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Renouvellement de la tutelle académique de l’Université de Maroua en faveur de l’Institut Universitaire de Développement International

L’Institut Universitaire de Développement International (IUDI) a la joie de porter à la connaissance du public le renouvellement de l’accord-cadre de tutelle académique de l’Université de Maroua (UMa) en sa faveur en date du 10 janvier 2024. Il remercie le Professeur Idrissou Alioum, Recteur de l’Université pour son encadrement très dynamique et efficace. À travers lui, l’IUDI exprime sa gratitude à Son Excellence le Professeur Jacques Fame Ndongo, Ministre d’État, Ministre de l’Enseignement Supérieur et Chancelier des Ordres Académiques, pour son admirable leadership académique.

L’IUDI, basé à Mokolo (Extrême-Nord du Cameroun) propose une formation universitaire au niveau licence, Master et doctorat dans les filières suivantes :  développement international, administration des affaires, sciences de l’éducation, études interculturelles et études linguistiques. Pour ces filières, il bénéficie de l’accompagnement académique de la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion, de la Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines et de l’École Normale Supérieure de l’UMa.  Deux nouvelles fillières sont en préparation: sciences médicales et agroforesterie. La formation se déroule en français ou en anglais selon la préférence de l’étudiante ou de l’étudiant. Les apprenants proviennent de 25 pays. 

En dehors de ces filières, l’IUDI offre également une formation dans toutes les disciplines théologiques (Ancien Testament, Nouveau Testament, Théologie Systématique, Misologie, Histoire de l’Église, Théologie Pratique et Religions et Cultures), de la licence au doctorat.

L’IUDI forme principalement en ligne, ce qui présente plusieurs avantages :

✔   Possibilité de concilier aisément études, travail, famille et vie personnelle grâce à la formation à distance

✔   Formation accessible 24 h/24 (sans restriction de temps ou de lieu)

✔    Partenariats académiques avec des universités en Afrique, en Amérique du Nord et en Europe

✔   Corps professoral international et polyglotte avec une majorité de professeurs de rang magistral

✔   Possibilité d’obtenir des diplômes professionnels et académiques

✔   Formations innovantes, holistiques, souples et flexibles

Pour la majorité des filières et niveaux de formation, l’inscription en ligne est ouverte 12 mois/12 en cliquant sur le lien suivant : 

https://airtable.com/appG9wTf8HvZFQAPq/shro6SoBnSGTOb3r6

The University Institute of International Development (IUDI) is pleased to announce to the public the renewal of the framework agreement for academic supervision of the University of Maroua (UMa) in its favor as of January 10, 2024. Our institution thanks Professor Idrissou Alioum, Rector of the University, for his dynamic and effective administration. Through him, IUDI expresses gratitude to His Excellency Professor Jacques Fame Ndongo, Minister of State, Minister of Higher Education, and Chancellor of Academic Orders for his admirable academic leadership.

IUDI, based in Mokolo (Far North of Cameroon), offers university education at the bachelor’s, master’s, and doctoral levels in the following fields: international development, business administration, educational sciences, intercultural studies, and linguistic studies. These sectors benefit from academic support from the Faculty of Economics and Management, the Faculty of Arts, Letters and Human Sciences, and the École Normale Supérieure of the UMa. Two new schools are being prepared: medical sciences and agroforestry.

The training takes place in French or English, depending on the student’s preference. Learners come from 25 countries.

Apart from these sectors, the IUDI also offers training in all theological disciplines (Old Testament, New Testament, Systematic Theology, Misology, Church History, Practical Theology, and Religions and Cultures), from the bachelor’s degree to the doctorate.

IUDI trains mainly online, which has several advantages:

Possibility to easily reconcile studies, work, family and personal life thanks to distance learning

Training accessible 24 hours a day (without time or location restrictions)

Academic partnerships with universities in Africa, North America and Europe

International and multilingual faculty with a majority of professors of magisterial rank

Opportunity to obtain a professional or academic diploma

Innovative, holistic, flexible and flexible training

For the majority of courses and training levels, online registration is open 12 months a year by clicking on the following link:

https://airtable.com/appG9wTf8HvZFQAPq/shro6SoBnSGTOb3r6

African Village Christmas Song – Audio

Mon épouse Priscille Mbalidam et moi exécutons ce chant au rythme de ganzavar en ce jour de Noël 2023. Même loin du terroir, notre cœur n’oublie pas les montagnes du pays Mafa. Ceci est un vieux chant de Noël dans le cantique en langue mafa (voir texte original ci-dessous). Il invite à aller saluer le Roi des rois, né à Bethléhem. Ce chant a été adapté au rythme de Houdok à l’église évangélique de Soulédé (Mayo-Tsanaga, Extrême-Nord Cameroun) dans les années 1980 par Korié la femme de Neguem Chéné. Elle fut sage-femme au dispensaire protestant de Soulédé.

My wife and I are performing this song to the rhythm of ganzavar this Christmas Day 2023. Even far from the land, our hearts do not forget the mountains of the Mafa country. This is an old Christmas carol in the Mafa language hymnbook (see original text below). It invites us to go and greet the King of kings, born in Bethlehem. This song was adapted to the rhythm of Houdok at the evangelical church of Soulédé (Mayo Tsanaga, Far North of Cameroon) in the 1980 s by Korié, the wife of Neguem Chéné. She was a midwife at the Protestant dispensary in Soulédé.

#130 Nga da ga na mbali a Bi nga 

  1. Nga da ga na mbali a Bi nga 

Bethléhem kokwar nyi na 

Nga da slia te dimèsh nga 

go-slubordokoya ! 

 Ndohi tèlè, va gurɓahai    

Yèsu Bai a gèɗ bihai         

Ndul ndul ma njèl nenga’a            

A kwèr ndo tèlè t’herkeda. 

2. Nga da ga na mbali a Bi nga 

Ndo m’mbel ndo, Zhiklè a nzlündo 

A mco kita mali nga 

A m’mbel nga a wuɗi na. 

3. Nga da ga na mbali a Bi nga 

Ndo mɓer ndohi nlèɓèslè’a 

A mshkè, a mpre ta auda 

Te skwi ndzaw ta tèlèba. 

Revue Intégralité Vol. 1 No 7 Octobre 2023- IUDI

Meeting the Needs of Internally Displaced Christian Boko Haram Victims: A Case Study of Mokolo in the Far North Region, Cameroon

Picture of an abandoned house in the Mayo Tsanaga Division (Far North Cameroon) taken on Aug 22, 2023, by Moussa Bongoyok (c) Copyright by Moussa Bongoyok

Abstract

Since 2014, the Far North Region of Cameroon has experienced regular attacks from Boko Haram and, more recently, the Islamic State of West Africa Province (ISWAP). These attacks have affected followers of all three major religions in the region, but Christians have been hit the hardest. Many have been forced to abandon their churches, villages, farms, and businesses and seek refuge in Mokolo, where they feel safe. While nonprofits and churches have quickly provided urgent needs like food, medical assistance, and shelter, many other crucial needs are often overlooked. This study dives deeply into the Mayo Tsanaga division victims’ needs, offering insights into a holistic and sustainable approach to relief and aid. The article also highlights the importance of critical strategic preventive measures in at-risk villages and cities.

Keywords: aid, Boko Haram, Cameroon, holistic, Islamic State of West Africa Province (ISWAP), Mokolo, persecution, relief, sustainable development, prevention

Published in Global Missiology, http://www.globalmissiology.org, October 2023 Vol. 20 No. 4 (2023): Christian Persecution and Suffering

http://ojs.globalmissiology.org/index.php/english/issue/view/250

IL Y A DE L’ESPOIR

Une nouvelle année mérite d’être célébrée, car elle présente une fraîche page existentielle avec en toile de fond un message d’espérance. Justement, en parlant de page vierge, nos pensées s’envolent vers l’École Primaire Privée Protestante de Soulédé dans le département du Mayo Tsanaga, Extrême-Nord du Cameroun. En mars 1977, nous y découvrions pour la première fois l’encrier, le buvard et la plume. Nous étions alors au cours élémentaire, première année. Nous venions de Mokolo à la suite de l’affectation de notre père comme pionnier du poste agricole de Soulédé.  Avant cette expérience inoubliable, nous n’utilisions exclusivement que la craie, le crayon et le stylo à bille pour écrire. La première rencontre avec la plume fut un vrai parcours du combattant. Le plus dur était de puiser assez d’encre dans l’encrier pour imbiber la pointe de la plume immergée à cet effet dans le liquide indélébile, sans salir la page du cahier. Et, quand par erreur, il y avait une goutte d’encre de trop qui tachait la feuille, il fallait immédiatement faire recours au buvard pour limiter les dégâts. Les premières semaines ne furent manifestement pas faciles.  Heureusement que nous avions un enseignant particulièrement aimable et patient : Monsieur KOENE Oumarou Joseph. Dans ce contexte, chaque fois que nous tournions une page avec une ou plusieurs salissures, nous accueillions la nouvelle avec une joie palpitante. C’était une occasion en or pour faire mieux qu’à la page précédente.

L’exemple ci-dessus illustre à merveille l’alternance des saisons existentielles dans la vie d’un être humain. Si certaines années sont particulièrement heureuses, d’autres le sont moins ; et aucune n’est parfaite. En jetant un regard rétrospectif sur l’année qui s’achève, chaque personne trouvera certainement des sujets de joie, de satisfaction et de louange. Mais elle relèvera aussi assurément des pages difficiles, sombres, regrettables, voire douloureuses. Faut-il pour autant sombrer dans les lamentations et le découragement, surtout quand on se compare aux autres qui semblent avoir mieux réussi dans la vie ? Ce serait la pire erreur. Le temps passé, qu’il soit joyeux ou malheureux, ne reviendra plus jamais. Il n’est donc pas sage de s’y agripper au risque de noircir la nouvelle page du cahier de la vie qu’offre la nouvelle année avant même de la commencer. Il vaut mieux en tirer les leçons qui s’imposent et les utiliser pour aller de progrès en progrès. Car, comme l’a si bien relevé le mathématicien guinéen Mouctar KEITA, « Chaque jour est une occasion de s’améliorer en corrigeant ses imperfections. » Cela s’applique aussi au Nouvel An. 

Quelles que soient les peines, les pertes, et les défaillances de l’année antérieure, il convient de prendre la vie avec philosophie. Le dicton latin dit : « Dum spiro spero » (tant que je respire, j’espère). Un échec peut être la fondation d’une éclatante réussite dans l’avenir si l’on en examine attentivement les causes profondes et en tire les instructions nécessaires pour rectifier le tir là où cela s’impose. Le fait qu’un investissement ne porte pas encore les fruits escomptés ne doit jamais faire basculer dans la dépression, car, souvent, c’est quand on est plus proche du but que le découragement frappe avec plus de vivacité sur la porte de l’âme. Une mauvaise récolte en zone sahélienne a des conséquences qui durent au moins un an, mais les paysans n’abandonnent pas les travaux champêtres pour cela, car ils réalisent que la prochaine saison peut être plantureuse. Dans le même ordre d’idées, la perte d’un être cher devrait amener la personne éplorée à réaliser que, quelles que soient ses larmes et ses lamentations, la personne disparue ne reviendra plus jamais vers elle.  Face à cette dure réalité, la sagesse dicte à cette dernière de se relever enfin du deuil pour se mettre joyeusement au service de celles et ceux qui sont encore vivants comme le fit jadis le roi David (2 Samuel 12 :13-22). C’est, paradoxalement, la meilleure manière d’honorer les morts. Par ailleurs, une déception ne doit nullement entraîner une vision négative de l’ensemble des prochains, car tous les êtres humains ne sont pas les mêmes d’une part, et d’autre part, une personne fautive peut se repentir et changer de comportement. La meilleure richesse d’un être humain c’est la vie. Tant qu’on vit, on peut espérer, triompher, s’améliorer, et réussir. Les paroles de Romains 12 :12 semblent être un excellent résumé de cette brève réflexion : « Réjouissez-vous en espérance. Soyez patients dans l’affliction. Persévérez dans la prière. »

Bonne et heureuse année sous le regard bienveillant du divin Maître de la vie et du temps car il y a de l’espoir ! 

Prof. Moussa Bongoyok

Alphabet Mafa – Mafa Alphabet

Ground Breaking Ceremony Francophone University Mokolo Cameroon

Discours Moussa Bongoyok President UFDI 21Juillet 2012

HUMILITE COMME AUTOROUTE DE LA SAGESSE

« Ta kda ndo n’rezla’a man a tètèkè maya azbai. » (n’gelègdma mafahai).


« On ne tue pas l’ignorant qui mendie la sagesse. » (Proverbe mafa).


« Nobody kills an ignorant who begs for wisdom. »  (Mafa proverb).

Sens: Au lieu de prétendre qu’on connait quelque chose et de demeurer dans l’ignorance, il vaut mieux être assez humble pour se renseigner ou s’instruire.

P.S: For detailed explanation of this proverb in English please visit:

http://www.afriprov.org/index.php/african-proverb-of-the-month/42-2009proverbofthemonth/467-august2009proverbofthemonth.html

LE PIEGE DE L’IMITATION

“Ka slu dimesh ndo bai, ka gotso n’gèce ndo bai.” (n’gèlegèdma mafahai)

« Ne chante pas le chant d’autrui, ne danse pas la danse d’autrui. » (Proverbe Mafa)

« Do not sing someone’s song, do not dance someone’s dance. » (Mafa Proverb)


Signification: Sois naturel. Tu es original(e), pourquoi voudrais-tu etre une mauvaise photocopie?

Victor Hugo a dit, dans le même esprit,  « N’imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe.«