IUDI – Revue Intégralité Vol 2 No 9b

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Renouvellement de la tutelle académique de l’Université de Maroua en faveur de l’Institut Universitaire de Développement International

L’Institut Universitaire de Développement International (IUDI) a la joie de porter à la connaissance du public le renouvellement de l’accord-cadre de tutelle académique de l’Université de Maroua (UMa) en sa faveur en date du 10 janvier 2024. Il remercie le Professeur Idrissou Alioum, Recteur de l’Université pour son encadrement très dynamique et efficace. À travers lui, l’IUDI exprime sa gratitude à Son Excellence le Professeur Jacques Fame Ndongo, Ministre d’État, Ministre de l’Enseignement Supérieur et Chancelier des Ordres Académiques, pour son admirable leadership académique.

L’IUDI, basé à Mokolo (Extrême-Nord du Cameroun) propose une formation universitaire au niveau licence, Master et doctorat dans les filières suivantes :  développement international, administration des affaires, sciences de l’éducation, études interculturelles et études linguistiques. Pour ces filières, il bénéficie de l’accompagnement académique de la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion, de la Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines et de l’École Normale Supérieure de l’UMa.  Deux nouvelles fillières sont en préparation: sciences médicales et agroforesterie. La formation se déroule en français ou en anglais selon la préférence de l’étudiante ou de l’étudiant. Les apprenants proviennent de 25 pays. 

En dehors de ces filières, l’IUDI offre également une formation dans toutes les disciplines théologiques (Ancien Testament, Nouveau Testament, Théologie Systématique, Misologie, Histoire de l’Église, Théologie Pratique et Religions et Cultures), de la licence au doctorat.

L’IUDI forme principalement en ligne, ce qui présente plusieurs avantages :

✔   Possibilité de concilier aisément études, travail, famille et vie personnelle grâce à la formation à distance

✔   Formation accessible 24 h/24 (sans restriction de temps ou de lieu)

✔    Partenariats académiques avec des universités en Afrique, en Amérique du Nord et en Europe

✔   Corps professoral international et polyglotte avec une majorité de professeurs de rang magistral

✔   Possibilité d’obtenir des diplômes professionnels et académiques

✔   Formations innovantes, holistiques, souples et flexibles

Pour la majorité des filières et niveaux de formation, l’inscription en ligne est ouverte 12 mois/12 en cliquant sur le lien suivant : 

https://airtable.com/appG9wTf8HvZFQAPq/shro6SoBnSGTOb3r6

The University Institute of International Development (IUDI) is pleased to announce to the public the renewal of the framework agreement for academic supervision of the University of Maroua (UMa) in its favor as of January 10, 2024. Our institution thanks Professor Idrissou Alioum, Rector of the University, for his dynamic and effective administration. Through him, IUDI expresses gratitude to His Excellency Professor Jacques Fame Ndongo, Minister of State, Minister of Higher Education, and Chancellor of Academic Orders for his admirable academic leadership.

IUDI, based in Mokolo (Far North of Cameroon), offers university education at the bachelor’s, master’s, and doctoral levels in the following fields: international development, business administration, educational sciences, intercultural studies, and linguistic studies. These sectors benefit from academic support from the Faculty of Economics and Management, the Faculty of Arts, Letters and Human Sciences, and the École Normale Supérieure of the UMa. Two new schools are being prepared: medical sciences and agroforestry.

The training takes place in French or English, depending on the student’s preference. Learners come from 25 countries.

Apart from these sectors, the IUDI also offers training in all theological disciplines (Old Testament, New Testament, Systematic Theology, Misology, Church History, Practical Theology, and Religions and Cultures), from the bachelor’s degree to the doctorate.

IUDI trains mainly online, which has several advantages:

Possibility to easily reconcile studies, work, family and personal life thanks to distance learning

Training accessible 24 hours a day (without time or location restrictions)

Academic partnerships with universities in Africa, North America and Europe

International and multilingual faculty with a majority of professors of magisterial rank

Opportunity to obtain a professional or academic diploma

Innovative, holistic, flexible and flexible training

For the majority of courses and training levels, online registration is open 12 months a year by clicking on the following link:

https://airtable.com/appG9wTf8HvZFQAPq/shro6SoBnSGTOb3r6

Bénédictions pour le nouvel an – New Year Blessings

« Qui sème dans les larmes
moissonnera avec des cris de joie !
 Qui s’en va en pleurant alors qu’il porte sa semence
reviendra en poussant des cris de joie, alors qu’il portera ses gerbes. »
Psaume 126:5-6

Excellente année de joie et de bénédictions multidimensionnelles!

Shalom à Tous!

Qu’en cette nouvelle année 2024, il plaise au Seigneur de vous accorder la grâce de jouir des fruits de vos travaux, investissements, et sacrifices. Qu’il transforme vos problèmes en solutions, vos obstacles en opportunités, vos ennemis en amis, vos besoins en abondance et vos larmes en cris de joie. Que Dieu vous bénisse selon l’immensité de sa grandeur, et d’une bénédiction irrévocable! Amen.

Moussa et Priscille Bongoyok

« Those who sow with tears will reap with songs of joy. Those who go out weeping, carrying seed to sow, will return with songs of joy, carrying sheaves with them. » Psalm 126:5-6

Happy New Year of Multidimensional Joy and Blessings!

Shalom!

In this new year 2024, may it please the Lord to grant you the grace to enjoy the fruits of your work, investments and sacrifices! May He transform your problems into solutions, your obstacles into opportunities, your enemies into friends, your needs into abundance, and your tears into cries of joy! May God bless you according to the immensity of His greatness and with irrevocable blessing! 

Moussa & Priscille BONGOYOK

African Village Christmas Song – Audio

Mon épouse Priscille Mbalidam et moi exécutons ce chant au rythme de ganzavar en ce jour de Noël 2023. Même loin du terroir, notre cœur n’oublie pas les montagnes du pays Mafa. Ceci est un vieux chant de Noël dans le cantique en langue mafa (voir texte original ci-dessous). Il invite à aller saluer le Roi des rois, né à Bethléhem. Ce chant a été adapté au rythme de Houdok à l’église évangélique de Soulédé (Mayo-Tsanaga, Extrême-Nord Cameroun) dans les années 1980 par Korié la femme de Neguem Chéné. Elle fut sage-femme au dispensaire protestant de Soulédé.

My wife and I are performing this song to the rhythm of ganzavar this Christmas Day 2023. Even far from the land, our hearts do not forget the mountains of the Mafa country. This is an old Christmas carol in the Mafa language hymnbook (see original text below). It invites us to go and greet the King of kings, born in Bethlehem. This song was adapted to the rhythm of Houdok at the evangelical church of Soulédé (Mayo Tsanaga, Far North of Cameroon) in the 1980 s by Korié, the wife of Neguem Chéné. She was a midwife at the Protestant dispensary in Soulédé.

#130 Nga da ga na mbali a Bi nga 

  1. Nga da ga na mbali a Bi nga 

Bethléhem kokwar nyi na 

Nga da slia te dimèsh nga 

go-slubordokoya ! 

 Ndohi tèlè, va gurɓahai    

Yèsu Bai a gèɗ bihai         

Ndul ndul ma njèl nenga’a            

A kwèr ndo tèlè t’herkeda. 

2. Nga da ga na mbali a Bi nga 

Ndo m’mbel ndo, Zhiklè a nzlündo 

A mco kita mali nga 

A m’mbel nga a wuɗi na. 

3. Nga da ga na mbali a Bi nga 

Ndo mɓer ndohi nlèɓèslè’a 

A mshkè, a mpre ta auda 

Te skwi ndzaw ta tèlèba. 

Vivre Noël au quotidien : l’art d’accueillir l’extraordinaire dans l’ordinaire

Le monde est plus que jamais secoué. Les injustices font rage. Les foyers de tensions abondent. Les guerres se multiplient et arrachent brutalement des vies, souvent à la fleur de l’âge. Le terrorisme dévaste. L’économie mondiale se porte mal. La misère s’accentue. Le taux de chômage est très élevé. Les familles se déchirent. La dépression fait des ravages. Les jeunes s’inquiètent et, parfois, paniquent. Et, comme si ce tableau n’était pas déjà suffisamment sombre, même certains leaders religieux sur lesquels de nombreux fidèles comptent pour retrouver leur équilibre semblent chercher leur repère ailleurs qu’en le Dieu Créateur du ciel et de la terre et en sa parole, la Bible. À ce titre, la situation est si préoccupante que, dans son article disponible sur le site du journal La Vie (publié le 22/12/2023 à 17 h 26), Marie Lucille Kubacki n’hésite pas à écrire : « Des secousses sismiques sont enregistrées çà et là dans le catholicisme mondial depuis la publication par le Vatican de Fiducia supplicans, une déclaration ouvrant la possibilité de bénir les couples homosexuels.” Heureusement, des prises de positions courageuses de cardinaux, évêques et prêtres à travers le monde, et surtout en Afrique, sont des signes encourageants et dignes de félicitations. Toutefois, quelques questions demeurent : De quoi sera fait l’avenir ? Quelle autre stratégie déstabilisatrice est en train d’être concoctée en secret ? Comment fêter quand les désagréments, les problèmes, et les défis multidimensionnels semblent barrer la voie des réjouissances telles des montagnes infranchissables ? Par quelle alchimie peut-on dénicher une goutte de carburant de joie pour fêter Noël en toute quiétude ? 

Face à ces interrogations légitimes, il convient de rappeler à nouveau une doctrine biblique fondamentale : si le monde change à une vitesse vertigineuse, Dieu ne change pas. Il est le même éternellement (Psaume 102 :27-28, Malachie 3 :6, Jacques 1 :17, Hébreux 1 :12, etc.). C’est donc naturellement vers lui qu’il faut se tourner. Heureusement, la Bible regorge de recommandations et de conseils précieux pour surmonter victorieusement les tempêtes et les vagues existentielles sans faire naufrage en matière de foi. Pour rester dans le cadre de Noël, cet article se limitera aux récits de la nativité et des événements connexes. Ils sont déjà suffisamment denses pour donner des orientations susceptibles de transcender l’adversité sous ses diverses facettes afin de fêter Noël avec amour, joie, paix et reconnaissance envers le Dieu d’amour. Bien plus, ils renferment des principes si profonds que leur application permettra aux disciples du Seigneur de vivre Noël chaque jour.

Les pages qui suivent examineront respectivement la définition du terme « Noël », le bien-fondé de la célébration de Noël, les prophéties de l’Ancien Testament relatives à Noël, et les leçons tirées de la vie de Zacharie, Marie, Élisabeth, Joseph, de l’expérience de la naissance du Christ dans une étable, de l’enthousiasme des bergers, de la patience de Siméon et Anne, de la visite des mages, de l’attitude du roi Hérode, de l’exil égyptien, et de la personne du Christ lui-même. 

I.              Qu’est-ce que Noël ?

Le terme « Noël » provient du latin natalis (naissance) qui est une forme abrégée de natalis dies (jour de naissance). Avec l’avènement du christianisme, ce vocable fut appliqué à la naissance du Christ et non à celui du Sol Invictus (soleil invaincu). Ce mot a connu plusieurs mutations en français, passant de Naël au XIIe siècle, à Noel (sans tréma), pour prendre absolument sa forme actuelle au XVIIIᵉ siècle. 

Noël est donc la fête qui célèbre la naissance du Seigneur Jésus-Christ, Parole de Dieu devenue chair pour le salut de l’humanité. D’ailleurs son nom, Jésus –יֵשׁוּעַ (Yéshûa) en hébreu et Ἰησοῦς (Iêsous) en grec, signifie « Dieu sauve ».  Cette fête est aussi appelée Épiphanie (manifestation, apparition, ou venue) sur la base 2 Timothée 1 :10 où il est écrit : « Et maintenant elle a été révélée par la venue de notre Sauveur Jésus-Christ. Il a brisé la puissance de la mort et, par l’Évangile, a fait resplendir la lumière de la vie et de l’immortalité. » [Toutes les citations bibliques sont tirées de la version Bible du Semeur) » Le terme «Christ » désigne le Messie (l’Oint ou l’Élu).

Définir Noël est un premier pas, mais une plus grande préoccupation porte sur son importance au sein de la chrétienté.

II.            Vaut-il la peine de fêter Noël ?

Si la naissance de Jésus de Nazareth est une réalité historique annoncée par les prophètes de l’Ancien Testament, décrite amplement dans le Nouveau Testament et confirmée par des sources savantes non chrétiennes, il n’en est pas ainsi pour la date. En réalité, la date exacte de la naissance du Seigneur n’est pas précisée dans la Bible. Les premiers chrétiens, souvent persécutés, sont restés muets là-dessus. L’on sait cependant qu’ils célébraient la Pâques, la seule fête générale de l’Église dans les trois premiers siècles (Westphal, 1932). Même parmi les historiennes et historiens qui se sont penchés sur la question, les avis divergent. C’est au quatrième siècle que remonte la première célébration de Noël (Olivier in Elwell, 2001 :238) à la faveur de la conversion de l’empereur Constantin. Le 25 décembre, date retenue pour la circonstance, est donc une convention symbolique et non l’anniversaire du Sauveur du monde.  Westphal l’exprime en de termes plus clairs : « À ne pas avoir une date historique, il fallait une date symbolique ; et quel jour de l’année pouvait marquer mieux l’entrée du Sauveur dans le monde que le jour où la lumière triomphait des ténèbres ? » Encore faut-il mentionner que cette date ne fait pour autant pas l’unanimité au sein de la chrétienté. Voici comment Noël est célébré le 6 et 7 janvier dans certaines communautés en Orient, en Égypte, et en Éthiopie. D’autres sources ont avancé les dates du 18 avril, 19 avril, et 20 mai pour la naissance du Christ (Elwell, 2001 :238). 

Face au débat qui entoure Noël, certains chrétiens s’abstiennent de la célébration de cette fête. Même parmi les Réformateurs, il y a eu deux camps : Luther encouragea la célébration de Noël tandis que Zwingli et Calvin s’y opposèrent catégoriquement. Si la majorité de chrétiens célèbre Noël, si l’art chrétien renferme de nombreuses œuvres bâties autour de cette fête (McGrath & Packer, 2005 :108-109), une minorité importante s’y oppose. Elle est dégoûtée — entre autres raisons – par le fait que cette fête prend dangereusement une connotation beaucoup plus commerciale et païenne que biblique en Occident et dans de nombreux autres pays du monde. Les dérives sont manifestes, certes, et n’ont pas leur place dans une communauté chrétienne soucieuse d’honorer Dieu. Mais, faut-il pour autant « jeter le bébé avec l’eau de bain » ?

Malgré tout, la célébration de Noël est légitime. David Jeremiah (2021) donne 25 raisons de la célébrer dans son livre intitulé Why the Nativity?: 25 Compelling Reasons We Celebrate the Birth of Jesus (et disponible aussi en français). La méconnaissance de la date exacte de la naissance du Christ ne diminue pas sa réalité. Plusieurs femmes et hommes ignorent la date exacte de leur naissance, mais vivent pleinement. Par ailleurs, s’il est commun de célébrer des anniversaires, des individus et de mille et un événements estimés importants, pourquoi serait-il illogique de réserver un jour dans l’année pour se souvenir de la naissance de celui qui est la vraie source de toutes nos bénédictions terrestres et même du souffle de vie ? La célébration de la naissance du Christ dans un esprit d’adoration et de commémoration, en mettant l’emphase sur l’amour de Dieu manifesté à travers la venue de Jésus dans ce monde pour ouvrir à l’humanité la voie du pardon et du salut éternel, a toute sa place. Toutefois, le côté festif, tel un emballage, ne doit nullement remplacer le contenu même du paquet. Pour se soustraire à la pesanteur traditionaliste, matérialiste et païenne décriée par Calvin (Institution IV, 10), il convient donc de redonner au Seigneur Jésus-Christ la place centrale qui lui revient pendant la fête de Noël. C’est alors qu’éclatera la joie pure en ce jour qui a marqué d’un sceau indélébile l’histoire de l’humanité. 

Bien entendu, il n’est nullement question d’en faire une prescription non plus. D’ailleurs, le Seigneur trace une voie qui évite tout jugement à l’endroit d’un camp ou de l’autre à travers ces paroles de Colossiens 2 :16-17 ; «Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou à propos d’une fête, d’un nouveau mois ou du sabbat : tout cela n’était que l’ombre des choses à venir, mais la réalité est en Christ. » Toutefois, quelle que soit la décision prise, le même livre biblique précise au 17ᵉ verset du chapitre 3 : « Dans tout ce que vous pouvez dire ou faire, agissez au nom du Seigneur Jésus, en remerciant Dieu le Père par lui. »

Si la Bible n’empêche pas la célébration de Noël, il convient maintenant de se demander comment le faire dans l’esprit de la révélation biblique. Les sections suivantes s’attardent là-dessus.

III.          Sur les traces des prophètes de l’Ancien Testament

La Bible renferme plus de trois cents prophéties se rapportant directement ou indirectement à la venue du Christ dans ce monde. Certaines d’entre elles sont tellement précises qu’elles renforcent la foi en la véracité des Saintes Écritures (Voir Thiessen, 1949 :38-42 pour certains détails importants). Le prophète Michée, au huitième siècle avant Jésus-Christ, indiqua avec précision — au premier verset du 5ᵉ chapitre de son livre — le lieu exact de la naissance du Messie ainsi que son origine divine : « Et toi, Bethléhem Ephrata, la plus petite des villes de Juda, de toi, il sortira pour moi celui qui régnera sur Israël ! Son origine remonte aux temps passés, aux jours anciens. » Ésaïe, dans la même période, déclara, sous l’inspiration divine : « C’est pourquoi le Seigneur vous donnera lui-même un signe : Voici, la jeune fille sera enceinte et elle enfantera un fils, elle lui donnera pour nom : Emmanuel (Dieu avec nous). [Esaïe 7 :14] » Toujours poussé par le Saint-Esprit, il a précisé la divine nature de cet enfant dans Esaïe 9 :6-7 : « Car pour nous un enfant est né, un fils nous est donné. Et, il exercera l’autorité royale, il sera appelé Merveilleux, Conseiller, Dieu fort, Père à jamais et Prince de la Paix. Il étendra sans fin la souveraineté et donnera la paix qui durera toujours au trône de David et à tout son royaume. Sa royauté sera solidement fondée sur le droit et sur la justice, dès à présent et pour l’éternité. Voilà ce que fera le Seigneur des armées célestes dans son ardent amour. »

Plusieurs siècles avant l’incarnation du Christ, ces prophètes ont annoncé sa venue avec force détails. Comment concevoir longtemps à l’avance un tel miracle et l’annoncer avec conviction sans une confiance absolue en Celui qui est la source de cette nouvelle ? C’est là que réside justement la première clé de l’art d’accueillir l’extraordinaire dans l’ordinaire : la foi en Dieu. La foi est, selon Hébreux 11 :1, « une façon de posséder ce qu’on espère, c’est un moyen d’être sûr des réalités qu’on ne voit pas. » La foi est nécessaire pour naître de nouveau. Elle est aussi nécessaire pour mener une vie chrétienne victorieuse. Mais, est-ce facile de la maintenir quand les évidences semblent dérouter ?

IV.          Sur les traces de Zacharie

Zacharie en a fait l’expérience dans Luc 1 :8-25 et 57-66. Serviteur de Dieu, désigné par le sort parmi les prêtres de sa classe sacerdotale pour brûler l’encens dans le saint des saints, il reçut la visite d’un ange du Seigneur qui lui annonça la naissance d’un fils qu’il devra nommer Jean en prenant le soin de préciser que sa mère sera sa femme Élisabeth, une femme qui était, comme lui, très avancée en âge. Quoique religieux, son intelligence humaine entra en jeu et l’amena à exprimer ouvertement son doute. Dieu, dans sa grâce, ne retira pas sa promesse. Cependant, il devint muet jusqu’à la naissance effective de Jean-Baptiste, le précurseur direct du Messie. La moralité de ce récit, c’est qu’il est possible de fléchir dans sa foi et d’être châtié à juste titre, sans pour autant être entièrement rejeté. Dans la marche chrétienne, il est possible de tomber et de se relever. L’apôtre Pierre en a fait l’expérience, lui qui a renié le Seigneur trois fois de suite malgré les avertissements reçus (Matthieu 26 : 58, 69-75 ; Marc 14 : 54, 66-72 ; Luc 22 : 54 : 62 ; Jean 18 : 15-18, 25-27), mais il se repentit et fut restauré (Jean 21 :15-25). La preuve en est que le Seigneur n’a pas choisi un autre canal que Pierre, le jour de Pentecôte, pour poser les fondements de la première église chrétienne (Actes 2). Il y a donc de l’espoir pour celles et ceux qui ont perdu quelques batailles de la foi, ils peuvent gagner la guerre spirituelle. Ils sont capables de se ressaisir en vue d’accueillir l’extraordinaire dans leur cheminement ordinaire. Ceci est valable pour les hommes comme pour les femmes, pour les personnes âgées comme pour les jeunes.

V.            Sur les traces de Marie

Marie illustre parfaitement le fait que Dieu ne minimise aucun âge et s’intéresse aux femmes autant qu’aux hommes. Jeune fille vierge, elle reçut la visite de l’ange Gabriel dans Luc 1 :26-38. Comme Zacharie, elle fut surprise par l’annonce. Seulement, contrairement à lui, elle ne douta pas, mais elle chercha simplement à comprendre comment une vierge peut concevoir un enfant sans contact physique avec un homme. C’est la raison pour laquelle, l’ange ne lui fit pas de reproche (Walvoord et Zuck, 1983 : 205). L’attitude de Marie est riche en leçons pour accueillir l’extraordinaire dans l’ordinaire : elle était alerte, disponible, disposée à obéir, même si cela pouvait l’exposer au risque d’être ridiculisée, voire brutalisée. Face aux aspects qu’on ne comprend pas, il convient aussi d’exprimer son besoin de comprendre au Seigneur comme le fit Marie au lieu de tomber dans le piège du doute. 

Si Marie, malgré son jeune âge, a facilement accepté l’impensable, Dieu l’a mise en contact avec une femme plus mûre pour la fortifier davantage dans sa foi. 

VI.          Sur les traces d’Élisabeth

Entre-temps, Dieu avait juste fait une œuvre merveilleuse dans la vie d’Élisabeth. Pour elle, sa grossesse était incontestablement un signe. Évidemment, Zacharie était devenu muet entre-temps, mais il lui a certainement communiqué par écrit son expérience dans le temple. Cela ne diminue en rien la spiritualité profonde d’Élisabeth perceptible à travers ce qu’elle disait intérieurement à la lumière de Luc 1 :24-25 où l’on lit : « Quelque temps après, sa femme Élisabeth devint enceinte et, pendant cinq mois, elle se tint cachée. Elle se disait : c’est l’œuvre du Seigneur en ma faveur : il a décidé d’effacer ce qui faisait ma honte aux yeux de tous ! » La beauté de sa vie spirituelle est encore plus éclatante dans Luc 1 :39-56 où elle discerna à travers le remuement du bébé en elle (à la suite des salutations de Marie et à l’action du Saint-Esprit) que Marie — dont la grossesse devait être imperceptible à ce point — était enceinte et enfanterait le Messie. Elle félicita Marie d’avoir cru à l’accomplissement de l’annonce du Seigneur. Marie répondit par un cantique dont la magnificence mérite une attention spéciale. 

Deux lois spirituelles apparaissent explicitement dans cet épisode. Tout d’abord, pour vivre l’extraordinaire dans l’ordinaire, l’être humain a besoin de l’aide du Saint-Esprit. Ensuite, cette expérience n’exclut pas la responsabilité humaine. Élisabeth était disponible, attentive, prête à s’humilier devant une parente nettement plus jeune et à l’encourager. Si chaque disciple du Seigneur était prompt à obéir au Seigneur et à encourager ses condisciples, la marche chrétienne serait nettement plus fructueuse en dépit des circonstances adverses.

Marie, encouragée par Élisabeth auprès de laquelle elle a séjourné pendant environ trois mois, a vécu la conception virginale sans secousse. Qu’en était-il pour Joseph, son fiancé ?

VII.        Sur les traces de Joseph

À l’époque, les fiançailles avaient presque le même poids que le mariage, excepté l’intimité conjugale qui n’est pas au rendez-vous pendant cette période préparatoire. Joseph, un homme pieux (Matthieu 2 :19) eut le choc de sa vie en constatant que Marie était enceinte. Était-ce vraiment un miracle ? Au départ, Joseph refusa cette hypothèse. Pour lui, comme un tel miracle ne s’est jamais produit dans l’histoire de l’humanité, il est fort possible que Marie l’ait trompé avec un autre homme. Toutefois, malgré sa déception, il était si noble de caractère qu’il ne songea pas à l’humilier ni à la livrer à la vindicte populaire. Il opta pour une rupture secrète (Matthieu 2 :19). C’est alors qu’intervint un ange du Seigneur dans son rêve. Il dit à Joseph de ne pas craindre de prendre Marie pour femme, confirmant au passage la conception par la puissance du Saint-Esprit, et indiquant le nom et le rôle de l’enfant qui devait naître (Matthieu 2 :20-23). Joseph obéit et joua pleinement son rôle de père adoptif.

Il avait une bonne disposition intérieure. Sa relation avec Dieu avait un impact positif sur ses relations humaines. Combien de croyants affirment haut et fort leur piété profonde, mais entretiennent des relations exécrables avec leurs prochains ? Qu’en est-il des soupçons, de fausses accusations, des jugements hâtifs sans prendre le soin d’observer, d’analyser, de demander des éclaircissements à la victime ou de chercher la face du Seigneur ? Au lieu d’être des sources d’encouragement comme Élisabeth, plusieurs sont plutôt des agents de destruction de leurs frères et sœurs dans la foi. Joseph avait un esprit différent. Dieu l’aida à ne pas tomber dans ce piège. Spirituellement alerte, il discerna la volonté de Dieu, même au travers d’un rêve. Obéissant, il annula son plan et accepta d’obéir au Seigneur en prenant Marie pour femme. Cela comportait des risques, car ses contemporains pouvaient l’accuser d’avoir été impatient au point de connaître sa fiancée avant le mariage. Mais, il préféra l’obéissance au Seigneur aux applaudissements des êtres humains. Accueillir l’extraordinaire dans l’ordinaire, c’est aussi avoir le courage de nager à contre-courant comme Josué et Caleb dans Nombres 14. Est-il facile de le faire, surtout quand des intérêts financiers et le confort sont en jeu ?

VIII.      Sur les traces de l’étable

Le recensement ordonné par l’Empereur Auguste (Luc 2 :1-3) draina une foule à Bethléhem. Dieu ne fait pas d’erreur. Il porta son choix un couple de Nazareth au nord, alors que le Messie devait naître à Bethléhem, au sud selon la prophétie de Michée 5 :1. La logistique humaine aurait préféré un couple de Bethléhem. Mais, les pensées et les voies de Dieu ne sont pas nécessairement celles de ses créatures (Voir Ésaïe 55 :8-9). Il créa une circonstance qui permit à Jésus de Nazareth de naître dans la cité du roi David. Une fois encore, la foi invite à faire confiance au Seigneur même si, humainement parlant, les indicateurs semblent être défavorables.

Joseph amena donc Marie à Bethléhem alors qu’elle était à terme. Il chercha à dénicher une place rare à l’hôtellerie. Cependant, il avait deux désavantages : une femme qui devait accoucher d’un moment à l’autre et un porte-monnaie plat. Qu’est-ce qui indique que Joseph était pauvre ? Au moment de présenter le bébé au temple, il ne pouvait qu’apporter une paire de tourterelles, ce qui était l’offrande réservée à ceux qui ne pouvaient pas s’offrir un agneau (Lévitiques 12 :8).  L’agneau de Dieu est né dans une étable, quel tableau en parfaite harmonie avec l’économie du salut ! Le Roi des rois eut pour berceau une mangeoire. Quelle belle leçon d’humilité quand on sait que de nombreux problèmes socio-économiques et politiques tirent leurs sources de l’orgueil humain !  Si seulement les fille et fils d’Adam étaient prompts à s’abaisser pour chercher le bien-être du prochain ou préserver la paix, le monde connaîtrait moins de conflits évitables et de guerres. Le chemin d’une vie qui sait accueillir l’extraordinaire dans l’ordinaire traverse la case d’humilité qui, du reste, n’enlève rien à la grandeur de la personne qui s’abaisse volontairement. La réaction des bergers le confirme.

IX.          Sur les traces des bergers

Les bergers du temps de Jésus étaient marginalisés. Cependant, même en ce 21ᵉ siècle, la perception des bergers demeure peu reluisante dans certaines régions du monde. C’est pourtant à eux et non aux hauts dignitaires de la cour royale ou même aux dirigeants religieux que Dieu réserva la primeur de la naissance du Messie. L’ange dépêché pour l’annonce de la bonne nouvelle précisa dans Luc 2 :11-12 : « Un Sauveur vous est né aujourd’hui dans la ville de David ; c’est lui le Messie, le Seigneur. Voici à quoi vous le reconnaîtrez : vous trouverez un nouveau-né dans ses langes et couché dans une mangeoire. » Toutefois, le cadre modeste dans laquelle le Sauveur naquit et le lieu impensable où il fut couché ne diminuèrent pas sa gloire aux yeux des bergers, surtout qu’un concert angélique suivît l’annonce (Luc 2 :13-14). Ils se rendirent immédiatement à Bethléhem, virent le bébé, et s’en retournèrent le cœur débordant de louange. 

Aux yeux de Dieu, chaque individu est important. La classe sociale, la caste, l’appartenance tribale ou clanique, le faible poids économique ou la modeste position sociale ne constituent en rien une barrière susceptible d’empêcher l’accueil de l’extraordinaire dans l’ordinaire. Au lieu d’être paralysé par les jugements négatifs et les mauvais traitements humains, il vaut mieux se tourner vers Dieu, la source de la bonne nouvelle, même s’il faut attendre longtemps avant de voir le fruit de sa confiance en le Créateur, comme ce fut le cas pour Siméon et Anne.

X.            Sur les traces de Siméon et Anne

En effet, si les bergers pouvaient immédiatement vérifier l’authenticité de la bonne nouvelle annoncée, ce ne fut pas le cas pour Siméon (Voir Luc 25-35). Quoique juste et pieux, il a attendu longtemps avant de voir le Messie. Il ne regardait pas la montre ou le calendrier. Il ne comptait pas les années qui venaient et passaient, ni son âge qui cheminait à grande vitesse vers la fin du pèlerinage terrestre. Il avait une foi inamovible en Dieu, car « L’Esprit saint lui avait révélé qu’il ne mourait pas avant d’avoir vu le Messie, l’Envoyé du Seigneur (Luc 2 :26) ». Le jour indiqué, le Saint-Esprit le conduisit à aller dans le temple et il obéit. Le résultat est éloquent. Non seulement il fut pleinement satisfait, mais il glorifia Dieu publiquement, confirma la mission du Messie, et édifia Joseph et Marie. Il laissa un message spécial à Marie au sujet du bébé, la préparant indirectement à affronter la fin brutale de la mission terrestre du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. 

Comme Siméon, la prophétesse Anne attendit longtemps avant de savourer le fruit de sa foi (Luc 2 :36-38). L’attente n’est pas synonyme de passivité. Anne servait activement le Seigneur à travers le ministère de jeûne et de prière. Dieu seul sait que le monde et l’église ont besoin d’un plus grand nombre de personnes qui prennent l’intercession au sérieux et s’y investissent. Un proverbe africain dit : « Si la marmite bout, c’est parce qu’il y a le feu en bas. » Le faible niveau spirituel des églises locales et leur impact négligeable sur la société sont peut-être des signes qu’il faudrait attiser davantage le feu de la prière sous la marmite ecclésiale. Les premiers apôtres l’ont compris au point de donner la priorité à deux activités : la prière d’abord et l’enseignement ensuite (Actes 6 :4).

S’il faut souligner une leçon principale de la vie de Siméon et Anne, c’est la patience. Dieu est patient (2 Pierre 3 :9) et l’un des fruits du Saint-Esprit est la patience (Galates 5 :22). Pour accueillir l’extraordinaire dans l’ordinaire, il faut savoir patienter, avoir une foi persévérante. Les mages en savent quelque chose.

XI.          Sur les traces des mages

Avant de percevoir l’étoile, les mages ont dû scruter le ciel pendant plusieurs années. Ils ont fait preuve de persévérance. En se basant certainement sur les trois cadeaux, la tradition dit que les mages étaient trois et leur attribue divers noms, parmi lesquels les plus célèbres sont Gaspard, Melchior et Balthazar. Mais, force est de relever que la Bible n’indique ni leur nombre ni encore moins leurs noms. L’on sait simplement qu’ils étaient plusieurs et venaient de l’Orient (Matthieu 2 :1-2), probablement de Babylone ou de Perse (actuels Iran et Irak). De nombreux érudits pensent qu’ils ne sont pas arrivés immédiatement après la naissance de Jésus. Tony Evans relève, par exemple, qu’ils étaient dans une maison (Matthieu 2 :11) et non dans l’étable d’une part, et d’autre part, Hérode a ordonné que l’on tue les bébés de deux ans et en dessous (Matthieu 2 :16), ce qui indique qu’il s’est passé un laps de temps entre sa naissance et l’arrivée des mages (Evans, 2019 :866). C’est ce que souligne Archer en écrivant que l’étoile serait apparue au moment de la naissance de Jésus, et les mages (qui n’étaient pas des magiciens, mais des savants) ont mis plus d’un an avant d’atteindre Jérusalem (Archer, 1982 :317).

L’on peut imaginer leur joie et leur endurance quand ils apercevaient l’étoile, mais l’étoile disparut. Ils ne se découragèrent pas pour autant, mais interrogèrent le roi Hérode sur le lieu de naissance du Messie. Il fit venir les personnes indiquées, notamment les chefs des prêtres et les spécialistes de la loi. Ils avaient l’information juste : Bethléhem en Judée (Matthieu 2 :1-6).

Il est triste de constater qu’on peut avoir une tête remplie de connaissances justes et passer à deux doigts du salut faute d’une bonne disposition intérieure. Les intellectuels de l’époque n’ont pas cherché à cheminer avec les mages pour voir le Messie. Peut-être avaient-ils peur du roi Hérode ? Toujours est-il que les mages continuèrent leur route. Pour les orienter avec précision vers l’enfant, Dieu permit la réapparition de l’étoile, ce qui les remplit de joie, car ils pouvaient alors retrouver avec exactitude la demeure de l’Enfant Jésus (Matthieu 2 :9). Ils le virent, l’adorèrent et lui offrirent des cadeaux très significatifs : l’or indique sa royauté, l’encens sa divinité et la myrrhe sa mort expiatoire. L’or a certainement permis au jeune couple de financer l’exil et le séjour en Égypte, sur le continent africain.

Un détail important mérite l’attention de tous : divinement avertis par un rêve, les mages ne repartirent pas par le même chemin. Ceci illustre parfaitement la réalité du changement qui s’opère lorsqu’on rencontre Jésus : l’on ne peut plus continuer à vivre comme auparavant. La rencontre entre la femme Samaritaine et Jésus a entraîné une transformation dans la vie de cette femme et celle de sa communauté (Jean 4 :1-45). Quand le chemin de Zachée et celui du Seigneur se croisèrent, un grand changement s’opéra dans la vie de ce publicain (Luc 19 :1-10) Quand l’apôtre Paul rencontra Jésus sur le chemin de Damas, sa vie fut radicalement transformée (Actes 9 :1-30). L’on pourrait multiplier les exemples bibliques de transformations, tantôt dramatiques, tantôt subtils, mais réels. Si aucun changement ne se produit dans la vie d’une personne qui clame pourtant haut et fort sa foi en Christ, il y a anomalie. 

Les mages enseignent l’importance du savoir, de la persévérance, de la référence à la révélation biblique, d’une bonne disposition intérieure, de l’investissement financier et matériel dans l’œuvre du Seigneur, et la nécessité de placer l’obéissance à Dieu au-dessus de l’obéissance aux hommes. C’est à ce prix qu’ils ont accueilli l’extraordinaire dans leur vie ordinaire. En cela, ils ont marché sur les traces de Pierre et Jean dans Actes 5 :29. Dieu ordonne la soumission aux autorités (Romains 13 :1 et 1 Pierre 2 :13). Mais si l’autorité contredit un commandement divin ou une orientation biblique claire, il vaut mieux se soumettre à l’autorité divine. C’est ce qu’ont fait les mages. En rentrant par un autre chemin, ils ont suivi les directives de Dieu et dédaigné l’injonction du roi Hérode de repartir vers lui. Quel était, en réalité, le plan du roi Hérode ?

XII.        Sur les traces du Roi Hérode

Contrairement aux personnages mentionnés jusqu’ici, Hérode s’illustre comme un contre-exemple. En réalité, il n’était pas qualifié pour être roi des Juifs. Il n’était pas de race juive, ni de la lignée royale. Il était plutôt descendant d’Ésaü, donc Édomite (Walvoord et Zuck, 1983 :22. La nouvelle de la naissance d’un roi des Juifs, légitime cette fois-ci, ne pouvait que le troubler profondément, lui qui s’attendait à jouir pleinement des avantages et des honneurs liés à sa majestueuse position. Il espérait de tout cœur que ses descendants perpétueraient son règne. La Bible ajoute que tout Jérusalem fut troublé avec lui (Matthieu 2 :3). Leur crainte était justifiée quand on sait qu’Hérode était connu pour sa violence envers toute personne qui menaçait son trône, même au sein de sa propre famille. La suite du texte le confirme d’ailleurs en décrivant la grande désolation suite au massacre de bébés innocents (Matthieu 2 :16-18).

L’attitude du roi Hérode démontre le danger de l’orgueil, de l’attachement à la gloire de ce monde et de la soif du pouvoir. Le salut est à la portée de tous, sans exception aucune, mais il n’est pas accordé automatiquement ni unilatéralement (Geisler, 2011 :814). Il doit être reçu par la foi. Or, Hérode était tellement imbu d’orgueil qu’il ne voulait pas recevoir humblement le Sauveur du monde. Pour accueillir l’extraordinaire dans l’ordinaire, il est important d’apprendre à céder le trône de sa vie à Dieu. Refuser l’autorité divine, c’est se faire du mal, car nul rebelle ne peut se mesurer à sa divine seigneurie ni se soustraire à son jugement. Justement, Hérode ne réussit pas à freiner le Messie dans sa mission salvifique.

XIII.      Sur les traces de l’exil égyptien

C’est certain, Hérode avait un plan malveillant. Malgré le masque qu’il porta en public en déclarant son intention d’adorer l’enfant, son but réel était de le repérer avec exactitude afin de l’éliminer physiquement. Dieu, qui connaît les profondeurs du cœur, a immédiatement dépêché un ange auprès de Joseph pour lui intimer un ordre urgent et clair : « Lève-toi, emmène l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Tu y resteras jusqu’à ce que je te dise de revenir, car Hérode fera rechercher l’enfant pour le tuer (Matthieu 2 :13 b) ». Une personne d’autre à la place de Joseph pouvait douter de l’authenticité de cet ordre, surtout que l’enfant était encore fragile. Par ailleurs, l’Égypte est une terre païenne qui a maintenu le peuple de Dieu en esclavage pendant quatre siècles. Enfin, une fuite paraît être en contradiction avec les miracles qui ont accompagné la naissance du Sauveur du monde. Le Seigneur qui a opéré tant de miracles dans la vie du Messie, ne pouvait-il pas le protéger miraculeusement  à Bethléhem? Dieu avait un autre plan. D’ailleurs, même la fuite en Égypte avait déjà été prophétisée dans Osée 11 :1 plusieurs siècles à l’avance (8ᵉ siècle avant Jésus-Christ). 

Joseph avait suffisamment vu Dieu à l’œuvre dans sa vie qu’il n’hésita pas un seul instant à obéir.  Il se mit en route pour l’Égypte. Il fit de même quand ce fut le temps de revenir en Israël. Toutefois, quand il apprit qu’«Archélaüs était devenu roi de Judée à la place de son père Hérode  (Matthieu 2 :22) », il préféra s’établir à Nazareth plutôt qu’à Bethléhem. Il comprit parfaitement que la protection miraculeuse de Dieu n’exclut pas les précautions humaines pour se prémunir contre des catastrophes que l’on peut éviter. Accueillir l’extraordinaire dans l’ordinaire, c’est aussi faire preuve de réalisme, de prudence, et de diligence sous la direction divine.  

Joseph obéit donc sans tarder. Heureusement, car Hérode ne tarda pas à mettre en exécution son plan machiavélique. Dieu dans son amour et sa sagesse infinie a tout prévu. Le meilleur cadeau de Noël, le Christ Jésus, ne ne pouvait pas être ainsi détruit par le roi Hérode sous le regard vigilant de Celui qui « ne sommeille ni ne dort » (Psaume 121 :4).

XIV.      Sur les traces du Seigneur Jésus-Christ lui-même

Comment évoquer toutes les personnes susmentionnées et oublier celui qui est au centre même de la Nativité, le Seigneur Jésus-Christ, la Parole faite chair par le miracle de l’incarnation ? C’est la source de la vraie joie. C’est le Messie attendu, le Sauveur de l’humanité et le Seigneur. Il est, selon Blocher et Blandenier, « le premier et le seul Missionnaire » (2011 :13). Carson semble abonder dans le même sens — sans faire de Jésus le seul missionnaire — quand il relève que toute facette de la Christologie biblique peut être rattachée à la mission (2000 :19). Le Seigneur Jésus tend sa main salvatrice aux pauvres et aux riches, aux intellectuels et aux analphabètes. Il est écrit dans Jean 14 :6 « Le chemin, répondit Jésus, c’est moi, parce que je suis la vérité et la vie. Personne ne va au Père sans passer par moi. » Il a aussi dit dans Jean 17 :3 : « Or, la vie éternelle consiste à te connaître, toi, le Dieu unique et véritable, et celui que tu as envoyé : Jésus-Christ. » Le Messie a déjà accompli sa mission terrestre depuis plus de deux millénaires, mais il est avec ses enfants chaque jour selon sa promesse en Matthieu 28 :20. Tant qu’il est au cœur de la vie des fidèles, leur joie demeure intacte. Comme le dit un chœur, « La joie est le drapeau sur le palais de mon cœur, car le Roi est en résidence là. »  S’il est aisé de chanter ces paroles, au regard des multiples défis signalés dans l’introduction, les vivre est plus difficile. Heureusement, il est possible d’expérimenter la joie de Noël chaque jour, même dans un monde mouvementé et troublé. Mais, cela demande deux qualités essentielles : la foi et le travail.

La foi d’abord, car sans Dieu l’être humain ne peut rien faire de bon. C’est peut-être à cette réalité que l’ange fait référence dans sa déclaration à Marie en Luc 1 :37 : « Car rien n’est impossible à Dieu. » En d’autres termes, Dieu est celui qui peut réaliser ce que les efforts humains ne peuvent accomplir. Paul l’a compris, lui qui déclara dans Philippiens 4 :13 : « Je peux tout, grâce à celui qui me fortifie.” Le Seigneur Jésus-Christ a dit dans Jean 15 :5 : « Je suis le cep de la vigne, vous en êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, portera du fruit en abondance, car sans moi, vous ne pouvez rien faire. » L’apôtre Paul a appliqué ce principe dans sa vie. Voilà pourquoi sa joie pouvait transcender les injustices, les coups de fouets, les blessures, les chaînes et les murs de la prison pour le conduire à chanter les louanges du Seigneur au milieu de la nuit, à telle enseigne le Dieu Tout Puissant est intervenu à coups de tremblement de terre pour précipiter sa libération et celui de compagnon d’infortune Silas (Voir Actes 16 :19-40). Si Paul pouvait dire à plusieurs reprises « réjouissez-vous » (Romains 12 :12, Philippiens 3 :1 et 4 :4, 2 Corinthiens 6 :10, 1 Thessaloniciens 5 :16), c’est justement parce qu’il vivait constamment cette joie. Force est de relever que le secret de la joie qui transcende les circonstances adverses et les souffrances humaines se trouve dans l’expression « dans le Seigneur ». Heureux celles et ceux qui savent plonger leurs racines dans le Seigneur en maintenant une communion intime avec lui. Leur joie sera toujours verdoyante malgré la sécheresse socioéconomique ou spirituelle. Chaque jour sera un véritable Noël pour eux.

Dieu est donc la source de toute réussite dans la vie spirituelle, d’où l’importance de placer toute sa confiance en lui et de se laisser inspirer, nourrir, guider et fortifier par sa divine personne. Cependant, les disciples du Seigneur ne doivent pas négliger leur part de responsabilité.  Étudier la Bible, prier, participer au culte, aux enseignements ou aux réunions d’étude biblique, fuir les sources de sa tentation, se repentir quand on a failli, investir dans l’œuvre du Seigneur, obéir aux ordres clairs du Seigneur, aimer les prochains et principalement les frères et sœurs dans la foi, sont autant d’activités que le Seigneur attend de ses enfants. 

Conclusion

En somme, la bonne nouvelle de Noël repose sur le salut en Jésus-Christ. Le monde en a besoin. Le Seigneur veut que ses disciples l’annoncent partout, car c’est le fondement même vrai bonheur. Pour vivre pleinement la joie du salut, il faut cependant faire preuve de foi et d’obéissance, conformément aux paroles du vieux cantique « Crois et obéis, car il n’y a pas une autre voie pour être heureux en Jésus que de croire et obéir ». Une personne inconnue a dit : « La femme la plus heureuse ou l’homme le plus heureux, c’est celle ou celui qui vit chaque jour comme si Christ était mort hier, comme s’il était ressuscité ce matin et comme s’il revenait ce soir. »

Vivre comme si Christ était mort hier, c’est se rappeler que Jésus est venu dans ce monde comme « l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jean 1 :29) ; voilà pourquoi il a choisi de naître dans une étable et non un palais royal. C’est se souvenir que ce sont les désobéissances humaines qui l’ont amené sur la croix du calvaire où il est mort d’une mort atroce, lui qui n’a jamais péché. L’on ne peut pas méditer sincèrement sur la crucifixion de Jésus et lui manquer de respect ou de reconnaissance. 

Vivre comme s’il était ressuscité ce matin, c’est expérimenter la joie débordante de Marie de Magdala et d’autres femmes qui ont été les premières à constater que Christ est sorti victorieux du tombeau, c’est revivre l’allégresse des disciples qui ont rencontré le Christ ressuscité à plusieurs reprises. Il est donc aisé de comprendre qu’aucune persécution ne pouvait les empêcher de témoigner de ce qu’ils ont vu et entendu, de la véracité de la mort et de la résurrection du Christ. Quiconque en est convaincu saurait vivre comme des personnes dénuées d’espérance (Voir Corinthiens 15).

Vivre comme si le Christ revenait ce soir, c’est prendre conscience que si la première venue du Christ prophétisée plusieurs siècles à l’avance a bel et bien eu lieu, la seconde, également annoncée dans la Bible, aura lieu avec certitude. Cependant, le Seigneur ne reviendra plus comme l’humble bébé qui naquit dans un lieu insalubre de Bethléhem. Il reviendra dans toute sa gloire pour juger les vivants et les morts (2 Tim 4 :1). Cette venue se passera à l’improviste (1 Thessaloniciens 5 :2, 2 Pierre 3 :10, Apocalypse 16 :15). En ces temps de la fin, chaque jour de l’existence humaine peut être le dernier. Une personne sage saura se préparer à rencontrer le Seigneur à tout moment en prenant toutes les dispositions nécessaires dans le domaine de la vie de foi et de sanctification. La joie de retrouver celui qui l’a tant aimé au point de naître et de vivre dans des conditions infra-humaines, de mourir à sa place sur la croix du calvaire et de ressusciter pour assurer son salut éternel dans un bonheur parfait, devrait donner à chaque enfant de Dieu de la force dans la préparation. L’idée de voir ce Sauveur bien-aimé face à face et de passer l’éternité dans sa sainte présence ne suffit-elle pas pour faire raviver la flamme de l’allégresse dans le cœur de chaque fidèle ? 

En attendant la seconde venue du Christ, la communauté chrétienne a une tâche missionnaire à accomplir. De la même manière que Jésus fut envoyé dans ce monde pour le salut de l’humanité, il envoie ses disciples (Jean 20 :21). Daigne le Seigneur nous remplir de son Saint-Esprit en cette période de Noël et quotidiennement, afin que nous soyons des témoins fidèles et des canaux de bénédictions ! JOYEUX NOËL À TOUS !

Moussa Bongoyok

Professeur des Études interculturelles et de développement International.

Références citées

Archer, Gleason L. (1982) Encyclopedia of Bible Difficulties. Grand Rapids, MI : Zondervan.

Blocher, Jacques A. & Blandenier, Jacques (2011) L’Evangélisation du Monde. Nogent-sur-Marne : Editions de l’Insitut Biblique.

Calvin, Jean (2013 Institution de la religion chrétienne : Texte abrégé en français moderne. Charols : Excelsis.

Evans, Tony (2019) The Tony Evans Bible Commentary. Nashville, TN : Holman.

Carson, Donald A. (2000) « Christology » in Moreau, Scott A. Evangelical Dictionary of World Missions. Grand Rapids, MI : Baker Books.

Geisler, Norman L. (2011) Systematic Theology. Minneapolis, MN : Bethany House.

Jeremiah, David (2022) Why the Nativity?: 25 Compelling Reasons We Celebrate the Birth of Jesus. Carol Stream, IL : Tyndale Momentum.

McGrath, Alister E. & Packer, James I. Zondervan, eds. (2005)  Handbook of Christian Beliefs. Grand Rapids, MI : Zondervan.

Olivier, Guy O. (2001) « Christmas » in Elwell, Walter A., ed. Evangelical Dictionary of Theology. Grand Rapids, MI : Baker Academic.

Thiessen, Henry C. (1949) Introductory Lectures in Systematic Theology. Grand rapids, MI : Eerdmans.

Walvoord, John F. & Zuck, Roy B. (1983) The Knowledge Bible Commentary : New Testament. Colorado Springs, CO : David C. Cook.

Westphal, Alexander (1931) Dictionnaire Encyclopédique de la Bible. Paris : Je Sers.

Living Christmas every day: the art of welcoming the extraordinary into the ordinary

The world is shaken more than ever. Injustices are raging. Hotbeds of tension abound. Wars are multiplying and brutally snatching lives, often in the prime of life. Terrorism is devastating. The global economy is in bad shape. Misery is deepening. The unemployment rate is very high. Families are torn apart. Depression takes its toll. Young people are worried and, sometimes, panicked. And, as if this picture were not already bleak enough, even some religious leaders on whom many believers rely to regain their equilibrium seem to be looking elsewhere than in God, the Creator of heaven and earth, and his word, the Bible. As such, the situation is so worrying that in her article published on the website of the newspaper La Vie (posted on 22/12/2023 at 5:26 p.m.), Marie Lucille Kubacki does not hesitate to write: « Seismic tremors have been recorded here and there in world Catholicism since the publication by the Vatican of Fiducia supplicans, a declaration opening up the possibility of blessing homosexual couples. » Fortunately, courageous stands taken by cardinals, bishops, and priests worldwide, especially in Africa, are encouraging signs. However, a few questions remain: What will the future look like? What other destabilizing strategy is being concocted in secret? How can we celebrate when inconveniences, problems, and multidimensional challenges stand in the way of celebrations like impassable mountains? By what alchemy can we find a drop of fuel of joy to celebrate Christmas in peace? 

In the face of these legitimate questions, it is worth recalling a fundamental biblical doctrine once again: if the world changes at a dizzying speed, God does not. He is the same forever (Psalm 102:27-28, Malachi 3:6, James 1:17, Hebrews 1:12, etc.). It is, therefore, naturally to him that we must turn. Fortunately, the Bible is full of valuable counsel and advice for overcoming existential storms and waves victoriously without sinking in matters of faith. To stay within the Christmas setting, this article will be limited to narratives of the nativity and related events. They are already dense enough to provide guidance that can transcend adversity in its various facets to celebrate Christmas with love, joy, peace, and gratitude to the God of love. More than that, they contain such profound principles that their application will enable the Lord’s disciples to experience Christmas daily.

The following pages will examine, respectively, the definition of the term « Christmas, » the appropriateness of the celebration of Christmas, the Old Testament prophecies concerning Christmas, and the lessons learned from the lives of Zechariah, Mary, Elizabeth, Joseph, the experience of Christ’s birth in a stable, the enthusiasm of the shepherds, the patience of Simeon and Anna,  of the visit of the Magi, of the attitude of King Herod, of the Egyptian exile, and of the person of Christ himself. 

I. What is Christmas?

The term « Christmas » comes from the Latin natalis (birth), which is a shortened form of natalis dies (day of birth). With the advent of Christianity, this term was applied to the birth of Christ and not to that of the Sol Invictus (unconquered sun). This word has undergone several mutations in French, from “Naël” in the twelfth century to “Noel” (without umlaut), to take its current form in the eighteenth century. 

Christmas is, therefore, the feast that celebrates the birth of the Lord Jesus Christ, the Word of God made flesh for the salvation of humanity. His name, Jesus –יֵשׁוּעַ (Yeshua) in Hebrew and Ἰησοῦς (Iêsous) in Greek, means « God saves. »  This feast is also called Epiphany (manifestation, appearance, or coming) based on 2 Timothy 1:10, where it is written, « And now it has been revealed by the coming of our Savior Jesus Christ. Through the gospel, he broke the power of death and made the light of life and immortality shine. [All Bible quotes are from the Bible version of The Sower) » « Christ » refers to the Messiah (the Anointed or the Elect).

Defining Christmas is essential, but a more significant concern is its importance within Christendom.

II. Is it worth celebrating Christmas?

The birth of Jesus of Nazareth is a historical reality foretold by the prophets of the Old Testament, described at length in the New Testament, and confirmed by non-Christian scholarly sources. This is not the case for the exact date. The precise date of the Lord’s birth is not specified in the Bible. The early Christians, often persecuted, remained silent on this. It is known, however, that they celebrated Easter, the only general feast of the Church in the first three centuries (Westphal, 1932). Even among historians who have studied the issue, opinions differ. The first celebration of Christmas dates to the fourth century (Olivier in Elwell, 2001:238) with the conversion of Emperor Constantine. December 25, the date chosen for the occasion, is, therefore, a symbolic convention and not the birthday of the Savior of the world.  Westphal puts it more clearly: « In order not to have a historical date, a symbolic date was necessary; and what day of the year could better mark the Saviour’s entry into the world than when light triumphed over darkness? It should also be mentioned that this date is not unanimously accepted within Christendom. This is how Christmas is celebrated on January 6 and 7 in some East, Egypt, and Ethiopia communities. Other sources have put forward the dates of April 18, April 19, and May 20 for Christ’s birth (Elwell, 2001:238). 

Faced with the debate surrounding Christmas, some Christians abstain from celebrating this holiday. Even among the Reformers, there were two camps: Luther encouraged the celebration of Christmas, while Zwingli and Calvin categorically opposed it. While most Christians celebrate Christmas, and Christian art contains many works built around it (McGrath & Packer, 2005: 108-109), a significant minority opposes it. She is disgusted – among other reasons – by the fact that this holiday dangerously takes on a much more commercial and pagan than biblical connotation in the West and in many other countries around the world. The excesses are apparent and have no place in a Christian community concerned with honoring God. But does that mean we should « throw the baby out with the bathwater »?

Even so, the celebration of Christmas is legitimate. David Jeremiah (2021) gives 25 reasons to celebrate it in his book Why the Nativity? 25 Compelling Reasons We Celebrate the Birth of Jesus. Ignorance of Christ’s birth date does not diminish its reality. Many women and men do not know the exact date of their birth but live. On the other hand, if it is expected to celebrate people’s birthdays and a thousand and one events deemed necessary, why would it be illogical to set aside one day in the year to remember the birth of the One who is the trustworthy source of all our earthly blessings and even the breath of life? The celebration of birth in a spirit of adoration and commemoration, emphasizing God’s love manifested through Jesus’ coming into this world to open the way to forgiveness and eternal salvation for humanity, has its place. Thus, the festive side, like packaging, should in no way replace the content of the package itself. While escaping from the traditionalist, materialistic, and pagan heaviness decried by Calvin (Institution IV, 10), it is necessary to restore to the Lord Jesus Christ the central place that belongs to him during the feast of Christmas. It is then that pure joy will burst forth on this day that has left an indelible mark on the history of humanity. 

Of course, making it a prescription is impossible, either. The Lord is charting a course that avoids judgment of one side or the other through these words of Colossians 2:16-17; « Let no one, therefore, judge you by eating or drinking, or by a feast, or a new month, or the Sabbath: all these were but a shadow of things to come, but the reality is in Christ. » However, whatever decision is made, the same biblical book states in the 17th verse of chapter 3: « In whatever you may say or do, act in the name of the Lord Jesus, thanking God the Father through him. »

If the Bible does not prevent the celebration of Christmas, it is now appropriate to ask how to do so in a way that respects the spirit of biblical revelation. The following sections focus on this.

III. In the Footsteps of the Old Testament Prophets

The Bible contains more than three hundred prophecies directly or indirectly related to Christ’s coming into this world. Some of them are so specific that they strengthen faith in the truthfulness of the Holy Scriptures (see Thiessen 1949:38-42 for some essential details). The prophet Micah, in the eighth century B.C., in the first verse of the 5th chapter of his book, precisely indicated the exact place of the Messiah’s birth and his divine origin: « And you, Bethlehem Ephrathah, the smallest of the cities of Judah, from you, shall come forth for me the one who shall reign over Israel. Its origin goes back to times gone by, to ancient times. At the same time, Isaiah declared under divine inspiration: « Therefore the Lord himself will give you a sign: Behold, the maiden shall conceive, and she shall bear a son, and her name shall be Immanuel. [Isaiah 7:14] Still moved by the Holy Spirit, he clarified the divine nature of this child in Isaiah 9:6-7: « For unto us a child is born, unto us a son is given. He will exercise royal authority and be called Wonderful, Counselor, Strong God, Father forever, and Prince of Peace. He will endlessly extend sovereignty and give peace that will forever to the throne of David and all his kingdom. His kingship will be firmly founded on right and justice from now on and for eternity. The Lord of heavenly hosts will do this in his ardent love. »

These prophets foretold His coming in great detail many centuries before Christ’s incarnation. How can such a miracle be conceived long in advance and proclaimed with conviction without absolute trust in the One who is the source of this news? This is precisely where the first key to the art of welcoming the extraordinary into the ordinary lies: faith in God. Faith is, according to Hebrews 11:1, « a way of possessing what we hope for; it is a way of being sure of the things we do not see. » Faith is necessary to be born again. It is also necessary for a victorious Christian life. But is it easy to maintain when the evidence seems to distance us from it?

IV. In the Footsteps of Zechariah

Zechariah experienced this in Luke 1:8- 25 and 57-66. A servant of God, chosen by lot from among the priests of his priestly class to burn incense in the holy of holies, he was visited by an angel of the Lord who announced to him the birth of a son whom he was to name John, taking care to specify that his mother would be his wife Elizabeth. This woman was, like him, very advanced in age. Although religious, his human intelligence came into play and led him to express his doubt openly. God, in His grace, did not withdraw His promise. However, he became mute until the actual birth of John the Baptist, the direct forerunner of the Messiah. The moral of this story is that it is possible to falter in one’s faith at some point and be justly punished without being rejected entirely. In the Christian walk, falling and getting back up is possible. This was experienced by the apostle Peter, who denied the Lord three times in a row despite the warnings he received (Matthew 26:58, 69-75; Mark 14:54, 66–72; Luke 22:54:62; John 18:15-18, 25-27), but he repented and was restored (John 21:15-25). The proof is that the Lord chose no channel other than Peter on the day of Pentecost to lay the foundation of the first Christian church (Acts 2). So there is hope for those who have lost some battles of faith; they can win the spiritual war, and they are able to pull themselves together to welcome the extraordinary into their ordinary journey. This applies to both men and women, the elderly and the young.

V. In the Footsteps of Mary

Mary is a perfect example of God’s ability to minimize any age and is as interested in women as he is in men. As a virgin girl, she was visited by the angel Gabriel in Luke 1:26-38. Like Zechariah, she was surprised by the announcement. Only, unlike him, she did not doubt but sought to understand how a virgin could conceive a child without physical contact with a man. For this reason, the angel did not reproach him (Walvoord and Zuck, 1983: 205). Mary’s attitude is rich in lessons for welcoming the extraordinary into the ordinary: it is necessary to be alert, available, and willing to obey even if it exposes us to the risk of being ridiculed or even brutalized. In the face of aspects that we do not understand, it is also appropriate to express our need to know the Lord instead of falling into doubt. 

If Mary readily accepted the unthinkable despite her young age, God put her in contact with a more mature woman to strengthen her faith further. 

VI. In the Footsteps of Elizabeth

In the meantime, God had just done an outstanding work in Elizabeth’s life. For her, her pregnancy was unquestionably a sign. Zechariah had become mute but wrote down his experience in the temple. This in no way diminishes Elizabeth’s deep spirituality through what she said inwardly in the light of Luke 1:24-25 where we read: « Some time afterward his wife Elizabeth became pregnant, and for five months she kept herself hidden. She said, « This is the Lord’s work in my favor: he has decided to erase my shame in the eyes of all! » The beauty of her spiritual life is even more vivid in Luke 1:39-56 where she discerned through the stirring of the baby within her (following Mary’s greetings and the action of the Holy Spirit) that Mary—whose pregnancy must have been so invisible—was pregnant and would give birth to the Messiah. She congratulated Mary for believing in the fulfillment of the Lord’s proclamation. Mary replied with a hymn, the magnificence of which deserves special attention. 

Two spiritual laws are evident in this episode. First, to experience the extraordinary in the ordinary, human beings need the help of the Holy Spirit. Secondly, this experience does not exclude human responsibility. Elizabeth was available, attentive, and ready to humble herself and encourage her in front of a much younger relative. If every follower of the Lord were quick to obey the Lord and encourage his fellow disciples, the Christian walk would be much more fruitful despite adverse circumstances.

Mary, encouraged by Elizabeth, with whom she stayed for about three months, experienced the virginal conception without a jolt. What about Joseph, her betrothed?

VII. In the Footsteps of Joseph

At the time, engagement carried almost the same weight as marriage, although marital intimacy was not yet present during this preparatory period. Joseph, a godly man (Matthew 2:19), was shocked when he found that Mary was pregnant. Was it a miracle? Initially, Joseph rejected this hypothesis. For him, since such a miracle had never happened in the history of mankind, Mary might have cheated on him with another man. Yet, despite her disappointment, he was so noble in character that he did not think of humiliating or delivering her up to popular retribution. He opted for a secret breakup (Matthew 2:19). It was then that an angel of the Lord intervened in his dream. He told Joseph not to be afraid to take Mary as his wife, confirming the conception by the power of the Holy Ghost in passing and indicating the name and role of the child to be born (Matthew 2:20–23). Joseph obeyed and played his role as an adoptive father to the fullest.

He had a good inner disposition. Her relationship with God had a positive impact on her human relationships. How many believers loudly profess their deep piety but have terrible relations with their neighbors? What about suspicions, false accusations, and hasty judgments without taking the care to observe, analyze, ask the victim for clarification, or seek the face of the Lord? Instead of being sources of encouragement like Elizabeth, many are instead agents of destruction of their brothers and sisters in the faith. Joseph had a different mind. God helped him not to fall into this trap. Spiritually alert, he discerned God’s will, even though it was a dream. Obediently, he cancels his plan and agrees to obey the Lord by taking Mary as his wife. This came with risks, as his contemporaries could accuse him of being so impatient that he knew his fiancée before the wedding. But he preferred obedience to the Lord to the applause of human beings. To welcome the ordinary into the extraordinary is to have the courage to swim against the current like Joshua and Caleb in Numbers 14. Is it easy to do this, especially when financial interests and comfort are at stake?

VIII. In the footsteps of the stable

The census ordered by Emperor Augustus (Luke 2:1-3) drew a crowd to Bethlehem. God doesn’t make mistakes. He chose a couple from Nazareth to the north, while the Messiah was to be born in Bethlehem to the south, according to the prophecy of Micah 5:1. Human logistics would have preferred a couple from Bethlehem. But God’s thoughts and ways are not necessarily those of His creatures (cf. Isaiah 55:8-9). He created a circumstance that allowed Jesus of Nazareth to be born in King David. Once again, faith invites us to trust in the Lord even if, humanly speaking, the indicators seem to be unfavorable.

So Joseph brought Mary to Bethlehem when she was at full term. He would compete for a rare place in the hotel business with two disadvantages: a woman who had to give birth at any moment and a flat purse. What indicates that Joseph was poor? When it came time to present the baby to the temple, he could only bring a pair of turtledoves, which was the offering reserved for those who could not afford a lamb (Leviticus 12:8).  The Lamb of God was born in a stable, what a picture in perfect harmony with the economy of salvation! The King of kings had a manger for his cradle. What a great lesson in humility when we know that many socio-economic and political problems are rooted in human pride!  If only the daughters and sons of Adam were quick to stoop to seek the welfare of others or to preserve peace, the world would experience fewer avoidable conflicts and wars. The path of a life that knows how to welcome the extraordinary in the ordinary passes through the box of humility, which does not detract from the greatness of the person who voluntarily humbles himself. The reaction of the shepherds confirms this.

IX. In the Footsteps of the Shepherds

The shepherds of Jesus’ day were marginalized. Unfortunately, even in the 21st century, the perception of shepherds remains bleak in some parts of the world. Yet it was to them, and not to the royal court’s high dignitaries or even religious leaders, that God reserved the first of the birth of the Messiah. The angel sent to preach the good news said in Luke 2:11-12: « A Savior is born to you this day in the city of David; he is the Messiah, the Lord. And this is what you will know him by finding a newborn baby in his swaddling clothes and lying in a manger. However, the modest setting in which the Savior was born, and the unthinkable place in which He lay did not diminish His glory in the eyes of the shepherds, although an angelic concert followed the announcement (Luke 2:13–14). They immediately went to Bethlehem, saw the baby, and returned with hearts overflowing with praise. 

In God’s eyes, every individual is essential. Social class, caste, tribal or clan affiliation, low economic weight, or modest social position are in no way a barrier that could prevent the acceptance of the extraordinary into the ordinary. Instead of being handicapped by negative judgments and human mistreatment, it is better to turn to God, the source of the good news, even if it takes a long time to see the fruit of one’s trust in the Creator, as was the case with Simeon and Anna.

X. In the Footsteps of Simeon and Anna

While the shepherds could immediately verify the authenticity of the good news announced, this was not the case for Simeon (cf. Luke 25-35). Although righteous and pious, he waited long to see the Messiah. He wasn’t looking at the watch or the calendar. He did not count the years that came and passed, nor his age, which was moving at great speed towards the end of the earthly pilgrimage. He had unwavering faith in God, for « the Holy Spirit had revealed to him that he would not die until he had seen the Messiah, the messenger of the Lord » (Luke 2:26). On the appointed day, the Holy Ghost urged him to go to the temple, and he obeyed. The result speaks for itself. Not only was he delighted, but he also glorified God publicly, confirmed the mission of the Messiah, and edified Joseph and Mary. He left a special message for Mary about the baby, indirectly preparing her to face the brutal end of the earthly mission of the Lord and Savior Jesus Christ. 

Like Simeon, the prophetess Anna waited a long time before enjoying the fruit of her faith (Luke 2:36-38). Waiting is not synonymous with passivity. Anne actively served the Lord through the ministry of fasting and prayer. God only knows that the world and the church need more people who take intercession seriously and invest in it. An African proverb says, « If the pot boils, it’s because there’s a fire at the bottom. » The low spiritual level of the local churches and their negligible impact on society are perhaps signs that the fire of prayer should be further fanned under the ecclesial cauldron. The early apostles understood this to the point of giving priority to two activities: prayer first and teaching second (Acts 6:4).

If there is one central lesson in Simeon and Anna’s life, it is patience. God is patient (2 Peter 3:9), and one of the fruits of the Holy Spirit is patience (Galatians 5:22). To welcome the extraordinary into the ordinary, we must know how to be patient and have persevering faith. The Magi know a thing or two about that.

XI. In the Footsteps of the Magi

Before perceiving the star, the Magi had to scan the sky for several years. They persevered. Probably based on the three gifts, tradition says that the Magi were three. She gave them various names, the most famous of which were Gaspard, Melchior, and Balthazar. However, it must be noted that the Bible does not indicate their number, let alone their names. All we know is that several of them came from the East (Matthew 2:1-2), probably from Babylon or Persia (present-day Iran and Iraq). Many scholars believe that they did not arrive immediately after Jesus’ birth. Tony Evans notes, for example, that they were in a house (Matthew 2:11) and not in the stable on the one hand. On the other hand, Herod ordered those babies two years old and younger be killed (Matthew 2:16), indicating that time passed between his birth and the arrival of the Magi (Evans, 2019:866). Archer emphasizes this when he writes that the star appeared at the time of Jesus’ birth, and the Magi (who were not magicians but scholars) took more than a year to reach Jerusalem (Archer, 1982:317).

One can imagine their joy and endurance when they see the star, but at some point, it disappears. They were not discouraged but questioned King Herod about the birthplace of the Messiah. He summoned the appointed persons, including the chief priests and law scholars. They had the right information: Bethlehem in Judea (Matthew 2:1-6).

It is sad to see that one can have a head full of right knowledge and come close to salvation for lack of a good inner disposition. The intellectuals of the time did not seek to walk with the Magi to see the Messiah. Maybe they were afraid of King Herod? Still, the mages continued on their way. To orient them accurately toward the child, God allowed the star to reappear, which filled them with joy, for they could then accurately find the home of the Child Jesus (Matthew 2:9). They saw him, worshipped him, and gave him very significant gifts: gold indicates his kingship, frankincense his divinity, and myrrh his atoning death. The gold certainly allowed the young couple to finance their exile and stay in Egypt, on the African continent.

An important detail deserves everyone’s attention: divinely warned by a dream, the Magi did not set out again by the same path. This perfectly illustrates the reality of the change that takes place when we encounter Jesus: we can no longer continue to live as before. The encounter between the Samaritan woman and Jesus brought about a transformation in her life and that of her community (John 4:1-45). When Zacchaeus’ path and the Lord’s path crossed, a great change took place in the life of this tax collector (Luke 19:1-10). His life was radically transformed when the apostle Paul met Jesus on the road to Damascus (Acts 9:1-30). One could multiply biblical examples, sometimes dramatic, sometimes subtle, but natural. If no change occurs in the life of a person who nevertheless proclaims his or her faith in Christ loud and clear, there is an anomaly. 

The Magi teach the importance of knowledge, perseverance, reference to biblical revelation, an excellent interior disposition, financial and material investment in the Lord’s work, and the need to obey God above obedience to men. At this price, they welcomed the extraordinary into their ordinary lives. In this, they followed in the footsteps of Peter and John in Acts 5:29. God commands submission to the authorities (Romans 13:1 and 1 Peter 2:13). But if authority contradicts a divine command or clear biblical guidance, it is better to submit to divine authority. That’s what the Magi did. When they returned by another route, they followed God’s instructions and disdained King Herod’s injunction to return to Him. What was King Herod’s plan?

XII. In the Footsteps of King Herod

Unlike the characters mentioned so far, Herod stands out as a counterexample. He was not qualified to be king of the Jews. He was not Jewish. Instead, he was a descendant of Esau, i.e., Edomite (Walvoord and Zuck, 1983:22. The news of the birth of a king of the Jews, legitimate this time, could not but disturb him deeply since he expected to enjoy the full the advantages and honors of his majestic position. He also hoped that his descendants would continue his reign. The Bible adds that all Jerusalem was troubled with him (Matthew 2:3). Their fear was justified when you consider that Herod was known for his violence towards anyone who threatened his throne, even within his own family. The rest of the text confirms this by describing the great desolation following the slaughter of innocent babies (Matthew 2:16-18).

King Herod’s attitude demonstrates the danger of pride, attachment to the glory of this world, and lust for power. Salvation is within everyone’s reach, without exception, but it is not granted automatically or unilaterally but must be received by faith (Geisler, 2011:814). Now Herod was so proud that he would not humbly receive the Savior of the world. To welcome the extraordinary into the ordinary, it is crucial to learn to surrender the throne of one’s life to God. To deny divine authority is to injure oneself, for no rebel can measure himself against his divine lordship or evade his judgment. Herod failed to stop the Messiah in his salvific mission.

XIII. In the Footsteps of the Egyptian Exile

Herod had a malicious plan. Despite wearing a mask in public when declaring his intention to worship the child, his real goal was to locate him accurately to eliminate him physically. God, who knows the depths of the heart, immediately sent an angel to Joseph with an urgent and clear command: « Arise, take the child and his mother, and flee to Egypt. You shall remain there until I tell you to come back, for Herod will send for the child to kill him (Matthew 2:13b). » Someone else in Joseph’s place might have doubted the authenticity of this order, especially since the child was still fragile. On the other hand, Egypt is a pagan land that has kept God’s people in bondage for four centuries. Finally, a flight seems to contradict the miracles accompanying the birth of the world’s Savior. Could not the Lord, who worked so many miracles in the life of the Messiah, have protected him miraculously? God had another plan. Even the flight into Egypt had already been mentioned in Hosea 11:1 several centuries earlier (8th century B.C.). 

Joseph had seen enough of God at work that he did not hesitate for a moment.  He set out for Egypt. He did the same when it was time to return to Israel. When he learned that « Archelaus had become king of Judea in place of his father Herod » (Matthew 2:22), he preferred to settle in Nazareth rather than in Bethlehem. He understood perfectly well that God’s miraculous protection does not exclude human precautions to guard against avoidable disasters. To welcome the extraordinary into the ordinary is to demonstrate realism, prudence, and diligence under divine guidance.  Joseph obeyed without delay. Fortunately, Herod was quick to put his Machiavellian plan into action. God, in His love and infinite wisdom, has foreseen everything. The best Christmas present in the world could not be stolen under the watchful eye of the One who  » shall neither slumber nor sleep » (Psalm 121:4).

XIV. In the Footsteps of the Lord Jesus Christ Himself

How can we evoke all the above-mentioned persons and forget the one who is at the very center of the Nativity, the Lord Jesus Christ, the Word made flesh by the miracle of the incarnation? He is the source of true joy. He is the awaited Messiah, the Savior of mankind, and the Lord. He is also, to borrow the words of Blocher and Blandenier, « the first and only Missionary » (2011: 13). Carson seems to concur – without making Jesus the only missionary – when he points out that every facet of biblical Christology can be traced back to mission (2000:19). He has stretched out. Still, he stretches out his arms to the poor and the rich, the intellectuals and the illiterate. It is written in John 14:6, « The way, » Jesus answered, « is I because I am the truth and the life. No one goes to the father without going through me. He also said in John 17:3, « Now eternal life consists in knowing you, the one true God, and Jesus Christ, whom you have sent. » The Messiah has already fulfilled his earthly mission for more than two millennia, but he is with his children every day according to his promise in Matthew 28:20. As long as it is at the heart of the lives of the faithful, their joy remains intact. One chorus says, « Joy is the flag on the palace of my heart, for the King is in residence there. »  

While it is easy to sing these words, living them is more complicated, given the multiple challenges mentioned in the introduction. Fortunately, it is possible to experience the joy of Christmas every day, even in a hectic and troubled world. But this requires two essential qualities: faith and hard work. First, faith because human beings cannot do anything good without God. Perhaps it is this reality that the angel is referring to in his statement to Mary in Luke 1:37: « For nothing is impossible with God. » In other words, God is the one who can make possible what human efforts cannot accomplish. Paul understood this when he said in Philippians 4:13, « I can do all things because of Him who strengthens me. » The Lord Jesus Christ said in John 15:5, « I am the vine of the vine; you are the branches of it. He who abides in me and in whom I abide will bear fruit abundantly, for without me, you can do nothing. » The apostle Paul applied this principle in his life. This is why his joy could transcend the injustices, whippings, wounds, chains, and prison walls to move him to sing the praises of the Lord in the middle of the night. Almighty God intervened with an earthquake to precipitate his release and that of his companion in misfortune, Silas (cf. Acts 16:19-40). If Paul could repeatedly say, « Rejoice » (Romans 12:12, Philippians 3:1 and 4:4, 2 Corinthians 6:10, 1 Thessalonians 5:16), it was precisely because he was constantly experiencing this joy. It must be noted that the secret of the joy that transcends adverse circumstances and human suffering is to be found in the expression « in the Lord. » Blessed are those who know how to put down their roots in the Lord by maintaining intimate communion with him. Their joy will always be verdant despite the socio-economic or spiritual drought. Every day will be a real Christmas for them.

God is, therefore, the source of all success in the spiritual life, hence the importance of placing all one’s trust in Him and allowing oneself to be inspired, nourished, guided, and strengthened by His divine Person. However, the Lord’s disciples cannot neglect their share of responsibility.  Studying the Bible, praying, participating in worship, teachings, or Bible study meetings, fleeing from the sources of temptation, repenting when one has failed, investing in the Lord’s work, obeying the clear commands of the Lord, loving neighbors and especially brothers and sisters in the faith—are all activities that the Lord expects of His children. 

Conclusion

In short, the good news of Christmas is based on salvation in Jesus Christ. The world needs it. The Lord wants his disciples to proclaim it everywhere, for it is the very foundation of true happiness. To live the joy of salvation to the full, however, one must exercise faith and obedience, in accordance with the words of the old hymn, « Believe and obey, for there is no other way to be happy in Jesus than to believe and obey. » Someone said, « The happiest woman or the happiest man is the one who lives every day as if Christ had died yesterday as if he had risen this morning, and as if he were coming again tonight. »

To live as if Christ had died yesterday is to remember that Jesus came into this world as « the Lamb of God that taketh away the sin of the world » (John 1:29). He chose to be born in a stable and not a royal palace. It is to remember that human disobedience brought him to the cross of Calvary, where he died an atrocious death, he who never sinned. One cannot sincerely meditate on Jesus’ crucifixion and disrespect or gratitude for him. 

To live as if he had risen this morning is to remember the overflowing joy of Mary Magdalene and other women who were the first to see that Christ emerged victorious from the tomb, it is to relive the joy of the disciples who met the risen Christ many times. It is easy to understand, therefore, that no persecution could prevent them from testifying to what they saw and heard, to the truthfulness of Christ’s death and resurrection. Whoever is convinced of this will know how to live as people without hope (cf. 1 Corinthians 15).

To live as if Christ were returning tonight is to realize that if the first coming of Christ, prophesied centuries in advance, did indeed take place, the second, also foretold in the Bible, will take place with certainty. However, the Lord will not return like the humble baby who was born in an unsanitary place in Bethlehem. He will return in all His glory to judge the living and the dead (2 Tim. 4:1). This coming will happen unexpectedly (1 Thessalonians 5:2, 2 Peter 3:10, Revelation 16:15). In these end times, every day of human existence can be the last. A wise person will know how to prepare to meet the Lord by making all the necessary arrangements in a life of faith and sanctification. The joy of reuniting with the one who loved him so much that he was born and lived in subhuman conditions, of dying in his place on the cross of Calvary, and of rising again to ensure his eternal salvation in perfect happiness should give him strength in preparation. Is not the thought of seeing this beloved Savior face to face and spending eternity in His holy presence sufficient to make the flame of the gladness of every child of God shine brighter? 

While waiting for the Second Coming of Christ, the community has a missionary task. In the same way that Jesus was sent into this world for the salvation of mankind, He sends His disciples (John 20:21). May the Lord fill us with His Holy Spirit this Christmas season and all the days of our lives, that we may be faithful witnesses and channels of blessing! MERRY CHRISTMAS TO ALL!

Moussa Bongoyok

Professor of Intercultural and International Development Studies.

References Cited

Archer, Gleason L. (1982) Encyclopedia of Bible Difficulties. Grand Rapids, MI : Zondervan.

Blocher, Jacques A. & Blandenier, Jacques (2011) L’Evangélisation du Monde. Nogent-sur-Marne : Editions de l’Insitut Biblique.

Calvin, Jean (2013 Institution de la religion chrétienne : Texte abrégé en français moderne. Charols : Excelsis.

Evans, Tony (2019) The Tony Evans Bible Commentary. Nashville, TN : Holman.

Carson, Donald A. (2000) « Christology » in Moreau, Scott A. Evangelical Dictionary of World Missions. Grand Rapids, MI : Baker Books.

Geisler, Norman L. (2011) Systematic Theology. Minneapolis, MN : Bethany House.

Jeremiah, David (2022) Why the Nativity?: 25 Compelling Reasons We Celebrate the Birth of Jesus. Carol Stream, IL : Tyndale Momentum.

McGrath, Alister E. & Packer, James I. Zondervan, eds. (2005)  Handbook of Christian Beliefs. Grand Rapids, MI : Zondervan.

Olivier, Guy O. (2001) « Christmas » in Elwell, Walter A., ed. Evangelical Dictionary of Theology. Grand Rapids, MI : Baker Academic.

Thiessen, Henry C. (1949) Introductory Lectures in Systematic Theology. Grand rapids, MI : Eerdmans.

Walvoord, John F. & Zuck, Roy B. (1983) The Knowledge Bible Commentary : New Testament. Colorado Springs, CO : David C. Cook.

Westphal, Alexander (1931) Dictionnaire Encyclopédique de la Bible. Paris : Je Sers.

Christianisme et Sociétés: L’Afrique, pépinière et centre de gravité de la foi chrétienne – nouveau livre

Préface

La conscience africaine n’oubliera pas le discours que le Président Nicolas Sarkozy prononça le 26 juillet 2007 sur le campus de l’Université Cheikh-Anta-Diop à Dakar et pendant lequel il déclara péremptoirement « Le drame de l’Afrique c’est que l’homme Africain n’est pas assez entré dans l’histoire. »  De quelle histoire parlait-il ? Celle qui est écrite par des personnes peu soucieuses de l’objectivité et qui lisent les évènements du passé avec les lunettes de l’arrogance, de la condescendance, voire du mépris ? A-t-il pris le soin de lire les écrits de celui dont l’université où il a prononcé ces paroles porte le nom ? A-t-il lu ceux de Joseph Ki-Zerbo ? A-t-il étudié de nombreux livres d’histoire écrits par d’honnêtes Occidentaux et Africains qui soulignent avec force le rôle non négligeable et parfois prépondérant des Africains dans l’histoire de l’humanité ? Ce n’est donc pas surprenant que ce discours ait été décrié par de nombreux intellectuels à travers le monde. Mais il convient cependant de transcender le niveau des plaintes stériles pour avancer résolument sur la voie de reconstitution de l’histoire de l’Afrique dans toute sa richesse, sa diversité et sa splendeur.  

Justement, de nombreux intellectuelles et intellectuels africains ont pris conscience de l’importance de se lancer davantage dans la recherche et l’écriture afin de corriger de telles vues erronées sur une frange importantissime de l’humanité. En prenant de telles décisions, ils ont peut-être médité sur les paroles du proverbe africain, souvent cité par l’écrivain nigérian Chinua Achebe : « Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, l’histoire de la chasse glorifiera toujours le chasseur. » Parmi les historiens d’Afrique francophone, Joseph Ki-Zerbo (1922-2006) est incontestablement celui qui a le plus marqué la discipline et dont la mémoire mérite d’être respectueusement saluée. Parti d’un contexte où – comme les écoliers d’Afrique francophone de son époque – il a récité par cœur que ses ancêtres étaient des Gaulois, l’on peut mesurer le chemin parcouru par ce géant intellectuel.  Il n’a pas suivi de cours d’histoire du continent africain à l’école coloniale française, mais il s’est armé de courage pour braver les préjugés et rechercher des données historiques africaines qui étaient volontairement ou involontairement occultées. Admis à la Sorbonne dont le prestige reste encore intact aujourd’hui, il étudie avec application l’histoire et réussit brillamment au diplôme de l’agrégation d’histoire en 1956. Le Burkina Faso (jadis appelé Haute Volta) peut être fier d’avoir donné au continent son premier professeur agrégé d’histoire. Il aurait pu se tailler une position confortable loin des eaux troubles de l’Afrique coloniale, mais il a choisi d’être aux côtés de ses sœurs et frères Africains. Sa production littéraire est abondante. Il a, entre autres, déblayé le terrain de l’histoire générale d’Afrique, forgé une méthodologie interdisciplinaire capable de reconstituer les faits historiques marquants dans un contexte où il y a très peu de documents historiques écrits du fait de l’oralité dominante. Il ne s’est pourtant pas enfermé dans sa discipline. Ses initiatives dans le domaine du développement endogène et de l’éducation sont encore visibles. Par exemple, le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES) est sorti de son imagination en 1964 et c’est concrétisé le 22 janvier 1968 à Niamey. C’est ici le lieu de souligner que l’histoire, la vraie, n’est pas prisonnière du passé mais s’en inspire pour mieux naviguer le présent et bâtir l’avenir.

Le Professeur Kouassi Célestin l’a compris. Comme Ki-Zerbo, il refuse de consommer et de transmettre avec une passivité déconcertante une histoire rédigée entièrement sous d’autres cieux et qui filtre occasionnellement des aspects qui ternissent directement ou indirectement l’image ou les intérêts des pays qui financent les recherches. Professeur, puis Recteur d’une université chrétienne, il est historien de formation. Il aurait pu explorer n’importe quel domaine historiographique mais il a choisi, dans ce volume, de se pencher sur l’histoire du christianisme en Afrique. Ce choix est heureux quand on sait le rôle clé qu’ont joué les Africains dans l’histoire du Christianisme et le développement de la réflexion théologique. Que serait la théologie occidentale sans le fondement posé par les théologiens Africains tels que Clément d’Alexandrie, Tertullien, Athanase d’Alexandre ou Augustin d’Hippone (connu plus facilement sous le nom de Saint Augustin) ? Thomas C. Ogden le démontre d’ailleurs à travers son livre How Africa Shaped the Christian Mind (2007). 

L’histoire est une branche de la connaissance qui étudie le passé, mais cet exercice ne se fait pas machinalement. Cette discipline exige un examen critique des évènements rapportés oralement ou par écrits, des sources et même des motivations dans le but de reconstituer la vérité, autant que faire se peut. Cela requiert une approche méthodique, un attachement à l’objectivité, une lutte permanente contre ses propres préjugés, un discernement alerte, une accumulation de preuves accessibles, et une dénonciation courageuse des erreurs ou des contre-vérités historiques des recherches précédentes. Le professeur Kouassi s’est attelé ardemment à cette tâche gigantesque. Partant des débuts de l’Église et poussant son survol jusqu’à nos jours, cet historien talentueux a revisité l’histoire du christianisme avec les regards avertis d’un Africain soucieux de relever la place et le rôle clé de son continent au sein de cette religion qui est malheureusement perçue à travers le prisme de l’Occident. Ce livre renferme de nombreux documents inédits. Conscient de l’immensité de la tâche de rédaction de l’histoire de l’Église en Afrique, il donne aux lectrices et lecteurs les outils nécessaires pour conserver les archives l’église locale, effectuer des recherches et publier des biographies de personnages africains importants mais méconnus sur un site consacré et accessible partout dans le monde : https://dacb.org.

La démarche andragogique de l’auteur, sa grande capacité de synthèse, la richesse de son œuvre et la qualité académique de ses analyses historiques sont très remarquables. La lecture de ce livre et son utilisation comme manuel de cours dans les facultés de théologie et les instituts bibliques en Afrique et dans le monde seront une source d’inspiration et contribueront au changement de paradigme pour une transformation positive des sociétés humaines.

Prof. Moussa Bongoyok

Fondateur de l’Institut Universitaire de Développement International

Professeur des Études Interculturelles et de Développement Holistique

Le livre est disponible sur amazon en version électronique et papier: https://www.amazon.com/Christianisme-Sociétés-pépinière-chrétienne-Universitaires-ebook/dp/B0CQHR1VTL/ref=tmm_kin_swatch_0?_encoding=UTF8&qid=&sr=&asin=B0CQHR1VTL&revisionId=bc8ed231&format=2&depth=1

Christianity and Societies: Africa, nursery and center of gravity of the Christian faith

African conscience will not forget the speech that President Nicolas Sarkozy gave on July 26, 2007, on the campus of Cheikh-Anta-Diop University in Dakar, during which he peremptorily declared, “The tragedy of Africa is that the African man has not entered enough into history. » What story was he talking about? The one written by people with little concern for objectivity and who read past events with the lenses of arrogance, condescension, and even contempt? Did he take the care to read the writings of the man whose name the university where he spoke these words bears? Has he read those of Joseph Ki-Zerbo? Has he studied numerous history books written by honest Westerners and Africans who forcefully underline the significant and sometimes dominant role of Africans in the history of humanity? It is, therefore, not surprising that many worldwide intellectuals decried this speech. But it is nevertheless necessary to transcend the level of sterile complaints to move firmly on the path to reconstituting the history of Africa in all its richness, diversity, and splendor.

Many African intellectuals have become aware of the importance of engaging more in research and writing to correct such erroneous views on a significant segment of humanity. In making such decisions, they may have meditated on the words of the African proverb, often quoted by Nigerian writer Chinua Achebe: « Until lions have their historians, the history of hunting will always glorify the hunter. » Among the historians of French-speaking Africa, Joseph Ki-Zerbo (1922-2006) is undoubtedly the one who has had the most significant impact on the discipline and whose memory deserves to be respectfully saluted. Starting from a context where – like the schoolchildren of French-speaking Africa of his time – he recited by heart that his ancestors were Gauls, we can measure the path traveled by this intellectual giant. He did not take a history course on the African continent at the French colonial school. Still, he steeled himself with the courage to defy prejudice and seek out African historical data that was voluntarily or involuntarily hidden. Admitted to the Sorbonne, whose prestige remains intact today, he diligently studied history and succeeded brilliantly in his history aggregation diploma in 1956. Burkina Faso (formerly called Upper Volta) can be proud of having given the continent its first associate professor of history. He could have carved out a comfortable position far from the troubled waters of colonial Africa, but he chose to be alongside his African sisters and brothers. His literary production is abundant. He has, among other things, cleared the ground for Africa’s general history and forged an interdisciplinary methodology capable of reconstructing significant historical facts in a context where there are very few written historical documents due to the dominant orality. However, he did not lock himself into his discipline. Its initiatives in the field of endogenous development and education are still visible. For example, the African and Malagasy Council for Higher Education (CAMES) came out of his imagination in 1964 and came to fruition on January 22, 1968, in Niamey. This is the place to emphasize that true history is not a prisoner of the past but is inspired by it to navigate the present better and build the future.

Professor Célestin Kouassi understood this. Like Ki-Zerbo, he refuses to consume and transmit with disconcerting passivity a history written entirely in other places and which occasionally filters aspects that directly or indirectly tarnish the image or interests of the countries that finance the research. Professor, then Rector of a Christian university, is a trained historian. In this volume, he could have explored any historiographical area, but he chose to focus on the history of Christianity in Africa. This choice is fortunate when we know the critical role that Africans have played in the history of Christianity and the development of theological reflection. What would Western theology be without the foundation of African theologians such as Clement of Alexandria, Tertullian, Athanasius of Alexander, or Augustine of Hippo (known more easily as Saint Augustine)? Thomas C. Ogden demonstrates this through his book How Africa Shaped the Christian Mind (2007).

History is a branch of knowledge that studies the past, but this exercise is not done mechanically. This discipline requires critically examining events reported orally or in writing, sources, and even motivations to reconstruct the truth as much as possible. This requires a systematic approach, a commitment to objectivity, a permanent struggle against one’s prejudices, alert discernment, an accumulation of accessible evidence, and a courageous denunciation of previous research’s errors or historical untruths. Professor Kouassi took on this gigantic task ardently. Starting from the beginnings of the Church and extending his overview to the present day, this talented historian has revisited the history of Christianity with the informed eyes of an African keen to highlight the place and key role of his continent within this religion, which is unfortunately perceived through the prism of the West. This book contains many previously unpublished documents. Recognizing the immensity of writing the history of the Church in Africa gives readers the tools necessary to preserve local church archives, research and publish biographies of critical African figures. Little is known about a dedicated site that is accessible worldwide: https://dacb.org.

The author’s andragogical approach, his extraordinary capacity for synthesis, the richness of his work, and the academic quality of his historical analyses are remarkable. Reading this book and its use as a course manual in theological faculties and biblical institutes in Africa and worldwide will inspire and contribute to the paradigm shift for a positive transformation of human societies.

Prof. Moussa Bongoyok

Founder of the University Institute of International Development

Professor of Intercultural Studies and Holistic Development

The book is available on Amazon in electronic and paper versions: https://www.amazon.com/Christianisme-Sociétés-pépinière-chrétienne-Universitaires-ebook/dp/B0CQHR1VTL/ref=tmm_kin_swatch_0?_encoding=UTF8&qid=&sr=&asin=B0CQHR1VTL&revisionId=bc8ed231&format=2&depth=1

Revue Intégralité Vol. 1 No 8 décembre 2023- IUDI

« L’oralité en Afrique francophone : passé, présent et futur » par Moussa BONGOYOK ………….……………………… p. 6

“Le peuple Kuwong, ces irréductibles à la baguirmisation du 16è au 20ème siècle : leur résistance à la pénétration islamique entre frivolité et malléabilité” by Emile MBAINDIGUIM BEKAOUEL…………………………….. p. 17

Soutenance d’une thèse de doctorat en Sciences de Gestion dans le cadre du partenariat entre l’Institut Universitaire de Développement International (IUDI) et l’Université de Maroua (UMa)

L’Institut Universitaire de Développement International (IUDI) salue la brillante soutenance de la thèse de doctorat (PhD) du candidat PALA Samuel ce jour, 9 décembre 2023, à la Faculté des Sciences Économique et de Gestion de l’Université de Maroua (UMa) dans le cadre de tutelle académique qui lie les deux institutions.

Le désormais Dr Pala Samuel a travaillé sous la direction du Prof. Souleymanou Kadouamaï. Sa thèse porte sur le « Profil des gestionnaires des deniers publics et manipulations comptables au Cameroun. »

L’IUDI saisit cette occasion pour remercier le Prof. Mondjeli Mwa Ndjokou (Doyen de la FASEG) et toutes les autorités de l’Université de Maroua placées sous le leadership fort apprécié du Recteur, le Prof. Idrissou Alioum, pour leur excellent accompagnement académique et administratif. Bien au-delà, nous exprimons notre profonde reconnaissance à S.E. le Prof. Jacques Fame Ndongo, Ministre d’État, Ministre de l’Enseignement Supérieur, Chancelier des Ordres Académiques, qui dirige son département ministériel avec un engagement, une expertise, et un professionnalisme sans faille. Que Dieu soit loué pour toutes ses merveilles et qu’il lui plaise de bénir davantage le Cameroun!

Prof. Moussa Bongoyok, Fondateur de l’IUDI.

The University Institute of International Development (UIID) welcomes the brilliant defense of the doctoral dissertation (Ph.D.) of candidate PALA Samuel today, December 9, 2023, at the Faculty of Economic and Management Sciences of the University of Maroua (UMa ) within the framework of academic supervision which links the two institutions.

Dr. Pala Samuel worked under the direction of Prof. Souleymanou Kadouamaï. His dissertation focuses on the “Profile of Public Funds Managers and Accounting Manipulations in Cameroon.”

Our institution takes this opportunity to thank Prof. Mondjeli Mwa Ndjokou (Dean of the Faculty of Economics and Management) and all the authorities of the University of Maroua, placed under the much-appreciated leadership of the Rector, Prof. Idrissou Alioum, for their excellent academic and administrative support. Beyond that, we sincerely thank H.E. Prof. Jacques Fame Ndongo, Minister of State, Minister of Higher Education, and Chancellor of Academic Orders, who leads his ministerial department with unfailing commitment, expertise, and professionalism. May God be praised for all His wonders and be pleased to bless Cameroon abundantly!

Prof. Moussa Bongoyok, Founder of the University Institute of International Development

GENÈSE DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE : ANALYSE DES MOTIVATIONS ET STRATÉGIES ÉDUCATIVES CONTEXTUELLES

© IUDI https://www.iudi.org Montagne de Ldamtsai près de Mokolo, EN Cameroun. Photo prise par le Pr Yalin Xin le 21 juillet 2012 en marge de la pose de la première pierre sur le campus de l’Institut Universitaire de Développement International.

The African academic world cannot bury its head in the sand regarding debates on artificial intelligence. Even intellectuals wary of or categorically opposed to it must understand its true nature and the issues before any rational response. Historically, artificial intelligence has its roots in the first half of the 20th century, a period during which science fiction popularized the concept of an intelligent robot (Anyowa 2017, Crevier 1993, Boden 2018, Nilson 2010, Pickover 2022, Wilson 2022, Wooldridge 2021). However, a more in-depth analysis of the motivations and objectives pursued by artificial intelligence reveals aspects that transcend historical spheres. This article aims precisely at an academic consideration of the genesis of the phenomenon, a sine qua non-condition for laying the foundations for contextual strategies in Africa. Speaking of strategy, it must be noted that it will necessarily be plural due to the African continent’s geographical, linguistic, religious, cultural, and socio-political diversity. Added to this is its youth with its dynamic character and population (projected by certain respectable futurologists as the strongest by 2100).

Strategies will also be contextual because people’s needs vary according to countries, regions, and communities. An approach that is both holistic and pragmatic seems essential. In a systematic and practical approach, this study offers a journey into the past before any reflection on the future. Thus, Africa will need more than just reacting or choosing between several prefabricated approaches. Still, it will chart its path according to its actual needs, priorities, and values ​​that are dear to it after having seriously measured international competition. With this objective in focus, the author begins his communication with the importance and challenges of the subject before defining the key concepts, presenting the methodology, providing a historical overview, and specifying the main motivations and objectives of artificial intelligence, measuring the trajectory of related theories and practices and proposing educational strategies in Africa.

L’univers académique africain ne saurait jouer à la politique d’autruche face aux débats sur l’intelligence artificielle. Même les intellectuels qui s’en méfient ou s’y opposent catégoriquement ont le devoir d’en comprendre la vraie nature et les enjeux avant toute réponse rationnelle.  
Historiquement, l’intelligence artificielle plonge ses racines dans la première moitié du 20e siècle, période pendant laquelle la science-fiction a vulgarisé le concept de robot intelligent (Anyowa 2017, Crevier 1993, Boden 2018, Nilson 2010, Pickover 2022, Wilson 2022, Wooldridge 2021). Toutefois, une analyse plus approfondie des motivations et des objectifs poursuivis par l’intelligence artificielle révèle des aspects qui transcendent les sphères historiques. Cet article vise justement à une considération académique de la genèse du phénomène, condition sine qua non pour poser véritablement les jalons de stratégies contextuelles en Afrique. 
Parlant de stratégies, force est de relever qu’elles seront nécessairement plurielles du fait de la diversité géographique, linguistique, religieuse, culturelle et socio-politique du continent africain. A cela s’ajoute sa jeunesse avec son caractère dynamique et sa population (projetée par certains futurologues respectables comme la plus forte à l’horizon 2100). Elles seront également contextuelles car les besoins des populations varient selon les pays, les régions, voire les communautés. Une approche à la fois holistique et pragmatique semble incontournable.
Dans une démarche à la fois méthodique et  utilitaire, cette étude propose un voyage dans le passé avant toute réflexion sur l’avenir. Ainsi, l’Afrique ne se contentera pas de réagir ou de choisir entre plusieurs approches préfabriquées, mais de tracer sa propre voie en fonction de ses besoins réels, de ses priorités et des valeurs qui lui sont chères, après avoir sérieusement mesuré la compétition internationale. 
Avec cet objectif en point de mire, l’auteur commence sa communication par l’importance et les enjeux du sujet avant de définir les concepts clés, présenter la méthodologie, faire un survol historique, préciser les principales motivations et objectifs de l’intelligence artificielle, mesurer la trajectoire actuelle des théories et pratiques y relatives et, finalement, de proposer des stratégies éducatives en contexte africain.

Veuillez cliquer sur le lien ci-dessous pour accéder au PowerPoint de l’exposé:

https://www.academia.edu/110592811/GENÈSE_DE_LINTELLIGENCE_ARTIFICIELLE_ANALYSE_DES_MOTIVATIONS_ET_STRATÉGIES_ÉDUCATIVES_CONTEXTUELLES_Exposé_présenté_le_1_er_décembre_2023

Revue Intégralité Vol. 1 No 7 Octobre 2023- IUDI