10
Mar
Posted by bongoyok in Africa, African contributions, African proverb of the week, African proverbs, African studies, Afrique, fondamentalistes, limites de la sagesse humaine. Tagged: Bible, bienfait, bienfaiteurs, Cameroon, Cameroun, cerveau, congres, destruction, developpement, developpement international, Dieu, etre humain, extremisme antireligieux, extremisme religieux, Far North Cameroon, gouvernement, homme et femme, intelectualisme, intelligence, Koza, limites, Mafa, Mbardam, Mbouzao, mofa, Mokolo, moussa bongoyok, n'gelegedma mafahai, Nord Cameroun, Northern Cameroon, occident, origine, parlements, politique, proverbe mafa, raison, religion, sagesse, societe, Soulede, theologie, theologiens, universite, vision du monde, worldview. 2 commentaires
“Mangarasl ndo nara mangarasl medǝwa » (N’gèlègèdma mafahai)
« Le cerveau de l’être humain est comme le cerveau du rat. » (Proverbe mafa)
« Human brain is like rat brain. » (Mafa proverb)
Signification : Oublier ses origines et ses bienfaiteurs c’est agir comme un rat.
Parallélisme biblique
Le rat n’a pas bonne presse en pays Mafa. Il s’attaque aux maigres récoltes des paysans qui, à leur tour, lui livrent une guerre sans merci. Mais, le rat semble aussi avoir un autre défaut : Il stocke les provisions volées dans des cachettes et les oublie souvent. Par exemple, au début de la saison de pluies, il n’est pas rare de tomber sur des arachides enfouies sous terre. C’est ainsi qu’il est frequent d’entendre les Mafa dire de quelqu’un qui oublie souvent les choses : «gèd nenga’a nara ged medǝwa » (sa tête est comme la tête du rat). Notre proverbe va plus loin en faisant de l’oubli un mal qui ronge tous les êtres humains : « Le cerveau de l’être humain est comme le cerveau du rat». Il est interessant de noter qu’au lieu d’utiliser le mot « gèd » (tête), l’adage mafa utilise le mot « mangarasl » (cerveau), ce qui dénote d’une plus grande profondeur car, dans la pensée mafa, le cerveau est le centre de la réflexion. C’est ainsi qu’on entend souvent dans les conversations « mangarasl a te gèd ngaya be dè ? » (Est-ce que tu ne réfléchis pas ? Littéralement, « Est-ce que le cerveau n’est pas dans ta tête ? »).
Si la profondeur de cette parole de sagesse mafa est frappante, les véritables enjeux se trouvent au niveau de ses implications. C’est vrai qu’il nous arrive souvent d’oublier des noms, des dates, des leçons apprises, des objets, des rendez-vous, voire des bienfaiteurs et leurs bienfaits. Mais, ce proverbe peut aussi s’appliquer à une dimension plus profonde : notre origine. D’où venons-nous ? Nous avons malheureusement tendance à oublier ou à négliger la source même de notre existence. Le premier chapitre du livre de Genèse indique clairement que nous avons été créés par Dieu. Le créateur a fait de nous des êtres capables de réfléchir, de choisir, voire de créer dans une moindre mesure. Mais, cela fait-il de nous des égaux du Créateur ? Loin de là. De nombreux personnages bibliques l’ont compris. C’est ainsi que le psalmiste disait dans Psaume 8 :4-5 : « Quand je contemple le ciel que tes doigts ont façonné, les étoiles et la lune que tes mains ont disposées, je me dis: Qu’est-ce que l’homme, pour que tu en prennes soin, et qu’est-ce qu’un être humain pour qu’à lui tu t’intéresses?” (la Bible du Semeur). Le prophète Esaïe est encore plus précis quand il dit: “Une voix interpelle: ‘Va, proclame un message!’ Une autre lui répond: ‘Que dois-je proclamer?’ ‘Que tout homme est pareil à l’herbe et toute gloire humaine comme la fleur des champs; car l’herbe se dessèche et la fleur se flétrit quand le souffle de l’Eternel passe dessus. En vérité: les hommes sont pareils à de l’herbe.” (la Bible du semeur). Nous pourrions multiplier les références bibliques, mais ces deux textes suffisent pour nous montrer que nous ne saurons nous comparer au Dieu Créateur, ni encore moins le rivaliser.
Et pourtant, l’humanité a de plus en plus tendance à pousser Dieu hors de sphères des décisions humaines et à placer la raison sur un gigantesque piédestal. Cela se voit dans nos universités, nos congres, nos sénats, nos parlements, nos assemblées nationales et nos gouvernements. Cela se ressent même dans certains contextes religieux ou des prédicateurs influencés par les balbutiements d’un rationalisme déséquilibré en arrivent à remettre en cause la sagesse divine et à dire haut et fort que les miracles et les guérisons miraculeuses n’existent plus. En agissant ainsi ils tombent dans le même piège que les soi-disant intellectuels qui se vantent de tout connaître, de tout expliquer, et de tout résoudre, au point de se passer de Dieu. Et pourtant, la sagesse de l’homme si elle est détachée de sa divine source, n’est que folie aux yeux de Dieu (voir 1 Corinthiens 1 :18-29). S’appuyer sur ses seules capacités intellectuelles pour naviguer sur l’océan déchaîné des réalités existentielles tout en ignorant Dieu – la source de la vie, de l’intelligence et de la sagesse – c’est avoir un cerveau de rat.
Pourtant, de plus en plus, les sociétés occidentales veulent gérer leurs nations, résoudre les nombreux problèmes auxquels elles sont confrontées et contribuer au développent international sans Dieu. Tout se passe comme si subitement l’être humain était devenu plus intelligent que Dieu au point de s’offrir le luxe de se passer de lui. Pire, certains dirigeants veulent imposer à tout l’univers cette vision du monde dominée par un athéisme ouvert ou déguisé. Ils ignorent qu’en agissant ainsi, ils vont droit vers la destruction car de même qu’un homme sensé n’utilise pas un appareil complexe sans se référer au manuel d’utilisation, nous ne saurons vivre notre vie qui en encore plus compliquée sans nous référer aux directives de notre Créateur contenus dans la Bible. Lisons-la, étudions-la, méditons-la, donnons-lui une place de choix dans nos institutions éducatives et dans nos vies. C’est alors que nous serons constamment connectés à Dieu, la véritable source d’intelligence et de sagesse. C’est alors que, loin des dérives de l’extrémisme religieux violent ou de la démesure antireligieuse (qui est tout aussi intolérante et violente), nous nous engagerons résolument sur la voie de la guérison, du vrai succès, de la réussite dans toutes les sphères de la société, et d’une vie qui honore Dieu et constitue une source de bénédiction pour tous les êtres humains sans distinction aucune.
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24
Nov
Posted by bongoyok in Africa, African proverb of the week, African proverbs, African studies, Afrique, Bible, blog chrétien, Cameroon, communication, contributions africaines, Dieu, economie, education, encadrement, enfants. Tagged: 2 Chroniques 20, Actes 16, action de graces, African Proverbe, contributions africaines, dix lepreux, education, gratitude, Koza, louange a Dieu, Luc 17:11-19, mafa proverb, Mbardam, merci, Mokolo, moussa bongoyok, n'gelegedma mafahai, Nord Cameroon, Northern Cameroon, petites choses, proverbe africain, proverbe mafa, Psaume 18, remerciements, small things, Soulede, thanksgiving. Laisser un commentaire
« Ndo man a suno n’shidə gèd te skwi n’kèshè’a a n’gècè fena’a. » (N’gèlègèdma mafahai)
« Celui ou celle qui sait être reconnaissant pour les petites choses obtiendra davantage. »(Proverbe Mafa)
« The person who is thankful for small things will obtain more. » (Mafa Proverb)
Signification: Celui ou celle qui sait remercier ses bienfaiteurs même pour les dons les plus modestes obtiendra plus que les autres.
Parallélisme biblique
Les enfants Mafa apprennent très tôt à dire merci même pour les bienfaits ou les cadeaux les plus insignifiants. Cela fait partie de la politesse. Les parents prêchent souvent par l’exemple en remerciant leurs progénitures chaque fois qu’il font quelque chose de bien ou manifestent envers eux le moindre geste de générosité même si ce qu’ils donnent doit être jeté à la poubelle par la suite. En agissant ainsi, ils espèrent inculquer à leurs enfants un comportement qui leur ouvrira de plus grandes portes de bénédictions dans la vie. L’ingrat(e) n’est pas du tout apprécié(e) dans la culture Mafa (« a süno n’shidə gèd bai », « il/elle ne sait pas dire merci »). Celui ou celle qui accueille les petits dons avec peu d’enthousiasme n’est pas non plus applaudi(e). On dit qu’il/elle est du nombre des éternels insatisfaits (Skwa’a a slərana a di bai). Par contre, ceux qui sont reconnaissants même dans les moindres choses ont tendance à obtenir davantage.
Ce trait culturel nous renvoie aux enseignements bibliques. Le récit qui s’y rapproche le plus semble être celui de la guérison des dix lépreux dans Luc 17 :11-19. Après une guérison spectaculaire, neuf lépreux sur dix sont partis sans exprimer la moindre reconnaissance. Le dixième a fort heureusement eu une attitude plus noble. Le Seigneur a admiré son geste de gratitude : « Alors Jésus lui demanda : Vous êtes bien dix qui avez été guéris, n’est-ce pas ? Où sont donc les neuf autres ? Il ne s’est donc trouvé personne d’autre que cet étranger pour revenir louer Dieu ? Puis, s’adressant à ce Samaritain, il lui dit: Relève-toi, et va: parce que tu as eu foi en moi, tu es guéri [Luc 17 :17-19, Bible du Semeur].».Dans de nombreux autres passages, Dieu couronne la louange de ses enfants par des miracles en leur faveur (2 Chroniques 20, Psaume 18, Actes 16 etc.).
Frères et sœurs bien-aimés, sachons remercier profondément et joyeusement ceux qui sont bons et généreux envers nous, même si nous estimons qu’ils auraient pu faire mieux. Nous ne savons jamais la profondeur du sacrifice consenti par nos bienfaiteurs qui ont parfois sacrifié le peu qu’ils auraient pu utiliser pour eux-mêmes, pour les membres de leurs familles, ou pour venir en aide à des personnes plus nécessiteuses. Ne les décourageons pas. Par dessus tout, soyons prompts à remercier le Seigneur en toute circonstance. Cela n’est pas seulement un ordre divin (Ephésiens 5 :20 ; 1 Thessaloniciens 5 :18) ; c’est aussi le secret de plus profondes bénédictions.
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