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ETRE RECONNAISSANT POUR LES PETITES CHOSES

« Ndo man a suno n’shidə gèd te skwi n’kèshè’a a n’gècè fena’a. »  (N’gèlègèdma mafahai)

« Celui ou celle qui sait être reconnaissant pour les petites choses obtiendra davantage. »(Proverbe Mafa)

« The person who is thankful for small things will obtain more. » (Mafa Proverb)

 

Signification: Celui ou celle qui sait remercier ses bienfaiteurs même pour les dons les plus modestes obtiendra plus que les autres.

Parallélisme biblique

Les enfants Mafa apprennent très tôt à dire merci même pour les bienfaits ou les cadeaux les plus insignifiants. Cela fait partie de la politesse. Les parents prêchent souvent par l’exemple en remerciant leurs progénitures chaque fois qu’il font quelque chose de bien ou manifestent envers eux le moindre geste de générosité même si ce qu’ils donnent doit être jeté à la poubelle par la suite.  En agissant ainsi, ils espèrent inculquer à leurs enfants un comportement qui leur ouvrira de plus grandes portes de bénédictions dans la vie. L’ingrat(e) n’est pas du tout apprécié(e) dans la culture Mafa (« a süno n’shidə gèd bai », « il/elle ne sait pas dire merci »). Celui ou celle qui accueille les petits dons avec peu d’enthousiasme n’est pas non plus applaudi(e). On dit qu’il/elle est du nombre des éternels insatisfaits (Skwa’a a slərana a di bai). Par contre, ceux qui sont reconnaissants même dans les moindres choses ont tendance à obtenir davantage.

Ce trait culturel nous renvoie aux enseignements bibliques. Le récit qui s’y rapproche le plus semble être celui de la guérison des dix lépreux dans Luc 17 :11-19.  Après une guérison spectaculaire, neuf lépreux sur dix sont partis sans exprimer la moindre reconnaissance. Le dixième a fort heureusement  eu une attitude plus noble. Le Seigneur a admiré son geste de gratitude : « Alors Jésus lui demanda : Vous êtes bien dix qui avez été guéris, n’est-ce pas ? Où sont donc les neuf autres ? Il ne s’est donc trouvé personne d’autre que cet étranger pour revenir louer Dieu ? Puis, s’adressant à ce Samaritain, il lui dit: Relève-toi, et va: parce que tu as eu foi en moi, tu es guéri [Luc 17 :17-19, Bible du Semeur].».Dans de nombreux autres passages, Dieu couronne la louange de ses enfants par des miracles en leur faveur (2 Chroniques 20, Psaume 18, Actes 16 etc.).

Frères et sœurs bien-aimés, sachons remercier profondément et joyeusement ceux qui sont bons  et généreux envers nous, même  si nous estimons qu’ils auraient pu faire mieux. Nous ne savons jamais la profondeur du sacrifice consenti par nos bienfaiteurs qui ont parfois sacrifié le peu qu’ils auraient pu utiliser pour eux-mêmes, pour les membres de leurs familles, ou pour venir en aide à des personnes plus nécessiteuses. Ne les décourageons pas. Par dessus tout, soyons prompts à  remercier le Seigneur en toute circonstance. Cela n’est pas seulement un ordre divin (Ephésiens 5 :20 ; 1 Thessaloniciens 5 :18) ; c’est aussi le secret de plus profondes bénédictions.

© Copyright by Moussa Bongoyok, 2013.

EDUCATION DES ENFANTS

“Isigogo sigokwa sisemanzi.” (Ndebele proverb)

“A cow skin can be easily rolled when it is still soft.” (Ndebele proverb)

“Une peau de vache peut être facilement roulée quand elle est encore fraîche.” (Proverbe ndebele)

Signification : Il est plus difficile d’instruire les enfants quand ils sont devenus adultes. L’éducation des enfants doit commencer le plut tôt que possible

Source : http://www.ywamafrica.org/Lounge/Resources/en-jub.pdf

Parallélisme biblique

Nous étions en train d’effectuer des recherches sur les témoignages des ceux et celles qui pratiquaient d’autres religions avant d’embrasser la foi chrétienne quand nos yeux sont tombés sur ce beau proverbe ndebele.  Aussitôt nos pensées se sont envolées vers l’univers éducatif africain. Nous nous sommes souvenus de la rigueur avec laquelle nos parents nous ont éduqués. En réalité, nos parents biologiques n’étaient pas les seuls à nous éduquer. N’importe quel habitant du village avait son mot à dire. Les proverbes, les conseils et les encouragements fusaient de partout. Quand nous nous comportions mal, n’importe quelle femme du village pouvait nous reprendre comme si elle était notre propre mère. N’importe quel homme pouvait nous fouetter comme le ferait notre propre père. Aucun parent  ne se soulevait parce qu’on avait infligé une punition bien méritée à son enfant. Mais, les enfants avaient de la peine à comprendre pourquoi les adultes se liguaient contre eux jusqu’à ce qu’ils deviennent grands et se rendent compte que l’éducation reçue était pour leur plus grand bien.

Ce n’est pas sans nostalgie que nous chérissons ces souvenirs d’un passé qui semble être à jamais révolu. De nos jours, les enfants sont à peine punis. La tendance est à laisser l’enfant agir à sa guise, faire ses propres expériences, prendre ses propres décisions. Du coup, l’éducation parentale, quand elle existe, est faite avec une légèreté déroutante. La discipline est perçue comme une inquisition moyenâgeuse et le libertinage s’installe confortablement sur le fauteuil des plus belles valeurs  du système éducatif traditionnel. Le taux toujours croissant de divorces vient donner le coup de grâce à une vie conjugale déjà chancelante. Et le tout se passe dans un contexte où Dieu lui-même n’a plus de place dans les écoles publiques.

C’est à peine si les enfants ne dictent pas leurs volontés aux parents et aux autres adultes avec toutes les conséquences heureuses et malheureuses. Malheureusement, les conséquences fâcheuses sont  plus nombreuses quand on analyse objectivement les dérives de nos sociétés contemporaines. On comprend alors pourquoi le proverbe ndebele mérite une attention particulière. En effet, les Ndebele partent du fait qu’on ne peut pas rouler une peau de vache devenue sèche pour attirer l’attention de leur contemporain sur la nécessité et l’urgence d’éduquer les enfants.  Pendant que les enfants sont encore malléables, les parents ont intérêt à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour les instruire, les éduquer, les corriger, et leur communiquer de bonnes valeurs morales et spirituelles.

C’est d’ailleurs ce que recommande la Bible. Proverbes 22 :6 est l’un des textes les plus remarquables sur le sujet : « Apprends à l’enfant le chemin qu’il doit suivre, même quand il sera vieux, il n’en déviera pas. » (La Bible du Semeur.) Un enfant qui a été instruit sur la voie du Seigneur peut mieux faire face aux tempêtes existentielles. L’apôtre Paul relève avec justesse le bel héritage spirituel de Timothée : « Je garde le souvenir de ta foi sincère, cette foi qui se trouvait déjà chez ta grand-mère Loïs et ta mère Eunice. A présent, elle habite aussi en toi, j’en suis pleinement convaincu. » (2 Timothée 1 :5, La Bible du Semeur). L’Eglise aurait un autre visage si tous les parents éduquaient leurs enfants avec le même sérieux. Et pourtant, c’est ce que Dieu attend. Il est écrit dans Deutéronome 11 :18-19 : « Gravez donc bien ces ordres que je vous donne dans votre cœur et au tréfonds de votre être, qu’ils soient attachés comme un signe sur vos mains, et comme une marque sur votre front. Vous les enseignerez à vos enfants et vous leur en parlerez, chez vous dans votre maison et quand vous marcherez sur la route, quand vous vous coucherez et quand vous vous lèverez. »

Le texte d’Ephésiens 6 :4 abonde dans le même sens : « Vous, pères, n’exaspérez pas vos enfants, mais élevez-les en les éduquant et en les conseillant d’une manière conforme à la volonté du Seigneur. » (La Bible du Semeur). Dans ce cadre, et ceci sans encourager la brutalité et la torture, il y a de la place pour la correction avec amour et sagesse (Cf. Proverbe 23 :13 ; Hébreux 12 :7-11). Par-dessus tout, les parents doivent être de bons exemples pour les enfants en parole, en conduite, en foi et en pureté. Ils ne sauraient dire aux enfants : « Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais. » Cela serait on ne peut plus irresponsable.

Si nous avions cent milliards voix, nous crierions sur tous les toits du globe que les enfants sont nos plus précieux trésors. Ne les sacrifions pas sur l’autel de l’argent, du pouvoir, du succès, des acclamations humaines, de l’égoïsme, de la mode, ou du politiquement correct. Faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour les éduquer dans la crainte du Seigneur et laissons Dieu s’occuper de ce qui est au-delà de nos compétences humaines. Bâtons le fer pendant qu’il est encore chaud car l’âge adulte vient où il sera extrêmement difficile de redresser ce qui a été tordu par pure négligence. Que Dieu nous vienne en aide !

© Copyright by Moussa Bongoyok, 2010.

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