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GENÈSE DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE : ANALYSE DES MOTIVATIONS ET STRATÉGIES ÉDUCATIVES CONTEXTUELLES

© IUDI https://www.iudi.org Montagne de Ldamtsai près de Mokolo, EN Cameroun. Photo prise par le Pr Yalin Xin le 21 juillet 2012 en marge de la pose de la première pierre sur le campus de l’Institut Universitaire de Développement International.

The African academic world cannot bury its head in the sand regarding debates on artificial intelligence. Even intellectuals wary of or categorically opposed to it must understand its true nature and the issues before any rational response. Historically, artificial intelligence has its roots in the first half of the 20th century, a period during which science fiction popularized the concept of an intelligent robot (Anyowa 2017, Crevier 1993, Boden 2018, Nilson 2010, Pickover 2022, Wilson 2022, Wooldridge 2021). However, a more in-depth analysis of the motivations and objectives pursued by artificial intelligence reveals aspects that transcend historical spheres. This article aims precisely at an academic consideration of the genesis of the phenomenon, a sine qua non-condition for laying the foundations for contextual strategies in Africa. Speaking of strategy, it must be noted that it will necessarily be plural due to the African continent’s geographical, linguistic, religious, cultural, and socio-political diversity. Added to this is its youth with its dynamic character and population (projected by certain respectable futurologists as the strongest by 2100).

Strategies will also be contextual because people’s needs vary according to countries, regions, and communities. An approach that is both holistic and pragmatic seems essential. In a systematic and practical approach, this study offers a journey into the past before any reflection on the future. Thus, Africa will need more than just reacting or choosing between several prefabricated approaches. Still, it will chart its path according to its actual needs, priorities, and values ​​that are dear to it after having seriously measured international competition. With this objective in focus, the author begins his communication with the importance and challenges of the subject before defining the key concepts, presenting the methodology, providing a historical overview, and specifying the main motivations and objectives of artificial intelligence, measuring the trajectory of related theories and practices and proposing educational strategies in Africa.

L’univers académique africain ne saurait jouer à la politique d’autruche face aux débats sur l’intelligence artificielle. Même les intellectuels qui s’en méfient ou s’y opposent catégoriquement ont le devoir d’en comprendre la vraie nature et les enjeux avant toute réponse rationnelle.  
Historiquement, l’intelligence artificielle plonge ses racines dans la première moitié du 20e siècle, période pendant laquelle la science-fiction a vulgarisé le concept de robot intelligent (Anyowa 2017, Crevier 1993, Boden 2018, Nilson 2010, Pickover 2022, Wilson 2022, Wooldridge 2021). Toutefois, une analyse plus approfondie des motivations et des objectifs poursuivis par l’intelligence artificielle révèle des aspects qui transcendent les sphères historiques. Cet article vise justement à une considération académique de la genèse du phénomène, condition sine qua non pour poser véritablement les jalons de stratégies contextuelles en Afrique. 
Parlant de stratégies, force est de relever qu’elles seront nécessairement plurielles du fait de la diversité géographique, linguistique, religieuse, culturelle et socio-politique du continent africain. A cela s’ajoute sa jeunesse avec son caractère dynamique et sa population (projetée par certains futurologues respectables comme la plus forte à l’horizon 2100). Elles seront également contextuelles car les besoins des populations varient selon les pays, les régions, voire les communautés. Une approche à la fois holistique et pragmatique semble incontournable.
Dans une démarche à la fois méthodique et  utilitaire, cette étude propose un voyage dans le passé avant toute réflexion sur l’avenir. Ainsi, l’Afrique ne se contentera pas de réagir ou de choisir entre plusieurs approches préfabriquées, mais de tracer sa propre voie en fonction de ses besoins réels, de ses priorités et des valeurs qui lui sont chères, après avoir sérieusement mesuré la compétition internationale. 
Avec cet objectif en point de mire, l’auteur commence sa communication par l’importance et les enjeux du sujet avant de définir les concepts clés, présenter la méthodologie, faire un survol historique, préciser les principales motivations et objectifs de l’intelligence artificielle, mesurer la trajectoire actuelle des théories et pratiques y relatives et, finalement, de proposer des stratégies éducatives en contexte africain.

Veuillez cliquer sur le lien ci-dessous pour accéder au PowerPoint de l’exposé:

https://www.academia.edu/110592811/GENÈSE_DE_LINTELLIGENCE_ARTIFICIELLE_ANALYSE_DES_MOTIVATIONS_ET_STRATÉGIES_ÉDUCATIVES_CONTEXTUELLES_Exposé_présenté_le_1_er_décembre_2023

How to support IUDI? How to enroll at IUDI? Comment soutenir l’IUDI? Comment s’inscrire à l’IUDI?

Picture of an assembly place under a tamarind tree (sam gaba te verzi wuf mburom) taken in Mbardam (Mayo Tsanaga, Far North Cameroon) on Aug 18, 2023, by Moussa Bongoyok (c) Copyright by Moussa Bongoyok

Dear friends and supporters,

Hello!

Several people have contacted us to ask how to register with IUDI and how to support us.

Registrations are made online by completing the form available at the following link:

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Our courses are available online.

About your valuable support, we would like to offer you the following four options.

We look forward to counting you among our distinguished partners for the holistic development of the most vulnerable communities!

Prof. Moussa Bongoyok

PARTNER IN TRANSFORMATION 

Chers amis et sympathisants,

Bonjour !

Plusieurs personnes nous ont contacté pour nous demander comment s’inscrire à l’IUDI et comment nous soutenir.

Les inscriptions se font en ligne en remplissant la fiche disponible sur le lien suivant :

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Nos cours sont disponibles en ligne. 

En ce qui concerne votre précieux soutien, nous vous offrons les quatre options suivantes.

Au Plaisir de vous compter parmi nos distingués partenaires pour le développement holistique des communautés les plus vulnérables !

Prof. Moussa Bongoyok

Musique traditionnelle Mafa (4e partie) : le zovaɗ 

Credit: Video de Moussa Moudoua – Source: https://www.youtube.com/watch?v=qlc1pX1YXtU

Tout au long de son histoire, le peuple Mafa a navigué maintes eaux troubles du fleuve existentiel. Mais, de toutes les adversités rencontrées, la famine se dessine nettement comme la plus redoutable. Les causes de ce fléau sont diverses (Cf. Seignobos « Aliments de famine » in Seignobos et Iyébi-Mandjeck (2000 :111). La famine est parfois d’origine humaine. À plusieurs reprises, les Mafa ont fait face à des envahisseurs qui se sont directement attaqués à leurs récoltes ou les ont forcé à abandonner les travaux champêtres à des moments critiques. En se réfugiant stratégiquement dans les zones montagneuses et en modifiant conséquemment ses techniques agricoles, le peuple Mafa a réussi à minimiser de tels risques. Laborieux et résilient, il s’est forgé une économie de résistance. La pathologie végétale fit des ravages, mais son impact fut largement réduit grâce à l’alternance biennale entre le daw-daw-á-geɗ (sorgho) et le ntəmas (mil à chandelle connu aussi sous divers noms, dont « petit mil », « mil perle » ou « mil pénicillaire »). 

Toutefois, l’ingéniosité et la résilience des Mafa ne suffisaient pas pour affronter les géants que représentaient les invasions des criquets, les dévastations des chenilles ou les aléas climatiques du fait de l’irrégularité des pluies.  En outre, les premiers mois de la saison pluvieuse sont souvent les plus durs, car ils correspondent à l’épuisement des réserves de mil, toute l’alimentation reposant sur une récolte annuelle. Dans un tel contexte, il est fort compréhensible qu’une explosion de joie accompagne le zovaɗ, la saison des prémices, plus précisément la maturité du mil.  

Certaines sources écrivent le terme « zovaɗ » autrement. Elles le transcrivent « závaɗ ». Le Lexique Mafa a opté pour cette dernière forme (Barreteau et LeBléis, 1990 :394). Cependant, la première formulation, qui est aussi celle retenue par Müller-Kosak (2003 :369), est plus proche de la prononciation originelle. Il reste maintenant à préciser le mois exact pendant lequel il est célébré.  Martin (1970 :19) le place au mois de novembre. Mais, en réalité, il est difficile d’être dogmatique là-dessus, car ce n’est pas tant le mois qui guide le zovaɗ mais la maturité du mil. C’est ainsi que certaines années, la célébration peut se faire un mois plus tôt.  C’est peut-être ce qui a conduit Lavergne à procéder prudemment en plaçant les mois de məsəla (octobre), heɗek ɗiya (novembre) et heɗek mənda (décembre) sous la coupole de zovaɗ  (1990 :70).

Le zovaɗ est une véritable fête car il annonce une bonne récolte, gage de victoire sur la faim. C’est précisément ce qui en fait l’une des musiques les plus sonores, athlétiques et joyeuses du peuple Mafa. Le vocable zovaɗ est en fait un mot composé de zo ou zá (montagne)et vaɗ (nuit). Cela révèle indirectement la genèse de cette musique. À l’origine, elle se jouait fort probablement dans la nuit, au clair de lune, et dans les montagnes pour célébrer la joie des prémices.  Ainsi, la joie était manifeste, mais de manière quelque peu réservée. En effet, il faudrait attendre les récoltes proprement dites pour que la joie atteigne son point culminant avec, à la clé, le n’gwolala (la fête). Bien entendu, la musique du zovaɗ était aussi la bienvenue de jour, car la période de répit située entre le dernier sarclage et la récolte s’y prête bien. 

Contrairement à la fête des prémices dans la tradition juive (Cf. Ex. 23 :14-16, Nom. 28 :26, Ex. 34 :22), le zovaɗ n’a pas une dimension religieuse et n’est rattaché à aucun rite sacrificiel. C’est plutôt la manifestation publique et musicale d’une allégresse communautaire.

L’un des traits distinctifs du zovaɗ est la prédominance du shingelek (flûtes à cornes). Les flûtes traditionnelles du peuple Mafa sont parmi les plus merveilleuses du monde. Elles se jouent en multiple de sept. Chacune d’entre elles a un nom et correspond à une note musicale unique. Ainsi, pour qu’un jeu de flûtes soit valable, il doit comporter les sept flûtes suivantes, dans l’ordre de succession musicale : ndèsh, gwala, zara, vokom, cegem, mbekem et tolom.

Ces noms peuvent varier d’une localité à une autre. C’est ainsi que Fritz (2009 :171), dont la recherche doctorale a porté sur les flûtes mafa, les nomme différemment, de la plus petite à la plus grande : chechega, paleyga, mbegue, maill, gsa, tcegem, et mdegem.

Source: Fritz, 2009 :171.

Nous remarquons que seul le cegem conserve sa place sur ces deux listes. Cependant, le nombre de flûtes est identique.

Gaimatakwan Kr Dujok (2007) présente une classification qui, sans respecter nécessairement l’ordre musical, a le mérite de faire ressortir le contraste entre deux villages précis:

Nous observons que même pour des localités aussi proches que Midré et Mandaka, il n’y a que deux appellations similaires: zara et cegem (tchéguem). L’académie Mafa devrait procéder à un travail d’harmonisation dans l’avenir.

Néanmoins, il est intéressant de retrouver invariablement sept flûtes sur chaque liste. A la base, il y a donc sept flûtistes. En fonction de la disponibilité des joueurs, il y aura 7, 14, 21 ou 28 flûtistes respectant scrupuleusement le rythme ambiant. Quand le nombre de flûtistes atteint un minimum de 14, les notes sont plus enrichies, car les musiciens incorporent automatiquement une note qui joue le rôle de transition entre une flûte et la suivante. Le résultat est une merveille encore sous-exploitée en ethnomusicologie. 

Source: Fritz, 2009 :171.

 Le moins qu’on puisse dire est qu’il débouche sur une harmonie qui laisse rêveuse la gamme pentatonique du ganzavar (la harpe Mafa) dans laquelle plusieurs spécialistes ont, à tort, tendance à enfermer la riche et dynamique musique mafa. 

Notons, en passant, que les Mafa ont une autre flûte solitaire, appelée zlewete, que les jeunes en âge de mariage jouent à l’approche de la saison pluvieuse pour courtiser les filles au moment de la cueillette des légumes. Il s’agit, entre autres, d’une « herbe à sauce » appelée mendjewel qui pousse généreusement en cette saison-là (bəgədza). Rekedai (2023) donne une liste plus exhaustive de ces légumes: « En plus de mendjewel, il y a le metehéɗ, le ngrew, le mokoyom wacak, le malama… » 

L’autre trait caractéristique du zovaɗ est sa polyvalence. Il peut se jouer dans un lieu fixe (place du marché ou lieu de rassemblement du village), mais aussi en se déplaçant d’un point à un autre, voire d’une localité à une autre. Voilà pourquoi il est souvent accompagné par le tambour d’aisselle (dezlézléo) quoique le tamtam (ganga) ne soit pas interdit à cette occasion. Les autres instruments de musique moins encombrants comme les castagnettes et les cymbales sont acceptés. Il convient de préciser que le n’gwolala, qui est un prolongement naturel du zovad, suit la même logique, à quelques variantes près.

La danse elle-même est spontanée. Toutefois, le mouvement dominant est celui du bas vers le haut. En outre, contrairement au houdok traditionnel, le milieu du cercle est réservé aux hommes. Les femmes dansent en périphérie tandis que pour le Houdok, c’est l’inverse. La raison est pratique. Rekedai (2023) la précise en ces termes: « Les hommes entourent les filles à la conquête desquelles ils partent en brandissant sur leur tête leur bâton de danse et autres gadgets préparés pour la circonstance. » À cela il faudrait aussi associer une raison sécuritaire car le houdok se danse à la fin de la saison sèche et exclusivement la nuit, au clair de lune. Or, à cette période de l’année, le paysage est dénudé et les villages sont plus vulnérables aux attaques.

Par ailleurs, le houdok n’a qu’une mélodie consacrée, mais le zovaɗ en a plusieurs. La plus célèbre d’entre elles brille d’ailleurs par sa nature hautement poétique :

N’wele,

N’wele, 

N’wele a kotaɓal Galdala.

N’wele a Magangaɓ Mazaya.

Ta bazlanə tsagi vazak a dem ga.

Ta ndedayə dema’a a mbelawa.

Cette chanson traduit l’immensité de la richesse et du bonheur (car n’wele renferme le concept de la richesse et du bonheur) en pays Mafa. Cette richesse couplée de bonheur est si répandue qu’elle va de Galdala vers Moskota, à Mazaya du coté de Roua. Dans un tel contexte, il est impensable qu’une fille soit maltraitée au point qu’on porte atteinte à sa pudeur et à sa dignité. En d’autres termes, la joie, le partage, le respect mutuel, et la justice sociale doivent régner à tous les niveaux.

Ci-dessous une autre sonorité du zovaɗ en version audio.

Credit: Yves le Bléis

L’artiste est Matasay Laye (Soulédé), de regretté mémoire. D’autres artistes, moins connus, laissèrent aussi un bel héritage musical à leur peuple. Les enregistrements suivants sont édifiants. Ils proviennent respectivement des villages Gouzda, Shugule, Mandaka et Koza.

C’est Yves le Bléis qui enregistra ces chants dans les années 1970. Il les met gracieusement à la disposition du peuple Mafa et de ses sympathisants.

Les contenus des autres chants du zovaɗ sont variés, mais centrés sur la joie de vivre, les excellentes relations humaines, la fierté, la bénédiction, et l’amour entre filles et garçons. Justement, pour ce qui concerne la dimension affective, un fait important mérite d’être relevé. Si la coutume Mafa donne la primeur de la déclaration d’amour au garçon, elle laisse une porte ouverte à la fille quoique de manière plus discrète. Dans ce domaine, le zovaɗ est une aubaine pour les jeunes filles car, comme le relève Tanagued (2023), elles offrent « du mil frais déjà retiré de l’épi et des arachides décortiquées » aux hommes pour lesquels elles manifestent un sentiment particulier. D’ailleurs, elles le font avec art et sourire. À cette occasion, traditionnellement, elles prennent le soin de placer ces cadeaux dans un petit récipient appelé gwa qu’elles fabriquent elles-mêmesIl est tressé à base de la partie supérieure des tiges de mil avec tout le tact et l’application dont les vaillantes filles Mafa sont capables.

La saison du zovaɗ est donc propice pour les fiançailles et le mariage. C’est aussi une occasion en or pour les musiciens en herbe. C’est pendant cette période – parfois légèrement avant- que les enfants s’exercent au jeu de flûtes en façonnant des instruments à base d’argile ou de branches d’annona senegalensis (gonokwad) ou encore de jatropha (magalay ou gwazlavay). À l’occasion, ils esquissent des pas de danse, à la manière des jeunes et des adultes et arborent parfois fièrement des chapeaux de paille qu’ils ont fabriqués eux-mêmes. Décidément, la joie du zovaɗ est positivement contagieuse.

Prof. Moussa Bongoyok

Copyright (c) 2023 

Références

Barreteau, D. et Le Bleis, (1990). Y. Lexique Mafa. Paris : ORSTOM.

Fritz, T. (2009) Emotion investigated with music of variable valence – neurophysiology and cultural influence. [Unpublished doctoral dissertation]. University of Potsdam.

Gaimatakwan Kr Dujok, A. (2007. Chant et histoire chez les Mafa du Mayo-Tsanaga. XIXè-XXè siècle. [Unpublished  Master thesis]. Université de Ngaoundéré.

Lavergne, G. (1990. Les Matakam – Nord Cameroun. Paris.

Martin, J.-Y. (1970). Les Matakam du Cameroun. Paris : ORSTOM.

Müller-Kosak, G. (2003). The Way of the Beer. London : Mandaras Publishing.

Rekedai F. J. (2023, 24 juillet) [Commentaire écrit sur cet article]. https://contributionsafricaines.com/2023/07/23/musique-traditionnelle-mafa-4e-partie-le-zovaɗ/

Seignobos, C. et Iyébi-Mandjeck O. (2000). Atlas du Nord Cameroun. IRD Éditions.

Tanagued, B. (2023, 25 juillet) [Commentaire écrit sur cet article]. https://contributionsafricaines.com/2023/07/23/musique-traditionnelle-mafa-4e-partie-le-zovaɗ/

Support audio-visuel

Source vidéo: Moussa Moudoua

Sources audio: Yves le Bléis

Which way for Africa? Quelle voie pour l’Afrique?

Les temps actuels sont particulièrement délicats. Le contexte macro-économique est terrifiant. Le climat politique sème davantage de confusion. Et pourtant, l’Afrique a des ressources et potentialités énormes. Filles et fils d’Afrique, ne cédons pas au défaitisme. Ne tombons pas dans le piège de la distraction. Réinventons de nouvelles voies contextuelles de développement durable indépendamment des modèles importés de l’Est ou de l’Ouest. Prions, réfléchissons, et œuvrons stratégiquement pour le bien-être de l’Afrique et du reste du monde.

Par où faut-il commencer ? Prière de suivre cette présentation du Prof. Patrick Loch Otieno Lumumba :    https://www.youtube.com/watch?v=hgYQHVqlPUc

Contributions Africaines

The current times are particularly delicate. The terrifying macroeconomic context is challenging our thinking. The political climate sows further confusion. And yet, Africa has enormous resources and potential. Daughters and sons of Africa, let us not give in to defeatism. Let’s not fall into the distraction trap. Let us reinvent new paths of sustainable development that are not dependent on the East or the West. Let us pray, reflect, and work strategically for the well-being of Africa and the rest of the world. Where should you start? Please follow this presentation by Prof. Patrick Loch Otieno Lumumba, which is available on YouTube: https://www.youtube.com/watch?v=hgYQHVqlPUc

Contributions Africaines.

A strategic partnership between ICT-University and IUDI – Un partenariat stratégique entre ICT-University et l’IUDI

Soucieux de mieux former ses étudiants et de les équiper avec une technologie de pointe pour le développement durable et transformationnel, l’institut Universitaire de Développement International (IUDI) a signé un partenariat académique hautement stratégique avec ICT-University. C’est un partenariat gagnant-gagnant, comme le démontre cette vidéo:

Institut Universitaire de Développement International (IUDI)

Description: L’IUDI est une institution universitaire qui forme jusqu’au niveau postdoctoral. Il est aussi un mouvement de transformation au service de tous les membres de la communauté, même ceux et celles qui n’ont pas un niveau universitaire, secondaire ou primaire.

Vision: Un mouvement de transformation positive et intégrale des sociétés animé par des femmes et des hommes remplis d’amour sincère pour le Seigneur et pour leurs prochains .

Mission:Former les leaders dans les domaines clés du développement holistique, au niveau théorique et pratique, pour une transformation des communautés et des nations.

Devise: Excellence-Amour-Intégrité

Satut académique et accréditations: L’IUDI est officiellement affilié à l’Université de Maroua pour l’accréditation des diplômes de ses étudiants dans le système du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES). Il est aussi en partenariat avec une vingtaine d’universités et de grandes écoles accréditées sur 5 continents. L’IUDI est enfin membre du Réseau International d’Assurance Qualité dénommé International Network for Quality Assurance Agencies in Higher Education (INQAAHE), du Conseil des Institutions Théologies d’Afrique Francophone (CITAF), de l’Association of Independent Christian Colleges and Seminaries (AICCS), de International Council for Evangelical Theological Education (ICETE), du Réseau de Missiologie Evangélique pour l’Afrique Francophone (REMEAF), et de International Association for Community Development (IACD). Il est en dialogue avec plusieurs autres organisations et agences d’accréditation régionales et internationales.

6 filières actives:  Développement International, Administration des Affaires, Etudes Interculturelles, Sciences de l’éducation, Théologie et Etudes linguistiques musicologie et musicothérapie/ Master de Leadership en Transformation Urbaine/Religions et Cultures

Niveaux de formation: -Certificat-Licence-Master-PhD, et études postdoctorales.

Deux nouvelles filières seront ouvertes en Octobre 2022: Agroforesterie et Médecine

Accessibilité: Formation majoritairement en ligne (accessible 24h/24 chez soi ou ailleurs) mais aussi en présentiel pour certaines disciplines (médecine et théologie).

Publications: Revue « Intégralité » et Presses Universitaires de Mokolo (P.U.M.)

Langues de formation: français ou anglais et bientôt espagnol, portugais, arabe, chinois mandarin, et dans les langues africaines.

Corps professoral: Hautement qualifié et international
Mot d’ordre: Formation pour la transformation
Website bilingue: http://www.iudi.org

Inscriptions en ligne: https://iudi.org/application

Un temps pour se former: L’Institut Universitaire de Développement International (IUDI) au service du développement intégral et durable

L’Institut Universitaire de Développement International (IUDI) porte à la connaissance du grand public qu’il offre un cursus académique riche et varié, de la licence au PhD. Il offre également des cours d’habilitation à diriger les recherches dans le cadre des études postdoctorales. Son mot d’ordre demeure : formation pour transformation. Les cours sont disponibles en français, anglais, espagnol, arabe, et bientôt en chinois (mandarin) et dans les langues africaines. Il bénéficie désormais d’un solide partenariat académique avec une vingtaine d’universités et organisations collaboratrices situées sur six continents. Les filières subséquentes sont actives : Développement International, Administration des Affaires, Sciences de l’Éducation, Études Interculturelles, Études Linguistiques, Médecine, Agroforesterie et Théologie (sciences bibliques, théologie systématique, histoire de l’Église, missiologie, théologie pratique, religion et culture, théologie holistique, musicologie et musicothérapie). Ci-dessous, nous vous proposons l’œuvre musicale de Joseph Mbock (Edéa, Cameroun), l’un des alumni du département de musique et musicothérapie de l’IUDI. Il vient d’ailleurs de faire sortir un album complet que nous vous encourageons à acheter pour le soutenir.

Pour vos inscriptions, veuillez tout simplement cliquer sur le lien suivant et remplir la fiche en ligne : https://iudi.org/application et le nouveau Directeur des Admissions, M. Célestin DELANGA, se mettra à votre service.

Cordialement,

Prof. Moussa Bongoyok, Président de l’IUDI.

The University Institute for International Development (IUDI) brings to the public’s attention that it offers rich and varied academic training, from bachelor’s to Ph.D. It also offers postdoctoral research supervision habilitation courses. His watchword remains training for transformation. Classes are available in French, English, Spanish, Arabic, and soon in Chinese (Mandarin) and African languages. It now benefits from a solid academic partnership with some twenty universities and collaborating organizations located on six continents. Following departments are active: International Development, Business Administration, Educational Sciences, Intercultural Studies, Linguistic Studies, Medicine, Agroforestry and Theology (biblical sciences, systematic theology, Church history, missiology, practical theology, religion and culture, holistic theology, musicology, and music therapy). Below, we present the musical work of Joseph Mbock (Edéa, Cameroon), one of the Department of Music and Music Therapy alumni at IUDI. He has just released a full album that we encourage people to buy to support him.

For registrations, please click on the following link and complete the online form: https://iudi.org/application, and the new Director of Admissions, Mr. Célestin DELANGA, will do diligence.
Regards,
Professor Moussa Bongoyok, President of IUDI.

LA CÔTE D’IVOIRE RÉAGIT: Excellent exemple de prise de position en faveur de la famille en contexte africain

Le REMEAF et Contributions africaines saluent la courageuse position des députés et des leaders religieux ivoiriens en faveur de la famille. Cet acte devrait inspirer les autres leaders du continent africain! Prière d’écouter l’audio ou de visualiser la vidéo ci-dessous.

REMEAF and Contributions Africaines salute the courageous position of Ivorian Members of Parliament and religious leaders in favor of the family. This act should inspire other leaders of the African continent!Please listen to the audio or view the video below

Valorisation des langues africaines au service du développement durable

L’Afrique est riche en valeurs culturelles et linguistiques. Elle compte en son sein 2 154 langues. Malheureusement, l’anglais, le français, l’arabe, le portugais et l’espagnol dominent encore le paysage académique, plus de soixante ans après l’indépendance. Que faire pour changer la donne ? L’Institut Universitaire de Développement International (IUDI) est convaincu que le développement du continent africain passe inéluctablement par la valorisation des langues et cultures africaines. Or, sur ce terrain, et malgré les imperfections relevées çà et là, les missionnaires chrétiens ont fait un excellent travail développant des alphabets pour des langues africaines en rédigeant des livres et brochures utiles pour l’enseignement, la santé publique, la formation professionnelle. En collaboration avec des Africains, ils ont aussi appris nos langues et traduit la Bible ou des portions des Saintes Ecritures dans diverses langues du terroir. Il revient à la nouvelle génération d’Africains, sans aucune discrimination religieuse ou ethnique, d’évaluer le chemin parcouru et de bâtir là-dessus pour redonner aux langues africaines ses lettres de noblesse de la maternelle jusqu’au niveau de l’enseignement supérieur. Un Bantou, par exemple, devrait être en mesure de soutenir sa thèse de doctorat en langue bantoue sans transiter par une langue étrangère. L’IUDI s’y attelle et exige déjà que ses étudiants et étudiantes rédigent les résumés de leurs mémoires et thèses dans leurs langues maternelles.  Bien plus encore, il travaille avec ses agences d’accréditation pour que, dans un proche avenir, la rédaction des mémoires et des thèses puisse aussi se faire dans les langues africaines, pourvu que les membres du jury aient les qualifications académiques nécessaires et soient en mesure de lire, comprendre et évaluer le travail en question.

Mais, l’IUDI ne veut pas s’enfermer dans le silo académique puisqu’il se veut aussi un mouvement de développement transformationnel. Or, la religion et la langue jouent un rôle incontournable dans le développement durable. Aussi l’IUDI lance-t-il un concours annuel de lecture et de mémorisation de textes rédigés ou traduits dans les langues africaines. Un avis formel de concours sera annoncé très prochainement sur Contributions Africaines. En attendant, veuillez affûter vos talents linguistiques. Ci-dessous, le Président de l’IUDI donne l’exemple en lisant le 1er chapitre du livre de Proverbes en mafa.  

L’Institut Universitaire de Développement International (IUDI)

University of International Development

https://iudi.org/

Africa is rich in cultural and linguistic values. It has 2,154 languages. Unfortunately, English, French, Arabic, Portuguese, and Spanish dominate the African academic landscape more than 60 years after independence. What can fellow Africans do to change the situation? The University Institute for International Development (IUDI) thinks that the development of the African continent inevitably requires the enhancement of African languages and cultures. However, in this field, and despite the imperfections noted here and there, Christian missionaries have done an excellent job developing alphabets for African languages and translating books and pamphlets useful for teaching, public health, vocational training, and translating the Bible or portions of the Bible into various local languages. It is up to the new generation of Africans, without any religious or ethnic discrimination, to assess the progress made and build on it to restore African languages to their former glory from kindergarten to higher education. A Bantu, for example, should defend his doctoral thesis in the Bantu language without going through a foreign language. IUDI is aiming at it. It already requires its students to write abstracts of their dissertations and theses in their mother tongues. Much more, it works with its accreditation agencies so that, soon, students will have the option of writing their dissertations, and theses can in any African language, provided that the jury members have the necessary academic qualifications and can read, understand, and understand and evaluate the work in question.

Nevertheless, IUDI does not want to lock itself into the academic silo since it wants to be a transformational development movement. Religion plays an essential role in sustainable development. It, therefore, launches an annual competition for reading and memorizing texts written or translated into African languages. A formal notice of competition will be announced very soon on Contributions Africaines. In the meantime, please each African is kindly requested to hone his or her language skills. Below, the IUDI President sets an example by reading the 1st chapter of Proverbs in the Mafa language.

The University Institute for International Development (IUDI) University of International Development https://iudi.org/

Prof. Moussa Bongoyok

The Prayer of Habakkuk

  • In what ways COVID-19 has impacted the local economy and even spiritual life negatively?
  • What do we learn from Habakkuk in such challenging times and how do we apply these lessons to our individual and collective lives?
  • Joy must characterize the life of a follower of the Lord Jesus Christ. If there is no joy in your daily life, please watch as there is certainly a spiritual leak. Ask yourself these diagnostic questions: Am I complaining often? Do I have the tendency to blame others for almost everything? Do I talk to myself negatively? Do I dwell in my past successes or failures? Do I resist to change? Do I want to please everybody (which by way is am impossible task)? Do I doubt God’s wonderful plan for my life? Do I neglect my Bible study, church attendance, and prayer life? I am hiding to commit sin or life my life like an ungodly person without a respectful fear of God? Am I jealous? Am I envious? Am I afraid of what will happen to me given my current life circumstances? Bring these issues to the Lord in prayer and your will enjoy His peace and joy.
  • Prof. Moussa Bongoyok

Kwame Nkrumah – Revue Philosophique Bantu -Septembre 2021 No 5

« Kwame Nkrumah nous attire depuis notre jeunesse. Ses écrits philosophiques et ses actions politiques continuent de nourrir la conscience philosophique et la politique africaine. En parcourant quelques ouvrages et thèses universitaires consacrés à Nkrumah, nous sommes surpris de constater qu’on le réduit souvent à sa dimension politique d’anti-néocolonia- liste et de Panafricaniste. Or, Nkrumah est d’abord et avant tout un philosophe. C’est à partir de la philosophie qu’il pense la politique de la libération, de la construction et du développement des États-Unis d’Afrique. On ne peut donc pas com- prendre ses théories et sa pratique politiques sans passer par la connaissance de son architectonique philosophique. » Prof. Daniel DIA MBWANGI DIAFWILA, Vice-Président chargé des relations internationales et de la coopération académique au sein de l’Institut Universitaire de Développement International (IUDI)

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