Archive for the ‘société’ Category

How to support IUDI? How to enroll at IUDI? Comment soutenir l’IUDI? Comment s’inscrire à l’IUDI?

Dear friends and supporters,

Hello!

Several people have contacted us to ask how to register with IUDI and how to support us.

Registrations are made online by completing the form available at the following link:

https://www.iudi.org/demande-dinscription

Our courses are available online.

About your valuable support, we would like to offer you the following four options.

We look forward to counting you among our distinguished partners for the holistic development of the most vulnerable communities!

Prof. Moussa Bongoyok

PARTNER IN TRANSFORMATION 

Chers amis et sympathisants,

Bonjour !

Plusieurs personnes nous ont contacté pour nous demander comment s’inscrire à l’IUDI et comment nous soutenir.

Les inscriptions se font en ligne en remplissant la fiche disponible sur le lien suivant :

https://www.iudi.org/demande-dinscription

Nos cours sont disponibles en ligne. 

En ce qui concerne votre précieux soutien, nous vous offrons les quatre options suivantes.

Au Plaisir de vous compter parmi nos distingués partenaires pour le développement holistique des communautés les plus vulnérables !

Prof. Moussa Bongoyok

The Biblical Theology of Money and Investment in God’s Kingdom/La théologie biblique de l’argent et investissement dans le Royaume de Dieu

Honoring Coco Bertin with a Doctor of Humane Letters – Hommage à Coco Bertin avec un doctorat en lettres humaines

Mr. Coco Bertin MOWA WANDJIE has distinguished himself through humanitarian and philanthropic contributions to Cameroonian society and beyond. For this reason, three institutions agreed to offer him a degree of Doctor of Humane Letters (Litterarum humanarum doctor) and leadership awards, namely Higher Purpose FCM, Institut Universitaire de Développement International (IUDI) and Promise Christian University. The institutions involved have organized a buffet dinner on Friday, September 15, 2023, at 6:30 PM and a graduation ceremony on Saturday, September 16, at 10 AM. The venue of both events is Marriot Courtyard Hotel 14634 Baldwin Park Town Center, Baldwin Park, CA 91706 (USA).

Those who want to pay for their trip and sojourn to honor him can contact us, and we will issue them the necessary invitation letter. Please write to Prof. Moussa Bongoyok at iudienvoyage[at]gmail.com (please replace [at] with @) or through the response link below.

Video in English

M. Coco Bertin MOWA WANDJIE s’est distingué par ses contributions humanitaires et philanthropiques à la société camerounaise et au-delà. Pour cette raison, trois institutions ont accepté de lui offrir un diplôme de Docteur en Lettres Humaines (Litterarum humanarum doctor) et des prix de leadership, à savoir le Higher Purpose FCM, l’Institut Universitaire de Développement International (IUDI) et Promise Christian University. Les institutions impliquées ont organisé un dîner buffet le vendredi 15 septembre 2023 à 18h30 et une cérémonie de remise des diplômes le samedi 16 septembre à 10h. Le lieu des deux événements est le Marriot Courtyard Hotel 14634 Baldwin Park Town Center, Baldwin Park, CA 91706 (États-Unis).

Ceux qui souhaitent payer leur voyage et séjourner pour l’honorer peuvent nous contacter et nous leur enverrons la lettre d’invitation nécessaire. Veuillez écrire au professeur Moussa Bongoyok à iudienvoyage[at]gmail.com (veuillez remplacer [at] par @) ou via le lien de réponse ci-dessous.

Video en français

Musique traditionnelle Mafa (4e partie) : le zovaɗ 

Credit: Video de Moussa Moudoua – Source: https://www.youtube.com/watch?v=qlc1pX1YXtU

Tout au long de son histoire, le peuple Mafa a navigué maintes eaux troubles du fleuve existentiel. Mais, de toutes les adversités rencontrées, la famine se dessine nettement comme la plus redoutable. Les causes de ce fléau sont diverses (Cf. Seignobos « Aliments de famine » in Seignobos et Iyébi-Mandjeck (2000 :111). La famine est parfois d’origine humaine. À plusieurs reprises, les Mafa ont fait face à des envahisseurs qui se sont directement attaqués à leurs récoltes ou les ont forcé à abandonner les travaux champêtres à des moments critiques. En se réfugiant stratégiquement dans les zones montagneuses et en modifiant conséquemment ses techniques agricoles, le peuple Mafa a réussi à minimiser de tels risques. Laborieux et résilient, il s’est forgé une économie de résistance. La pathologie végétale fit des ravages, mais son impact fut largement réduit grâce à l’alternance biennale entre le daw-daw-á-geɗ (sorgho) et le ntəmas (mil à chandelle connu aussi sous divers noms, dont « petit mil », « mil perle » ou « mil pénicillaire »). 

Toutefois, l’ingéniosité et la résilience des Mafa ne suffisaient pas pour affronter les géants que représentaient les invasions des criquets, les dévastations des chenilles ou les aléas climatiques du fait de l’irrégularité des pluies.  En outre, les premiers mois de la saison pluvieuse sont souvent les plus durs, car ils correspondent à l’épuisement des réserves de mil, toute l’alimentation reposant sur une récolte annuelle. Dans un tel contexte, il est fort compréhensible qu’une explosion de joie accompagne le zovaɗ, la saison des prémices, plus précisément la maturité du mil.  

Certaines sources écrivent le terme « zovaɗ » autrement. Elles le transcrivent « závaɗ ». Le Lexique Mafa a opté pour cette dernière forme (Barreteau et LeBléis, 1990 :394). Cependant, la première formulation, qui est aussi celle retenue par Müller-Kosak (2003 :369), est plus proche de la prononciation originelle. Il reste maintenant à préciser le mois exact pendant lequel il est célébré.  Martin (1970 :19) le place au mois de novembre. Mais, en réalité, il est difficile d’être dogmatique là-dessus, car ce n’est pas tant le mois qui guide le zovaɗ mais la maturité du mil. C’est ainsi que certaines années, la célébration peut se faire un mois plus tôt.  C’est peut-être ce qui a conduit Lavergne à procéder prudemment en plaçant les mois de məsəla (octobre), heɗek ɗiya (novembre) et heɗek mənda (décembre) sous la coupole de zovaɗ  (1990 :70).

Le zovaɗ est une véritable fête car il annonce une bonne récolte, gage de victoire sur la faim. C’est précisément ce qui en fait l’une des musiques les plus sonores, athlétiques et joyeuses du peuple Mafa. Le vocable zovaɗ est en fait un mot composé de zo ou zá (montagne)et vaɗ (nuit). Cela révèle indirectement la genèse de cette musique. À l’origine, elle se jouait fort probablement dans la nuit, au clair de lune, et dans les montagnes pour célébrer la joie des prémices.  Ainsi, la joie était manifeste, mais de manière quelque peu réservée. En effet, il faudrait attendre les récoltes proprement dites pour que la joie atteigne son point culminant avec, à la clé, le n’gwolala (la fête). Bien entendu, la musique du zovaɗ était aussi la bienvenue de jour, car la période de répit située entre le dernier sarclage et la récolte s’y prête bien. 

Contrairement à la fête des prémices dans la tradition juive (Cf. Ex. 23 :14-16, Nom. 28 :26, Ex. 34 :22), le zovaɗ n’a pas une dimension religieuse et n’est rattaché à aucun rite sacrificiel. C’est plutôt la manifestation publique et musicale d’une allégresse communautaire.

L’un des traits distinctifs du zovaɗ est la prédominance du shingelek (flûtes à cornes). Les flûtes traditionnelles du peuple Mafa sont parmi les plus merveilleuses du monde. Elles se jouent en multiple de sept. Chacune d’entre elles a un nom et correspond à une note musicale unique. Ainsi, pour qu’un jeu de flûtes soit valable, il doit comporter les sept flûtes suivantes, dans l’ordre de succession musicale : ndèsh, gwala, zara, vokom, cegem, mbekem et tolom.

Ces noms peuvent varier d’une localité à une autre. C’est ainsi que Fritz (2009 :171), dont la recherche doctorale a porté sur les flûtes mafa, les nomme différemment, de la plus petite à la plus grande : chechega, paleyga, mbegue, maill, gsa, tcegem, et mdegem.

Source: Fritz, 2009 :171.

Nous remarquons que seul le cegem conserve sa place sur ces deux listes. Cependant, le nombre de flûtes est identique.

Gaimatakwan Kr Dujok (2007) présente une classification qui, sans respecter nécessairement l’ordre musical, a le mérite de faire ressortir le contraste entre deux villages précis:

Nous observons que même pour des localités aussi proches que Midré et Mandaka, il n’y a que deux appellations similaires: zara et cegem (tchéguem). L’académie Mafa devrait procéder à un travail d’harmonisation dans l’avenir.

Néanmoins, il est intéressant de retrouver invariablement sept flûtes sur chaque liste. A la base, il y a donc sept flûtistes. En fonction de la disponibilité des joueurs, il y aura 7, 14, 21 ou 28 flûtistes respectant scrupuleusement le rythme ambiant. Quand le nombre de flûtistes atteint un minimum de 14, les notes sont plus enrichies, car les musiciens incorporent automatiquement une note qui joue le rôle de transition entre une flûte et la suivante. Le résultat est une merveille encore sous-exploitée en ethnomusicologie. 

Source: Fritz, 2009 :171.

 Le moins qu’on puisse dire est qu’il débouche sur une harmonie qui laisse rêveuse la gamme pentatonique du ganzavar (la harpe Mafa) dans laquelle plusieurs spécialistes ont, à tort, tendance à enfermer la riche et dynamique musique mafa. 

Notons, en passant, que les Mafa ont une autre flûte solitaire, appelée zlewete, que les jeunes en âge de mariage jouent à l’approche de la saison pluvieuse pour courtiser les filles au moment de la cueillette des légumes. Il s’agit, entre autres, d’une « herbe à sauce » appelée mendjewel qui pousse généreusement en cette saison-là (bəgədza). Rekedai (2023) donne une liste plus exhaustive de ces légumes: “En plus de mendjewel, il y a le metehéɗ, le ngrew, le mokoyom wacak, le malama…” 

L’autre trait caractéristique du zovaɗ est sa polyvalence. Il peut se jouer dans un lieu fixe (place du marché ou lieu de rassemblement du village), mais aussi en se déplaçant d’un point à un autre, voire d’une localité à une autre. Voilà pourquoi il est souvent accompagné par le tambour d’aisselle (dezlézléo) quoique le tamtam (ganga) ne soit pas interdit à cette occasion. Les autres instruments de musique moins encombrants comme les castagnettes et les cymbales sont acceptés. Il convient de préciser que le n’gwolala, qui est un prolongement naturel du zovad, suit la même logique, à quelques variantes près.

La danse elle-même est spontanée. Toutefois, le mouvement dominant est celui du bas vers le haut. En outre, contrairement au houdok traditionnel, le milieu du cercle est réservé aux hommes. Les femmes dansent en périphérie tandis que pour le Houdok, c’est l’inverse. La raison est pratique. Rekedai (2023) la précise en ces termes: “Les hommes entourent les filles à la conquête desquelles ils partent en brandissant sur leur tête leur bâton de danse et autres gadgets préparés pour la circonstance.” À cela il faudrait aussi associer une raison sécuritaire car le houdok se danse à la fin de la saison sèche et exclusivement la nuit, au clair de lune. Or, à cette période de l’année, le paysage est dénudé et les villages sont plus vulnérables aux attaques.

Par ailleurs, le houdok n’a qu’une mélodie consacrée, mais le zovaɗ en a plusieurs. La plus célèbre d’entre elles brille d’ailleurs par sa nature hautement poétique :

N’wele,

N’wele, 

N’wele a kotaɓal Galdala.

N’wele a Magangaɓ Mazaya.

Ta bazlanə tsagi vazak a dem ga.

Ta ndedayə dema’a a mbelawa.

Cette chanson traduit l’immensité de la richesse et du bonheur (car n’wele renferme le concept de la richesse et du bonheur) en pays Mafa. Cette richesse couplée de bonheur est si répandue qu’elle va de Galdala vers Moskota, à Mazaya du coté de Roua. Dans un tel contexte, il est impensable qu’une fille soit maltraitée au point qu’on porte atteinte à sa pudeur et à sa dignité. En d’autres termes, la joie, le partage, le respect mutuel, et la justice sociale doivent régner à tous les niveaux.

Ci-dessous une autre sonorité du zovaɗ en version audio.

Credit: Yves le Bléis

L’artiste est Matasay Laye (Soulédé), de regretté mémoire. D’autres artistes, moins connus, laissèrent aussi un bel héritage musical à leur peuple. Les enregistrements suivants sont édifiants. Ils proviennent respectivement des villages Gouzda, Shugule, Mandaka et Koza.

C’est Yves le Bléis qui enregistra ces chants dans les années 1970. Il les met gracieusement à la disposition du peuple Mafa et de ses sympathisants.

Les contenus des autres chants du zovaɗ sont variés, mais centrés sur la joie de vivre, les excellentes relations humaines, la fierté, la bénédiction, et l’amour entre filles et garçons. Justement, pour ce qui concerne la dimension affective, un fait important mérite d’être relevé. Si la coutume Mafa donne la primeur de la déclaration d’amour au garçon, elle laisse une porte ouverte à la fille quoique de manière plus discrète. Dans ce domaine, le zovaɗ est une aubaine pour les jeunes filles car, comme le relève Tanagued (2023), elles offrent « du mil frais déjà retiré de l’épi et des arachides décortiquées » aux hommes pour lesquels elles manifestent un sentiment particulier. D’ailleurs, elles le font avec art et sourire. À cette occasion, traditionnellement, elles prennent le soin de placer ces cadeaux dans un petit récipient appelé gwa qu’elles fabriquent elles-mêmesIl est tressé à base de la partie supérieure des tiges de mil avec tout le tact et l’application dont les vaillantes filles Mafa sont capables.

La saison du zovaɗ est donc propice pour les fiançailles et le mariage. C’est aussi une occasion en or pour les musiciens en herbe. C’est pendant cette période – parfois légèrement avant- que les enfants s’exercent au jeu de flûtes en façonnant des instruments à base d’argile ou de branches d’annona senegalensis (gonokwad) ou encore de jatropha (magalay ou gwazlavay). À l’occasion, ils esquissent des pas de danse, à la manière des jeunes et des adultes et arborent parfois fièrement des chapeaux de paille qu’ils ont fabriqués eux-mêmes. Décidément, la joie du zovaɗ est positivement contagieuse.

Prof. Moussa Bongoyok

Copyright (c) 2023 

Références

Barreteau, D. et Le Bleis, (1990). Y. Lexique Mafa. Paris : ORSTOM.

Fritz, T. (2009) Emotion investigated with music of variable valence – neurophysiology and cultural influence. [Unpublished doctoral dissertation]. University of Potsdam.

Gaimatakwan Kr Dujok, A. (2007. Chant et histoire chez les Mafa du Mayo-Tsanaga. XIXè-XXè siècle. [Unpublished  Master thesis]. Université de Ngaoundéré.

Lavergne, G. (1990. Les Matakam – Nord Cameroun. Paris.

Martin, J.-Y. (1970). Les Matakam du Cameroun. Paris : ORSTOM.

Müller-Kosak, G. (2003). The Way of the Beer. London : Mandaras Publishing.

Rekedai F. J. (2023, 24 juillet) [Commentaire écrit sur cet article]. https://contributionsafricaines.com/2023/07/23/musique-traditionnelle-mafa-4e-partie-le-zovaɗ/

Seignobos, C. et Iyébi-Mandjeck O. (2000). Atlas du Nord Cameroun. IRD Éditions.

Tanagued, B. (2023, 25 juillet) [Commentaire écrit sur cet article]. https://contributionsafricaines.com/2023/07/23/musique-traditionnelle-mafa-4e-partie-le-zovaɗ/

Support audio-visuel

Source vidéo: Moussa Moudoua

Sources audio: Yves le Bléis

NOËL: UNE FÊTE, DEUX CONCEPTS CLÉS

Aujourd’hui est un grand jour pour la chrétienté et pour ceux et celles qui, sans pratiquer le christianisme, ont adopté Noël par solidarité ou pour convenances personnelles. Aussi nous semble-t-il opportun de stimuler la réflexion sur le sens profond de cette fête et son impact pour l’humanité à la lumière de Luc 2 :13-14.

Il est écrit dans la péricope susmentionnée : “Et tout à coup apparut, aux côtés de l’ange, une multitude d’anges de l’armée céleste qui chantaient les louanges de Dieu: Gloire à Dieu au plus haut des cieux! Et paix sur la terre aux hommes qu’il aime.”  (BDS) Ces paroles font suite à la naissance du Seigneur Jésus-Christ et à son annonce solennelle aux bergers qui gardaient leurs troupeaux dans les parages de Bethléem. C’était dans la nuit. Le moment ne pouvait pas être mieux choisi pour annoncer la naissance de la Lumière du monde. Mais le symbole ne s’arrête pas là, car le choix des bergers semble hautement déconcertant. En effet, les bergers n’avaient pas bonne presse à cette époque-là. Ils étaient perçus comme des personnes sales, malhonnêtes et peu fiables. Ils étaient donc en marge de la société.  Mais, curieusement, c’est sur eux et non sur les autorités politiques, les religieux ou les hommes et les femmes d’affaires que le choix de Dieu se porte pour avoir la primeur de cette annonce aussi extraordinaire qu’exceptionnelle. Mais, quel est le sens profond de cette démarche divine ?

La clé herméneutique semble se trouver dans les deux concepts clés de la louange angélique : la gloire et la paix. Quoique le texte original soit en grec, les termes  dóxa (gloire) et eirênê (paix) renvoient naturellement à des réalités hébraïques du fait que les premiers auditeurs étaient juifs. Ainsi, la gloire ne traduit pas seulement la beauté externe et l’excellence de la nature divine. Elle reflète aussi le mot hébreu kavod qui signifie « gloire, honneur, respect, distinction, et importance ». Ainsi, au-delà de la dimension esthétique, la majesté divine est si immense qu’elle pèse d’un poids terrifiant. Du coup, les normes et conventions humaines s’écroulent comme des châteaux de cartes devant la gloire divine, ce qui donne aux bergers la même valeur aux yeux de Dieu que n’importe quel autre individu dans la société. Le raisonnement est simple : si les personnes marginalisées par leurs semblables sont valorisées par Dieu lui-même, nul n’est dorénavant exclu. Noël est manifestement une bonne nouvelle pour tous, sans discrimination aucune. Qu’en est-il du second concept ?

Là aussi, il serait aberrant de voir en la paix mentionnée dans ce texte la notion d’absence de guerre et de conflit que confère le sens étymologique de ce terme en grec. Il faudrait plutôt comprendre ce mot dans son contexte culturel et religieux. Ainsi, le vocable « paix » renvoie plutôt au terme hébreu shalom.  Il exprime l’idée d’une harmonie dans toutes les dimensions de la condition humaine. C’est l’harmonie avec Dieu(y compris le salut éternel), avec soi-même, avec ses semblables, avec ses activités, et avec son environnement. Bref, c’est un bien-être holistique. À Noël, Dieu annonce à l’humanité la solution au déséquilibre pluridimensionnel causé par la chute dans le jardin d’Eden. À travers le Christ, Dieu ne s’intéresse pas seulement au salut de son âme, mais aussi à son épanouissement physique, psychologique, social, économique, environnemental, et à sa santé intégrale. C’est d’ailleurs sous ce paradigme totalitaire que le Seigneur Jésus plaça son ministère à travers la lecture du passage du livre d’Esaïe qui s’y rapporte avec force détails (cf. Luc 4 :16-19 et Esaïe 61 :1-2 [ancienne version grecque]). Ainsi, les bergers sont devenus agents de transformation totale. Ils ont promptement assumé cette responsabilité, en propageant la bonne nouvelle dans leur environnement immédiat (cf. Luc 2 :16-20). L’on comprend alors que si des citoyens mis au ban de la société peuvent être des catalyseurs d’une paix holistique sous la nouvelle économie du salut, ceux et celles qui ont une position sociale plus honorable peuvent le faire davantage.

Ce message combien profond a donc une portée plus vaste que ne le laisse transparaître une lecture superficielle du texte ! Le fait qu’il soit mis par écrit, conservé, traduit en de multiples langues et à la portée du public contemporain nous interpelle tous. Fêter Noël, dans l’esprit du récit biblique c’est surpasser les dimensions superficielles, matérielles, commerciales, voire mondaines, pour vivre les valeurs qu’elle renferme.  Comme l’a si bien dit l’ancien Président américain John Calvin Coolidge (1872-1933) “Noël n’est pas un jour ni une saison, c’est un état d’esprit.” Si, au-delà du caractère festif et temporel, chaque être humain pouvait puiser dans la profondeur de sa relation avec le Dieu Créateur de l’univers et de tout ce qu’il renferme pour être un instrument de paix dans toutes ses dimensions, le monde serait meilleur. Qu’il plaise au Seigneur de nous accorder le courage, la sagesse, la force et la persévérance nécessaires pour être des ambassadeurs et des ambassadrices du shalom, en paroles et en actes, sur une terre largement en proie aux forces négatives et à la violence sous ses multiples formes !

 

Prof. Moussa Bongoyok

Noël 2022

Célestin GAIDAI * Nous louons Dieu pour nos valeurs culturelles – Célestin GAIDAI * We praise God for our cultural values

Merci Seigneur pour les valeurs culturelles Mafa. Thank You Lord for Mafa cultural values. Sosi a Bi Zhiklè a gèd di tsum nga.

Merci Seigneur pour les valeurs culturelles Mafa. Nous sommes un seul peuple en dépit des diversités.

Thank You Lord for Mafa cultural values. We are diverse but one people group.

Sosi a Bi Zhiklè a gèd di tsum nga. Nga tsad tsad aman tèlè nga, nga mafahay. Nga stad ginè.

LA CÔTE D’IVOIRE RÉAGIT: Excellent exemple de prise de position en faveur de la famille en contexte africain

Le REMEAF et Contributions africaines saluent la courageuse position des députés et des leaders religieux ivoiriens en faveur de la famille. Cet acte devrait inspirer les autres leaders du continent africain! Prière d’écouter l’audio ou de visualiser la vidéo ci-dessous.

REMEAF and Contributions Africaines salute the courageous position of Ivorian Members of Parliament and religious leaders in favor of the family. This act should inspire other leaders of the African continent!Please listen to the audio or view the video below

The Prayer of Habakkuk

  • In what ways COVID-19 has impacted the local economy and even spiritual life negatively?
  • What do we learn from Habakkuk in such challenging times and how do we apply these lessons to our individual and collective lives?
  • Joy must characterize the life of a follower of the Lord Jesus Christ. If there is no joy in your daily life, please watch as there is certainly a spiritual leak. Ask yourself these diagnostic questions: Am I complaining often? Do I have the tendency to blame others for almost everything? Do I talk to myself negatively? Do I dwell in my past successes or failures? Do I resist to change? Do I want to please everybody (which by way is am impossible task)? Do I doubt God’s wonderful plan for my life? Do I neglect my Bible study, church attendance, and prayer life? I am hiding to commit sin or life my life like an ungodly person without a respectful fear of God? Am I jealous? Am I envious? Am I afraid of what will happen to me given my current life circumstances? Bring these issues to the Lord in prayer and your will enjoy His peace and joy.
  • Prof. Moussa Bongoyok

The prayer life of Daniel: lessons for a victorious Christian life today

“It is our  Heavenly Father who pilots our lives. Despite the turbulences of life, everything will be fine.”Moussa Bongoyok

Kwame Nkrumah – Revue Philosophique Bantu -Septembre 2021 No 5

“Kwame Nkrumah nous attire depuis notre jeunesse. Ses écrits philosophiques et ses actions politiques continuent de nourrir la conscience philosophique et la politique africaine. En parcourant quelques ouvrages et thèses universitaires consacrés à Nkrumah, nous sommes surpris de constater qu’on le réduit souvent à sa dimension politique d’anti-néocolonia- liste et de Panafricaniste. Or, Nkrumah est d’abord et avant tout un philosophe. C’est à partir de la philosophie qu’il pense la politique de la libération, de la construction et du développement des États-Unis d’Afrique. On ne peut donc pas com- prendre ses théories et sa pratique politiques sans passer par la connaissance de son architectonique philosophique.” Prof. Daniel DIA MBWANGI DIAFWILA, Vice-Président chargé des relations internationales et de la coopération académique au sein de l’Institut Universitaire de Développement International (IUDI)

http://www.lajourneedumanuscrit.com/Revue-Philosophique-Bantu
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