho boty.” (Ohabolana malagasy)

“Criquet à grosse tête ne peut être mangé par un poussin chétif.” (Proverbe malgache)

“A weak chick cannot eat a bigheaded Grasshopper.”  (Malagasy proverb) 

Signification : Pour une affaire importante il faut de grands moyens 

Source du proverbe : Fulgence FANONY Öhabölaňa betsimisaraka (2011) p.46

Commentaire à la lumière de la Bible

Madagascar est un pays qui mérite plus d’attention de la part des autres pays africains. C’est un immense réservoir de sagesse sous-exploitée. Les Malgaches ont eu la prudence de ne pas sacrifier leurs valeurs linguistiques sur l’autel de la modernité. Or, la langue est le cheval de la culture. L’on comprend alors la richesse culturelle de la grande île qui se manifeste, entre autres, par la densité de ses proverbes.

Celui qui a retenu notre attention ici porte sur un fait qui, à première vue, peut sembler anodin. Un poussin qui a de la difficulté à manger un criquet à grosse tête n’a rien de surprenant. Seulement, en fin observateur, le sage malgache en tire une leçon pour des situations sociales plus complexes. Quand on a une affaire importante, quel que soit le domaine, il convient d’utiliser des moyens conséquents. Évidemment, cela suppose qu’un travail sérieux d’évaluation a été effectué en amont pour éviter de se lancer dans une aventure futile.  Mais, quand le gain est considérable, l’on ne lésinera pas sur les ressources financières, matérielles ou humaines. 

Ce proverbe fait penser aux paraboles du trésor caché et de la perle dans Matthieu 13 :44-46 où il est écrit :  

« 44 Le royaume des cieux ressemble à un trésor enfoui dans un champ. Un homme le découvre: il le cache de nouveau, s’en va, débordant de joie, vend tout ce qu’il possède et achète ce champ.45 Voici à quoi ressemble encore le royaume des cieux: un marchand cherche de belles perles. 46 Quand il en a trouvé une de grande valeur, il s’en va vendre tout ce qu’il possède et achète cette perle précieuse.”

Ces deux proverbes renvoient manifestement à une même réalité. Dans les deux cas, une personne trouve un bien de très grande valeur, immensément au-delà de son actif. Elle prend la sage décision de vendre tous ses biens pour acquérir ce qui est plus précieux. L’expression « le royaume des cieux ressemble à… » qui introduit ces paraboles en trace clairement les paramètres. Nous sommes ici dans un contexte spirituel. Face à la vie éternelle avec toutes ses valeurs et ses bénédictions, les biens éphémères de ce monde ne font pas le poids. Bien entendu, le but de ce proverbe n’est pas d’enseigner que le salut éternel est lié à la dépossession des richesses matérielles pour ne s’en tenir qu’à celle qui est spirituelle. C’est plutôt une question de priorité, de la capacité de surmonter les pièges sur le chemin du royaume de Dieu. D’autres textes bibliques, à l’instar de Matthieu 5:29-30 ou 6:33, Rom. 8:18, Phil. 3:7-8, peuvent édifier à ce sujet. En clair, il convient de sacrifier les biens ou les privilèges de ce monde lorsqu’ils constituent un obstacle aux glorieuses richesses du royaume des cieux.

Si le contexte se prête naturellement à une interprétation spirituelle, le principe qui se dégage de cette péricope est aussi valable dans d’autres domaines de la vie sociale. Par exemple, l’Afrique est vivement secouée en ce moment par des groupes constitués, des organisations, et des mouvements qui ne font pas de mystère sur leur objectif de semer la terreur ou de déstabiliser des régions, des nations ou un groupe important de nations. À voir de près leurs forces de frappe et les moyens dont ils disposent, l’on est en droit de se demander si les communautés nationales et internationales y mettent vraiment les moyens nécessaires. Par ailleurs, la pauvreté extrême fait rage sur le continent africain et nourrit l’insécurité. Aucun pays au monde, si petit soit-il, n’est à négliger.  Mais si l’on considère l’importante somme de plus de cent milliards de dollars investis en Ukraine (https://www.statista.com/statistics/1303432/total-bilateral-aid-to-ukraine/) comparativement à ce qui est injecté dans un pays comme la République Démocratique du Congo, ou les pays de la zone sahélienne, pour ne citer que ceux-là, il y a lieu d’être dubitatif. 

L’avenir du monde ne se fera pas sans le continent africain. D’ici à l’an 2100, l’Afrique sera le continent le plus peuplé. Ses ressources sont infiniment plus importantes que ce qui est communiqué par les géologues ou les économistes. La preuve en est qu’aucune année ne passe sans qu’on ne découvre de nouveaux gisements de ressources minières, gazières ou pétrolières sur le continent. Les Chinois, qui y sont très actifs ces dernières années, l’ont vite compris même si ce n’est pas toujours dans l’intérêt de l’Afrique. La récente rencontre du Président Joe Biden avec les Chefs d’états africains est un bon début. Toutefois, une stratégie plus mûre, plus holistique, et impliquant étroitement les leaders africains, est nécessaire. 

Une action collégiale permettra de réaliser par exemple qu’il est important de mener des actions stratégiques sur le plan local, national, continental et international et de mobiliser des ressources largement plus importantes que celles qui sont annoncées. En effet, une solution toute faite en dehors du continent et imposée aux leaders africains avec des conditions unilatérales ne va jamais atteindre les objectifs escomptés. Pourtant, les ressources humaines et minières du continent sont si importantes qu’investir aujourd’hui pour bâtir des nations plus fortes et paisibles va générer infiniment plus de richesses tant pour les nationaux que pour la communauté internationale à moyen et à long terme. Seulement, combien d’oreilles entendent le conseil des amis malgaches ? Combien de stratèges prennent encore en compte les enseignements du Seigneur Jésus-Christ ? 

Prof. Moussa Bongoyok

Ganzavar Mafa – Houdok instrumental music

Le Houdok est une musique traditionnelle Mafa qui se distingue des autres par son caractère hautement formel et artistique. Il est régi par des règles non écrites, mais strictes, liant l’utile à l’agréable, la diversité à l’unité, les signes aux expressions verbales, le tout dans un univers très mélodieux. Historiquement, le peuple Mafa le danse au clair de lune, en cercle, au son de divers instruments et dans une tenue spéciale qui arbore, entre autres, des ornements faits à base de peaux de mouton (mamli tambak). 

Les chants sont exécutés sous divers tons, chacun portant un message particulier en toute liberté, mais en harmonie avec la mélodie dominante. Nous y trouvons une clé importante pour l’herméneutique de la culture; les Mafa sont un peuple attaché à sa communauté mais jaloux de sa liberté individuelle. Les chants traduisent les joies et les peines de la vie quotidienne, les leçons de morale,   et principalement l’amour. D’ailleurs, le Houdok est organisé de telle sorte qu’il donne l’occasion à un homme de déclarer publiquement sa flamme à une potentielle âme soeur. Pour le faire, il quitte le cercle d’un pas cadencé pour mettre son boulier ou son bâton sur la tête l’élue de son coeur. Sans perdre le rythme, il rejoint le cercle et continue la danse comme si de rien n’était. Pour faciliter cet acte, pendant la représentation, les dames, castagnettes attachées aux pieds, sont exclusivement au milieu du ring, entourées et protégées par un cercle des messieurs bien équipés pour parer à toute éventualité. En effet, en cas d’attaque-surprise ou de guerre, ils sont prêts à affronter les ennemis sans passer par la maison. Il convient aussi de préciser que, pour le Houdok, les pas de danse des femmes sont distincts de ceux des hommes. La jeune génération est vivement encouragée à revenir à l’orthodoxie dans ce domaine.

Le Houdok se danse pendant les mois qui précèdent la saison des pluies. Il n’est jamais exécuté pendant la saison des pluies ou des récoltes. Deux autres musiques sont dédiés à la récolte: le Zovad et le N’golala. En somme, Le Houdok, distinct du Ndalinga, est formel, extrêmement riche (dans l’art, le rythme et le contenu), et a des règles strictes.

Houdok is a traditional Mafa music distinguished from others by its highly formal and artistic character. It is governed by unwritten but strict rules, linking business to pleasure, diversity to unity, signs and verbal expressions, all in a very harmonious universe. Historically, the Mafa people dance it in the moonlight, in a circle, to the sound of various instruments, and in a particular outfit that features, among other things, ornaments made from sheepskin (mamli tambak).

People perform the songs in various tones, each carrying a particular message freely but in harmony with the dominant melody. We find here an important key for the hermeneutics of culture; the Mafa are a people attached to their community but jealous of their individual freedom.The songs reflect the joys and sorrows of everyday life, moral lessons, and mainly love. Moreover, the Houdok is such that it allows a man to declare his love for a potential soul mate publicly. To do so, he leaves the circle quickly to put his shield or stick on the head of his beloved. Without losing the rhythm, he joins the ring and continues the dance as if nothing had happened. To facilitate this action, during the performance, the ladies, castanets attached to their feet, are exclusively in the middle of the ring, surrounded and protected by a circle of well-equipped gentlemen to deal with any eventuality. In the case of a surprise attack or war, they were ready to face the enemies without going through the house. It should be noted that, for the Houdok, the dance steps of women are distinct from those of men. The younger generation is strongly encouraged to return to orthodoxy in this area.

Traditionally, the Mafa dance the Houdok during the months preceding the rainy season. They never perform during the rainy or harvest season. The two types of music for harvesting time are the Zovad and the N’golala. In sum, Houdok, distinct from Ndalinga, is formal, extremely rich (in art, rhythm, and content), and has strict rules.

Prof. Moussa Bongoyok

Ganzavar – Maray instrumental music

The maray is a Mafa traditional music attached to the festival of the bulls. The Mafa people celebrate this festival every three years (every two years among a branch of Mafa called the Boulahay). The rhythm of the maray is highly festive. For this reason, it is popular during all the dry season months, even outside the consecrated cyclical period.

The occult practices surrounding the feast of the bulls give the Maray a somewhat enigmatic character. In reality, the ancestors of the Mafa conceived this festival as an opportunity to revitalize solidarity, living together, and sharing. That’s where the true meaning of Maray lies. Any other consideration is peripheral. The head of families who kill the bulls ends up with only an insignificant share. He gives away almost all the meat to the community according to well-defined norms.


The songs performed on the occasion of the Maray praise the individual who sacrifices the animal on the altar of generosity, pride and living together after having patiently and discreetly fattened it. They also express joy over the cow.
Some themes related to community life and joy are also frequent in the content of the songs. The dance of Maray is less organized than that of Houdok. Still, the singing style is almost the same with, in the background, improvisation, expressions, and individualized tones, but respectful of the dominant melody and rhythm of the whole group.


Le maray est une musique traditionnelle mafa attachée à la fête des taureaux. Les Mafa célèbrent cette fête tous les trois ans (tous les deux ans chez une branche de Mafa appelée les Boulahay). Le rythme du maray est hautement festif. Pour cette raison, il est populaire pendant tous les mois de la saison sèche, même en dehors de la période cyclique consacrée.

Les pratiques occultes qui entourent la fête des taureaux donnent au Maray un caractère un peu énigmatique. Mais, en réalité, les ancêtres des Mafa ont conçu cette fête comme une occasion de redynamiser la solidarité, le vivre ensemble, et le partage. C’est là où réside la vraie signification du Maray. Toute autre considération est périphérique. D’ailleurs, les chefs de famille qui tuent les taureaux ne se retrouvent qu’avec une part insignifiante de la viande, l’essentiel étant partagé dans la communauté selon des normes bien définies.

Les chants exécutés à l’occasion du Maray vantent le mérite de l’individu qui sacrifie l’animal sur l’autel de la générosité, de la fierté, et du vivre ensemble après l’avoir patiemment et discrètement engraissé. Ils traduisent aussi la joie au sujet du taureau. Quelques thèmes liés à la vie en communauté et à la joie sont aussi fréquents dans le contenu des chants. La danse du Maray est moins organisée que celle du Houdok, mais le style de chant est presque le même avec, en toile de fond, de l’improvisation, des expressions et des tons individualisés, mais respectueux de la mélodie dominante et du rythme de l’ensemble du groupe.

Prof. Moussa Bongoyok

Ganzavar Mafa – Ndalinga instrumental music

The history of Ndalinga dates back to the year 1930 and 1931, dark years in the recent history of the Mafa people. Indeed, for two years, the drought raged. And as misfortune rarely comes alone, the plants were destroyed by two successive invasions of locusts (dzaray). When the wingless locusts arrived, the winged grasshoppers had barely finished their dirty work. Many ethnic groups in the region were victims of famine. The Mafa people were particularly affected after two years without a single harvest. More than one thousand and five hundred people died of hunger (Cf. Iyebi-Mandjek 1993: 4). Hunger and misery forced others into short or long exile for survival. Among them, several disappeared without a trace and swelled the ranks of other ethnic groups.

Eventually, the situation changed, and most of the exiles returned to the Mafa land after this misfortune. They brought back some linguistic and cultural elements of the Fulbe, Kanouri, Mandara, or Hausa countries, to name a few. In this wake, a new music was born: the Ndalinga. Unlike Maray and Houdok, which have set melodies, Ndalanga has several melodies in its musical quiver. As if that were not enough, its style is simplified. It is reduced to a single phrase repeated at will, sometimes for more than an hour at a stretch, to the rhythm of the tam-tam alone. The dance steps are simple. The composition is often spontaneous and accessible to all.

The songs vary according to the inspiration of opinion leaders or courageous people. Their purpose is to let off steam, to praise the merits of an individual, to expose the shortcomings observed in society, to express joy or pain, to decry injustice, to express a wish or any other thought considered helpful at a specific time. Therefore, it is not surprising that Ndalinga music has the most abundant repertoire. There are hundreds of songs composed in this way since 1932 to the rhythm of Ndalinga to the point where the younger generation often confuses Ndalinga and Houdok.

The song we perform in the above audio is just one example of Ndalinga’s sonority. Titled « Ka sau te yam dè? » (Did you drink that in the water?), it laments about a young girl who has conceived out of wedlock, which is a taboo in the Mafa tradition. It dates from the 1980s, and people performed it publicly for the first time in Soulédé.

L’histoire de Ndalinga remonte aux années 1930 et 1931, années noires dans l’histoire récente du peuple Mafa. En effet, pendant deux ans, la sécheresse a fait rage. Et comme le malheur vient rarement seul, les plantes ont été entièrement détruites par deux invasions successives de criquets pèlerins (dzaray). Les sauterelles ailées avaient à peine terminé leur sale besogne que survinrent les criquets au stade aptère. De nombreux groupes ethniques de la région furent victimes d’une famine.  Le peuple Mafa fut particulièrement touché après deux années entières sans la moindre récolte. Plus de 1 500 personnes moururent de faim (Iyebi-Mandjek 1993: 4). D’autres furent contraintes à l’exil pour la survie. Parmi elles, plusieurs disparurent sans traces et gonflèrent les rangs d’autres groupes ethniques.

Ceux et celles qui revinrent dans le pays Mafa après ce malheur ramenèrent avec eux quelques éléments linguistiques et culturels du pays Foulbe, Kanouri, Mandara ou Hausa pour ne citer que ceux-là. C’est dans ce sillage qu’une nouvelle musique naquit: le Ndalinga. Contrairement au Maray et au Houdok dont les mélodies sont consacrées, le Ndalanga a plusieurs mélodies dans son carquois musical. Comme si cela ne suffisait pas, son style est si simplifié qu’il se réduit souvent à une seule phrase répétée à volonté parfois pendant plus d’une heure d’affilée au seul rythme du tam-tam. Les pas de danse sont simples. La composition est souvent spontanée et à la portée de tous.

Les chants varient au gré de l’inspiration de leaders d’opinions ou de personnes courageuses. Ils ont pour objectif de se défouler, de vanter les mérites d’un individu, d’étaler au grand jour des manquements observés dans la société, d’exprimer une joie ou une douleur, de décrier une injustice, d’exprimer un voeu ou toute autre pensée jugée utile à un moment précis. Ce n’est donc pas surprenant de constater que c’est la musique Mafa qui a le répertoire le plus abondant. C’est par centaines qu’on dénombre les  chants ainsi composés depuis les années 1932 au rythme de Ndalinga au point où la jeune génération confond souvent le Ndalinga et le Houdok.

La chanson que nous interprétons dans l’audio ci-dessus n’est qu’un exemple de la sonorité de Ndalinga. Intitulé « Ka sau te yam dè? » (Tu as bu ça dans l’eau ?), ce chant déplore le cas d’une jeune fille qui a conçu hors mariage. Or, un tel acte est tabou dans la tradition Mafa. Cette composition date des années 1980 et fut interprétée publiquement pour la première fois à Soulédé.

Prof. Moussa Bongoyok

Ngo-dokona a Bethléhem – Allons à Bethléhem – Let us go to Bethlehem

Dimèsh Noël – Chant de Noël – Christmas song

Which way for Africa? Quelle voie pour l’Afrique?

Les temps actuels sont particulièrement délicats. Le contexte macro-économique est terrifiant. Le climat politique sème davantage de confusion. Et pourtant, l’Afrique a des ressources et potentialités énormes. Filles et fils d’Afrique, ne cédons pas au défaitisme. Ne tombons pas dans le piège de la distraction. Réinventons de nouvelles voies contextuelles de développement durable indépendamment des modèles importés de l’Est ou de l’Ouest. Prions, réfléchissons, et œuvrons stratégiquement pour le bien-être de l’Afrique et du reste du monde.

Par où faut-il commencer ? Prière de suivre cette présentation du Prof. Patrick Loch Otieno Lumumba :    https://www.youtube.com/watch?v=hgYQHVqlPUc

Contributions Africaines

The current times are particularly delicate. The terrifying macroeconomic context is challenging our thinking. The political climate sows further confusion. And yet, Africa has enormous resources and potential. Daughters and sons of Africa, let us not give in to defeatism. Let’s not fall into the distraction trap. Let us reinvent new paths of sustainable development that are not dependent on the East or the West. Let us pray, reflect, and work strategically for the well-being of Africa and the rest of the world. Where should you start? Please follow this presentation by Prof. Patrick Loch Otieno Lumumba, which is available on YouTube: https://www.youtube.com/watch?v=hgYQHVqlPUc

Contributions Africaines.

Questions pertinentes sur l’Afrique et nécessité d’une prise de conscience – ZOROME Mamadou

Dans un style peu diplomatique, mais sincère, ZOROME Mamadou fait des observations pertinentes et lance un appel au changement de comportement afin de bâtir une Afrique forte, unie et prospère. Voici tout un chantier pour les leaders de toutes les sphères de la société et pour chaque Africain ou Africaine.

Célestin GAIDAI * Nous louons Dieu pour nos valeurs culturelles – Célestin GAIDAI * We praise God for our cultural values

Merci Seigneur pour les valeurs culturelles Mafa. Thank You Lord for Mafa cultural values. Sosi a Bi Zhiklè a gèd di tsum nga.

Merci Seigneur pour les valeurs culturelles Mafa. Nous sommes un seul peuple en dépit des diversités.

Thank You Lord for Mafa cultural values. We are diverse but one people group.

Sosi a Bi Zhiklè a gèd di tsum nga. Nga tsad tsad aman tèlè nga, nga mafahay. Nga stad ginè.

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