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PROTEGEONS LES ENFANTS

“Mam watsak a mana ta a gèd a wudahi na.” (N’gèlègèdma mafahai)

« La mère poule protège ses poussins. » (proverbe Mafa)

« The mother hen protects her chicks. » (Mafa proverb)

Signification : Quelle que soit la tension conjugale, une mère ne doit pas abandonner ses enfants.

Commentaire à la lumière de la Bible

Un proverbe africain dit: “La langue et les dents ne sont pas des ennemis, mais il arrive que la langue soit de temps en temps mordue.” Ceci nous place au cœur de la vie conjugale avec ses multiples tensions. La société Mafa en prend conscience et elle est particulièrement préoccupée par le sort des enfants. Partant d’une simple observation des animaux de la basse-cour, elle a développé une philosophie qui est censée amener les parents à toujours se réconcilier dans l’intérêt des enfants qui souffrent le plus en cas de relations conflictuelles ou de séparation. En réalité, le but visé par ce proverbe est de maintenir une vie harmonieuse au sein de la famille en attirant l’attention sur le fait que le vrai danger est à l’extérieur du foyer conjugal.

Il est intéressant de relever que l’accent est mis sur la mère et non sur le père pour des raisons évidentes. Toutefois, cela n’exclut pas la responsabilité du père qui joue traditionnellement le rôle du premier gardien de la famille. Les deux parents ont donc une même obligation morale.

Ce proverbe Mafa nous fait penser au texte d’Esaïe 49 :15 où il est écrit : «Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle nourrit? Cesse-t-elle d’aimer l’enfant qu’elle a conçu? Et même si les mères oubliaient leurs enfants, je ne t’oublierai pas!” (La Bible du Semeur). L’amour maternel est si fort que Dieu lui-même le cite en exemple. Il serait dommage que cet amour soit brûlé sur l’autel des intérêts égoïstes livrant ainsi l’enfant ou les enfants – qu’ils soient des enfants biologiques ou adoptifs – à d’amères souffrances physiques, morales et spirituelles.

Mais, la Bible cite aussi en exemple la compassion d’un père pour ses enfants dans le verset 13 du psaume 103 : « Et, comme un père est plein d’amour pour ses enfants, l’Eternel est rempli d’amour pour ceux qui le révèrent.” Voilà donc qui renforce un équilibre avantageux pour les enfants dans le foyer. Le devoir d’aimer les enfants incombe aux deux parents.

Dans un monde où la famille est de plus en plus menacée, l’on ne saurait souligner davantage l’importance de protéger ceux qui incarnent notre avenir tout en constituant déjà la force de notre présent : les enfants. Faisons tout ce qui en notre pouvoir pour que les conflits entre adultes ne les plongent pas dans des conditions difficiles aux conséquences incommensurables. Travaillons activement pour la protection des enfants, la réconciliation des époux, et l’harmonie dans les foyers avec ou sans enfant.

Moussa Bongoyok

© Copyright by Moussa Bongoyok, 2015

 

 

 

 

 

 

QUELLE FONDATION POUR LE MARIAGE?

« Ya waaxod il-‘ird 3ala maalu yiruuH il-maal wa yi’3od il-‘ird 3ala Haalu. »  (Proverbe arabe/égyptien) 

« Si tu épouses un singe à cause de son argent, l’argent finira et le singe restera le même. » (Proverbe arabe/égyptien) 

“If you marry a monkey (i.e. someone ugly) for his money, the money will go away and the monkey will stay the same (as ugly as ever).”

Signification: N’épouse pas une personne à cause de son argent.

(Source: http://arabic.desert-sky.net/coll_proverbs.html)

 

Commentaire à la lumiere de la Bible

En cette fête des mères, nous saluons et félicitons les mamans pour ce qu’elles sont, pour les valeurs qu’elles incarnent, et pour le rôle combien délicat mais indispensable qu’elles jouent dans nos familles et dans nos sociétés. Une mère restera toujours un symbole d’affection, de tendresse, d’éducation, d’encouragement, et surtout d’amour. Mais, au-delà des cadeaux et des festivités, il serait bon de nous attarder un peu sur les futures mères, plus précisément sur la fondation même de la vie conjugale.

A propos, les Arabes, qui ont de très bons et riches conseils sur le mariage contrairement à ce que d’aucuns penseraient, nous livrent une parole de sagesse très profonde : « Si tu épouses un singe à cause de son argent, l’argent finira et le singe restera le même. » Ce proverbe pose le problème de mariage par intérêt. En réalité, c’est de la fondation même du mariage qu’il s’agit. Quand, au-delà de l’amour sincère pour sa future conjointe ou son futur conjoint, l’on est plus motivé par l’argent, la beauté physique, la position sociale, l’honneur, les intérêts politiques ou tout autre calcul égoïste, l’on bâtit son foyer sur du sable mouvant. Malheureusement, nombreux ceux et celles qui tombent dans ce piège.

Pourtant, la Bible regorge de conseils qui peuvent nous aider au moment du choix. En voici quelques uns, tous tirés de la version du Semeur.

Sur la vanité des richesses:

“Ne te tourmente pas pour t’enrichir, refuse même d’y penser. A peine as-tu fixé tes regards sur la fortune que, déjà, elle s’est évanouie, car elle se fait des ailes et s’envole comme l’aigle en plein ciel.” Proverbes 23:4-5.

« S’enrichir par le mensonge, c’est obtenir une vapeur fugitive qui mène à la mort.” Proverbes 21:6.

Sur la vanité de la beauté physique :

« La grâce est décevante et la beauté fugace; la femme qui révère l’Eternel est digne de louanges.” Proverbes 31:30.

« Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d’or, ou les habits qu’on revêt, mais la parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu.” 1 Pierre 3:3-4.

Loin de nous l’idée de penser que l’enseignement biblique sur ce thème se résume à ces quatre versets. Bible regorge de paroles de sagesse riches, variées et profondes qui méritent d’être non seulement lues mais étudiées en profondeur en prenant en compte leurs contextes. Nous ne condamnons ni la richesse, ni la beauté car elles ont leur valeur si elles sont gérées convenablement dans le cadre établi par le Créateur lui-même. Nous voulons tout simplement souligner que des critères comme la richesse matérielle et la beauté physique sont très fragiles pour soutenir un foyer conjugal. Il est donc important que chaque célibataire examine profondément les motivations qui  régissent le choix de sa future conjointe ou de son futur mari. Il est également nécessaire que les mariés passent plus de temps à améliorer leur relation avec Dieu et à cultiver leurs qualités morales – dont l’amour selon les paramètres définies par 1 Corinthiens 13 – qu’à soigner les apparences physiques ou à impressionner par des biens matériels et des glorioles. C’est alors que chaque jour sera une fête dans le foyer, avec ou sans enfant biologique.

Daigne le Seigneur nous venir en aide !

© Copyright by Moussa Bongoyok, 2014.

HONNEUR AUX MERES BIOLOGIQUES ET SPIRITUELLES

“Andre iri yo.” (proverb ewe/ Ghana et Togo)

“Il n’y a pas deux mères. » (proverbe ewe)

“There are no two mothers.” (Ewe proverb)

Signification: La tendresse d’une mère est unique.

Source : http://www.docstoc.com/docs/28350472/Weekly-African-Proverbs/ website accédé le 9 mai 2010.


Parallélisme biblique

Les Ewe l’ont bien perçu; une mère est irremplaçable. Le rôle qu’elle joue dans la vie d’un enfant est unique. Ni le père, ni les frères et sœurs, ni les amis, ni les membres de la famille élargie, ne peuvent réellement se substituer à elle. La tendresse, l’engagement et l’amour d’une mère semblent être inimitables. Il est vrai que certaines mères sont plus gentilles que d’autres, mais toutes méritent notre respect car sans elles nous n’existerions pas. Ceux qui ont pu observer de près les femmes pendant leur état de grossesse ou au moment de l’accouchement peuvent avoir une idée de ce qu’une mère endure courageusement  par amour pour sa progéniture.

D’ailleurs, tout ne s’arrête pas là car, dans les conditions normales, une mère ne jette son enfant aussitôt après sa naissance. Au contraire, elle l’embrasse avec une joie débordante et un soin méticuleux. Elle ne considère pas du tout ses multiples sacrifices comme un fardeau car l’affection qu’elle a pour son enfant devient pratiquement une partie de sa nature. Il n’est donc pas étonnant de la voir manifester le même attachement vis-à-vis de son enfant même quand celui ou celle-ci grandit au point de devenir à son tour un parent. L’affection maternelle ne connait pas du tout la retraite. Elle demeure inébranlable. Même si parfois une mère peut sembler être dure ou insensible, au plus profond d’elle-même, l’amour qu’elle a pour son enfant défie les adversités de la vie.

On comprend alors pourquoi Dieu lui-même cite l’amour maternel en exemple. C’est ainsi que nous lisons en Esaïe 49 :15 : «Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle nourrit? Cesse-t-elle d’aimer l’enfant qu’elle a conçu? Et même si les mères oubliaient leurs enfants, je ne t’oublierai pas! » (La Bible du Semeur). Dieu déclare ici que, de la même manière qu’une mère physique ne cesse pas d’aimer l’enfant qu’elle a conçu, Dieu aimera toujours ses enfants spirituels.

Dans une autre image similaire et très significative, le Christ Jésus se compare à la mère poule. C’est ce que nous apercevons à travers cet extrait de sa lamentation sur Jérusalem : « Ah, Jérusalem! Jérusalem! toi qui fais mourir les prophètes et qui tues à coups de pierres ceux que Dieu t’envoie! Combien de fois j’ai voulu rassembler tes habitants auprès de moi comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes! Mais vous ne l’avez pas voulu!” (Matthieu 23:37 La Bible du Semeur cf. Luc 13:34).

De la même manière que la poule veille sur ses poussins, une mère veille sur son enfant.  Mais, qui est « mère » ? Le proverbe ewe ne doit pas nous faire perdre de vue une autre dimension de cette notion. Dans presque tous les  groupes ethniques africains, le vocable « mère » ne s’applique pas seulement à la mère biologique.  Il peut designer une tante, une nourrice, une marâtre, une grande sœur, ou n’importe quelle femme, qui prend soin (ou a pris soin) d’un enfant avec  un amour sincère. Une telle femme est non seulement appelée mère, mais elle est traitée et respectée au même pied d’égalité qu’une mère biologique.

Force est de relever que la Bible nous invite aussi à prendre  au sérieux cette dimension.  C’est ainsi que Timothée fut exhortée à traiter les femmes âgées comme des mères (1 Timothée 5 :2).  Dans ce domaine, le Seigneur Jésus-Christ a laissé un modèle. Il n’a pas négligé sa mère biologique. Avant de mourir sur la croix, il a pris le soin de recommander Marie aux bons soins de Jean qui devait la traiter comme sa propre mère (Jean 19 :26-27). Mais, il a refusé de s’enfermer dans la logique d’une conception charnelle et égoïste de la famille. C’est ainsi qu’il pouvait dire haut et fort : « …celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, ou une mère. » (Marc 3 :35, La Bible du Semeur).

Soyons reconnaissants  au Seigneur pour nos mères biologiques et spirituelles mais aussi pour toutes celles qui, à cause de leur amour pour nous,  sont dignes d’être considérées comme nos propres mères. Exprimons-leur notre gratitude en parole et en actes. Au cas où, pour une raison ou autre, nous avons été blessés par elles, accordons-leur notre pardon de la même manière que le Seigneur nous a pardonné. Et si c’est nous qui sommes fautifs, dépêchons-nous de leur demander sincèrement pardon et de leur témoigner notre amour. Si elles ont déjà terminé leur pèlerinage terrestre, souvenons-nous de leurs qualités et demandons au Seigneur la grâce d’imiter ces qualités et même de faire mieux pour le plus grand bonheur de nos prochains et la gloire de Dieu.

© Copyright, Moussa Bongoyok, 2010.

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