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NOEL OU LA GENEROSITE DIVINE EN ACTION

Wĕnnaam nug wogma. (Proverbe moaaga du Burkina Faso)

La main de Dieu est longue. (Proverbe moaaga du Burkina Faso)

God’s hand is long (Moaaga Proverb from Burkina Faso)

Moralité: La générosité divine surpasse de loin la générosité humaine.

 Source : Wendinminté Ouedraogo Proverbes du Moogo Tome I s.d. p. 172.

 

Commentaire à la lumière de la Bible

Notre sœur Catherine du Burkina Faso a bien voulu nous faire parvenir un trésor de proverbes de son pays qui nous occupe en cette période de vacances de Noël. Wendinminté Ouedraogo, l’auteur des deux tomes de Proverbes du Moogo, a fait un excellent travail et il mérite d’être salué et encouragé. L’Afrique dort sur d’énormes richesses culturelles dont elle a pourtant besoin tant pour son propre développement holistique que pour celui des autres continents.

En parcourant le premier tome du livre qui n’est malheureusement pas daté, nos yeux se sont longuement attardés sur le proverbe susmentionné qui semble bien cadrer avec cette période où les chrétiens célèbrent la venue du Seigneur Jésus-Christ dans ce monde. Dans son commentaire, l’auteur compare la générosité divine avec la générosité humaine et trouve que : « La main de Dieu est celle qui partage et qui ne discrimine pas, c’est la main qui sauve. Le partage de Dieu est juste et équitable. Chaque être humain a sa part. Qu’il s’agisse du pauvre, du riche, de l’infirme, de l’orphelin, de la veuve, de la personne âgée, de la femme ou de l’enfant, etc. » (p. 172).

 

Ceci illustre bien le don parfait, célébré en cette fête de Noël, en la personne du Christ Jésus. Il est un don de Dieu pour le salut de quiconque croit en lui (Jean 3 :16). Il est venu pour toutes les couches sociales. Sa naissance a été célébrée en haut lieu par les anges (Luc 2 :9-14) et par des personnages de haut rang (Matthieu 2 :10-11). Elle a aussi été acclamée parmi les êtres humains, hommes et femmes, de condition plutôt modeste (Luc 2 :4-7 ; 14-38). Durant son ministère terrestre, le Seigneur a accueilli et servi tout le monde : hommes et femmes, petits et grands, Juifs et non Juifs, religieux et irréligieux, riches et pauvres, bien portants et malades, amis et ennemis. Une simple relecture du Nouveau Testament suffit pour s’en rendre compte.

 

Fort de cet exemple parfait, nous invitons nos sœurs et frères disciples du Seigneur Jésus-Christ à fêter Noël dans le même esprit. Partageons la joie du Seigneur avec nos prochains sans discrimination aucune. Aimons-les d’un amour sincère. Soyons généreux dans la limite de nos possibilités tout en faisant usage de la sagesse et du discernement dans chaque circonstance. Faisons du bien à nos semblables selon la mesure de la grâce que Dieu nous accorde. Et, par-dessus tout, ne gardons pas pour nous-mêmes le trésor de la Bonne nouvelle du salut gratuit en Jésus-Christ pour le salut de quiconque se repent et croit en lui. Au contraire, partageons-la humblement mais fidèlement (Mt 28 :18-20 ; Actes 1 :8 ; 1 Pierre 3 :15). Cela honorera Dieu, la source du bonheur que nous célébrons en cette saison.

Moussa Bongoyok

© Copyright, 2014.

NOEL: CADEAU DE DIEU OU CADEAU DES ETRES HUMAINS?

“Mo Allah hokki buri mo baaba hokki.” (Balndol fulbe)

« Celui ou celle qui reçoit un don de Dieu vaut mieux que celui ou celle qui reçoit un don de son père. » (Proverbe Fulbe)

« He/She to whom God gives excels the person to whom his/her father gives. » (Fulbe proverb)

Signification : Cherchez premièrement le don de Dieu car ce que donne l’être humain a ses limites. (Source: C.E.J. Whitting Hausa & Fulani Proverbs, 1935)

Parallélisme biblique

 En cette période de Noël, nous estimons que vous voudriez bien méditer sur un proverbe qui se rapporte, même indirectement, à cette fête dont l’éclat va au-delà des cercles chrétiens.  Celui que nous soumettons à votre appréciation vient de la riche et belle tradition peule. Les Fulbe disent : « Mo Allah hokki buri mo baaba hokki” (Celui ou celle qui reçoit un don de Dieu vaut mieux que celui ou celle qui reçoit un don de son père). Attardons-nous d’abord sur le sens de ce proverbe dans son contexte socioculturel.

Une simple lecture du dicton susmentionné fait apparaître qu’il  est récent dans la culture peule. En effet, si vocable « baaba » (qui désigne aussi bien le père biologique que le Roi/chef) relève du vocabulaire fulfulde préislamique, il n’en est pas de même pour le terme « Allah » qui date clairement de la période où les Fulbe étaient déjà exposés à l’islam. Cela dit, quelle est la moralité de cet adage? Comme le souligne si bien notre collègue Daniel Dama (un Pullo) dans une correspondance, « Ce proverbe compare la bénédiction humaine à la bénédiction divine, comme pour dire, cherchez premièrement l’onction du Tout-puissant, car ce que donne l’être humain a toujours des limites. Dans d’autres contextes, le proverbe peut signifier, ne compte pas sur l’héritage matériel que tu obtiendrais de tes parents, prie le Bon Dieu afin qu’il te donne ta part, car l’héritage de tes parents peut-être éphémère.»  Ainsi, les Fulbe nous invitent très sagement à fixer nos regards sur Dieu, la source de toute vraie bénédiction, au lieu de focaliser notre énergie sur les citernes crevassées de la générosité humaine.  Voilà qui nous plonge au cœur même de la nativité.

 En effet, l’histoire de la naissance du Seigneur Jésus-Christ peut se résumer en trois mots : don de Dieu. Le prophète Esaïe annonçait déjà, plusieurs siècles avant la venue du Messie: « Car pour nous un enfant est né, un fils nous est donné. Et il exercera l’autorité royale, il sera appelé Merveilleux Conseiller, Dieu fort, Père à jamais et Prince de la Paix (Esaïe 9:5, La Bible du Semeur). Jean 3 :16 précise que ce don est motivé par l’amour parfait de Dieu et ce dans un but précis « … afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle. » Manifestement, la venue du Christ dans le monde s’inscrit dans la logique de l’économie du salut. Depuis Adam et Eve, tout être humain est pécheur (1 Rois 8 :46 ; Romains 3 :10-12). Or, Dieu est saint (Esaïe 6 :3 ; Jacques 1 :3 ; 1 Pierre 1 :16). Nul ne peut donc accéder à son paradis (où les bienheureux vivront éternellement dans un bonheur parfait) sans résoudre le problème du péché étant donné que le salaire du péché c’est la mort (Ezéchiel 18 :4, Romains 6 :23). Nos efforts personnels et nos bonnes œuvres n’arriveront jamais à purifier nos cœurs souillés (Esaïe 64 :6). La seule solution se trouve dans la foi en Jésus-Christ qui est mort et ressuscité pour satisfaire à la justice divine et sauver quiconque regrette sincèrement ses péchés, se détourne de sa mauvaise, et lui confie la direction totale de sa vie (Cf. Romains 10 :9 ; 1 Pierre 3 :18 ; 2 Corinthiens 5 :21 ; Romains 3 :26, Ephésiens 2 :10).

 Le paragraphe ci-dessus nous donne une idée de la profondeur de la venue du Messie dans ce monde ténébreux. Pourtant, quand nous regardons autour de nous, la mobilisation semble ne pas se faire autour du don divin pour le salut de l’humanité mais plutôt autour de ses emballages. Pour être plus précis, les gens se bousculent pour les achats, les soirées dansantes, les kermesses, les plats plantureux, les décorations, les réunions familiales, les jeux de lumière, le mythique Père Noël et sa bande, les plaisirs éphémères et les fameux cadeaux de la part des parents, des collègues, ou des amis. Mais, quelle place occupe réellement celui qui est à la base de cette immense mobilisation des petits et des grands, des riches et des moins nantis, des chrétiens et des non chrétiens ? Nous n’avons rien contre les festivités et les cadeaux de Noël. Il convient cependant de s’interroger à haute voix : quel sens ont-ils si nous négligeons le plus grand cadeau que l’humanité ait jamais connu ?  

Nous osons croire que, conformément à la logique de notre proverbe, vous avez su donner au don parfait de Dieu la place qui lui revient dans votre vie. Dans ce cas, réjouissez-vous dans la crainte respectueuse de Dieu et partagez cette joie avec ceux qui n’ont pas encore entendu la Bonne Nouvelle du salut gratuit pour quiconque regrette sa vie pécheresse, s’en détourne, et croit en Jésus-Christ. Par contre, si vous ne n’avez pas encore pris cette décision importante, nous vous invitons à faire de ce Noël une fête spéciale en donnant la priorité au cadeau divin. Nous vous proposons d’adresser à Dieu, en ce moment même, cette prière d’acceptation de son don parfait: «  O Seigneur, toi le seul vrai Dieu, Créateur de l’univers et de tout ce qu’il renferme, je viens à toi tel(le) que je suis. Je regrette sincèrement d’avoir péché contre toi et contre mes prochains. Daigne me pardonner. A partir d’aujourd’hui j’accepte le Seigneur Jésus comme celui qui est venu pour me sauver de la perdition et me donner la vie éternelle. Veuille inscrire mon nom dans le livre de vie et m’accorder la grâce et la force de vivre d’une manière qui t’honore et te glorifie jusqu’au terme de mon voyage ici bas. Et à l’heure où je quitterai cette terre, que je sois accueilli parmi les bons et fidèles serviteurs qui entreront dans la joie éternelle. Au nom de Jésus le Messie je te prie. Amen. »

Si vous avez pris cet engagement, nous nous réjouissons avec vous. Veuillez nous le faire connaître et nous serons heureux de mettre à votre disposition des ressources spirituelles qui vous aideront dans votre nouvelle marche avec le Seigneur. Voici notre adresse électronique : remeaf[at]gmail.com (veuillez remplacer [at] par @). Joyeux Noel à tous sous le regard bienveillant du Dieu Créateur!

 

© Copyright by Moussa Bongoyok, 2013.

LE RICHE NE TRAITE QU’AVEC LES RICHES

“May koudi sey may koudi” (Hausa proverb)

“Le riche ne traite qu’avec les riches.” (Proverbe Hausa)

“Rich people deal only with the rich.” (Hausa Proverb)

Signification: “De nos jours quand tu es pauvre, personne ne t’approche, personne ne veut de toi; tu restes seul dans ton coin.”

(Comme promis, nous sommes heureux de commenter ce proverbe recueilli par le Dr Emmanuel BECHE. Nous vous encourageons aussi à nous faire parvenir d’autres proverbes africains)

Parallélisme biblique

 

La richesse occupe une place très importante dans la culture hausa. Un petit tour dans le contexte suffit pour constater avec quel empressement les griots entourent les riches, leur font mille et une courbettes et les comblent de louanges. Mais au-delà de ce phénomène social, en fins observateurs, les Hausa constatent qu’en réalité les riches ne veulent pas s’associer aux pauvres. Ils préfèrent la sécurité du cercle des nantis pour des raisons évidentes : non seulement les pauvres ne leur apportent rien mais ils les dérangent par leur condition infrahumaine et par leurs sollicitations. On comprend alors la douleur des moins nantis que communique parfaitement notre proverbe. Mais en réalité, ce genre de comportement honore t-il Dieu ?

 

Dans Proverbes 22 :2, la Bible attire notre attention sur le fait que: «Riche et pauvre ont ceci en commun: c’est l’Eternel qui les a faits l’un et l’autre. » Il est donc important de respecter la dignité des pauvres. D’ailleurs la vraie richesse n’est pas matérielle (cf. Prov. 22 :1, 4, 9 ; Luc 16 :11 ; 1 Tim, 6 :17).  Personne ne doit être acceptée ou rejetée sur la base de ce qu’il ou elle a. Mieux, la Bible recommande que nous aimions les pauvres, les marginalisés et les victimes des nombreuses injustices de notre société. La parabole du bon samaritain en est une illustration éloquente (cf. Luc 10 :25-37). Il est aussi écrit  dans Proverbes 21 :13 que « Celui qui fait la sourde oreille quand le malheureux appelle à l’aide, appellera lui-même à l’aide sans obtenir de réponse.”

Ce qui me frappe le plus dans la Bible, c’est que Dieu ne s’est pas contenté de nous donner des ordres dans ce domaine. Il nous a laissé un exemple parfait en la personne de notre Seigneur Jésus-Christ (cf. Philipiens 2). En lui, Dieu s’est fait pauvre. Il a vécu une vie on ne peut plus modeste. Il s’est dépouillé pour enrichir les pauvres d’une richesse plus profonde et éternelle. Il a cheminé avec les pauvres sans repousser les riches. Il est mort et ressuscité pour que tous les êtres humains, pauvres et riches, aient la vie éternelle s’ils placent en lui toute leur confiance pour le salut. Comment ignorer un si grand amour pour chaque être humain indépendamment de ses titres, de son savoir, de ses avoirs ou de ses mérites ? Son exemple nous interpelle.

Il est vrai que les pauvres sont de plus en plus nombreux dans notre monde qui sombre inexorablement dans un égocentrisme maladif. Il est difficile, voire impossible, d’aider tout le monde. Toutefois, si nous pouvons faire la différence ne serait-ce que pour une personne que Dieu place sur notre chemin quand les moyens le permettent, nous aurons honoré notre Seigneur. Mais ne nous arrêtons pas là car même sans sou, nous pouvons beaucoup faire pour les pauvres : un regard amical, un sourire, des paroles d’encouragement, une prière, un coup de main, un renseignement utile, et tout autre geste semblable,  peuvent faire des merveilles dans la vie de ceux qui sont isolés pour la simple raison qu’ils se trouvent dans les filets d’une paupérisation galopante. Cela demande des efforts, du sacrifice, du discernement et du courage. Mais le Seigneur cheminera avec nous sur ce sentier qu’il maitrise parfaitement. Suivons-le ! 

© Copyright by Moussa Bongoyok, 2013

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