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REVUE – Intégralité Vol 1 No 6 Fev. 2023

https://www.academia.edu/98058427/IUDI_REVUE_INTEGRALITE_FEV_2023_ISSN_2708_6968

IL Y A DE L’ESPOIR

Une nouvelle année mérite d’être célébrée, car elle présente une fraîche page existentielle avec en toile de fond un message d’espérance. Justement, en parlant de page vierge, nos pensées s’envolent vers l’École Primaire Privée Protestante de Soulédé dans le département du Mayo Tsanaga, Extrême-Nord du Cameroun. En mars 1977, nous y découvrions pour la première fois l’encrier, le buvard et la plume. Nous étions alors au cours élémentaire, première année. Nous venions de Mokolo à la suite de l’affectation de notre père comme pionnier du poste agricole de Soulédé.  Avant cette expérience inoubliable, nous n’utilisions exclusivement que la craie, le crayon et le stylo à bille pour écrire. La première rencontre avec la plume fut un vrai parcours du combattant. Le plus dur était de puiser assez d’encre dans l’encrier pour imbiber la pointe de la plume immergée à cet effet dans le liquide indélébile, sans salir la page du cahier. Et, quand par erreur, il y avait une goutte d’encre de trop qui tachait la feuille, il fallait immédiatement faire recours au buvard pour limiter les dégâts. Les premières semaines ne furent manifestement pas faciles.  Heureusement que nous avions un enseignant particulièrement aimable et patient : Monsieur KOENE Oumarou Joseph. Dans ce contexte, chaque fois que nous tournions une page avec une ou plusieurs salissures, nous accueillions la nouvelle avec une joie palpitante. C’était une occasion en or pour faire mieux qu’à la page précédente.

L’exemple ci-dessus illustre à merveille l’alternance des saisons existentielles dans la vie d’un être humain. Si certaines années sont particulièrement heureuses, d’autres le sont moins ; et aucune n’est parfaite. En jetant un regard rétrospectif sur l’année qui s’achève, chaque personne trouvera certainement des sujets de joie, de satisfaction et de louange. Mais elle relèvera aussi assurément des pages difficiles, sombres, regrettables, voire douloureuses. Faut-il pour autant sombrer dans les lamentations et le découragement, surtout quand on se compare aux autres qui semblent avoir mieux réussi dans la vie ? Ce serait la pire erreur. Le temps passé, qu’il soit joyeux ou malheureux, ne reviendra plus jamais. Il n’est donc pas sage de s’y agripper au risque de noircir la nouvelle page du cahier de la vie qu’offre la nouvelle année avant même de la commencer. Il vaut mieux en tirer les leçons qui s’imposent et les utiliser pour aller de progrès en progrès. Car, comme l’a si bien relevé le mathématicien guinéen Mouctar KEITA, « Chaque jour est une occasion de s’améliorer en corrigeant ses imperfections. » Cela s’applique aussi au Nouvel An. 

Quelles que soient les peines, les pertes, et les défaillances de l’année antérieure, il convient de prendre la vie avec philosophie. Le dicton latin dit : « Dum spiro spero » (tant que je respire, j’espère). Un échec peut être la fondation d’une éclatante réussite dans l’avenir si l’on en examine attentivement les causes profondes et en tire les instructions nécessaires pour rectifier le tir là où cela s’impose. Le fait qu’un investissement ne porte pas encore les fruits escomptés ne doit jamais faire basculer dans la dépression, car, souvent, c’est quand on est plus proche du but que le découragement frappe avec plus de vivacité sur la porte de l’âme. Une mauvaise récolte en zone sahélienne a des conséquences qui durent au moins un an, mais les paysans n’abandonnent pas les travaux champêtres pour cela, car ils réalisent que la prochaine saison peut être plantureuse. Dans le même ordre d’idées, la perte d’un être cher devrait amener la personne éplorée à réaliser que, quelles que soient ses larmes et ses lamentations, la personne disparue ne reviendra plus jamais vers elle.  Face à cette dure réalité, la sagesse dicte à cette dernière de se relever enfin du deuil pour se mettre joyeusement au service de celles et ceux qui sont encore vivants comme le fit jadis le roi David (2 Samuel 12 :13-22). C’est, paradoxalement, la meilleure manière d’honorer les morts. Par ailleurs, une déception ne doit nullement entraîner une vision négative de l’ensemble des prochains, car tous les êtres humains ne sont pas les mêmes d’une part, et d’autre part, une personne fautive peut se repentir et changer de comportement. La meilleure richesse d’un être humain c’est la vie. Tant qu’on vit, on peut espérer, triompher, s’améliorer, et réussir. Les paroles de Romains 12 :12 semblent être un excellent résumé de cette brève réflexion : « Réjouissez-vous en espérance. Soyez patients dans l’affliction. Persévérez dans la prière. »

Bonne et heureuse année sous le regard bienveillant du divin Maître de la vie et du temps car il y a de l’espoir ! 

Prof. Moussa Bongoyok

POUR UNE AFFAIRE IMPORTANTE IL FAUT DE GRANDS MOYENS

Proverbe malgache

“Kojeja bi-löha tsy lanin’akôho boty.” (Ohabolana malagasy)

“Criquet à grosse tête ne peut être mangé par un poussin chétif.” (Proverbe malgache)

“A weak chick cannot eat a bigheaded Grasshopper.”  (Malagasy proverb) 

Signification : Pour une affaire importante il faut de grands moyens 

Source du proverbe : Fulgence FANONY Öhabölaňa betsimisaraka (2011) p.46

Commentaire à la lumière de la Bible

Madagascar est un pays qui mérite plus d’attention de la part des autres pays africains. C’est un immense réservoir de sagesse sous-exploitée. Les Malgaches ont eu la prudence de ne pas sacrifier leurs valeurs linguistiques sur l’autel de la modernité. Or, la langue est le cheval de la culture. L’on comprend alors la richesse culturelle de la grande île qui se manifeste, entre autres, par la densité de ses proverbes.

Celui qui a retenu notre attention ici porte sur un fait qui, à première vue, peut sembler anodin. Un poussin qui a de la difficulté à manger un criquet à grosse tête n’a rien de surprenant. Seulement, en fin observateur, le sage malgache en tire une leçon pour des situations sociales plus complexes. Quand on a une affaire importante, quel que soit le domaine, il convient d’utiliser des moyens conséquents. Évidemment, cela suppose qu’un travail sérieux d’évaluation a été effectué en amont pour éviter de se lancer dans une aventure futile.  Mais, quand le gain est considérable, l’on ne lésinera pas sur les ressources financières, matérielles ou humaines. 

Ce proverbe fait penser aux paraboles du trésor caché et de la perle dans Matthieu 13 :44-46 où il est écrit :  

« 44 Le royaume des cieux ressemble à un trésor enfoui dans un champ. Un homme le découvre: il le cache de nouveau, s’en va, débordant de joie, vend tout ce qu’il possède et achète ce champ.45 Voici à quoi ressemble encore le royaume des cieux: un marchand cherche de belles perles. 46 Quand il en a trouvé une de grande valeur, il s’en va vendre tout ce qu’il possède et achète cette perle précieuse.”

Ces deux proverbes renvoient manifestement à une même réalité. Dans les deux cas, une personne trouve un bien de très grande valeur, immensément au-delà de son actif. Elle prend la sage décision de vendre tous ses biens pour acquérir ce qui est plus précieux. L’expression « le royaume des cieux ressemble à… » qui introduit ces paraboles en trace clairement les paramètres. Nous sommes ici dans un contexte spirituel. Face à la vie éternelle avec toutes ses valeurs et ses bénédictions, les biens éphémères de ce monde ne font pas le poids. Bien entendu, le but de ce proverbe n’est pas d’enseigner que le salut éternel est lié à la dépossession des richesses matérielles pour ne s’en tenir qu’à celle qui est spirituelle. C’est plutôt une question de priorité, de la capacité de surmonter les pièges sur le chemin du royaume de Dieu. D’autres textes bibliques, à l’instar de Matthieu 5:29-30 ou 6:33, Rom. 8:18, Phil. 3:7-8, peuvent édifier à ce sujet. En clair, il convient de sacrifier les biens ou les privilèges de ce monde lorsqu’ils constituent un obstacle aux glorieuses richesses du royaume des cieux.

Si le contexte se prête naturellement à une interprétation spirituelle, le principe qui se dégage de cette péricope est aussi valable dans d’autres domaines de la vie sociale. Par exemple, l’Afrique est vivement secouée en ce moment par des groupes constitués, des organisations, et des mouvements qui ne font pas de mystère sur leur objectif de semer la terreur ou de déstabiliser des régions, des nations ou un groupe important de nations. À voir de près leurs forces de frappe et les moyens dont ils disposent, l’on est en droit de se demander si les communautés nationales et internationales y mettent vraiment les moyens nécessaires. Par ailleurs, la pauvreté extrême fait rage sur le continent africain et nourrit l’insécurité. Aucun pays au monde, si petit soit-il, n’est à négliger.  Mais si l’on considère l’importante somme de plus de cent milliards de dollars investis en Ukraine (https://www.statista.com/statistics/1303432/total-bilateral-aid-to-ukraine/) comparativement à ce qui est injecté dans un pays comme la République Démocratique du Congo, ou les pays de la zone sahélienne, pour ne citer que ceux-là, il y a lieu d’être dubitatif. 

L’avenir du monde ne se fera pas sans le continent africain. D’ici à l’an 2100, l’Afrique sera le continent le plus peuplé. Ses ressources sont infiniment plus importantes que ce qui est communiqué par les géologues ou les économistes. La preuve en est qu’aucune année ne passe sans qu’on ne découvre de nouveaux gisements de ressources minières, gazières ou pétrolières sur le continent. Les Chinois, qui y sont très actifs ces dernières années, l’ont vite compris même si ce n’est pas toujours dans l’intérêt de l’Afrique. La récente rencontre du Président Joe Biden avec les Chefs d’états africains est un bon début. Toutefois, une stratégie plus mûre, plus holistique, et impliquant étroitement les leaders africains, est nécessaire. 

Une action collégiale permettra de réaliser par exemple qu’il est important de mener des actions stratégiques sur le plan local, national, continental et international et de mobiliser des ressources largement plus importantes que celles qui sont annoncées. En effet, une solution toute faite en dehors du continent et imposée aux leaders africains avec des conditions unilatérales ne va jamais atteindre les objectifs escomptés. Pourtant, les ressources humaines et minières du continent sont si importantes qu’investir aujourd’hui pour bâtir des nations plus fortes et paisibles va générer infiniment plus de richesses tant pour les nationaux que pour la communauté internationale à moyen et à long terme. Seulement, combien d’oreilles entendent le conseil des amis malgaches ? Combien de stratèges prennent encore en compte les enseignements du Seigneur Jésus-Christ ? 

Prof. Moussa Bongoyok

Ganzavar Mafa – Houdok instrumental music

Le Houdok est une musique traditionnelle Mafa qui se distingue des autres par son caractère hautement formel et artistique. Il est régi par des règles non écrites, mais strictes, liant l’utile à l’agréable, la diversité à l’unité, les signes aux expressions verbales, le tout dans un univers très mélodieux. Historiquement, le peuple Mafa le danse au clair de lune, en cercle, au son de divers instruments et dans une tenue spéciale qui arbore, entre autres, des ornements faits à base de peaux de mouton (mamli tambak). 

Les chants sont exécutés sous divers tons, chacun portant un message particulier en toute liberté, mais en harmonie avec la mélodie dominante. Nous y trouvons une clé importante pour l’herméneutique de la culture; les Mafa sont un peuple attaché à sa communauté mais jaloux de sa liberté individuelle. Les chants traduisent les joies et les peines de la vie quotidienne, les leçons de morale,   et principalement l’amour. D’ailleurs, le Houdok est organisé de telle sorte qu’il donne l’occasion à un homme de déclarer publiquement sa flamme à une potentielle âme soeur. Pour le faire, il quitte le cercle d’un pas cadencé pour mettre son boulier ou son bâton sur la tête l’élue de son coeur. Sans perdre le rythme, il rejoint le cercle et continue la danse comme si de rien n’était. Pour faciliter cet acte, pendant la représentation, les dames, castagnettes attachées aux pieds, sont exclusivement au milieu du ring, entourées et protégées par un cercle des messieurs bien équipés pour parer à toute éventualité. En effet, en cas d’attaque-surprise ou de guerre, ils sont prêts à affronter les ennemis sans passer par la maison. Il convient aussi de préciser que, pour le Houdok, les pas de danse des femmes sont distincts de ceux des hommes. La jeune génération est vivement encouragée à revenir à l’orthodoxie dans ce domaine.

Le Houdok se danse pendant les mois qui précèdent la saison des pluies. Il n’est jamais exécuté pendant la saison des pluies ou des récoltes. Deux autres musiques sont dédiés à la récolte: le Zovad et le N’golala. En somme, Le Houdok, distinct du Ndalinga, est formel, extrêmement riche (dans l’art, le rythme et le contenu), et a des règles strictes.

Houdok is a traditional Mafa music distinguished from others by its highly formal and artistic character. It is governed by unwritten but strict rules, linking business to pleasure, diversity to unity, signs and verbal expressions, all in a very harmonious universe. Historically, the Mafa people dance it in the moonlight, in a circle, to the sound of various instruments, and in a particular outfit that features, among other things, ornaments made from sheepskin (mamli tambak).

People perform the songs in various tones, each carrying a particular message freely but in harmony with the dominant melody. We find here an important key for the hermeneutics of culture; the Mafa are a people attached to their community but jealous of their individual freedom.The songs reflect the joys and sorrows of everyday life, moral lessons, and mainly love. Moreover, the Houdok is such that it allows a man to declare his love for a potential soul mate publicly. To do so, he leaves the circle quickly to put his shield or stick on the head of his beloved. Without losing the rhythm, he joins the ring and continues the dance as if nothing had happened. To facilitate this action, during the performance, the ladies, castanets attached to their feet, are exclusively in the middle of the ring, surrounded and protected by a circle of well-equipped gentlemen to deal with any eventuality. In the case of a surprise attack or war, they were ready to face the enemies without going through the house. It should be noted that, for the Houdok, the dance steps of women are distinct from those of men. The younger generation is strongly encouraged to return to orthodoxy in this area.

Traditionally, the Mafa dance the Houdok during the months preceding the rainy season. They never perform during the rainy or harvest season. The two types of music for harvesting time are the Zovad and the N’golala. In sum, Houdok, distinct from Ndalinga, is formal, extremely rich (in art, rhythm, and content), and has strict rules.

Prof. Moussa Bongoyok

NOËL: UNE FÊTE, DEUX CONCEPTS CLÉS

Aujourd’hui est un grand jour pour la chrétienté et pour ceux et celles qui, sans pratiquer le christianisme, ont adopté Noël par solidarité ou pour convenances personnelles. Aussi nous semble-t-il opportun de stimuler la réflexion sur le sens profond de cette fête et son impact pour l’humanité à la lumière de Luc 2 :13-14.

Il est écrit dans la péricope susmentionnée : “Et tout à coup apparut, aux côtés de l’ange, une multitude d’anges de l’armée céleste qui chantaient les louanges de Dieu: Gloire à Dieu au plus haut des cieux! Et paix sur la terre aux hommes qu’il aime.”  (BDS) Ces paroles font suite à la naissance du Seigneur Jésus-Christ et à son annonce solennelle aux bergers qui gardaient leurs troupeaux dans les parages de Bethléem. C’était dans la nuit. Le moment ne pouvait pas être mieux choisi pour annoncer la naissance de la Lumière du monde. Mais le symbole ne s’arrête pas là, car le choix des bergers semble hautement déconcertant. En effet, les bergers n’avaient pas bonne presse à cette époque-là. Ils étaient perçus comme des personnes sales, malhonnêtes et peu fiables. Ils étaient donc en marge de la société.  Mais, curieusement, c’est sur eux et non sur les autorités politiques, les religieux ou les hommes et les femmes d’affaires que le choix de Dieu se porte pour avoir la primeur de cette annonce aussi extraordinaire qu’exceptionnelle. Mais, quel est le sens profond de cette démarche divine ?

La clé herméneutique semble se trouver dans les deux concepts clés de la louange angélique : la gloire et la paix. Quoique le texte original soit en grec, les termes  dóxa (gloire) et eirênê (paix) renvoient naturellement à des réalités hébraïques du fait que les premiers auditeurs étaient juifs. Ainsi, la gloire ne traduit pas seulement la beauté externe et l’excellence de la nature divine. Elle reflète aussi le mot hébreu kavod qui signifie « gloire, honneur, respect, distinction, et importance ». Ainsi, au-delà de la dimension esthétique, la majesté divine est si immense qu’elle pèse d’un poids terrifiant. Du coup, les normes et conventions humaines s’écroulent comme des châteaux de cartes devant la gloire divine, ce qui donne aux bergers la même valeur aux yeux de Dieu que n’importe quel autre individu dans la société. Le raisonnement est simple : si les personnes marginalisées par leurs semblables sont valorisées par Dieu lui-même, nul n’est dorénavant exclu. Noël est manifestement une bonne nouvelle pour tous, sans discrimination aucune. Qu’en est-il du second concept ?

Là aussi, il serait aberrant de voir en la paix mentionnée dans ce texte la notion d’absence de guerre et de conflit que confère le sens étymologique de ce terme en grec. Il faudrait plutôt comprendre ce mot dans son contexte culturel et religieux. Ainsi, le vocable « paix » renvoie plutôt au terme hébreu shalom.  Il exprime l’idée d’une harmonie dans toutes les dimensions de la condition humaine. C’est l’harmonie avec Dieu(y compris le salut éternel), avec soi-même, avec ses semblables, avec ses activités, et avec son environnement. Bref, c’est un bien-être holistique. À Noël, Dieu annonce à l’humanité la solution au déséquilibre pluridimensionnel causé par la chute dans le jardin d’Eden. À travers le Christ, Dieu ne s’intéresse pas seulement au salut de son âme, mais aussi à son épanouissement physique, psychologique, social, économique, environnemental, et à sa santé intégrale. C’est d’ailleurs sous ce paradigme totalitaire que le Seigneur Jésus plaça son ministère à travers la lecture du passage du livre d’Esaïe qui s’y rapporte avec force détails (cf. Luc 4 :16-19 et Esaïe 61 :1-2 [ancienne version grecque]). Ainsi, les bergers sont devenus agents de transformation totale. Ils ont promptement assumé cette responsabilité, en propageant la bonne nouvelle dans leur environnement immédiat (cf. Luc 2 :16-20). L’on comprend alors que si des citoyens mis au ban de la société peuvent être des catalyseurs d’une paix holistique sous la nouvelle économie du salut, ceux et celles qui ont une position sociale plus honorable peuvent le faire davantage.

Ce message combien profond a donc une portée plus vaste que ne le laisse transparaître une lecture superficielle du texte ! Le fait qu’il soit mis par écrit, conservé, traduit en de multiples langues et à la portée du public contemporain nous interpelle tous. Fêter Noël, dans l’esprit du récit biblique c’est surpasser les dimensions superficielles, matérielles, commerciales, voire mondaines, pour vivre les valeurs qu’elle renferme.  Comme l’a si bien dit l’ancien Président américain John Calvin Coolidge (1872-1933) “Noël n’est pas un jour ni une saison, c’est un état d’esprit.” Si, au-delà du caractère festif et temporel, chaque être humain pouvait puiser dans la profondeur de sa relation avec le Dieu Créateur de l’univers et de tout ce qu’il renferme pour être un instrument de paix dans toutes ses dimensions, le monde serait meilleur. Qu’il plaise au Seigneur de nous accorder le courage, la sagesse, la force et la persévérance nécessaires pour être des ambassadeurs et des ambassadrices du shalom, en paroles et en actes, sur une terre largement en proie aux forces négatives et à la violence sous ses multiples formes !

 

Prof. Moussa Bongoyok

Noël 2022

Ngo-dokona a Bethléhem – Allons à Bethléhem – Let us go to Bethlehem

Dimèsh Noël – Chant de Noël – Christmas song

IUDI REVUE INTEGRALITE Vol. 1, No 5, NOV 2022 ISSN: : 2708-6968

“Foundation for research on the root causes of poverty in Africa: a case study of Tokombéré and Soulédé-Roua councils of Cameroon” by Elisabeth YAOUDAM, Moussa BONGOYOK, and Célestin DELANGA………………………………………… p. 6

“Las representaciones de los negros en la trilogía africana de Javier Reverte: entre utopía y distopía” de Justine MEKAPTIO y Antoine BOUBA KIDAKOU…………………………………………………………………………………………………………………………….. p. 32

“An Affirmation of the Centrality of the Lord’s Prayer (Matt. 6:5-15) to the Christian Faith” by Fred GEORGE……….…………………………………………………………………………………………………………..……………………. p. 45

Lien pour téléchargement gratuit (veuillez cliquer sur le lien ci-dessous):

https://www.academia.edu/92006729/IUDI_REVUE_INTEGRALITE_NOV_2022_ISSN_2708_6968

Which way for Africa? Quelle voie pour l’Afrique?

Les temps actuels sont particulièrement délicats. Le contexte macro-économique est terrifiant. Le climat politique sème davantage de confusion. Et pourtant, l’Afrique a des ressources et potentialités énormes. Filles et fils d’Afrique, ne cédons pas au défaitisme. Ne tombons pas dans le piège de la distraction. Réinventons de nouvelles voies contextuelles de développement durable indépendamment des modèles importés de l’Est ou de l’Ouest. Prions, réfléchissons, et œuvrons stratégiquement pour le bien-être de l’Afrique et du reste du monde.

Par où faut-il commencer ? Prière de suivre cette présentation du Prof. Patrick Loch Otieno Lumumba :    https://www.youtube.com/watch?v=hgYQHVqlPUc

Contributions Africaines

The current times are particularly delicate. The terrifying macroeconomic context is challenging our thinking. The political climate sows further confusion. And yet, Africa has enormous resources and potential. Daughters and sons of Africa, let us not give in to defeatism. Let’s not fall into the distraction trap. Let us reinvent new paths of sustainable development that are not dependent on the East or the West. Let us pray, reflect, and work strategically for the well-being of Africa and the rest of the world. Where should you start? Please follow this presentation by Prof. Patrick Loch Otieno Lumumba, which is available on YouTube: https://www.youtube.com/watch?v=hgYQHVqlPUc

Contributions Africaines.

Célestin GAIDAI * Nous louons Dieu pour nos valeurs culturelles – Célestin GAIDAI * We praise God for our cultural values

Merci Seigneur pour les valeurs culturelles Mafa. Thank You Lord for Mafa cultural values. Sosi a Bi Zhiklè a gèd di tsum nga.

Merci Seigneur pour les valeurs culturelles Mafa. Nous sommes un seul peuple en dépit des diversités.

Thank You Lord for Mafa cultural values. We are diverse but one people group.

Sosi a Bi Zhiklè a gèd di tsum nga. Nga tsad tsad aman tèlè nga, nga mafahay. Nga stad ginè.

TSAMAHA Bienvenu loue le Seigneur en mafa -TSAMAHA Bienvenu is praising the Lord in Mafa – TSAMAHA Bienvenu a slèberdè Zhiklè a da’i mofa

TSAMAHA Bienvenu

Ndav nga a wuffè te man Zhiklè m’woy nga…m’va nga nshèffè a mèdèp.

Nous nous réjouissons parce que Dieu nous a aimé…Il nous a donné la vie éternelle.

We rejoice because God loved us…He gave us eternal life.

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