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ACCUSATIONS A LA LOUPE

“Mfumu kadvanga ngulu yikutu kumosi ko!” (Proverbe Yombe – Ethnie Kongo)

 “Le chef ne mange pas un porc qui n’a qu’une oreille.” (Proverbe Yombe)

 “The leader does not eat pork that has only one ear.” (Yombe proverb)

 

Moralité: Il ne faut jamais se fier aux accusations d’un individu.

Source: Ce proverbe nous a été envoyé par le Professeur Mavinga Joseph, RDC.

 

 

Commentaire à la lumière de la Bible

Les Yombe vivent principalement en République Démocratique du Congo et en Angola. Ils sont célèbres pour leurs sculptures. Mais, au-delà de ses talents artistiques, ce peuple a un répertoire de d’adages aussi riche que varié. Le proverbe que nous examinons présentement nous plonge dans le labyrinthe de fausses accusations et de la sagesse dont doit faire preuve un leader pour dire le droit sur la base de la vérité. L’image utilisée par les Yombe est fort intéressante : un porc qui n’a qu’une oreille au lieu de deux. A travers cette illustration, les Yombe veulent dire que les accusations qui proviennent d’un individu doivent toujours être vérifiées avant d’être prises en considération tant il est facile d’accuser faussement les autres par jalousie, par ignorance, par mimétisme, par manque de vérification d’une source d’information douteuse, ou par méchanceté. Certaines accusations sont vraies, d’autres sont fausses. Or, une fausse accusation a des conséquences graves et parfois irréparables. Face à cette situation, un chef ou une cheftaine écoute aussi l’accusé(e) ou les accusé(e)s, et procède à des vérifications, voire des confrontations si nécessaires, avant de se prononcer.

En ceci, le proverbe Yombe reflète la sagesse divine car il est écrit dans Deutéronome 19 :15 (La Bible du Semeur): « La déposition d’un seul témoin ne suffira pas pour établir la culpabilité d’un homme accusé d’un crime, d’un délit ou d’une faute quelle qu’elle soit, on ne pourra instruire l’affaire qu’après avoir entendu les déclarations de deux ou de trois témoins.” Le texte de Proverbes 18:17 (la Bible du Semeur) abonde dans le même sens et donne une raison intéressante: « Celui qui plaide sa cause en premier paraît toujours avoir raison, vient la partie adverse, et l’on examine ce qu’il a dit (la Bible du Semeur).” Dieu connaît parfaitement les cœurs des humains et Il sait combien ces précautions sont nécessaires. Parfois, les témoins peuvent s’entendre pour porter de fausses accusations comme ce fut le cas dans l’histoire de la vigne de Naboth (1 Rois 21) ou produire de fausses preuves comme la prostituée criminelle du temps de Salomon (1 Rois 3 :16-28). Un leader doit savoir exercer du discernement et implorer la sagesse divine pour juger avec justice.

Daigne le Seigneur nous accorder la grâce de ne pas être du nombre de ceux et celles qui accusent faussement leurs prochains ! Et, si nous sommes en position de leadership ou sommes appelés à prononcer un jugement, que nous ayons la sagesse de ne pas trancher sans avoir auparavant fait un travail d’analyse approfondie.

 

© Copyright by Moussa Bongoyok, 2014.

 

 

RESPECTER LES AUTORITES

« La bête qui n’a pas de tête ne marche pas. » (proverbe malgache)

« Ny biby tsy manan-doha tsy mandeha. » (Ohabolana Malagasy)

« The animal that has no head does not walk.” (Malagasy Proverb)

Signification: Un groupe ou une société qui n’a pas de leader ne prospérera pas.

Source : http://www.haisoratra.org/article.php3?id_article=170.

Parallélisme biblique

Nous vivons dans un monde où le refus de l’autorité frappe constamment à la porte de nos communautés. Le mauvais comportement et la corruption de certains leaders viennent compliquer la donne. Nous n’encourageons nullement les inconduites, les injustices et la corruption. Dieu condamne avec rigueur de tels écarts de conduite. Toutefois, le désordre et l’anarchie ne sont jamais de bonnes options.

De la même manière qu’on ne verra jamais une vache sans tête en train de marcher, un groupe ou une société sans leader ou sans respect pour son dirigeant (ou sa dirigeante) ne pourra pas prospérer. Une communauté qui n’a pas de leader ne pourra que s’enfoncer dans le chaos.

L’une des pages les plus sombres de l’histoire d’Israël est résumée en ces termes : « En ces temps-là, il n’y avait pas de roi en Israël. Chacun faisait ce qu’il jugeait bon. » Juges 21 :25 (La Bible du Semeur). La situation était évidemment chaotique.

Quand chacun fait ce qui lui semble bon dans un groupe ou dans une société, quand il n’y a pas un  minimum d’organisation, quand il n’y a pas de règles justes et claires qui régissent la vie commune, quand il n’y a pas de leader ou quand le leader en place n’est pas respecté, le désordre s’installe inévitablement et obstrue immanquablement le bien-être.

Il est donc important de s’organiser, de choisir un bon leader.  Il est aussi important de respecter l’autorité établie conformément à ce que la Bible déclare en Romains 13 :1-7 : « Que tout homme se soumette aux autorités supérieures, car il n’y a pas d’autorité qui ne vienne de Dieu, et celles qui existent ont été mises en place par Dieu. C’est pourquoi celui qui s’oppose à l’autorité lutte contre une disposition établie par Dieu, et ceux qui sont engagés dans une telle lutte recevront le châtiment qu’ils se seront attiré. Car ce sont les malfaiteurs, et non ceux qui pratiquent le bien, qui ont à redouter les magistrats. Tu ne veux pas avoir peur de l’autorité? Fais le bien, et l’autorité t’approuvera. Car l’autorité est au service de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, redoute-la. Car ce n’est pas pour rien qu’elle peut punir de mort. Elle est, en effet, au service de Dieu pour manifester sa colère et punir celui qui fait le mal. C’est pourquoi il est nécessaire de se soumettre à l’autorité, non seulement par peur de la punition, mais surtout par motif de conscience. C’est pour les mêmes raisons que vous devez payer vos impôts. Car ceux qui les perçoivent sont eux aussi au service de Dieu, dans l’exercice de leurs fonctions. Rendez donc à chacun ce qui lui est dû: les impôts et les taxes à qui vous les devez, le respect et l’honneur à qui ils reviennent. » (La Bible du Semeur).

Dans un article sur la soumission aux autorités publié sur le site reforme.net,  Antoine NOUIS a écrit: « Si Paul demande d’être soumis aux autorités, ce n’est pas que toutes les autorités sont parfaites mais il sait que l’autorité est nécessaire et qu’il est préférable d’avoir une autorité imparfaite qu’une autorité déficiente. »

Bien entendu, le respect de l’autorité n’exclut pas la possibilité de refuser tout ce qui va à l’encontre du respect pour Dieu, l’autorité suprême.  C’est à ce titre que Pierre et Jean ont pu dire : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. » (Actes 5 :29, La Bible du Semeur). Mais il  faudrait bien noter que c’est seulement dans un contexte où le respect de l’autorité humaine entre en conflit avec le respect de l’autorité divine que le croyant a le droit de placer l’obéissance à Dieu au-dessus de tout. On comprend alors pourquoi le Seigneur ne s’est pas contenté de dire: « Rendez à César ce qui est à César » mais il a aussitôt ajouté  » Rendez à Dieu ce qui est à Dieu ». (Matthieu 22:21).

Même dans l’Eglise, il est important de respecter les dirigeants spirituels.  Il est écrit : « Nous vous demandons, frères, d’apprécier ceux qui travaillent parmi vous, qui vous dirigent au nom du Seigneur et qui vous avertissent. Témoignez-leur une grande estime et de l’affection à cause de leur travail. Vivez en paix entre vous. » (1 Thessaloniciens 5 :12-13, La Bible du Semeur). Respecter l’autorité établie, sans désobéir au Dieu Suprême, c’est agir conformément à la volonté du Seigneur. C’est aussi contribuer au bien-être social.

© Copyright 2010 by Moussa Bongoyok.

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