Posts Tagged ‘Instituto Universitario de Estudios Interculturales’

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Chers amis,

Nous avons remarqué des perturbations sur notre site <contributions africaines> depuis quelques temps. Nous sommes en train d’y remédier. En attendant, pour accéder à notre blog, veuillez le faire à travers le lien suivant: https://bongoyok.wordpress.com

Merci d’avance,

Moussa Bongoyok.

DIEU EST LE SOUTIEN ET LE DEFENSEUR DES FAIBLES

“Zhikle a zhè.” (n’gèlègèdma mafahai)

“Dieu existe.” (proverb Mafa)

« God exists. » (Mafa proverb)

Signification : Dieu est le soutien et le défenseur des faibles. Sa divine présence est agissante.

Parallélisme biblique

Les Mafa croient en l’existence du Dieu Suprême (Zhiklè). Ils croient aussi que Dieu intervient dans tous les détails de la vie humaine. Cette croyance est perceptible dans leur vie quotidienne. Il est extrêmement rare qu’ils passent une journée entière sans faire allusion à Dieu dans leurs conversations. Le proverbe susmentionné est souvent cité quand quelqu’un échappe miraculeusement à un accident mortel, obtient un bon résultat contre toute espérance, ou survit dans des circonstances particulièrement adverses.  Il est aussi mentionné face à une injustice criante où la loi du plus fort écrase les faibles. Il est enfin évoqué pour encourager ceux qui ont perdu de proches parents, des tuteurs, ou des encadreurs et qui sont complètement abattus, déboussolés. Le proverbe vient alors pour affirmer que la présence de Dieu est agissante. Dieu n’est pas insensible à la souffrance de ses créatures. Il sait intervenir en temps opportun pour soutenir, secourir, réconforter, guider, défendre,  garder et bénir selon l’immensité de sa bonté et de sa puissance.  

En d’autres termes, quand les biens matériels nous font défaut et nos semblables ne nous apportent pas le secours tant attendu en temps opportun, il ne faut pas désespérer. Dieu est vivant et il demeure le secours ultime.

Le proverbe Mafa rappelle de nombreux enseignements bibliques.  Entre autres, la Bible enseigne que Dieu est le père des orphelins, le défenseur des veuves, le protecteur des étrangers, (Exode 22 :23 ; Deutéronome  10 :18 ; Psaume 10 :14, 146 :9 ; Jérémie 49 :11). N’est-ce pas merveilleux d’avoir Dieu pour protecteur ? Il est en mesure de faire fleurir un désert et de  dessécher un océan en un clin d’œil. Il a le pouvoir d’éteindre le feu le plus dévastateur et d’attendrir les cœurs les plus endurcis. Il est capable de changer la condition des opprimés et de les délivrer de leurs oppresseurs quelle que soit la condition dans laquelle ils se trouvent présentement. Rien ne lui est impossible, conformément à l’enseignement des Saintes Ecritures (Genèse 18 :14 ; 2 Rois 3 :18 ; Jérémie 32 :17 ; Matthieu 19 :26 ; Luc 1 :37).

Le Dieu Créateur sait être la force des faibles, l’espoir des désespérés, la voix des sans-voix, et la joie des malheureux. Il est celui dont parle le Psaume 145 :14-19 en des termes combien édifiants : « L’Eternel est le soutien de tous ceux qui tombent, il relève tous ceux qui fléchissent. Les regards de tous sont tournés vers toi: tous attendent que tu donnes à chacun sa nourriture au moment voulu. Tu ouvres ta main et tu combles les désirs de tout ce qui vit. L’Eternel est juste dans tous ses desseins, il est plein d’amour dans tout ce qu’il fait. L’Eternel est proche de ceux qui l’appellent, de tous ceux qui sont sincères lorsqu’ils font appel à lui. » (La Bible du Semeur).

Face aux épreuves, aux déceptions, et aux nombreux sujets de découragement dans la vie, ne perdons pas de vue que même si nul ne s’intéresse à nous et ne vole à notre secours, Dieu est vivant. Que sa divine et agissante présence nous réconforte et nous donne le courage de relever la tête et de nous battre pour un lendemain meilleur en nous appuyant sur l’Eternel!

© Copyright, Moussa Bongoyok, 2011.

SECRET DE BENEDICTIONS POUR LA NOUVELLE ANNEE

“Mche Mungu upate rehema zake milele.” (Swahili proverb)

“Crains Dieu et tu obtiendras ses bénédictions éternelles.” (proverbe swahili)

“Fear God so that you earn His everlasting blessings.” (Swahili proverb)

Signification: La crainte respectueuse de Dieu est le secret des vraies bénédictions.

Parallélisme biblique

Le début d’une nouvelle année est immanquablement riche en vœux. Les souhaits de bonheur, de santé, et de prospérité, fusent de partout. Nous ne saurons les négliger, surtout quand ils proviennent des amis, des parents, ou des collègues bien intentionnés. Cependant, un constat s’impose.

S’il est vrai que nous désirons tous que les échecs et les frustrations de l’année écoulée cèdent la place à la joie et aux bénédictions diverses, il n’en demeure pas moins que nous semblons peu disposés à en payer le prix.  Tout se passe comme si nous voulions faire l’omelette sans casser les œufs.

« C’est une erreur grave ! » s’écrie notre proverbe swahili. Si nous voulons jouir du bonheur en cette nouvelle année,  si nous voulons qu’elle soit joyeuse et bénie, donnons la priorité au Dieu Créateur.  Donnons-lui la primauté dans nos pensées, dans nos regards, dans nos paroles, et dans nos actions. Respectons-le. Ecartons-nous du mal et pratiquons le bien. C’est alors que nous jouirons de ses bénédictions, encore faut-il savoir que ces bénédictions ne se résument pas aux biens matériels. Qui pourrait acheter la joie, la paix, ou la vie au supermarché ?

Dieu bénit. La Bible l’enseigne. Nous n’avons pas besoin de recourir à la théologie de la prospérité avec toutes se déviances pour le réaliser. Certaines bénédictions se répandent sur tous car Dieu fait lever son soleil et pleuvoir sur les justes et sur les injustes (Matthieu 5 :45). Mais, le Seigneur réserve des bénédictions spéciales à ceux et celles qui lui obéissent. C’est ainsi que nous lisons dans l’Ancien Testament :

“Si vous écoutez attentivement la parole de l’Éternel votre Dieu et si vous obéissez à tous les commandements que je vous donne aujourd’hui, si vous les appliquez, alors l’Eternel votre Dieu vous fera devenir la première de toutes les nations de la terre. Si vous obéissez à l’Eternel votre Dieu, voici toutes les bénédictions dont Dieu vous comblera. Vous jouirez de ces bénédictions à la ville comme aux champs. Il vous bénira en vous donnant de nombreux enfants et d’abondantes récoltes, en multipliant le nombre de vos bœufs, de vos moutons et de vos chèvres. Il vous bénira en remplissant votre corbeille et votre pétrin. Il vous bénira lors de vos allées et venues, au départ comme à l’arrivée. L’Éternel mettra en déroute les ennemis qui vous attaqueront; s’ils marchent contre vous par un seul chemin, ils s’enfuiront en débandade en tous sens. Éternel vous bénira en remplissant vos greniers et en faisant réussir tout ce que vous entreprendrez. Oui, l’Éternel votre Dieu vous bénira dans le pays qu’il vous donnera. Si vous obéissez aux commandements de l’Éternel votre Dieu et si vous suivez les chemins qu’il vous a prescrits, il fera de vous un peuple saint pour lui, comme il l’a promis par serment. Tous les peuples de la terre verront alors que l’Éternel est invoqué en votre faveur et ils auront du respect pour vous. L’Éternel vous comblera de biens dans le pays qu’il a promis par serment à vos ancêtres de vous donner, il vous accordera de nombreux enfants, multipliera vos troupeaux et vous donnera des récoltes abondantes. L’Éternel ouvrira pour vous son bon trésor céleste pour donner en temps voulu la pluie nécessaire aux terres et pour bénir tout travail que vous accomplirez. Vous prêterez à de nombreuses nations et vous n’aurez vous-mêmes pas besoin d’emprunter. L’Éternel vous fera tenir le premier rang parmi les peuples, jamais le dernier. Vous occuperez toujours la position la plus haute, et non une position inférieure, à condition que vous écoutiez les commandements de l’Éternel votre Dieu, que je vous prescris aujourd’hui, pour y obéir et les appliquer, sans vous écarter ni dans un sens ni dans l’autre de tout ce que je vous ordonne aujourd’hui, pour vous attacher à d’autres dieux et leur rendre un culte. » (Deutéronome 28:1-14, La Bible du Semeur)

Dans une certaine mesure, ce texte abonde dans le même sens que Matthieu 6 :33 où il écrit : « Faites donc du règne de Dieu et de ce qui est juste à ses yeux votre préoccupation première, et toutes ces choses vous seront données en plus.” (La Bible du Semeur).

Dieu bénit ceux qui lui donnent la priorité dans leur vie et lui obéissent.

Toutefois, nous ne perdons pas de vue que, dans sa souveraineté, le Seigneur peut permettre que ceux qui lui obéissent connaissent des privations, des persécutions, et même le martyre. Le chapitre onze de l’épître aux Hébreux et les diverses épreuves endurées par l’apôtre Paul en sont des preuves solides parmi tant d’autres. Cependant, même quand cela arrive, des bénédictions plus profondes sont toujours présentes et inébranlables. C’est ainsi que, par exemple, la joie de l’apôtre Paul est resplendissante même au cœur des épreuves (lire l’épître aux Philippiens).  Dieu fait concourir toutes choses (apparemment favorables ou défavorables) au bien de ceux qui l’aiment (Cf. Romains 8 :28). Par contre, ceux et celles qui ne l’aiment pas s’exposent à des malédictions certaines et diverses même s’ils semblent prospérer momentanément aux yeux des êtres humains.

Si nous voulons que cette nouvelle année soit bonne, heureuse, et fructueuse, ayons la crainte respectueuse de Dieu. C’est la clé du vrai bonheur ici bas et dans l’au-delà!

© Copyright by Moussa Bongoyok, 2011.

NOEL: QUAND LA RICHESSE EMBRASSE LA PAUVRETE

« Akoura ka ji m’wé dza dza »  (proverbe comorien)

“Le riche n’aide pas le pauvre.” (proverbe comorien)

« The rich does not help the poor. » (Comoros proverb)

Signification: « Ceux qui ont réussi oublient ceux qui ‘rament’ ».

Source: http://youssouf.saidali.free.fr/anjouan/html/wassuya.htm

Parallélisme biblique

A première vue, le proverbe comorien peut paraître simpliste. Nous aurions voulu un proverbe un peu plus énigmatique, paradoxal ou profond. Pourtant, ce proverbe a le mérite de nous forcer à réfléchir sur une réalité que nous vivons quotidiennement.

Nous constatons avec amertume qu’une bonne partie de l’humanité vit dans des conditions infrahumaines quoique nous disposions d’assez de ressources matérielles et financières pour que chaque être humain vive décemment. Pourquoi le rang des pauvres grossit-il davantage chaque jour ? Les raisons sont multiples et les réalités sont plus complexes. Nous osons cependant citer, entre autres, le mauvais comportement, le poids de l’histoire, la mauvaise éducation, les mauvaises orientations, les mauvaises décisions politiques au niveau international ou national, le manque ou l’insuffisance d’encadrement, les mauvais choix, la mauvaise gestion des ressources, les injustices sociales, les troubles sociopolitiques, les calamités naturelles, les conflits armés, et l’égoïsme humain.  La liste est loin d’être exhaustive.

Parlant de l’égoïsme, nous constatons qu’au plan international, les pays les plus riches ne sont pas forcément ceux qui aident le plus. Même quand ces aides sont accordées, avec toute la fanfare médiatique qui les accompagnent, elles sont souvent loin de correspondre aux besoins réels des pays qui en bénéficient. Par exemple, plusieurs  pays (surtout en Afrique) attendent encore un vrai transfert de technologie qui leur permettra de sortir du rang des éternels consommateurs. Mais, les intérêts économiques et politiques de certains pays mieux nantis sont têtus. En effet, il est plus facile de donner du poisson à un pays et de le contrôler subtilement mais sûrement que de lui apprendre à pêcher et de risquer de sacrifier ses propres intérêts. Les pays en voie de développement et les pays pauvres très endettés attendent d’être mieux représentés au sein du Conseil de Sécurité et dans les organes qui prennent les grandes décisions internationales. De nombreuses nations attendent des programmes de développement international plus justes et plus respectueux de leur vision du monde et de leurs convictions religieuses. Elles ne veulent pas subir une arrogante imposition du hiatus entre la raison et la foi, le séculier et le religieux, ou pire encore, le conditionnement des aides internationales à l’adoption de valeurs qui sont contraires aux mœurs des populations locales.

Au plan national, les détournements de biens publics et la corruption sont souvent le fait de l’égoïsme humain. Nombreux sont ceux qui semblent lutter en vue de tailler une bonne partie du gâteau national,chacun pour soi, pour sa famille, pour ses proches ou pour ses amis. L’intérêt supérieur de la nation et le patriotisme peuvent toujours  attendre. Et pourtant, le jour où le bateau national coulera, tout le monde en subira les conséquences. Le sort tragique des gens qui ont pillé les biens de leurs pays devrait nous servir de leçons. Certains individus ont apparemment réussi à tromper la vigilance de leurs compatriotes mais pourront-ils aussi tromper la vigilance divine au jour du jugement ?

Au plan strictement personnel, chacun peut s’examiner et se demander ce qu’il ou elle a fait pour aider les prochains en détresse. Nous devons apprendre à partager sans encourager la paresse et le parasitisme.  Force est de relever qu’on n’a pas forcément besoin d’argent ou de biens matériels pour aider le pauvre à sortir de sa misère. Le partage de connaissances et d’informations au sujet de ressources disponibles peut faire des merveilles. Même un simple conseil peut produire des résultats extraordinaires s’il tombe dans la bonne oreille. Nous avons connu beaucoup de personnes qui sont sorties de la pauvreté tout simplement parce qu’elles ont répondu favorablement aux conseils des amis, des frères et sœurs en Christ. Elles ont arrêté de fumer, de boire, de se droguer, de vivre au-dessus de leurs moyens, de jouir du fruit trompeur de la paresse ou d’attendre indéfiniment un poste de travail à la hauteur de leurs qualifications académiques. Elles se sont battues pour braver les moqueries de leurs camarades, changer de lieu d’habitation, chercher un emploi, s’auto employer, travailler durement, et économiser régulièrement un pourcentage plus ou moins fixe de tout ce que Dieu leur donne. Aujourd’hui, leur condition de vie s’est nettement améliorée. Sortons résolument des griffes de l’égoïsme car c’est une bête qui dévore nos prochains et finit toujours par nous dévorer nous-mêmes.

Pour sa part, Dieu nous donne une belle leçon de partage en ce temps de Noel où nous commémorons la venue de Jésus dans ce monde. Noel nous rappelle qu’il y a de cela deux millénaires, la Parole est devenue chair, Dieu s’est incarné (Jean 1 : 1-18). Dieu est venu partager notre misère humaine. Il en a donné un signal fort en plaçant son ministère terrestre sous ce signe dans Luc 4 :18-19 où il est écrit : « L’Esprit du Seigneur repose sur moi parce qu’il m’a désigné par l’onction pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé pour proclamer aux captifs la libération, aux aveugles le recouvrement de la vue, pour apporter la délivrance aux opprimés et proclamer l’année de grâce accordée par le Seigneur ».

Le Créateur de toute richesse visible et invisible est devenu pauvre afin de nous enrichir. C’est justement ce que nous trouvons en 2 Corinthiens 8 :7-9, dans un contexte où les fideles sont encouragés à donner généreusement : « Vous êtes riches dans tous les domaines, qu’il s’agisse de la foi, de la parole ou de la connaissance, du zèle en toutes choses ou de l’amour qui, de nos cœurs, a gagné les vôtres; cherchez donc aussi à exceller dans cette œuvre de générosité. Ce n’est pas un ordre que je vous donne, mais en mentionnant le zèle que d’autres ont déployé, je cherche à éprouver l’authenticité de votre amour. Car vous savez comment notre Seigneur Jésus-Christ a manifesté sa grâce envers nous: lui qui était riche, il s’est fait pauvre pour vous afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis.”

Ce texte est très profond. Christ s’est fait pauvre pour nous enrichir.  En lui nous sommes plus riches que les multimilliardaires de ce monde. Que faisons-nous de cette merveilleuse position spirituelle ? Suivons l’exemple de notre Seigneur et partageons.  Partageons les richesses spirituelles et invisibles avec un monde dont la pauvreté spirituelle est encore plus préoccupante que la pauvreté matérielle. Et si Dieu nous donne l’occasion d’aider les autres à sortir du gouffre de la pauvreté matérielle, faisons-le également avec joie. Car, pendant son ministère terrestre, notre Seigneur n’a pas seulement prêché la Bonne Nouvelle, il a aussi guéri les malades, nourri les affamés,  et pleuré avec ceux qui pleuraient.  Un proverbe biblique ne dit-il pas: « Celui qui fait la sourde oreille quand le malheureux [pauvre] appelle à l’aide, appellera lui-même à l’aide sans obtenir de réponse. » (Proverbes 21:13, La Bible du Semeur). Ne faisons pas la sourde oreile quand le pauvre crie. Allons et partageons humblement, en respectant la dignité du prochain qui est moins nantie et en évitant de profiter de l’occasion pour imposer notre volonté. Allons et partageons sagement, avec le discernement que donne le Seigneur et qui nous permettra de déterminer qui aider en priorité, quand et comment. Allons et partageons résolument et joyeusement. Allons et donnons à Noel son vrai visage.

© Copyright by Moussa Bongoyok, 2010.

BIEN COMMENCER LA NOUVELLE ANNEE

« Gedepooh faa dyueh wonon bedeeh mu po-deh. » (Proverbe Bassa du Ghana).

« Le Dieu qui a fendu la bouche de son enfant y mettra quelque chose. » (Proverbe Bassa du Ghana).

« The God who split His child’s mouth, has something to put in it. » (Bassa Proverb of Ghana).

Sens : Dieu pourvoit.

Source : Abba Karnga Bassa Proverbs for Preaching and Teaching (Accra : Asempa Publishers, 1996) 1.6.10 c


Parallélisme biblique

Au début d’une nouvelle année, l’être humain est face à une incertitude. Nul ne peut dire avec exactitude ce que les douze prochains mois nous réservent comme surprises. Cette incertitude inquiète et vient s’ajouter aux soucis que les années passées ont ajouté à la valise de la vie. Pour cette raison, il n’est pas rare que la joie de vivre une nouvelle année soit ternie par de multiples questions tout à fait légitimes. En voici quelques unes : Que ferons-nous face à une telle situation ? Aurons-nous assez de moyens financiers ou de provisions pour survivre ? Comment allons-nous résoudre ce problème ? Sortirons-nous de cette impasse ? Cette nouvelle année va t-elle enfin redonner l’espoir qui s’est effritée au fil des années ?

Face à ces interrogations et à tant d’autres, les Bassa nous invitent à garder notre calme et à aborder la nouvelle année avec optimisme. N’est-ce pas Dieu qui a donné une bouche à ses enfants? Il est aussi en mesure d’y mettre quelque chose.

En clair, Dieu pourvoit. C’est justement ce que la Bible enseigne. D’ailleurs, l’un des noms de Dieu est YHWH-YIREH (Yahvé-Jiré). Avant de donner le sens de cet attribut divin, il convient de relever ici que, par respect pour Dieu, les Juifs se sont servis des voyelles du mot Adonaï (Seigneur) pour vocaliser YHWH. Ainsi, au lieu de lire « Yahweh-Yireh », ils lisent « Adonaï-Yireh ».

Revenons maintenant à ce nom combien important et significatif. YHWH-Yireh est mentionné pour la première fois dans Genèse 22 qui relate l’histoire du sacrifice d’Isaac. Dieu voulait tester la foi d’Abraham. Il lui demanda de sacrifier son fils Isaac. Abraham obéit et embarqua Isaac dans un long voyage. Au troisième jour, intrigue, le fils fit la remarque suivante à son père : “ Voici le feu et le bois, dit-il, mais où est l’agneau pour l’holocauste?”. Plein de foi, Abraham répondit: “Mon fils, Dieu pourvoira lui-même à l’agneau pour l’holocauste.” (cf. Genèse 22:7-8). Effectivement, Dieu pourvut et un bélier fut sacrifié en lieu et place d’Isaac. Abraham appela ce lieu YHWH-Yireh, qu’on pourrait traduire en français par « Dieu pourvoit » ou  « Dieu pourvoira ».

Dieu pourvoit effectivement aux besoins de ses enfants. Le prophète Elie l’a expérimenté à plusieurs reprises dans sa vie. Pour le nourrir, Dieu s’est servi des corbeaux (1 Rois 17 :2-6), d’une très pauvre veuve (1 Rois 17 :7-16), et de son ange (1 Rois 19 :5-9). Esaïe le prophète a rappelé aux Israélites l’importance de tourner les regards vers lui et non vers l’Egypte (Esaïe 31 :1). Le Seigneur, dans la prière dominicale, nous encourage à nous tourner vers notre Père céleste en vue de lui demander notre pain quotidien (Matthieu 6 :11). Le Dieu qui nourrit les oiseaux et les animaux sauvages sait aussi nourrir ses enfants qui ont plus de valeur qu’eux (Matthieu 6 :26). Voilà pourquoi le Seigneur Jésus-Christ nous encourage à ne jamais céder aux inquiétudes : “Quant aux vêtements, pourquoi vous inquiéter à leur sujet? Observez les lis sauvages! Ils poussent sans se fatiguer à tisser des vêtements. Pourtant, je vous l’assure, le roi Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’a jamais été aussi bien vêtu que l’un d’eux! Si Dieu habille avec tant d’élégance la petite plante des champs qui est là aujourd’hui et qui demain sera jetée au feu, à plus forte raison ne vous vêtira-t-il pas vous-mêmes? Ah, votre foi est encore bien petite! Ne vous inquiétez donc pas et ne dites pas: ‘Que mangerons-nous?’ ou: ‘Que boirons-nous? Avec quoi nous habillerons-nous?’ Toutes ces choses, les païens s’en préoccupent sans cesse. Mais votre Père, qui est aux cieux, sait que vous en avez besoin. Faites donc du règne de Dieu et de ce qui est juste à ses yeux votre préoccupation première, et toutes ces choses vous seront données en plus.” (Matthieu 6:28-33, La Bible du Semeur). Voila un texte biblique qui mérite d’être lu et relu tout au long de notre voyage ici-bas.

Ailleurs, la Bible nous rassure que le Dieu qui n’a pas hésité à nous donner le Seigneur Jésus-Christ, nous donnera aussi toute chose avec lui (Romains 8 :32). L’apôtre Paul conclut son épître aux Philippiens en disant : « Aussi, mon Dieu subviendra pleinement à tous vos besoins; il le fera, selon sa glorieuse richesse qui se manifeste en Jésus-Christ.” (Philippiens 4 :19, La Bible du Semeur). Cette promesse est aussi valable pour nous aujourd’hui car le Dieu en qui nous croyons est le Dieu qui pourvoit. Il peut même faire au-delà de ce que nous lui demandons (Éphésiens 3 :20).

Voilà qui devrait balayer les salissures du pessimisme et nous redonner la joie et l’espoir en ce début d’année. Devant la délicatesse des décisions comme en pleine tempête des épreuves de la vie, l’enfant de Dieu peut garder la tête haute et dire : Dieu pourvoira ! Quand nous sommes abattus, à bout de force et au bord du découragement, rassemblons le peu d’énergie qui reste et crions : Dieu pourvoira! Quand les déceptions nous arrachent tout espoir de renversement de la tendance d’un côté et les tyrans nous menacent de l’autre, levons nos regards vers le ciel et affirmons: Dieu pourvoira!

Abordons la nouvelle année avec confiance et optimisme en comptant sur le soutien du Dieu Créateur. Bien entendu, la présence du Seigneur dans la barque de notre vie n’écarte pas la possibilité de tempêtes, mais elle nous rassure que nous ne sombrerons pas. Il peut arriver que nous traversions la vallée de l’ombre de la mort. Mais, pour emprunter le langage du psalmiste dans le Psaume 23, la houlette et le bâton de notre Bon et Divin Berger nous rassurent. L’image du berger est très significative car un berger conduit, protège, soigne et sauve ses brebis. Le Seigneur est notre Berger et il pourvoira à tous nos besoins dans chacun de ces domaines : direction vers les lieux où nos besoins seront satisfaits, protection contre les forces du mal, santé dans toutes ses dimensions, et délivrance dans des situations particulièrement difficiles.

Quelle que soit la tournure des évènements, Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux et celles qui l’aiment (Romains 8:28). Ne craignons rien mes frères et sœurs. Notre Dieu est fidèle. Il pourvoira! La meilleure façon de commencer cette année est de s’appuyer entièrement sur lui.

© Copyright by Moussa Bongoyok, 2010.

QUAND UN SAVANT COMMET UNE ERREUR…

إذا ذلَ عا لم ذلَ بذ لَته عا لم

Idha zalla ‘alimoun zalla bizallatihi ‘alamoun. (proverbe arabe)

Si un savant trébuche, trébuchera dans sa chute tout un monde. (proverbe arabe)

If a scholar falls, many people will fall with him or her. (Arab Proverb)

Signification: Si un savant commet une erreur, de nombreuses autres personnes seront induites en erreur compte tenu de son influence. Les savants doivent bien réfléchir et mesurer les conséquences de leurs théories ou de leurs réflexions avant de les communiquer ou de les  publier.

Parallélisme biblique

Ce proverbe arabe nous a beaucoup marqué. Nous l’avons affiché dans notre bureau et nous en avons distribué des copies aux étudiants inscrits dans nos cours d’études interculturelles (missiologie). Chaque fois que nous y pensons, de nombreux textes bibliques nous viennent à l’esprit. Nous en retenons deux.

Le premier texte biblique qui nous vient à l’esprit, décrit une situation où tout un groupe social était menacé de mort parce que quelques devins, magiciens, sorciers et enchanteurs (considérés comme des sages, des savants cf. Daniel 1 :17-20) n’avaient pas pu donner une réponse satisfaisante à un roi profondément troublé par un rêve. Les lecteurs de la Bible se souviennent du récit de Daniel 2 :1-49. La colère du roi était si violente qu’il décida ipso facto de mettre à mort tous les sages de Babylone. Il a fallu l’intervention de Daniel, à qui Dieu a donné une sagesse supérieure, pour que le pire soit évité. Imaginons un peu la situation chaotique dans laquelle se trouverait la Babylonie si toute cette classe (à laquelle appartenait Daniel et ses compagnons) était massacrée. Bien entendu, tous ceux qui étaient considérés comme des savants à l’époque (comme aujourd’hui) ne l’étaient pas nécessairement. Beaucoup parmi eux étaient plutôt des charlatans qui exploitaient la crédulité de leurs compatriotes. Mais, il y avait quand même de vrais savants parmi eux. Il n’était pas du tout sage de les massacrer tous. C’est comme-ci, au 21e siècle, on décidait d’anéantir toute l’élite intellectuelle. Les conséquences seraient incommensurables.

Le second texte indique la source de la vraie connaissance, de la vraie sagesse. Il s’agit du texte de Proverbe 2 :6 qui stipule que Dieu est la source de la sagesse, de la connaissance et de l’intelligence. De nombreux autres versets bibliques abondent d’ailleurs dans le même sens tant dans le livre de Proverbes que dans d’autres livres bibliques. Quand nous pensons aux nombreuses dérives de nos savants modernes, quand nous pensons au fait de nombreuses personnes veulent écarter Dieu des écoles et des centres de recherche, nous nous demandons si notre monde est conscient que sans Dieu nous allons inéluctablement vers la dérive ?

Revenons à Dieu, notre créateur. Donnons-lui toute la place qui nous revient dans nos cœurs, dans nos familles, dans nos écoles, dans nos sociétés. Craignons Dieu (nous entendons par crainte une confiance respectueuse) et éloignons-nous du mal sous toutes ses formes. C’est alors que nous réussiront. Et si nous avons commis une erreur, soyons assez humbles pour la reconnaitre et la corriger. Celui ou celle qui refuse de se coucher sur le lit de son erreur, qui écoute avec discernement les remarques des autres, et qui corrige tout ce qui mérite d’etre corrigé est sur la voie de la vraie réussite.  Marchons quotidiennement sur cette voie. C’est alors  que nous éviterons de trébucher et d’entrainer dans notre chute le monde qui est déjà bien affaibli.

© Copyright by Moussa Bongoyok, 2009.

VISER L’EXCELLENCE

“Vise toujours la lune, même si tu rates, tu atterriras parmi les étoiles.” (Proverbe Amazigh [berbère]).

« Always aim for the moon; if you miss, you’ll land among the stars.” (Amazigh [Berber] proverb).

Signification: Il est toujours profitable de viser l’excellence.

(Nota bene : Ce proverbe Amazigh peut être mieux compris quand on sait que dans la pensée Amazigh, comme dans celle de nombreux autres peuples d’Afrique, la lune est plus loin que les étoiles.)

Parallélisme biblique (établi par le webmestre)

Certains textes bibliques passent souvent inaperçus, mais ils regorgent pourtant de richesses. C’est le cas de 2 Rois 13 :15-19. Dans ce texte, le prophète Elisée demanda à Joas, roi d’Israël de prendre les flèches et de frapper contre la terre. Il obéit aussitôt mais il ne frappa que trois fois, ce qui lui valut le reproche du verset 19 :

« L’homme de Dieu se mit en colère contre lui et lui déclara:

– Il fallait frapper cinq ou six coups, alors tu aurais vaincu les Syriens jusqu’à leur extermination, tandis qu’à présent tu ne les battras que trois fois. »

L’erreur du roi d’Israël était de se contenter du moindre effort, de petites victoires, de ne pas viser plus haut. C’est aussi notre erreur de nos jours. Tant au niveau individuel que collectif, les chrétiens ont des efforts à fournir dans ce domaine. Nous nous endormons très vite sur nos lauriers et visons rarement l’excellence dans tout ce que nous faisons. Même quand du bout des lèvres ou dans nos textes nous affirmons notre désir d’exceller dans le bien, nous n’y mettons pas toujours le zèle, la discipline et les moyens appropriés. Si nous le faisions, nos familles, nos églises locales, nos écoles, nos centres de santé, nos œuvres caritatives, nos organisations, et même nos contextes sociaux auraient un autre visage. Le monde serait différent. Malheureusement, le syndrome de Joas nous talonne. Il nous revient de nous en défaire résolument en nous appuyant sur le Seigneur de l’excellence et de la perfection. D’ailleurs, le texte de Matthieu 5 :48 dit clairement : « Votre Père céleste est parfait. Soyez donc parfaits comme lui. » Nous devons donc toujours viser plus haut, en ayant pour modèle Dieu lui-même.

Bien entendu, cela n’est pas une tâche facile. Nous ne pouvons réussir sur cette voie qu’en puisant notre force en notre Créateur lui-même. Mais, cela ne nous excuse pas pour autant car Dieu veut que nous fassions notre devoir, que nous nous accomplissions notre part de responsabilité et il fera ce qui est au-delà de nos compétences humaines. Des textes bibliques comme Philippiens 2 :12-18 et 2 Pierre 1 :3-9 illustrent parfaitement cette vérité biblique.

Notre Dieu veut que nous excellions dans tout ce que nous faisons. Même quand ce que nous faisons n’a apparemment pas de lien direct avec la vie chrétienne ou la spiritualité. C’est ainsi que Dieu nous donne des recommandations du genre : « Quel que soit votre travail, faites-le de tout votre cœur, et cela par égard pour le Seigneur et non par égard pour des hommes (Colossiens 3 :23). » Dans l’esprit du proverbe Amazigh et surtout des textes bibliques qui font autorité en matière de foi et de conduite, visons toujours la lune tout au long de cette semaine et de notre pèlerinage terrestre. En le faisant fidèlement, nous serons du nombre de ceux qui brilleront comme des étoiles (Cf. Daniel 12 :3).

N.B : Toutes les citations bibliques sont tirées de la Bible du Semeur.

©Copyright by Moussa Bongoyok, 2009.

ATTAQUER LE MAL A LA RACINE

« Wudin  i’al a sendiraa bee buubi.” (balndol fulbe)

“Jette l’os et tu te débarrasseras des mouches. » (proverb fulbe)

“Throw away the bone and you get rid of the flies.” (Fulbe proverb)

Signification: La meilleure façon de résoudre un problème est d’attaquer le mal à la racine. Débarrasse-toi de ce qui peut t’attirer des ennuis.


Parallélisme biblique

Le conseil combien pratique du proverbe susmentionné est pourtant difficilement appliqué dans la vie quotidienne. L’être humain dépense beaucoup d’énergie pour nier, camoufler ou justifier les problèmes au lieu d’y faire face avec tout le courage et le sérieux que cela implique. Dans le domaine spirituel, par exemple, la Bible cite de nombreux cas. Dès le jardin d’Eden (Genèse 3 :1-24), juste après la chute, nous voyons Adam accuser Eve d’être à l’origine de la désobéissance et ignorer sa propre part de responsabilité. Eve a aussitôt rejeté le tort sur le serpent. Et pourtant, la sentence divine n’a épargné personne puisque les trois étaient coupables. On s’attendrait à ce que l’humanité en tire des leçons.  Malheureusement, le même jeu continue encore de nos jours et semble même prendre des proportions plus inquiétantes. Il n’y a qu’à observer de près ce qui se passe dans certains milieux diplomatiques. Même quand un homme ou une femme se résout à solutionner un problème clairement identifié il ou elle se borne souvent à s’attaquer aux symptômes. Il n’est donc guère étonnant que ses efforts ne soient pas couronnés de succès. Des moyens énormes sont gaspillés chaque année dans des réunions, des consultations ou des dialogues infructueux tandis que le mal continue inexorablement son effet dévastateur. En cela le proverbe peul a raison, tant que l’os est conservé, les mouches ne bougent pas d’un pouce.

Et pourtant, la Bible recommande une solution simple mais efficace : il faut s’attaquer à la source du problème. Dans le domaine du péché, par exemple, il ne sert à rien de justifier son forfait ou même de blâmer les autres.  Il vaut mieux reconnaitre simplement sa transgression et la confesser. Les Saintes Ecritures sont formelles : « Celui qui cache ses fautes ne prospérera pas, celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde. » (Proverbe 28 :13, Bible du semeur). Le psalmiste a donné un témoignage qui abonde dans le même sens : « Heureux l’homme dont la faute est effacée, et le péché pardonné! Heureux l’homme au compte de qui l’Eternel ne porte pas le péché et qui est exempt de mauvaise foi! Tant que je taisais ma faute,  je m’épuisais à gémir sans cesse, à longueur de jour. Sur moi, le jour et la nuit, ta main s’appesantissait,  ma vigueur m’abandonnait comme l’herbe se dessèche lors des ardeurs de l’été. Je t’ai avoué ma faute, je n’ai plus caché mes torts,  j’ai dit: «Je reconnaîtrai devant l’Eternel les péchés que j’ai commis. Alors tu m’as déchargé du poids de ma faute. » (Psaume 32 :1-5, Bible du Semeur).

Quand le fils prodigue de la parabole (Luc 15 :11-31) a compris l’énormité de sa bêtise, il n’a pas cherché à faire semblant que tout allait bien. Il n’a pas non plus cherché à accuser les autres ou encore moins à justifier son péché. Il est allé vers son père et a demandé sincèrement pardon. Les bénédictions reçues en retour étaient au-delà de ce qu’il pouvait imaginer.

De même, quand le message de l’apôtre Pierre dans Actes 2 :14-36 a touché les auditeurs et qu’eux-mêmes ont demandé ce qu’il fallait faire, le prédicateur a répondu sans détour : « Changez, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ, pour que vos péchés vous soient pardonnés. Alors, vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour ceux qui vivent dans les pays lointains, tous ceux que le Seigneur notre Dieu fera venir à lui. » (Actes 2 :38, Bible du Semeur.

Chers amis, ne cherchons pas à camoufler ou à justifier nos péchés. Si nous le faisons, les « mouches » du remord, de la culpabilité, de la mauvaise conscience, de la malédiction, du jugement divin et de la condamnation nous poursuivront toujours. Et pourtant, Dieu est prêt à nous accorder son pardon (1 jean 1 :8-9) et à nous donner la force de ne plus patauger dans même boue spirituelle. Sachons-donc nous débarrasser de « l’os qui attire les mouches » en demandant clairement  pardon à Dieu et aux prochains offensés.  C’est alors que nous obtiendrons miséricorde et expérimenterons la paix de Dieu.

(c) Copyright by Moussa Bongoyok, 2009

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