14
Déc
Posted by bongoyok in action, Africa, African contributions, peomes chretiens, spiritualite, vie chretienne, Vie en societe. Tagged: centrafrique, dangers, deuil, larmes, Odette Zokoue, Paix, plume, Poème en hommage au Professeur Isaac ZOKOUE, RCA, sectes, theologie, theologien. 2 commentaires
Faut-il que ta plume se casse
Au moment où les sectes passent
Et les faux docteurs terrassent
Des âmes faibles et lasses
Dans un contexte tenace
Où des dangers menacent
Tant le fond que la surface ?
Faut-il que ta voix se taise
Au moment où la RCA est dans la braise ;
Toi qui fis de la paix ta principale thèse
Et œuvras pour que ton pays soit à l’aise
En dépit de la danse des punaises
Qui des centrafricains aggravent le malaise
Alors qu’ils languissent après un dièse?
Faut-il que ta présence
Nous prive de sa plaisance
Au moment où la nuisance
Avec la force de sa brisance
Vole à l’Eglise sa luisance
Et étale ses insuffisances
Sur le marché de la complaisance ?
Tu étais pour nous un père ;
Garant d’une théologie prospère
Dans un monde plein de vipères,
De loups religieux et de leurs compères.
Ils détournent les saints du bon repère
Et dévorent les conseillères et les conseillers
qui couronnent les collines de prières.
Tu étais pour nous un appui.
Tu étais pour nous un puits,
Une source d’eau sous le soleil qui cuit,
Une source de courage dans la nuit,
Une tranche du futur dans l’aujourd’hui,
Un abri amical sous la pluie,
Un modèle, une fierté, un parapluie.
Ton départ, ô Professeur Zokoué,
Nous prive d’un théologien surdoué !
Le monde évangélique est secoué.
Avec quelle main allons-nous jouer
Quand le rythme nous a déjoué ?
C’est avec un concert de voix enrouées
Que nous pleurons de l’Algérie au Zimbabwe.
Eternel, Toi qui nous as donné notre aîné
Et l’a repris dans la céleste trainée,
Donne à nos âmes gangrenées
La force d’être entraînées
Dans une louange que ne peuvent freiner
Ni la douleur, ni le cœur peiné ;
Car notre espérance est toujours oxygénée.
Moussa Bongoyok
Suite au décès de l’un de ses meilleurs encadreurs spirituels, le Professeur Isaac ZOKOUE (17 Septembre 1944 – 12 Septembre 2014).
Le Professeur ZOKOUE a été promu en gloire le Vendredi 12 Septembre (précisément dans la nuit du 11 au 12 Septembre) 2014 à Bangui (RCA). Il est mort des suites d’une longue maladie. Prions pour sa femme Odette et leurs enfants.
© Copyright, 2014 by Moussa Bongoyok.

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16
Fév
Posted by bongoyok in education, mission holistique, Proverbes africains, Risk management, sagesse africaine, South Africa, Universite Francophone de Développement International, vie courante, Xhosa. Tagged: amulettes, anti-balaka, Bangui, blesser, boko haram, Boyrabe, centrafrique, contributions africaines, danger, danger public, defaire, Diane Steward, Dieu, droit de vivre, epee, Ethiopia, Ethiopie, etre humain, faire, Francophone University of International Development, FUID, gris-gris, guerir, huile sur le feu, humanite, Institut Universitaire d'Etudes Interculturelles, journaliste, Km5, lance, langue, monde, moussa bongoyok, nation, Oromo, parler, Petevo, proverbe, proverbe africain de la semaine, public, RCA, reflechir, regret, risque, tuer, Universite Francophone de Developpement International, vivre, Wisdom from Africa. Laisser un commentaire
« Darbatani jinfu hinqabatani.»
« After you have thrown a spear, you cannot catch hold of its end. »
« Une fois qu’une lance est lancée, on ne peut plus en attraper le bout.» (Proverbe oromo, Ethiopie)
Signification : Une fois que quelque chose est fait, l’on ne peut pas le défaire même si l’on regrette de l’avoir fait.
Source : Diane Steward Wisdom from Africa : A Collection of African Proverbs. Cape Town : Struit Publishers, 2005. p. 158.
Parallélisme biblique
Le journalisme est un métier très noble. Il rend d’énormes services à l’humanité. Les risques que prennent les journalistes à travers le monde imposent notre respect. Plusieurs d’entre eux ont été injustement menacés, terrorisés, vilipendés, humiliés, torturés, emprisonnés, kidnappés et même tués. Mais le devoir d’informer est si fort que rien ne peut les arrêter. Le reste de l’humanité devrait saluer davantage leur courage et leur apporter tout le soutien nécessaire. Toutefois, force est de relever que certains « faux » journalistes, au grand mépris de la déontologie journalistique, sombrent dans l’intoxication voire l’excitation à la violence pour des motifs inavoués. Par exemple, les anti-balaka de la République Centrafricaine sont présentés par de nombreux médias comme une milice chrétienne en dépit des protestations des leaders chrétiens de ce pays. D’ailleurs, les images de ces miliciens arborant ostensiblement un nombre impressionnant de gris-gris (ce qui traduit bien leurs convictions non-chrétiennes) et leurs agissements qui ne reflètent en rien les enseignements du Seigneur Jésus-Christ, devrait attirer l’attention des lecteurs et téléspectateurs avertis. Malheureusement, l’intoxication est telle que la réalité est défigurée. Pire encore, cette désinformation ajoute de l’huile sur la flamme qui brûle une nation profondément meurtrie en opposant les chrétiens aux musulmans alors que les causes profondes de la crise qui déchire ce pays sont ailleurs. La communauté internationale doit prendre très au sérieux cette situation au risque d’avoir sur sa conscience un génocide de plus dans un contexte mondial on ne peut plus fragile. La même observation est valable pour d’autres cas de désinformation à travers le monde. Il est grand temps que nous prenions en compte cette parole de sagesse oromo : « Une fois qu’une lance est lancée, on ne peut plus en attraper le bout.» En effet, l’on peut maîtriser une lance qui est en sa possession mais une fois qu’elle est propulsée, elle échappe à tout contrôle. Une mûre réflexion s’impose donc avant de parler ou d’écrire. Dans ce sens, la sagesse oromo rejoint la sagesse biblique car il est écrit dans Proverbes 12 :18 : « Celui qui parle à la légère blesse comme une épée, tandis que la langue des sages apporte la guérison.” Proverbes 18 :21 abonde dans le même sens: « La mort et la vie sont au pouvoir de la langue: vous aurez à vous rassasier des fruits que votre langue aura produits.” L’épitre de Jacques s’entend longuement sur la langue et son usage (Jacques 3 :1-18). [Tous ces textes sont tirés de la Bible du Semeur]. En somme, la langue est aussi puissante qu’une épée. Elle est capable de blesser ou de guérir, de tuer ou de faire vivre. Tout dépend de l’usage que l’on en fait. Les paroles que nous prononçons sont parfois lourdes de conséquence, d’où l’importance de réfléchir profondément avant de dire quoi que ce soit. Heureusement, en ce qui concerne la parole ou l’écriture, il y a toujours une possibilité de limiter les dégâts en rectifiant le tir le plus tôt que possible. Nous espérons que les femmes et les hommes consciencieux de médias se mettront à pied d’œuvre pour qu’en Centrafrique et ailleurs, la vérité soit restaurée. Par-dessus tout, n’oublions jamais que tout être humain gagnerait à être un instrument de paix et de réconciliation et non de trouble et de déchirement des communautés car agir autrement c’est scier la branche sur laquelle l’on est assis. © Copyright by Moussa Bongoyok, 2014.
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9
Fév
Posted by bongoyok in Africa, African contributions, African proverb of the week, African proverbs, African studies, Afrique, education, mission holistique, Proverbes africains, sagesse, Savoir vivre, société, spiritualite, vie chretienne, Vie en societe. Tagged: aggravation, anti-balakas, autorites, Bangui, Beche Emmanuel, Cameroon, Catherine Samba-Panza, CEMAC, centrafrique, chaine, chasse, chien, chien mechant, chretiens, conscience, contributions africaines, David, Dieu, dirigeants, eglises, feroce, Francophone University of International Development, Institut Universitaire de Développement International, IUDI, Joseph, loup pour l'homme, maitre, mosquees, moussa bongoyok, musulmans, Paix, pardon, pays amis, priere, RCA, religions africaines, risque genocidaire, Saul, securite, seleka, Tchad, Universite Francophone de Developpement International, violence. Laisser un commentaire
“Ba kar ki loué nvou be bele nding.” (proverbe ewondo)
“On n’appelle pas le chien avec le fouet.” (proverb ewondo)
“One does not call a dog with a whip.” (Ewondo proverb)
Signification: On ne peut pas prétendre vouloir rassembler et réconcilier quand on fait preuve de méchanceté.
(Proverbe recueilli par le Dr BECHE Emmanuel pour le compte de l’Institut Universitaire de Développement International/ Université Francophone de Développement International)
Parallélisme biblique
Décidemment, la forêt dense du pays ewondo recouvre un immense réservoir de sagesse. Les contes et les proverbes qui proviennent de cette région du Cameroun en sont des preuves éclatantes. Le proverbe qui nous intéresse présentement est particulièrement brillant : « On n’appelle pas le chien avec le fouet. »
L’image du chien utilisée ici est très révélatrice car cet animal occupe une place de choix parmi les animaux domestiques. On dirait même qu’il en est le roi. La preuve en est que le chien porte un nom et pas n’importe lequel. Certains chiens portent carrément les noms ou les titres des êtres humains, ce qui traduit leur importance aux yeux de leurs maîtres. Les chiens accompagnent les êtres humains dans nombre de leurs activités. Ils jouent plusieurs rôles fort utiles. Ils gardent la maison, participent à la chasse, assurent dans une certaine mesure la sécurité des biens et des personnes, assistent les bergers, pour ne citer que cela. Certains chiens bien dressés servent fidèlement au niveau de la police, de la douane, de l’armée et même des centres de santé. Il n’est donc pas étonnant que le chien ait conquis le cœur de nombreuses personnes, jeunes et moins jeunes.
Mais, le chien peut aussi être méchant, voire cruel. Seulement, quel que soit la méchanceté du chien, à moins qu’il ne soit enragé ou engagé dans une lutte féroce avec un autre chien au moment ou quelqu’un d’autre essaie de s’interposer, il attaque rarement son maître. Qu’est-ce qui explique une telle loyauté ? Je suppose que l’attention et les nombreux gestes de bonté dont il bénéficie y sont pour quelque chose. C’est là où cet adage devient plus intéressant et livre sa quintessence: la bonté brise l’élan de la méchanceté.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, nos pensées s’envolent vers la République Centrafricaine et de nombreux autres pays à travers le monde qui traversent des situations on ne peut plus difficiles du fait que certains individus soient devenus une meute de chiens méchants prêts à dévorer des innocents. En dehors de la prière et des interventions des pays amis, que pouvons-nous faire pour arrêter le mal et prévenir les risques d’aggravation si rien n’est fait dans l’immédiat pour briser les liens de la méchanceté ? Il n’y a pas de formule magique. Cependant, si chacun cessait de lever un doigt accusateur vers les autres pour rentrer en soi-même, reconnaître ses propres défaillances (en son âme et conscience), et laisser Dieu brûler les racines de la méchanceté par le doux feu de son amour, la paix reviendrait. Nous assisterions donc à ce que le psaume 85 :10 décrit en de termes fort évocateurs : « Oui, son salut est près de ceux qui le craignent, Afin que la gloire habite dans notre pays. La bonté et la fidélité se rencontrent, La justice et la paix s’embrassent; La fidélité germe de la terre, Et la justice regarde du haut des cieux. L’Éternel aussi accordera le bonheur, Et notre terre donnera ses fruits. La justice marchera devant lui, Et imprimera ses pas sur le chemin (Version Louis Segond). »
Dieu est riche en bonté (cf. Exode 34 :6-7 ; Esaïe 54 :10 ; Lamentations 3 :22, Michée 7 :18). Ceux qui le craignent et qui veulent vraiment l’honorer doivent aussi faire preuve de bonté. C’est d’ailleurs sa volonté à l’égard de ses créatures et surtout des croyants (Michée 6 :8 ; 1 Corinthiens 13 :4 ; Galates 5 :22, Colossiens 3 :12). Le Dieu qui aida Joseph à être bon envers ses frères qui l’ont pourtant vendu et qui donna à David la force morale de faire preuve de bonté envers le roi Saül (et sa famille) même quand celui-ci a tenté plusieurs fois de l’éliminer physiquement est « le même hier aujourd’hui et éternellement (Hébreux 13 :8).» Puisons en lui la force nécessaire pour manifester la bonté qui brise les chaînes de la méchanceté, car, ne l’oublions jamais, « on n’appelle pas un chien avec le fouet ».
Copyright © by Moussa Bongoyok, 2014.
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