Le REMEAF et Contributions africaines saluent la courageuse position des députés et des leaders religieux ivoiriens en faveur de la famille. Cet acte devrait inspirer les autres leaders du continent africain! Prière d’écouter l’audio ou de visualiser la vidéo ci-dessous.
REMEAF andContributionsAfricaines salute the courageous position of Ivorian Members of Parliament and religious leaders in favor of the family. This act should inspire other leaders of the African continent!Please listen to the audio or view the video below
In what ways COVID-19 has impacted the local economy and even spiritual life negatively?
What do we learn from Habakkuk in such challenging times and how do we apply these lessons to our individual and collective lives?
Joy must characterize the life of a follower of the Lord Jesus Christ. If there is no joy in your daily life, please watch as there is certainly a spiritual leak. Ask yourself these diagnostic questions: Am I complaining often? Do I have the tendency to blame others for almost everything? Do I talk to myself negatively? Do I dwell in my past successes or failures? Do I resist to change? Do I want to please everybody (which by way is am impossible task)? Do I doubt God’s wonderful plan for my life? Do I neglect my Bible study, church attendance, and prayer life? I am hiding to commit sin or life my life like an ungodly person without a respectful fear of God? Am I jealous? Am I envious? Am I afraid of what will happen to me given my current life circumstances? Bring these issues to the Lord in prayer and your will enjoy His peace and joy.
“Cikuni ca utsi koma kufumula” (Chewa proverb/Zambia)
“The firewood that smokes too much just remove it.” (Chewa proverb/Zambia)
“Le bois de chauffage qui fume trop, il suffit de l’enlever.” (Proverbe Chewa/Zambie)
Moralité : On ne peut rester dans une case où un morceau de bois dégage beaucoup de fumée, tout le monde sera gêné. La source du problème doit être enlevée.
Nota Bene : Ce proverbe, que nous commentons dans le lignes suivantes, est tiré du recueil de mille proverbes Chewa collectés par Toon van Kessel, Cf. Toon van Kessel Dzedzere-dzedzere salingana nkugweratu (Lusaka : FENZA Publications, 2015) p. 29.
COMMENTAIRE A LA LUMIERE DE LA BIBLE
Ces derniers temps, les mauvaises nouvelles se succèdent sur le sol américain au rythme des calamités comparables à une rediffusion de l’antique film jobien. A peine percevons-nous une faible lueur d’espoir dans un contexte national encore hanté par le Covid-19 que s’invitent des scènes abominables qui font saigner les cœurs des communautés afro-américaines déjà affaiblies par quatre siècles de plaies non cicatrisées. Le cas le plus récent de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans mort étouffé au cours d’une arrestation cauchemardesque, a envoyé des foules entières d’hommes et de femmes de toutes races dans les rues des principales villes des États-Unis, voire du monde. La colère est à son paroxysme. Les rues grondent. Les voix les plus pessimistes hurlent. Il est clair que les démonstrations pacifiques trouvent leur légitimé dans le cri de détresse d’une frange de la société qui étouffe sous le poids de la machine du racisme sous ses diverses formes et couleurs. Par contre les pillages, les destructions des biens publiques, les vols, et diverses scènes de violence, ne se justifient pas. D’ailleurs ils sont condamnés, y compris par la famille de la victime. Une injustice ne saurait réparer une autre injustice car, comme l’a si bien dit Henri Lacordaire, “L’injustice appelle l’injustice ; la violence engendre la violence. ” Seulement, au-delà des appels au calme et à la paix de la communauté afro-américaine, des communautés sœurs et des autorités, les foules sont difficilement maîtrisables. Que faire ?
C’est là où le proverbe Chewa susmentionné trouve tout son sens. Replaçons-le d’abord dans son contexte géographique et social. L’adage renvoie à une scène familière en zone rurale africaine où le bois est utilisé pour la cuisson et le chauffage. Le chauffage d’une maison pendant la saison froide est particulièrement délicat car le feu doit être alimenté avec art et méthode. La qualité du bois de chauffage joue alors un rôle capital car, même secs, certains bois dégagent une fumée incommodante, insupportable, voire potentiellement mortelle pour la famille. Dans ce cas, la seule solution est de retirer le morceau de bois qui risque d’étouffer les occupants/occupantes de la maison, de l’éloigner de la case et de l’éteindre. Forts du principe qui se dégage de cet acte, les Chewa citent ce proverbe pour montrer aux membres de leur communauté la sagesse de s’attaquer à la source du ou des problèmes qui dérangent la vie en société. Ceci renvoie à plusieurs cas dans les Saintes Écritures. Citons-en deux.
Le premier cas qui nous vient à l’esprit est celui de Néhémie qui, en plus des attaques extérieures, était confronté à de graves tensions internes décrites au chapitre 5 du livre éponyme. En leader avisé, il a vite compris que les dissensions internes sont les plus dangereuses dans une nation. Aussi condamna-t-il immédiatement les injustices sociales identifiées par les victimes elles-mêmes. Mais, il ne s’arrêta pas là. Il engagea immédiatement toute la société sur la voie des réparations. D’ailleurs il donna lui-même le bon exemple et son entourage immédiat fit de même (Neh. 5 :10), ce qui créa une émulation au niveau de toute la population (Neh. 5 :13). La paix revint au sein de la communauté.
Le second exemple est tiré du Nouveau Testament. Le chapitre 6 du livre des Actes y décrit une crise qui menaçait dangereusement la jeune communauté chrétienne : Les Hébreux négligeaient les veuves des Hellénistes dans la distribution quotidienne de nourriture. Il y avait donc là une injustice qui n’avait pas sa place dans l’assemblée. Dès que les apôtres apprirent ce qui se passait, ils agirent immédiatement pour éteindre le feu avant qu’il ne se propage : ils demandèrent à la communauté ecclésiale de choisir des distributeurs ayant d’excellentes qualités morales et spirituelles et leur confièrent cette responsabilité. L’effet positif fut immédiat pour la communauté tout entière : La justice fut rétablie et l’église connut une croissance très remarquable.
Dans les deux cas, les sources des tensions ont été identifiées et des mesures adéquates ont été prises puis mises en œuvre sans délai. Quelles leçons pouvons-nous en tirer pour trouver une solution à la crise actuelle ? Disons-le d’emblée mais sans perdre de vue la délicatesse d’une crise qui perdure depuis le 17e siècle : une issue est possible. La colère afro-américaine présentement explosive est d’autant plus forte qu’elle est alimentée par de nombreuses causes profondes. Aussi longtemps que l’attention sera rivée sur les symptômes facilement perceptibles et parfois déformées par des gens malintentionnés, la communauté risque de sombrer dans un cycle de violences aussi imprévisibles que destructrices pour toute la société. Par contre si, en tant que société, nous prenons notre courage à deux mains pour enfin écouter attentivement les cris agonisants des victimes désespérées, identifier les racines des tensions actuelles, et nous engager résolument à attaquer les racines du racisme et des injustices sociales dans un esprit d’amour, de paix, de justice et de sagesse, l’Amérique sortira de cette crise plus forte que jamais. Cela inspirerait même d’autres nations à travers le monde qui connaissent des tensions similaires.
Concrètement, la prière s’impose avant toute démarche car nous aurons besoin de la sagesse divine pour mieux faire face à la situation actuelle dont la complexité est évidente. Ensuite, tout en restant en prière pendant tout le processus, une approche méthodique s’impose. Nous en proposons modestement une en 5 étapes :
Les principaux leaders de la communauté afro-américaines (reconnus comme tels par la majorité des Afro-Américains eux-mêmes), au-delà des considérations socio-politiques ou religieuses, doivent se retrouver (même par visio-conférence) en vue de mettre sur pied une équipe de coordination.
L’équipe de coordination mise en place définira une stratégie et des mécanismes pour identifier la nature et les causes profondes de chaque injustice sociale dont leur communauté est victime, tout en impliquant la majorité de leurs frères et sœurs dans la collecte des données fiables. Cette première phase gagnerait à être aussi strictement interne que possible car personne ne saurait décrire la profondeur de la douleur afro-américaine mieux que les victimes elles-mêmes.
Cette équipe procédera de la même manière pour les propositions de solutions concrètes qui permettront d’attaquer le mal à la racine. A ce stade, il serait sage de commencer la réflexion au niveau interne mais d’impliquer ensuite les vrais amis/amies externes à communauté afro-américaine car ils/elles se retrouvent dans tous les groupes raciaux. Cela aura l’avantage de renforcer la pertinence de la démarche, de peaufiner le style communicationnel en anticipant les objections de ceux et celles qui sont en dehors de la communauté en vue de réajuster conséquemment les arguments, et de maximiser ainsi la chance d’adoption des solutions proposées par la majorité de la société.
Les solutions seront présentées aux plus hautes autorités compétentes du pays pour que des décisions conséquentes soient prises et suivies d’effets.
L’équipe dirigeante et les autorités mettront alors sur pied, d’un commun accord, un mécanisme de suivi, d’évaluation et de réajustements éventuels pour que les mesures ainsi prises soient effectivement appliquées dans le présent et préservées pour les générations futures. Elles penseront aussi aux stratégies de prévention et de transformation des conflits éventuels dans la justice et la non-violence.
En somme, nous sommes à un carrefour délicat de l’histoire. La voie que nous emprunterons déterminera le dénouement heureux ou malheureux des événement futurs. Notre prière est que Dieu nous donne la capacité d’emprunter courageusement la bonne voie de la paix et de la justice sociale. Les États-Unis d’Amérique et – par ricochet – tous les pays du monde entier ont intérêt à ne pas prêter le flanc aux facteurs de destruction du vivre ensemble dans la paix et la solidarité, surtout en ce contexte de pandémie aux contours incertains et aux conséquences aussi multidimensionnelles qu’imprévisibles. Que Dieu donne à chacun d’entre nous la sagesse, le courage et la volonté de contribuer activement à bâtir la paix et l’unité sur le socle de la justice sociale !
Moussa Bongoyok, PhD
Professeur des Études Interculturelles et de Développement Holistique
« On ne nettoie pas son lit avant de mourir » (Proverbe mafa)
« You do not clean your bed before you die » (Mafa proverb)
Moralité : Un être humain ne doit pas renoncer à ses entreprises, quelles que dures qu’elles soient. Il ou elle doit toujours braver toute force adverse jusqu’au bout et n’avoir peur de rien (même pas de la mort).
Source : C’est Monsieur FAISSAM WARDA, du Cameroun, qui nous envoyé ce proverbe que nous sommes heureux de commenter.
Invitation : Nous invitons les internautes de tous les pays du monde à nous envoyer les proverbes dans leurs langues maternelles en précisant leur traduction en français ou en anglais et leur signification. Nous nous efforcerons de les commenter à la lumière de la Bible.
Commentaire à la lumière de la Bible
Les Mafa (Mafahay) sont un peuple pacifique. Mais, ils ne sont nullement lâches. Ils sont capables de faire courageusement face à l’adversité, aux hostilités, voire aux situations les plus périlleuses. Le proverbe susmentionné ouvre justement une fenêtre sur le courage de l’homme ou de la femme Mafa devant toute situation, même celle qui est particulièrement risquée. Dans la société traditionnelle des Mafahay, cet adage est justement utilisé pour éduquer les enfants en vue de les préparer à mieux affronter les vicissitudes de la vie. Il est aussi cité pour remonter le courage de ceux ou celles qui hésitent à prendre une décision audacieuse mais salutaire.
La vie est un mélange de circonstances favorables et défavorables. Elle est aussi comparable à une brousse riche en ressources utiles pour la survie humaine tout en étant également infestées par des germes pathogènes, des plantes toxiques, des insectes vénéneux, des reptiles venimeux, et des animaux dangereux et capables de constituer un mur apparemment infranchissable ou d’ôter la vie à un homme ou à une femme qui se bat pourtant pour la préserver. L’être humain a donc intérêt à s’armer d’une bonne dose de bravoure pour naviguer à contre-courant, surmonter les obstacles, et transformer les entraves en opportunités. Dans de telles circonstances, il convient de prendre des risques mesurés pour soi-même, pour sa famille, pour sa communauté et pour ses semblables sans discrimination aucune.
Dieu, qui connait parfaitement les forces et les faiblesses de la condition humaine, ne cesse d’exhorter ses serviteurs et ses servantes à faire preuve de courage. La Bible est riche en versets bibliques portant sur le courage au point où, 365 fois, il est y écrit « Ne craignez point. » Cela veut donc dire que pour chaque nouveau jour que Dieu accorde à ses créatures au cours d’une année de pèlerinage sur cette terre, il a prévu une dose suffisante de courage.
Citons trois versets à titre d’exemple. Il est écrit dans Deutéronome 31 :6 (Bible du Semeur) : « Prenez courage, tenez bon ! Ne craignez rien et ne vous laissez pas effrayer par eux, car l’Éternel votre Dieu marche lui-même avec vous, il ne vous délaissera pas et ne vous abandonnera pas. » Ici, Dieu s’adresse au peuple d’Israël par le canal de son serviteur Moïse afin de l’encourager à prendre possession de la terre promise sans être intimidé par les habitants du pays comme ce fut le cas quarante ans auparavant (Cf. Nombres 13), retardant au passage l’accomplissement de la promesse donnée à Abraham et renouvelée à ses descendants. L’assurance de la présence de Dieu aux côtés de son peuple suffit pour le remplir de force et de courage.
Le second exemple mérite également l’attention de chacun. Il est écrit dans 1 Chroniques 22 :13 (Bible du Semeur) : « Oui, tu réussiras, si tu veilles à obéir aux ordonnances et aux lois que l’Éternel a prescrites à Moïse pour Israël. Prends courage et tiens bon, ne crains rien et ne te laisse pas effrayer !» Ceci est un extrait du conseil du roi David à Salomon, son fils, dans le contexte de la construction du temple. Ce qui est frappant dans cette recommandation c’est qu’il ne suffit pas d’être courageux. Il faudrait encore que ce courage s’inscrive dans le cadre de l’obéissance à Dieu. Ceci dit, puisque que c’est l’Eternel seul qui a le pouvoir de couronner de succès nos actes de bravoure, il est impérieux de cultiver l’intimité avec lui et d’obéir à ses directives contenues dans la Bible.
Le dernier exemple est tiré d’Apocalypse 2 :10 (Bible du Semeur) où le Seigneur dit à l’Église de Smyrne : « N’aie pas peur des souffrances qui t’attendent. Voici, le diable va jeter plusieurs d’entre vous en prison, pour vous tenter, et vous connaîtrez dix jours de détresse. Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la vie pour couronne. » Ce verset ne mystifie pas le danger qui guette cette église ; les souffrances, l’emprisonnement, la tentation, la détresse et même la mort, sont au rendez-vous. Envers et contre tout, cette communauté est appelée à être fidèle jusqu’à la mort car la mort n’est pas la fin de l’aventure humaine. Il y aura une vie éternelle après la vie sur cette terre et la couronne de vie est réservée à ceux et celles qui seront fidèles jusqu’à leur dernier souffle pendant le pèlerinage terrestre. En clair, la mort ne doit pas intimider les personnes qui suivent fidèlement le Seigneur. Quant à celles qui n’ont pas l’espérance de croyants, il leur suffit de reconnaître leurs péchés, de les regretter sincèrement, d’implorer le pardon de Dieu, et de confier la direction totale de leur vie au Seigneur Jésus-Christ. Une telle décision leur permettra de passer de la mort à la vie (Jean 5 :24) et placera éternellement leur vie sous la divine protection rendant ainsi impuissant l’ennemi le plus intimidant, notamment la mort (Cf. Romains 8 :38-39 ; Apocalypse 21 :4).
Le contexte difficile de Smyrne est illustratif du fait que celui ou celle qui fait preuve de courage n’est pas une personne illuminée, insensée et inconsciente des risques qu’elle court. Loin s’en faut ; elle est pleinement lucide. Mais l’idéal pour lequel elle lutte ou la noblesse de l’objectif à atteindre sont tels qu’elle embrasse consciemment le risque encouru et la peur qui l’enveloppe. On comprend alors l’esprit qui a poussé Nelson Mandela à écrire : « Le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de vaincre ce qui fait peur. » Ajoutons humblement à la lumineuse pensée de ce grand homme que cette capacité n’est véritablement solide que quand elle trouve ses racines en Dieu. Cela est primordial pour purifier nos motivations humaines et encadrer nos actions afin que nos actes de bravoure soient empreints d’amour sincère pour nos semblables et, de ce fait, glorifient le Maître de l’Univers. Cette aptitude à puiser la force à la divine source nécessite de notre part une entière obéissance au Seigneur dans tous les domaines de notre vie privée ou publique ainsi qu’une ferme volonté de sacrifier tout ce qui peut nous empêcher d’atteindre l’objectif visé, y compris la peur de perdre notre vie. C’est à ce prix que se multiplieront les victoires éclatantes pour notre plus grand bonheur et celui de nos prochains sans distinction raciale, ethnique, religieuse ou politique.
“Celui ou celle qui t’inflige une peine injustement fais de toi une personne plus forte.” (Proverbe Yoruba)
“One that unjustly gives you pain is only making you a stronger person.” (Yoruba proverb)
Source: Ayo Faleti Yoruba Proverbs and their contexts (2013) p. 15
Commentaire à la lumière de la Bible
La justice est l’une des aspirations profondes de chaque peuple. Chaque pays a un ministère consacré à la justice. Pourtant, le monde dans lequel nous vivons est miné par des injustices orchestrées parfois par ceux et celles-là même qui sont sensés les combattre. Vers qui aller quand un cas d’injustice est jugé par le coupable ? Vers quelle instance se diriger quand la corruption et la méchanceté ont cousu la bouche et lié les mains de ceux et celles sur lesquels le peuple compte pour que le droit soit dit au niveau national ou international ? Que faire quand, même au niveau individuel, chaque jour semble venir avec son cortège d’injustices sous des formes diverses et variées ? Personne ne peut sincèrement se poser ces questions sans sentir des pincements de cœur ou des regrets. Mais, pour ne pas sombrer dans le désespoir, ce proverbe Yoruba nous propose une île d’espérance dans ce qui ressemble à un océan d’abus : « Celui ou celle qui t’inflige une peine injustement fais de toi une personne plus forte. » C’est en réalité une invitation à ne pas laisser ceux qui nous traitent injustement nous voler ce que nous avons de plus précieux en de telles circonstances : le courage de nous relever en nous appuyant sur le Dieu de justice afin de continuer notre marche sur la voie de notre destinée.
En effet, Dieu est le défenseur des opprimés. Il est écrit dans Psaumes 140 :13 « Je sais que l’Eternel rendra justice aux pauvres et fera droit aux affligés (Bible du Semeur). » Il est aussi écrit en Proverbes 22 :22-23 : « Ne profite pas de la pauvreté de ton prochain pour le dépouiller, n’écrase pas en justice celui qui est dans la misère, car l’Eternel prendra leur cause en main et il ravira la vie à ceux qui auront ravi leurs biens. » Dans ces deux textes, il est clairement dit que Dieu s’occupera tôt ou tard de ceux et celles qui pensent pouvoir impunément et indéfiniment opprimer leurs prochains. A elle seule, cette doctrine devrait apporter aux opprimés la force de relever la tête et de continuer le combat pour la justice et pour l’amour tel qu’il est peint par le Seigneur en 1 Corinthiens 13.
Il est important de relever deux mouvements dans le paragraphe précèdent. Le premier mouvement est vertical et consiste à espérer en Dieu quand la justice humaine est défaillante. Le second est horizontal et pousse à des actions concrètes motivées par un amour désintéressé pour que brille la lumière du changement et de la victoire sur les forces du mal. En situation d’injustice, que ce soit au niveau individuel ou collectif, ne perdons jamais de vue ces deux mouvements et que le Dieu vivant et juste nous vienne en aide !
“Kokoya a ya kra na a ndena a kda azbai.” (n’gèlègèdma mafahai)
“Le bébé léopard ne devient pas un chien.” (proverbe mafa)
« A baby panther does not become a dog. » (Mafa proverb)
Source: Nous remercions Monsieur Azakaha Zacharie qui a bien voulu nous envoyer ce proverbe que nous avons commenté avec plaisir.
Moralité: Il faut savoir tirer les conséquences logiques des observations pertinentes. Telle mère, telle fille. Tel père, tel fils.
Commentaire à la lumière de la Bible
Les Mafa vivent principalement dans des zones montagneuses où, autrefois, la vie quotidienne était hantée par un fauve redoutable : le léopard (appelé aussi panthère). Il s’attaquait principalement au petit bétail occasionnant ainsi des pertes énormes dans un système économique on ne peut plus fragile. Pire, il n’épargnait pas les êtres humains. Il arrachait brutalement des bébés pendant que leurs parents cultivaient au champ. Même les adultes n’échappaient pas à ses attaques au point où le léopard est devenu l’animal le plus redouté en pays mafa et était classé au même niveau que la variole. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, pour prouver leur bonne foi à leurs prochains, les mafa juraient « kokoya a gidber » (le léopard et la variole), sous-entendu « si je mens que le léopard me dévore et que la variole me tue ».
Perçu sous cet angle, il est aisé de comprendre le contraste entre le léopard et le chien. En clair, la nature du léopard est bien distincte de celle d’un chien, ce dernier étant un animal domestique qui rend généralement de multiples services à l’être humain. A travers ce proverbe le Mafa va au-delà du « tel père, tel fils » français et appelle à la prudence dans la mesure où, aussi inoffensif que le bébé panthère peut paraître, il finit – en grandissant – par agir conformément à sa nature destructrice. Ce proverbe invite aussi les jeunes à bien observer les parents de leurs futurs conjoints ou conjointes avant de se lancer dans les liens de mariage car les enfants reflètent souvent les traits de caractère de leurs parents. Bien entendu, des exceptions existent. Il est possible qu’un garçon ou qu’une fille, du fait d’une vraie conversion, mène une vie excellente qui reflète sa nouvelle nature spirituelle et tranche nettement avec celle de ses parents. Enfin, ce proverbe invite indirectement les enfants à rester fidèles aux bonnes valeurs transmises par les parents car si le bébé panthère ne devient pas un chien, ce n’est pas au bébé d’un chien ou d’une vache de devenir une panthère.
Puisque notre proverbe porte sur le léopard, force est de relever que la Bible parle aussi de cet animal, voire du fait qu’il ne peut pas changer de nature. En effet, il est écrit dans Jérémie 3 :23 : « Un Ethiopien peut-il changer la couleur de sa peau, un léopard les taches de son pelage? De même, comment pourriez-vous vous mettre à bien agir, vous qui avez pris l’habitude de commettre le mal?” Ici, le prophète Jérémie parle dans un contexte de jugement contre les habitants de Juda à cause de la multitude de leurs péchés. Ils se sont tellement enfoncés dans le mal que leur condition est comparable aux taches du pelage du léopard. En d’autres termes, leur mauvaise habitude est devenue une seconde nature. Seul un miracle opéré par le Seigneur lui-même, peut transformer leurs cœurs et les ramener sur le droit chemin.
Voilà qui devrait attirer notre attention à l’heure où des groupes terroristes tels que Boko Haram et l’Etat Islamique sèment la terreur dans de nombreuses régions et pays du monde. Nous devons agir vite de peur que le mal ne s’enracine avec des effets très dévastateurs qui ne tarderont pas à éclabousser les pays qui ne se sentent pas concernés pour l’instant. Nous devons agir vite de peur que nos enfants ne soient endoctrinés au point de se retourner contre nous, scellant de ce fait une mutation effroyable. Oui, nous devons agir vite mais sagement car il est facile de gaspiller de l’énergie inutilement en luttant contre les symptômes d’un phénomène si l’on ne prend pas la peine d’en examiner les causes profondes tout en évitant de se faire piéger par de faux alliés susceptibles de brouiller les vraies pistes. Les mesures d’urgence sont normales mais il convient de se mettre résolument au travail pour attaquer le mal à la racine avec méthode, courage, prudence, discernement sans négliger la prière car – au-delà de nos efforts – Dieu seul peut changer la nature humaine et nous accorder la sagesse nécessaire pour trouver des solutions efficaces.