Posts Tagged ‘fils prodigue’
26 Mar
DANGER DES MAUVAISES COMPAGNIES
Posted by bongoyok in action, activite, adages, Africa, African contributions, African proverb of the week, African proverbs, African studies, amour, avenir, blog chrétien, chretiens, Christian life, compagnie, conduite, conseil, crainte de Dieu, dangers, Dieu, discipline, ethics, ethique, etre humain, etudes africaines, faux amis, friendship, human relations, Institut Universitaire de Développement International, integrite, IUDI, mauvaises compagnies, nature humaine, prevention, prevoyance, protection des enfants, relations humaines, Republique Democratique du Congo, sagesse, sagesse africaine, Savoir vivre, spiritualite, spirituality, theologie, theology, vie chretienne, vie courante, vie sociale, vigilance. Tagged: bons compagnons, choisir de bons amis, contributions africaines, fils prodigue, forces du Malin, Francophone University of International Development, FUID, IUDI, Kongo proverb, Lot, moussa bongoyok, nager à contre courant, proverbe africain de la semaine, proverbe kongo, Samson, Sodome et Gomorrhe, toit de chaume, Universite Francophone de Developpement International. Laisser un commentaire
19 Juin
LE PERE COMME UNE OMBRE SOUS UN SOLEIL BRULANT
Posted by bongoyok in Africa, African proverb of the week, African proverbs, African studies, Bible, Cameroon, Christian life, Conjugal life, Dieu, economie, education, encadrement, enfants, ethics, ethique, famille, family, Fete des peres, Goodness, holistic missions, honor and shame, human relations, humilite, humility, Intercultural relations, joy, leadership, Love, Mafa, mission holistique, Peace, pride, proverbe africain de la semaine, Proverbes africains, respect, sagesse, Savoir vivre, shame and honor, Society, spiritualite, spirituality, tenderness, theologie, theology, Travail, vie chretienne, vie conjugale, Vie en societe, work. Tagged: bab gai, bab gi dau, Bao Dalza, begdza, Cameroon, Cameroun, chaleur, contributions africaines, elderly, Extreme-Nord Cameroun, Father's day, Fete des peres, fils prodigue, Francophone University of International Development, FUID, Koza, Leviticus 19:32, Levitiques 19:32, Luc 15, Luke 15, mafa proverb, mafahai, maison de repos, maison de retraite, Mayo Tsanaga, Mbardam, Mbouzao, Mokolo, moussa bongoyok, n'gelegedma mafahai, Nord Cameroun, nursing home, old, ombre, personnes agees, personnes du troisieme age, proverbe, proverbe africain de la semaine, proverbe mafa, Psalm 92:14, Psaume 92:14, respect des aines, respect des vieillards, respect for the elderly, retirement home, sagesse, sagesse africaine, sahel, sahelien, Soulede, UFDI, Universite Francophone de Developpement International, vieillesse, Vieu, wisdom. 2 commentaires
“Ko man bab ngaya n’hala’a ba , ka nzi a mèzhèba’a genè.” (n’gèlègèdma mafahai)
“Même quand ton père est vieux, tu peux quand même rester sous son ombre.” (Proverbe mafa)
“Even if your father is old, you can stay under his shadow.” (Mafa proverb)
Signification: Même à un âge avancé, un père joue un grand rôle dans la vie de ses enfants.
Parallélisme biblique
Ce proverbe mafa est riche en images fort significatives. Retenons-en trois. D’abord, le vocable « père » symbolise l’amour, l’autorité, la protection, l’ordre, la réconciliation, l’unité au sein de la famille pour ne citer que cela. C’est avec cette image en vue qu’une femme Mafa appelle son mari « bab gi ga » (le père de ma maison). De même, le propriétaire d’un champ est appelé « bab gi dau » (le père du champ). L’autorité du père est célébrée mais elle n’a pas pour fonction d’écraser les autres membres de la famille. Elle se met plutôt au service des autres. C’est ainsi que dans la tradition mafa, par exemple, quand les filles mariées ont des problèmes conjugaux, elles se tournent volontiers vers leur père qui a alors la responsabilité de faire de son mieux pour que l’harmonie conjugale soit restaurée.
Ensuite, ce proverbe fait allusion au concept de la vieillesse. Comme dans toutes les cultures, la vieillesse vient avec ses faiblesses physiques et ses limitations. Mais, contrairement aux pratiques occidentales, en contexte mafa, les personnes âgées ne sont pas isolées dans des maisons de retraite ou des maisons de repos. Elles restent au sein de la famille et participent activement, autant que faire se peut, à la vie familiale et sociale. Elles sont respectées pour leur âge, synonyme d’honneur, d’expérience et de sagesse supposée ou réelle. On comprend alors pourquoi, même vieux, les pères et grands pères ont du poids aux yeux du Mafa.
Enfin, la sagesse Mafa utilise l’image de l’ombre pour décrire le père. Ici, il convient de s’attarder un peu sur la rigueur du climat sahélien qui constitue leur cadre naturel de vie pour mieux en cerner la profondeur. En effet, le climat sahélien est généralement sec du fait que la saison pluvieuse se limite à trois ou quatre mois. La végétation étant dans la désolation la plus totale pendant la longue saison sèche, surtout dans la période allant de Mars à Mai qui coïncide au « begdza » (période de grande chaleur), la chaleur est si brûlante dans la journée que la moindre ombre est accueillie avec une joie immense. Le vieux père est alors comparé à cette ombre providentielle du fait qu’il procure un grand soulagement psychologique, moral et social sous le soleil non moins brûlant des épreuves de la vie. Même à un âge avancé, il peut consoler, donner des directives, prodiguer des conseils, et être un agent efficace de réconciliation dans une tradition qui accorde une place de choix au respect des aînés.
Il est intéressant de constater que la Bible recommande d’honorer la personne du vieillard (Lev. 19 :32). Elle déclare également que ceux d’entre eux qui sont justes portent du fruit même dans leur vieillesse (Psaume 92 :14). Même quand ils sont vieux, ils peuvent encore manifester les qualités du père du fils prodigue de la parabole (Luc 15) qui était travailleur, attentif, humble, généreux, prêt à pardonner un fils cadet rebelle, prompt à apaiser un fils aîné jaloux dans un esprit de réconciliation, le tout dans un esprit d’amour sincère. Quelle joie de savoir que, même si nos pères biologiques n’ont pas toujours ces qualités, notre Père céleste est infiniment plus grand, plus bon et soucieux de notre bien être physique, moral, social, matériel, et spirituel. Par-dessus tout, il nous aime d’un amour parfait. Reposons-nous donc joyeusement et paisiblement sous son ombre tous les jours de notre vie.
© Copyright by Moussa Bongoyok, 2012.
8 Déc
SORTIR DU PIEGE AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD
Posted by bongoyok in amitie, bonne annee, communication, economie, education, encadrement, enfants, famille, gestion, humilite, justice sociale, leadership, mission holistique, proverbe africain de la semaine, Proverbes africains, sagesse, Savoir vivre, spiritualite, theologie, vie chretienne, vie conjugale, Vie en societe. Tagged: conseils, contributions africaines, Daniel et ses trois compagnons, endurcissement, examen minitieux de notre vie, fils prodigue, Francophone University of International Development, FUID, Holistic Mission Institute of the Nations, HOMIN, Institut Universitaire d'Etudes Interculturelles, Koza, lecons, mauvaises habitudes, moussa bongoyok, oeil, oreille, piege, pitfall, proverbe africain de la semaine, proverbe toubou du Tchad, sagesse, sagesse africaine, Samson et Dalila, Toubou proverb, UFDI, Universite Francophone de Developpement International. Laisser un commentaire
Shin cubin, soun cubunnodi bozú (proverbe toubou du Tchad)
Celui qui a mangé l’oreille ne restera pas sans manger l’œil (proverbe toubou du Tchad)
“Whoever ate the ear will not go without eating the eye.” (Toubou proverb from Chad)
Signification : Si tu donnes ton petit doigt [à l’ennemi], il te prendra la main.
Source : http://www.tchad.org/recherche/proverbes/toubou.html
Parallélisme biblique
Les Toubou du Tchad nous donnent une très belle leçon de sagesse à travers le proverbe susmentionné. En effet, Dieu nous avertit très souvent des dangers que nous courrons mais nous semblons prendre un malin plaisir à négliger ses feux jaunes et à brûler ses feux rouges. Pourtant, de manière directe ou indirecte, nous voyons les conséquences des mauvais choix, de la mauvaise conduite, de l’orgueil, du refus de régler des problèmes, des addictions, et du refus délibéré d’écouter les bons conseils des amis, des dirigeants spirituels ou des parents. Un examen minutieux de notre vie peut même parfois révéler des cas précis où l’un de nos membres a été mangé, au propre ou au figuré. Et pourtant, nous continuons à vivre comme si de rien n’était. Nous tirons peu de leçons des bavures du passé. Nous justifions souvent nos mauvais comportements. Certains parmi nous s’obstinent même à cheminer sur la mauvaise voie.
Face à ces constats, les Toubou nous invitent à nous ressaisir car les conséquences des mauvais comportements sont incommensurables. Ces conséquences peuvent sembler insignifiantes au début mais, s’il n’y a aucun changement, elles ouvriront la voie à de plus grands ennuis, à de sérieuses pertes.
L’un des récits bibliques qui mérite une sérieuse méditation est celui de Samson, un homme doté d’une force extraordinaire et qui aurait pu marquer l’histoire d’une manière plus significative mais qui s’est laissé enfoncer progressivement dans des compromis, des conduites coupables. Il a fini par perdre ses yeux, et ultimement sa vie dans des circonstances très tragiques. L’un des épisodes les plus tristes de sa vie fut lorsque Dalila lui rasa sa tête et s’écria hypocritement : « Samson, les philistins t’attaquent ! » La Bible précise que Samson « … se réveilla de son sommeil et se dit: ‘Je m’en tirerai comme les autres fois et je me dégagerai!’ Mais il ne savait pas que l’Eternel s’était détourné de lui. » (Juges 16 :20, La Bible du Semeur). Hélas, c’était trop tard. Ses oreilles avaient étaient déjà moralement et spirituellement mangées d’autant plus qu’il n’a pas écouté les avertissements; et maintenant ses yeux sont littéralement mangés car ils ont été aussitôt crevés. En plus des souffrances physiques indescriptibles, il a subi de graves humiliations. Plus tard, la mort physique s’en est suivie.
Malheureusement nous, qui lisons ces récits des milliers d’années plus tard, tombons bêtement dans les mêmes pièges. Nous n’en tirons pas des leçons. Pourtant, nous ne sommes pas obligés de continuer à nous enfoncer. Même ceux et celles qui sont descendus très bas peuvent encore se ressaisir comme le fils prodigue de la parabole (Voir Luc 15 :17-19). Le pire n’est pas de tomber mais de rester par terre et de s’enfoncer soi-même dans la boue quand on est tombé. Le pire n’est pas d’être répréhensible mais de faire la sourde oreille face aux reproches justifiés. La Bible est formelle : « Celui qui se raidit contre les reproches sera brisé soudainement et ne s’en remettra pas. » (Proverbes 29:1, La Bible du Semeur).
Ayons la sagesse de sortir résolument du piège de l’Ennemi, de nos semblables, ou de nos mauvais choix, avant qu’il ne se referme sur nous. Au lieu de nous enfoncer comme Samson, relevons-nous et marchons sur la voie d’intégrité comme Daniel et ses trois compagnons. Que Dieu nous vienne en aide ! Amen.
© Copyright 2010 by Moussa Bongoyok.