Posts Tagged ‘proverbe mafa’
9
Août
Posted by bongoyok in action, adages, Africa, African contributions, African proverb of the week, African proverbs, African studies, Afrique, Bible, blog chrétien, Cameroon, cameroun, Cameroun, chretiens, conduite, conflits, contributions africaines, crainte de Dieu, Dieu, ethique, etre humain, etudes africaines, FUID, genocide, human relations, humanite, Institut Universitaire de Développement International, IUDI, malheur, Mofa, Mofahai, paix, pardon, Pays Mafa, proverb, proverbe africain de la semaine, proverbes, Proverbes africains, relations humaines, resolution de conflits, sagesse, sagesse africaine, Savoir vivre, société, Society, spiritualite, spiritualite, spirituality, transformation des conflits, Universite Francophone de Développement International, violence, wisdom. Tagged: accusation, aubergine, Bao, begdza, Bichvakai, Bozongway, champ, crime, Djingiliya, femme, Fogom, Galdala, Gouzda, Guirde, Institut Universitaire de Développement International, IUDI, Koza, Ldamtsai, mafa proverb, Malangaz, Mandaka, mari, masques, Mayo Tsanaga, Mazam, Mazaya, Mbardam, Mbouzao, mensonge, Midre, Mokolo, Moskota, moussa bongoyok, N'dimche, n'gelegedma mafahai, ngwoz, Nord Cameroun, paix interieure, pardon, proverbe africain de la semaine, proverbe mafa, reconciliation, reniement, Roua, sagesse africaine, saison seche, soleil, Soulede, supercherie, Wudahai, Wudkia, Zeleved. Laisser un commentaire
« Pats n’keɗ ngwoz a gi kayah » (n’gèlègedma mafahai)
« Un soleil qui a tue la femme dans le champ d’aubergine. » (proverbe mafa)
[Littéralement: « Un soleil qui tue la femme dans la case d’aubergine. »]
« A aun that kills the woman in the eggplant farm. » (Mafa proverb)
Signification: C’est un fait invraisemblable. C’est assez proche de la vérité mais complètement faux.
Commentaire à la lumière de la Bible
Cette expression proverbiale plonge ses racines dans l’histoire lointaine d’un effort infructueux de masquer un crime passionnel. Tout est parti d’une violence conjugale qui a très mal tourné. Elle s’est soldée par la mort d’une femme des suites de coups que lui infligea son mari. Ce dernier, au lieu de reconnaître son forfait, se hâta plutôt de jeter le corps dans le champ d’aubergine – qui est l’un des domaines privés des femmes en pays mafa – et de clamer haut et fort son innocence tout en prenant le soin de préciser que c’est le soleil qui a tué sa femme pendant qu’elle cultivait. Malheureusement pour lui, les voisins ne tardèrent pas à découvrir la supercherie car, s’il est vrai que l’ardeur du soleil est redoutable en pleine saison sèche (surtout dans la période qui correspond à la fin de la saison sèche et que les Mafa appellent begdza), la température est plutôt clémente en saison pluvieuse. Ce mari fut donc condamné pour crime doublé de mensonge. Et c’est à partir de ce jour que les Mafa utilisent l’expression « le soleil qui a tué la femme dans le champ d’aubergine» pour designer, avec une bonne dose d’ironie, un fait invraisemblable. Elle est plus fréquemment utilisée quand le soleil est particulièrement brûlant.
Cette parole de sagesse mafa nous rappelle une réalité dont la Bible parle abondamment : la tendance qu’a l’être humain à reconnaître difficilement ses fautes, voire à les rejeter sur les autres. Tout a commencé dans le jardin d’Eden où Adam, confronté par le Dieu Créateur immédiatement après la chute, pointa un doigt accusateur vers Eve. Eve, sans hésiter, accusa plutôt le serpent. Pourtant, chacun d’entre eux avait péché et le jugement divin frappa les trois (cf. Genèse 3).
Au lieu de tirer des leçons de ce qui est arrivé à nos ancêtres, nous continuons malheureusement à nous livrer au même jeu avec une intensification effroyable. Par conséquent, le même virus moral fait d’énormes ravages dans nos sociétés humaines. Pourtant, tôt ou tard la vérité finira par éclater. Et, même si personne ne parvenait à découvrir la réalité ici bas, que ferons-nous devant le Seigneur qui connaît parfaitement le cœur humain et ses multiples masques ?
Au lieu de tomber dans le piège du mensonge, du reniement, de fausses accusations, et de la supercherie sous ses multiples facettes, il vaut mieux avoir le courage et l’honnêteté de reconnaître sa faute ou sa part de responsabilité. La voie de la paix intérieure, du pardon et de la réconciliation avec Dieu et avec les prochains passe par là.
Moussa Bongoyok
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3
Août
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“Kokoya a ya kra na a ndena a kda azbai.” (n’gèlègèdma mafahai)
“Le bébé léopard ne devient pas un chien.” (proverbe mafa)
« A baby panther does not become a dog. » (Mafa proverb)
Source: Nous remercions Monsieur Azakaha Zacharie qui a bien voulu nous envoyer ce proverbe que nous avons commenté avec plaisir.
Moralité: Il faut savoir tirer les conséquences logiques des observations pertinentes. Telle mère, telle fille. Tel père, tel fils.
Commentaire à la lumière de la Bible
Les Mafa vivent principalement dans des zones montagneuses où, autrefois, la vie quotidienne était hantée par un fauve redoutable : le léopard (appelé aussi panthère). Il s’attaquait principalement au petit bétail occasionnant ainsi des pertes énormes dans un système économique on ne peut plus fragile. Pire, il n’épargnait pas les êtres humains. Il arrachait brutalement des bébés pendant que leurs parents cultivaient au champ. Même les adultes n’échappaient pas à ses attaques au point où le léopard est devenu l’animal le plus redouté en pays mafa et était classé au même niveau que la variole. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, pour prouver leur bonne foi à leurs prochains, les mafa juraient « kokoya a gidber » (le léopard et la variole), sous-entendu « si je mens que le léopard me dévore et que la variole me tue ».
Perçu sous cet angle, il est aisé de comprendre le contraste entre le léopard et le chien. En clair, la nature du léopard est bien distincte de celle d’un chien, ce dernier étant un animal domestique qui rend généralement de multiples services à l’être humain. A travers ce proverbe le Mafa va au-delà du « tel père, tel fils » français et appelle à la prudence dans la mesure où, aussi inoffensif que le bébé panthère peut paraître, il finit – en grandissant – par agir conformément à sa nature destructrice. Ce proverbe invite aussi les jeunes à bien observer les parents de leurs futurs conjoints ou conjointes avant de se lancer dans les liens de mariage car les enfants reflètent souvent les traits de caractère de leurs parents. Bien entendu, des exceptions existent. Il est possible qu’un garçon ou qu’une fille, du fait d’une vraie conversion, mène une vie excellente qui reflète sa nouvelle nature spirituelle et tranche nettement avec celle de ses parents. Enfin, ce proverbe invite indirectement les enfants à rester fidèles aux bonnes valeurs transmises par les parents car si le bébé panthère ne devient pas un chien, ce n’est pas au bébé d’un chien ou d’une vache de devenir une panthère.
Puisque notre proverbe porte sur le léopard, force est de relever que la Bible parle aussi de cet animal, voire du fait qu’il ne peut pas changer de nature. En effet, il est écrit dans Jérémie 3 :23 : « Un Ethiopien peut-il changer la couleur de sa peau, un léopard les taches de son pelage? De même, comment pourriez-vous vous mettre à bien agir, vous qui avez pris l’habitude de commettre le mal?” Ici, le prophète Jérémie parle dans un contexte de jugement contre les habitants de Juda à cause de la multitude de leurs péchés. Ils se sont tellement enfoncés dans le mal que leur condition est comparable aux taches du pelage du léopard. En d’autres termes, leur mauvaise habitude est devenue une seconde nature. Seul un miracle opéré par le Seigneur lui-même, peut transformer leurs cœurs et les ramener sur le droit chemin.
Voilà qui devrait attirer notre attention à l’heure où des groupes terroristes tels que Boko Haram et l’Etat Islamique sèment la terreur dans de nombreuses régions et pays du monde. Nous devons agir vite de peur que le mal ne s’enracine avec des effets très dévastateurs qui ne tarderont pas à éclabousser les pays qui ne se sentent pas concernés pour l’instant. Nous devons agir vite de peur que nos enfants ne soient endoctrinés au point de se retourner contre nous, scellant de ce fait une mutation effroyable. Oui, nous devons agir vite mais sagement car il est facile de gaspiller de l’énergie inutilement en luttant contre les symptômes d’un phénomène si l’on ne prend pas la peine d’en examiner les causes profondes tout en évitant de se faire piéger par de faux alliés susceptibles de brouiller les vraies pistes. Les mesures d’urgence sont normales mais il convient de se mettre résolument au travail pour attaquer le mal à la racine avec méthode, courage, prudence, discernement sans négliger la prière car – au-delà de nos efforts – Dieu seul peut changer la nature humaine et nous accorder la sagesse nécessaire pour trouver des solutions efficaces.
Moussa Bongoyok
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23
Avr
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“Mam watsak a mana ta a gèd a wudahi na.” (N’gèlègèdma mafahai)
« La mère poule protège ses poussins. » (proverbe Mafa)
« The mother hen protects her chicks. » (Mafa proverb)
Signification : Quelle que soit la tension conjugale, une mère ne doit pas abandonner ses enfants.
Commentaire à la lumière de la Bible
Un proverbe africain dit: “La langue et les dents ne sont pas des ennemis, mais il arrive que la langue soit de temps en temps mordue.” Ceci nous place au cœur de la vie conjugale avec ses multiples tensions. La société Mafa en prend conscience et elle est particulièrement préoccupée par le sort des enfants. Partant d’une simple observation des animaux de la basse-cour, elle a développé une philosophie qui est censée amener les parents à toujours se réconcilier dans l’intérêt des enfants qui souffrent le plus en cas de relations conflictuelles ou de séparation. En réalité, le but visé par ce proverbe est de maintenir une vie harmonieuse au sein de la famille en attirant l’attention sur le fait que le vrai danger est à l’extérieur du foyer conjugal.
Il est intéressant de relever que l’accent est mis sur la mère et non sur le père pour des raisons évidentes. Toutefois, cela n’exclut pas la responsabilité du père qui joue traditionnellement le rôle du premier gardien de la famille. Les deux parents ont donc une même obligation morale.
Ce proverbe Mafa nous fait penser au texte d’Esaïe 49 :15 où il est écrit : «Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle nourrit? Cesse-t-elle d’aimer l’enfant qu’elle a conçu? Et même si les mères oubliaient leurs enfants, je ne t’oublierai pas!” (La Bible du Semeur). L’amour maternel est si fort que Dieu lui-même le cite en exemple. Il serait dommage que cet amour soit brûlé sur l’autel des intérêts égoïstes livrant ainsi l’enfant ou les enfants – qu’ils soient des enfants biologiques ou adoptifs – à d’amères souffrances physiques, morales et spirituelles.
Mais, la Bible cite aussi en exemple la compassion d’un père pour ses enfants dans le verset 13 du psaume 103 : « Et, comme un père est plein d’amour pour ses enfants, l’Eternel est rempli d’amour pour ceux qui le révèrent.” Voilà donc qui renforce un équilibre avantageux pour les enfants dans le foyer. Le devoir d’aimer les enfants incombe aux deux parents.
Dans un monde où la famille est de plus en plus menacée, l’on ne saurait souligner davantage l’importance de protéger ceux qui incarnent notre avenir tout en constituant déjà la force de notre présent : les enfants. Faisons tout ce qui en notre pouvoir pour que les conflits entre adultes ne les plongent pas dans des conditions difficiles aux conséquences incommensurables. Travaillons activement pour la protection des enfants, la réconciliation des époux, et l’harmonie dans les foyers avec ou sans enfant.
Moussa Bongoyok
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8
Mai
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“N’tèwèshè a n’didè ndo a koskossai” (N’gèlègèdma mafahai)
“La pauvreté transforme l’être humain en paille.” (proverbe mafa)
“Poverty turns the human being into straw.” (Mafa proverb).
Signification: La pauvrete rabaisse l’être humain.
Commentaire à la lumière de la Bible
Traditionnellement, les Mafa ne sont pas matérialistes. Sauf rares exceptions, ils savent généralement se contenter du peu de revenus qu’ils tirent de leur cadre naturel très austère. Avant l’avènement de l’argent et de toute la panoplie de l’économie contemporaine, tant qu’un chef de famille avait du mil dans son grenier, des cases en toit de chaume pour les membres de sa famille, quelques chèvres ou moutons, et ne serait-ce que deux vêtements de rechange, il était pleinement satisfait. Dans cet esprit, tant que les Mafa avaient le minimum vital, ils se moquaient éperdument des aléas de la nature et des mirages de l’univers matérialiste. Ce n’est que quand le mil venait à manquer et qu’ils étaient forcés à se plier en quatre devant les autres pour mendier afin de survivre que les Mafa se sentaient vraiment pauvres. C’est alors qu’on peut les entendre prononcer de nombreuses variantes du proverbe sur lequel nous nous penchons présentement : “N’tèwèshè a n’didè do a koskossai”. Dans certains villages mafa l’on entend fréquemment “N’tèwèshè ambabai” (la pauvreté est mauvaise).
A regarder de près ce phénomène, la pauvreté dans la tradition Mafa n’est pas tellement une absence de biens matériels ou de moyens financiers mais une atteinte à la dignité humaine. Même avec peu de moyens, tant que leur dignité n’est pas menacée, les Mafa se sentent riches. Mais, quand ils sont forcés à se rabaisser devant leurs semblables ou à agir contre leur gré afin de survivre, ils se sentent dépouillés de la nature humaine. Ils s’estiment alors aussi inutiles que des herbes sèches que l’on piétine.
Un tel sentiment se retrouve chez plusieurs peuples d’Afrique et du monde. Mais, la communauté internationale en tient-elle toujours compte dans ses agissements et dans ses décisions ? Si tel était le cas, nous ne verrions pas ce qui se passe en ce moment même en Centrafrique, par exemple. Dans ce pays, certains leaders d’organisations internationales agissent à leur guise au grand mépris des autorités centrafricaines et facilitent ainsi la partition du pays en deux avec toutes les conséquences amères que cela pourra entrainer dans un très proche avenir. Pourtant, aucune solution efficace ne peut être trouvée tant qu’on méprise les analyses et les solutions que proposent les leaders politiques et religieux de ce pays (sans distinction aucune) car ils maitrisent mieux leur contexte. Si la République Centrafricaine était parmi les pays les plus riches du monde, la traiterait-on ainsi ?
Au-delà de ce pays, notre planète est gravement troublée par de nombreux cas où certains individus et pays riches forcent leurs volontés sur des individus et des pays plus modestes. Mais, la question fondamentale que nous devons tous nous poser est la suivante : une personne doit-elle perdre sa dignité parce qu’elle est pauvre ?
La Bible répond par la négative. En effet, il est écrit dans Proverbes 14 :31 (la Bible du Semeur): « Opprimer le pauvre, c’est outrager son Créateur mais avoir de la compassion pour les indigents c’est l’honorer. » Quelques chapitres plus loin (17 :21) il est écrit : «Se moquer du pauvre, c’est outrager son Créateur, et celui qui se réjouit du malheur d’autrui ne sera pas impuni. » D’autres textes comme Psaume 12 :5 ; Proverbes 14 :21 ; et Proverbes 22 : 2,16,22,23 abondent dans le même sens.
Faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour lutter contre la pauvreté. Et si malgré tout certains demeurent pauvres travaillons activement pour protéger leur dignité car, comme le dit si bien Jean Boccace, « La pauvreté n’ôte de noblesse à personne, la richesse oui. » Mais, nous pouvons aussi empêcher à la richesse de voler la noblesse des nantis. Les riches et les pauvres peuvent danser la main dans la main au rythme de l’amour divin s’ils apprennent à se respecter mutuellement.
Nous ne pouvons pas forcer tous nos semblables sur cette piste de danse virtuelle; mais nous pouvons marquer la différence dans le respect de la dignité de tous les êtres humains (hommes et femmes, petits et grands, religieux et irréligieux, riches et pauvres) un pas de danse à la fois.
© Copyright by Moussa Bongoyok, 2014.
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10
Mar
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“Mangarasl ndo nara mangarasl medǝwa » (N’gèlègèdma mafahai)
« Le cerveau de l’être humain est comme le cerveau du rat. » (Proverbe mafa)
« Human brain is like rat brain. » (Mafa proverb)
Signification : Oublier ses origines et ses bienfaiteurs c’est agir comme un rat.
Parallélisme biblique
Le rat n’a pas bonne presse en pays Mafa. Il s’attaque aux maigres récoltes des paysans qui, à leur tour, lui livrent une guerre sans merci. Mais, le rat semble aussi avoir un autre défaut : Il stocke les provisions volées dans des cachettes et les oublie souvent. Par exemple, au début de la saison de pluies, il n’est pas rare de tomber sur des arachides enfouies sous terre. C’est ainsi qu’il est frequent d’entendre les Mafa dire de quelqu’un qui oublie souvent les choses : «gèd nenga’a nara ged medǝwa » (sa tête est comme la tête du rat). Notre proverbe va plus loin en faisant de l’oubli un mal qui ronge tous les êtres humains : « Le cerveau de l’être humain est comme le cerveau du rat». Il est interessant de noter qu’au lieu d’utiliser le mot « gèd » (tête), l’adage mafa utilise le mot « mangarasl » (cerveau), ce qui dénote d’une plus grande profondeur car, dans la pensée mafa, le cerveau est le centre de la réflexion. C’est ainsi qu’on entend souvent dans les conversations « mangarasl a te gèd ngaya be dè ? » (Est-ce que tu ne réfléchis pas ? Littéralement, « Est-ce que le cerveau n’est pas dans ta tête ? »).
Si la profondeur de cette parole de sagesse mafa est frappante, les véritables enjeux se trouvent au niveau de ses implications. C’est vrai qu’il nous arrive souvent d’oublier des noms, des dates, des leçons apprises, des objets, des rendez-vous, voire des bienfaiteurs et leurs bienfaits. Mais, ce proverbe peut aussi s’appliquer à une dimension plus profonde : notre origine. D’où venons-nous ? Nous avons malheureusement tendance à oublier ou à négliger la source même de notre existence. Le premier chapitre du livre de Genèse indique clairement que nous avons été créés par Dieu. Le créateur a fait de nous des êtres capables de réfléchir, de choisir, voire de créer dans une moindre mesure. Mais, cela fait-il de nous des égaux du Créateur ? Loin de là. De nombreux personnages bibliques l’ont compris. C’est ainsi que le psalmiste disait dans Psaume 8 :4-5 : « Quand je contemple le ciel que tes doigts ont façonné, les étoiles et la lune que tes mains ont disposées, je me dis: Qu’est-ce que l’homme, pour que tu en prennes soin, et qu’est-ce qu’un être humain pour qu’à lui tu t’intéresses?” (la Bible du Semeur). Le prophète Esaïe est encore plus précis quand il dit: “Une voix interpelle: ‘Va, proclame un message!’ Une autre lui répond: ‘Que dois-je proclamer?’ ‘Que tout homme est pareil à l’herbe et toute gloire humaine comme la fleur des champs; car l’herbe se dessèche et la fleur se flétrit quand le souffle de l’Eternel passe dessus. En vérité: les hommes sont pareils à de l’herbe.” (la Bible du semeur). Nous pourrions multiplier les références bibliques, mais ces deux textes suffisent pour nous montrer que nous ne saurons nous comparer au Dieu Créateur, ni encore moins le rivaliser.
Et pourtant, l’humanité a de plus en plus tendance à pousser Dieu hors de sphères des décisions humaines et à placer la raison sur un gigantesque piédestal. Cela se voit dans nos universités, nos congres, nos sénats, nos parlements, nos assemblées nationales et nos gouvernements. Cela se ressent même dans certains contextes religieux ou des prédicateurs influencés par les balbutiements d’un rationalisme déséquilibré en arrivent à remettre en cause la sagesse divine et à dire haut et fort que les miracles et les guérisons miraculeuses n’existent plus. En agissant ainsi ils tombent dans le même piège que les soi-disant intellectuels qui se vantent de tout connaître, de tout expliquer, et de tout résoudre, au point de se passer de Dieu. Et pourtant, la sagesse de l’homme si elle est détachée de sa divine source, n’est que folie aux yeux de Dieu (voir 1 Corinthiens 1 :18-29). S’appuyer sur ses seules capacités intellectuelles pour naviguer sur l’océan déchaîné des réalités existentielles tout en ignorant Dieu – la source de la vie, de l’intelligence et de la sagesse – c’est avoir un cerveau de rat.
Pourtant, de plus en plus, les sociétés occidentales veulent gérer leurs nations, résoudre les nombreux problèmes auxquels elles sont confrontées et contribuer au développent international sans Dieu. Tout se passe comme si subitement l’être humain était devenu plus intelligent que Dieu au point de s’offrir le luxe de se passer de lui. Pire, certains dirigeants veulent imposer à tout l’univers cette vision du monde dominée par un athéisme ouvert ou déguisé. Ils ignorent qu’en agissant ainsi, ils vont droit vers la destruction car de même qu’un homme sensé n’utilise pas un appareil complexe sans se référer au manuel d’utilisation, nous ne saurons vivre notre vie qui en encore plus compliquée sans nous référer aux directives de notre Créateur contenus dans la Bible. Lisons-la, étudions-la, méditons-la, donnons-lui une place de choix dans nos institutions éducatives et dans nos vies. C’est alors que nous serons constamment connectés à Dieu, la véritable source d’intelligence et de sagesse. C’est alors que, loin des dérives de l’extrémisme religieux violent ou de la démesure antireligieuse (qui est tout aussi intolérante et violente), nous nous engagerons résolument sur la voie de la guérison, du vrai succès, de la réussite dans toutes les sphères de la société, et d’une vie qui honore Dieu et constitue une source de bénédiction pour tous les êtres humains sans distinction aucune.
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24
Nov
Posted by bongoyok in Africa, African proverb of the week, African proverbs, African studies, Afrique, Bible, blog chrétien, Cameroon, communication, contributions africaines, Dieu, economie, education, encadrement, enfants. Tagged: 2 Chroniques 20, Actes 16, action de graces, African Proverbe, contributions africaines, dix lepreux, education, gratitude, Koza, louange a Dieu, Luc 17:11-19, mafa proverb, Mbardam, merci, Mokolo, moussa bongoyok, n'gelegedma mafahai, Nord Cameroon, Northern Cameroon, petites choses, proverbe africain, proverbe mafa, Psaume 18, remerciements, small things, Soulede, thanksgiving. Laisser un commentaire
« Ndo man a suno n’shidə gèd te skwi n’kèshè’a a n’gècè fena’a. » (N’gèlègèdma mafahai)
« Celui ou celle qui sait être reconnaissant pour les petites choses obtiendra davantage. »(Proverbe Mafa)
« The person who is thankful for small things will obtain more. » (Mafa Proverb)
Signification: Celui ou celle qui sait remercier ses bienfaiteurs même pour les dons les plus modestes obtiendra plus que les autres.
Parallélisme biblique
Les enfants Mafa apprennent très tôt à dire merci même pour les bienfaits ou les cadeaux les plus insignifiants. Cela fait partie de la politesse. Les parents prêchent souvent par l’exemple en remerciant leurs progénitures chaque fois qu’il font quelque chose de bien ou manifestent envers eux le moindre geste de générosité même si ce qu’ils donnent doit être jeté à la poubelle par la suite. En agissant ainsi, ils espèrent inculquer à leurs enfants un comportement qui leur ouvrira de plus grandes portes de bénédictions dans la vie. L’ingrat(e) n’est pas du tout apprécié(e) dans la culture Mafa (« a süno n’shidə gèd bai », « il/elle ne sait pas dire merci »). Celui ou celle qui accueille les petits dons avec peu d’enthousiasme n’est pas non plus applaudi(e). On dit qu’il/elle est du nombre des éternels insatisfaits (Skwa’a a slərana a di bai). Par contre, ceux qui sont reconnaissants même dans les moindres choses ont tendance à obtenir davantage.
Ce trait culturel nous renvoie aux enseignements bibliques. Le récit qui s’y rapproche le plus semble être celui de la guérison des dix lépreux dans Luc 17 :11-19. Après une guérison spectaculaire, neuf lépreux sur dix sont partis sans exprimer la moindre reconnaissance. Le dixième a fort heureusement eu une attitude plus noble. Le Seigneur a admiré son geste de gratitude : « Alors Jésus lui demanda : Vous êtes bien dix qui avez été guéris, n’est-ce pas ? Où sont donc les neuf autres ? Il ne s’est donc trouvé personne d’autre que cet étranger pour revenir louer Dieu ? Puis, s’adressant à ce Samaritain, il lui dit: Relève-toi, et va: parce que tu as eu foi en moi, tu es guéri [Luc 17 :17-19, Bible du Semeur].».Dans de nombreux autres passages, Dieu couronne la louange de ses enfants par des miracles en leur faveur (2 Chroniques 20, Psaume 18, Actes 16 etc.).
Frères et sœurs bien-aimés, sachons remercier profondément et joyeusement ceux qui sont bons et généreux envers nous, même si nous estimons qu’ils auraient pu faire mieux. Nous ne savons jamais la profondeur du sacrifice consenti par nos bienfaiteurs qui ont parfois sacrifié le peu qu’ils auraient pu utiliser pour eux-mêmes, pour les membres de leurs familles, ou pour venir en aide à des personnes plus nécessiteuses. Ne les décourageons pas. Par dessus tout, soyons prompts à remercier le Seigneur en toute circonstance. Cela n’est pas seulement un ordre divin (Ephésiens 5 :20 ; 1 Thessaloniciens 5 :18) ; c’est aussi le secret de plus profondes bénédictions.
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30
Août
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19
Juin
Posted by bongoyok in Africa, African proverb of the week, African proverbs, African studies, Bible, Cameroon, Christian life, Conjugal life, Dieu, economie, education, encadrement, enfants, ethics, ethique, famille, family, Fete des peres, Goodness, holistic missions, honor and shame, human relations, humilite, humility, Intercultural relations, joy, leadership, Love, Mafa, mission holistique, Peace, pride, proverbe africain de la semaine, Proverbes africains, respect, sagesse, Savoir vivre, shame and honor, Society, spiritualite, spirituality, tenderness, theologie, theology, Travail, vie chretienne, vie conjugale, Vie en societe, work. Tagged: bab gai, bab gi dau, Bao Dalza, begdza, Cameroon, Cameroun, chaleur, contributions africaines, elderly, Extreme-Nord Cameroun, Father's day, Fete des peres, fils prodigue, Francophone University of International Development, FUID, Koza, Leviticus 19:32, Levitiques 19:32, Luc 15, Luke 15, mafa proverb, mafahai, maison de repos, maison de retraite, Mayo Tsanaga, Mbardam, Mbouzao, Mokolo, moussa bongoyok, n'gelegedma mafahai, Nord Cameroun, nursing home, old, ombre, personnes agees, personnes du troisieme age, proverbe, proverbe africain de la semaine, proverbe mafa, Psalm 92:14, Psaume 92:14, respect des aines, respect des vieillards, respect for the elderly, retirement home, sagesse, sagesse africaine, sahel, sahelien, Soulede, UFDI, Universite Francophone de Developpement International, vieillesse, Vieu, wisdom. 2 commentaires
“Ko man bab ngaya n’hala’a ba , ka nzi a mèzhèba’a genè.” (n’gèlègèdma mafahai)
“Même quand ton père est vieux, tu peux quand même rester sous son ombre.” (Proverbe mafa)
“Even if your father is old, you can stay under his shadow.” (Mafa proverb)
Signification: Même à un âge avancé, un père joue un grand rôle dans la vie de ses enfants.
Parallélisme biblique
Ce proverbe mafa est riche en images fort significatives. Retenons-en trois. D’abord, le vocable « père » symbolise l’amour, l’autorité, la protection, l’ordre, la réconciliation, l’unité au sein de la famille pour ne citer que cela. C’est avec cette image en vue qu’une femme Mafa appelle son mari « bab gi ga » (le père de ma maison). De même, le propriétaire d’un champ est appelé « bab gi dau » (le père du champ). L’autorité du père est célébrée mais elle n’a pas pour fonction d’écraser les autres membres de la famille. Elle se met plutôt au service des autres. C’est ainsi que dans la tradition mafa, par exemple, quand les filles mariées ont des problèmes conjugaux, elles se tournent volontiers vers leur père qui a alors la responsabilité de faire de son mieux pour que l’harmonie conjugale soit restaurée.
Ensuite, ce proverbe fait allusion au concept de la vieillesse. Comme dans toutes les cultures, la vieillesse vient avec ses faiblesses physiques et ses limitations. Mais, contrairement aux pratiques occidentales, en contexte mafa, les personnes âgées ne sont pas isolées dans des maisons de retraite ou des maisons de repos. Elles restent au sein de la famille et participent activement, autant que faire se peut, à la vie familiale et sociale. Elles sont respectées pour leur âge, synonyme d’honneur, d’expérience et de sagesse supposée ou réelle. On comprend alors pourquoi, même vieux, les pères et grands pères ont du poids aux yeux du Mafa.
Enfin, la sagesse Mafa utilise l’image de l’ombre pour décrire le père. Ici, il convient de s’attarder un peu sur la rigueur du climat sahélien qui constitue leur cadre naturel de vie pour mieux en cerner la profondeur. En effet, le climat sahélien est généralement sec du fait que la saison pluvieuse se limite à trois ou quatre mois. La végétation étant dans la désolation la plus totale pendant la longue saison sèche, surtout dans la période allant de Mars à Mai qui coïncide au « begdza » (période de grande chaleur), la chaleur est si brûlante dans la journée que la moindre ombre est accueillie avec une joie immense. Le vieux père est alors comparé à cette ombre providentielle du fait qu’il procure un grand soulagement psychologique, moral et social sous le soleil non moins brûlant des épreuves de la vie. Même à un âge avancé, il peut consoler, donner des directives, prodiguer des conseils, et être un agent efficace de réconciliation dans une tradition qui accorde une place de choix au respect des aînés.
Il est intéressant de constater que la Bible recommande d’honorer la personne du vieillard (Lev. 19 :32). Elle déclare également que ceux d’entre eux qui sont justes portent du fruit même dans leur vieillesse (Psaume 92 :14). Même quand ils sont vieux, ils peuvent encore manifester les qualités du père du fils prodigue de la parabole (Luc 15) qui était travailleur, attentif, humble, généreux, prêt à pardonner un fils cadet rebelle, prompt à apaiser un fils aîné jaloux dans un esprit de réconciliation, le tout dans un esprit d’amour sincère. Quelle joie de savoir que, même si nos pères biologiques n’ont pas toujours ces qualités, notre Père céleste est infiniment plus grand, plus bon et soucieux de notre bien être physique, moral, social, matériel, et spirituel. Par-dessus tout, il nous aime d’un amour parfait. Reposons-nous donc joyeusement et paisiblement sous son ombre tous les jours de notre vie.
© Copyright by Moussa Bongoyok, 2012.
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16
Jan
Posted by bongoyok in communication, economie, education, encadrement, enfants, famille, gestion, humilite, leadership, Mafa, mission holistique, proverbe africain de la semaine, Proverbes africains, sagesse, Savoir vivre, spiritualite, theologie, vie chretienne, Vie en societe. Tagged: contributions africaines, eloge, Extreme-Nord Cameroun, FUID, humilite, humility, Koza, m'bela ka a Poulda, mafa proverb, Mayo Tsanaga, Mbouzao, mofa, Mokolo, moussa bongoyok, n'gelegedma mafahai, Poulda, Pouzla, proverbe mafa, Universite Francophone de Developpement International. 2 commentaires
“M’bela ka a Poulda” (N’gelegedma mafahai)
“Tu es plus beau que Poulda” (Proverbe mafa)
“You are more handsome than Poulda” (Mafa proverb)
Signification: Ne fais pas toi-même ton éloge.
Parallélisme biblique
Dans les années soixante-dix et quatre-vingt, ce proverbe revenait souvent dans les conversations des adultes, surtout dans la ville de Mokolo et ses environs. Poulda était alors un homme célèbre pour sa beauté physique à telle enseigne que, dans l’imaginaire populaire, il était consacré roi de la beauté en pays Mafa. Aussi, quand quelqu’un vantait ses mérites, il suffisait de lui dire: “Tu es plus beau que Poulda” pour le remettre à sa place. C’était en fait de l’ironie.
Ce proverbe mafa attire l’attention des êtres humains sur la vanité de l’orgueil. En réalité, nul ne peut se vanter d’être le plus beau, le plus riche, le plus intelligent ou le plus sage. La condition humaine est si complexe et changeante qu’il vaut mieux ne pas se hisser soi-même sur un piédestal qui peut s’avérer fatal. En outre, il n’est pas bienséant de se jeter soi-même des fleurs. N’est-il pas écrit: « Que ta bouche ne chante pas tes louanges, laisse aux autres le soin de le faire. Oui, que ce ne soit pas toi, mais quelqu’un d’autre, qui fasse ton éloge.” (Proverbes 27:2, La Bible du Semeur)?
Nous vivons dans un monde où la tentation de s’élever soi-même est si grande que nous pouvons facilement ignorer l’avertissement du Seigneur qui, dans sa divine sagesse, a dit : « En effet, celui qui s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé.” (Luc 14:11, la Bible du Semeur). Quoique le chemin de l’humilité soit la moins attrayante, elle demeure la plus prometteuse car “l’humilité précède la gloire” (Proverbes 15:33).
Ne nous élevons pas nous-mêmes. Ne vantons pas nous-mêmes nos mérites. Laissons les autres apprécier. Et même quand les félicitations pleuvent, accueillons les avec un cœur humble. En réalité, Dieu seul est grand. Tous nos modestes succès ne sont que des gouttelettes dans l’océan de sa provision, de sa faveur, et de son amour.
Notre prière est que Dieu nous donne la force d’exceller dans tous les domaines nobles et utiles à la société sans laisser l’orgueil démolir ce que nous construisons.
© Copyright, Moussa Bongoyok, 2012.
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23
Mai
Posted by bongoyok in amitie, communication, discernement, economie, education, encadrement, enfants, famille, gestion, justice sociale, leadership, Mafa, mission holistique, proverbe africain de la semaine, Proverbes africains, sagesse, Savoir vivre, spiritualite, theologie, vie chretienne, vie conjugale, Vie en societe. Tagged: contributions africaines, Dieu est le soutien et le defenseur des faibles, Dieu existe, etrangers, Extreme-Nord Cameroun, Francophone University of International Development, FUID, God exists, Holistic Mission Institute of the Nations, HOMIN, Institut Universitaire d'Etudes Interculturelles, Instituto Universitario de Estudios Interculturales, Koza, mafa proverb, Mayo Tsanaga, Mbardam, Mbouzao, Mokolo, moussa bongoyok, n'gelegedma mafahai, Nord Cameroun, orphelins, presence agissante, proverbe africain de la semaine, proverbe mafa, REMEAF, sagesse africaine, Soulede, Universite Francophone de Developpement International, veuves, Zhikle, Zhikle a zhe. Laisser un commentaire
“Zhikle a zhè.” (n’gèlègèdma mafahai)
“Dieu existe.” (proverb Mafa)
« God exists. » (Mafa proverb)
Signification : Dieu est le soutien et le défenseur des faibles. Sa divine présence est agissante.
Parallélisme biblique
Les Mafa croient en l’existence du Dieu Suprême (Zhiklè). Ils croient aussi que Dieu intervient dans tous les détails de la vie humaine. Cette croyance est perceptible dans leur vie quotidienne. Il est extrêmement rare qu’ils passent une journée entière sans faire allusion à Dieu dans leurs conversations. Le proverbe susmentionné est souvent cité quand quelqu’un échappe miraculeusement à un accident mortel, obtient un bon résultat contre toute espérance, ou survit dans des circonstances particulièrement adverses. Il est aussi mentionné face à une injustice criante où la loi du plus fort écrase les faibles. Il est enfin évoqué pour encourager ceux qui ont perdu de proches parents, des tuteurs, ou des encadreurs et qui sont complètement abattus, déboussolés. Le proverbe vient alors pour affirmer que la présence de Dieu est agissante. Dieu n’est pas insensible à la souffrance de ses créatures. Il sait intervenir en temps opportun pour soutenir, secourir, réconforter, guider, défendre, garder et bénir selon l’immensité de sa bonté et de sa puissance.
En d’autres termes, quand les biens matériels nous font défaut et nos semblables ne nous apportent pas le secours tant attendu en temps opportun, il ne faut pas désespérer. Dieu est vivant et il demeure le secours ultime.
Le proverbe Mafa rappelle de nombreux enseignements bibliques. Entre autres, la Bible enseigne que Dieu est le père des orphelins, le défenseur des veuves, le protecteur des étrangers, (Exode 22 :23 ; Deutéronome 10 :18 ; Psaume 10 :14, 146 :9 ; Jérémie 49 :11). N’est-ce pas merveilleux d’avoir Dieu pour protecteur ? Il est en mesure de faire fleurir un désert et de dessécher un océan en un clin d’œil. Il a le pouvoir d’éteindre le feu le plus dévastateur et d’attendrir les cœurs les plus endurcis. Il est capable de changer la condition des opprimés et de les délivrer de leurs oppresseurs quelle que soit la condition dans laquelle ils se trouvent présentement. Rien ne lui est impossible, conformément à l’enseignement des Saintes Ecritures (Genèse 18 :14 ; 2 Rois 3 :18 ; Jérémie 32 :17 ; Matthieu 19 :26 ; Luc 1 :37).
Le Dieu Créateur sait être la force des faibles, l’espoir des désespérés, la voix des sans-voix, et la joie des malheureux. Il est celui dont parle le Psaume 145 :14-19 en des termes combien édifiants : « L’Eternel est le soutien de tous ceux qui tombent, il relève tous ceux qui fléchissent. Les regards de tous sont tournés vers toi: tous attendent que tu donnes à chacun sa nourriture au moment voulu. Tu ouvres ta main et tu combles les désirs de tout ce qui vit. L’Eternel est juste dans tous ses desseins, il est plein d’amour dans tout ce qu’il fait. L’Eternel est proche de ceux qui l’appellent, de tous ceux qui sont sincères lorsqu’ils font appel à lui. » (La Bible du Semeur).
Face aux épreuves, aux déceptions, et aux nombreux sujets de découragement dans la vie, ne perdons pas de vue que même si nul ne s’intéresse à nous et ne vole à notre secours, Dieu est vivant. Que sa divine et agissante présence nous réconforte et nous donne le courage de relever la tête et de nous battre pour un lendemain meilleur en nous appuyant sur l’Eternel!
© Copyright, Moussa Bongoyok, 2011.
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