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LES DEUX CLES QUI VONT VOUS AIDER A MARQUER LA DIFFERENCE CETTE ANNEE

“Alein ma zlit akulo yorgo colol lâ mi te vut agu ma ned’a.” (Proverbe Marba/Tchad)

 « L’oiseau qui se lève tôt mange du fruit mûr. » (Proverbe Marba/Tchad)

« Early bird eats ripe fruit. » (Marba proverb/Chad)

Signification : Le bonheur appartient à celui ou celle qui se réveille tôt.

(Ce proverbe a été recueilli par Le Dr Emmanuel BECHE pour le compte de l’Université Francophone de Développement International) 

Parallélisme biblique

A l’école primaire, je faisais partie de la dernière génération d’écoliers qui ont eu le plaisir de manier la plume, l’encrier et le buvard. C’est un exercice particulièrement délicat. Je me souviens toujours des inévitables ratures et de la promptitude avec laquelle je saisissais le buvard pour limiter les dégâts. Je n’oublie pas non plus la joie avec laquelle j’accueillais chaque nouvelle page du cahier. Elle me donnait l’occasion d’avancer un peu plus vers l’excellence dans l’écriture.

En ce début d’année, vous avez peut-être le même sentiment. Mais une question taraude votre esprit : Que puis-je faire pour mieux réussir cette année ? Déjà les premiers jours écoulés ne semblent pas donner les promesses du premier Janvier avec son lot de belles résolutions et de rêves. La réponse à cette préoccupation somme toute légitime semble se trouver chez les Marba du Tchad qui ont eu le privilège d’offrir à l’humanité ce proverbe combien fascinant : « L’oiseau qui se lève tôt mange du fruit mûr. »

En pays Marba comme dans toute la zone sahélienne, les arbres fruitiers sauvages se font de plus en plus rares du fait d’une désertification rapide et alarmante. Aussi peut-on comprendre l’acharnement avec lequel les oiseaux se ruent sur les fruits mûrs quand ils sont disponibles. Le résultat est sans appel :ceux d’entre eux qui se lèvent tôt se taillent une part de lion et  les autres doivent se contenter des miettes ou des fruits non mûrs. Si le sort de ces derniers est triste, celui des humains qui agissent comme eux est beaucoup plus pathétique. En réalité c’est à chacun d’entre nous que les Marba s’adressent pour nous rappeler que le bonheur accompagne ceux qui se lèvent tôt.  Mieux encore, ils nous invitent  à découvrir le double secret de la disciple et de la diligence qui sont en réalité les deux concepts clés encapsulés dans ce proverbe.

Ceci rappelle un texte biblique très révélateur :  « ‘Je vais faire juste un petit somme, dis-tu, juste un peu m’assoupir, rien qu’un peu croiser les mains et rester couché un instant.’ Mais pendant ce temps, la pauvreté s’introduit chez toi comme un rôdeur, et la misère comme un pillard (Proverbes 6 :10-11, La Bible du Semeur). »  Ces paroles sont reprises textuellement dans Proverbes 24 :33-34. Proverbes  20 :13 véhicule la même pensée  mais en des termes un peu différents tout en introduisant un complément positif : « N’aime pas trop le sommeil, pour ne pas finir dans la pauvreté: garde tes yeux ouverts, et tu auras de quoi te rassasier (La Bible du Semeur). » De nombreux autres textes bibliques communiquent des idées semblables, ce qui dénote l’importance que notre Créateur y accorde. Mais, si une lecture superficielle de ces textes semblent mettre en relief la diligence,  en réalité c’est la discipline qui en est la vraie quintessence.  La discipline est nécessaire pour se coucher tôt en vue de se lever tôt même quand des jeux, des causeries futiles avec de faux amis, certains programmes à la télévision ou sur l’internet, et bien d’autres distractions, semblent accrocheurs voire irrésistibles.  La discipline est incontournable quand le sommeil semble si doux qu’on ne veut pas du tout quitter le lit malgré le bruit assourdissant du réveil ou les interpellations de la conjointe ou du conjoint pour ceux qui sont mariés. La discipline est comme un comprimé amer mais efficace. Un proverbe chinois ne dit-il pas « Le bonheur est toujours au bout des efforts pénibles »?

Si nous voulons marquer la différence cette année et dans l’avenir apprenons à utiliser les deux clés que sont la discipline et la diligence.  Toutefois, une question demeure : Comment réussir à surmonter les mauvaises habitudes qui s’érigent en montagnes infranchissables sur notre chemin en vue de faire un bon usage de ces clés de succès? Brian Tracey, dans son excellent ouvrage intitulé The Power of Discipline (2008 :15-19) recommande une démarche en sept étapes :

1)    Premièrement, décidez exactement ce que vous voulez

2)    Consignez votre objectif par écrit

3)    Fixez une date limite pour l’atteindre

4)    Dressez une liste exhaustive de tout ce qui peut vous aider à atteindre votre objectif

5)    Organisez la liste par séquence et priorité

6)    Passez immédiatement à la mise en œuvre de votre plan

7)    Faites chaque jour quelque chose qui vous pousse dans la direction de votre objectif

Je propose trois autres éléments sans lesquels tout ce qui précède risque de s’écrouler comme un château de cartes  : 

8)    Commencez chaque journée par un temps méditation biblique et de prière car c’est Dieu seul qui donne la vraie réussite. Le secret du vrai bonheur ne se trouve qu’en lui. Priez regulièrement au courant de la journée.

9)    Maintenez une bonne relation avec votre Seigneur  et menez une vie de sanctification afin que rien ne fasse obstacle à vos prières. S’il vous arrive de pécher, demandez pardon, implorez son secours, et continuez votre marche avec le Seigneur avec une conscience pure.

 10) Partagez votre objectif avec deux amis sérieux et demandez-leur de prier pour vous et de vous interpeller chaque fois que vous êtes tenté(e) de dévier de votre objectif (ou de vos objectifs).

Pour finir, Robert Kiyosaki a dit : « Ne sacrifiez pas ce que vous voulez plus pour ce que vous voulez maintenant. » Garder les yeux fixés sur le Seigneur et se concentrer sur le but qu’on veut atteindre sont deux dispositions qui permettent d’échapper aux pièges des distractions et des plaisirs éphémères qui empêchent de se lever tôt pour manger les fruits mûrs de la vie. J’ose croire  que vous tiendrez compte de ces conseils tout au long de cette nouvelle année. Je suis persuadé que si vous le faites, vous marquerez la différence à partir d’aujourd’hui. Et si cela produit des résultats palpables dans votre vie, veuillez me le faire savoir. Que Dieu nous accorde la grâce d’être toujours disciplinés et diligents !

 

© Copyright by Moussa Bongoyok, 2014.

NE COMMETTEZ PAS DEUX FOIS LA MEME FAUTE

“Ting elé biyon bi fey afan ndzang.” (Proverbe ewondo)

“Si tu te retrouves deux fois sous le même tronc d’arbre en forêt, tu es égaré.” (proverb ewondo)

“As you go through the forest, if you find yourself under the same tree twice, you are lost” (Ewondo Proverb)

Signification: Celui qui commet deux fois la même faute, manque de sagesse.

(Proverbe recueilli par le Dr Emmanuel BECHE pour le compte de l’Université Francophone de Développement International)

 

 Parallélisme biblique

 Les Ewondo vivent dans un cadre naturel particulièrement béni. La générosité de la pluviométrie, la douceur du climat, la densité et la beauté édénique de la végétation, sont de nature à faire rêver au moins la moitié des habitants de notre planète. Chaque Ewondo doit normalement se lever chaque matin avec un chant de louange dans le cœur à la gloire du Créateur. Mais, toute médaille a son revers. La forêt, quoique fascinante, peut aussi dévorer comme un ogre celui ou celle qui s’y aventure sans en maîtriser les rouages. Il est facile de s’y perdre. Voilà qui donne tout son sens à notre proverbe : “Si tu te retrouves deux fois sous le même tronc d’arbre en forêt, tu es égaré.”

 Cette parole de sagesse semble être effrontément simpliste, mais en réalité elle est très profonde. Au-delà de la forêt avec ses gros arbres et ses sentiers quasi inexistants, elle nous parle de la vie avec ses multiples défis. La densité de notre existence et la complexité de la nature humaine nous plongent facilement dans l’univers des défaillances et des fautes. Commettre une erreur, même pour la première fois, est souvent lourde de conséquences; mais cela peut facilement se comprendre. Commettre la même erreur une seconde fois, c’est vraiment faire preuve d’un manque flagrant de sagesse. Cela nous rappelle une expression latine:« L’erreur est humaine, persévérer dans l’erreur est diabolique » (Errare humanum est, perseverare diabolicum). En somme, les Ewondo nous invitent à prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour, autant que faire se peut, ne pas commettre deux fois la même faute.

 C’est justement ce que la Bible semble communiquer à travers le récit de la femme prise en flagrant délit d’adultère en Jean 8 :1-11. Elle n’a pas été lapidée comme le souhaitaient ses accusateurs. Toutefois, le Seigneur ne s’est pas contenté de lui pardonner ; il a tout de suite ajouté « Va, et ne pèche plus ». En effet, il aurait été insensé pour cette femme de continuer à vivre dans l’adultère après avoir échappé de justesse à une mort aussi honteuse que douloureuse.  Ce serait, pour emprunter une expression biblique, comme «  un chien qui retourne à ce qu’il a vomi » (Proverbes 26 :11 2 Pierre 2 :22). Dieu est prêt à nous pardonner nos péchés si nous venons à lui avec un cœur repentant (1 Jean 1 :8-9). Mais il veut que désormais nous marchions en nouveauté de vie, sur la voie de la sanctification (Colossiens 3 :1-25). Et si nous manquons de force ou de sagesse, il est prêt à voler à notre secours par la puissance de son Saint-Esprit. C’est ainsi que Paul pouvait dire en Philippiens 4 :13, « je peux tout, grâce à celui qui me fortifie » (La Bible du Semeur).

Dans la vie courante comme dans notre relation avec Dieu, apprenons à tirer des leçons de nos fautes. Réfléchissons sur les causes profondes de chaque faute commise. Demandons pardon à Dieu et aux prochains  offensés. Faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour ne plus retomber dans la même erreur tout en demandant constamment au Seigneur de bien vouloir nous accorder la force, la sagesse et la discipline nécessaires.

 

© Copyright 2013 by Moussa Bongoyok.

EDUCATION DES ENFANTS

“Isigogo sigokwa sisemanzi.” (Ndebele proverb)

“A cow skin can be easily rolled when it is still soft.” (Ndebele proverb)

“Une peau de vache peut être facilement roulée quand elle est encore fraîche.” (Proverbe ndebele)

Signification : Il est plus difficile d’instruire les enfants quand ils sont devenus adultes. L’éducation des enfants doit commencer le plut tôt que possible

Source : http://www.ywamafrica.org/Lounge/Resources/en-jub.pdf

Parallélisme biblique

Nous étions en train d’effectuer des recherches sur les témoignages des ceux et celles qui pratiquaient d’autres religions avant d’embrasser la foi chrétienne quand nos yeux sont tombés sur ce beau proverbe ndebele.  Aussitôt nos pensées se sont envolées vers l’univers éducatif africain. Nous nous sommes souvenus de la rigueur avec laquelle nos parents nous ont éduqués. En réalité, nos parents biologiques n’étaient pas les seuls à nous éduquer. N’importe quel habitant du village avait son mot à dire. Les proverbes, les conseils et les encouragements fusaient de partout. Quand nous nous comportions mal, n’importe quelle femme du village pouvait nous reprendre comme si elle était notre propre mère. N’importe quel homme pouvait nous fouetter comme le ferait notre propre père. Aucun parent  ne se soulevait parce qu’on avait infligé une punition bien méritée à son enfant. Mais, les enfants avaient de la peine à comprendre pourquoi les adultes se liguaient contre eux jusqu’à ce qu’ils deviennent grands et se rendent compte que l’éducation reçue était pour leur plus grand bien.

Ce n’est pas sans nostalgie que nous chérissons ces souvenirs d’un passé qui semble être à jamais révolu. De nos jours, les enfants sont à peine punis. La tendance est à laisser l’enfant agir à sa guise, faire ses propres expériences, prendre ses propres décisions. Du coup, l’éducation parentale, quand elle existe, est faite avec une légèreté déroutante. La discipline est perçue comme une inquisition moyenâgeuse et le libertinage s’installe confortablement sur le fauteuil des plus belles valeurs  du système éducatif traditionnel. Le taux toujours croissant de divorces vient donner le coup de grâce à une vie conjugale déjà chancelante. Et le tout se passe dans un contexte où Dieu lui-même n’a plus de place dans les écoles publiques.

C’est à peine si les enfants ne dictent pas leurs volontés aux parents et aux autres adultes avec toutes les conséquences heureuses et malheureuses. Malheureusement, les conséquences fâcheuses sont  plus nombreuses quand on analyse objectivement les dérives de nos sociétés contemporaines. On comprend alors pourquoi le proverbe ndebele mérite une attention particulière. En effet, les Ndebele partent du fait qu’on ne peut pas rouler une peau de vache devenue sèche pour attirer l’attention de leur contemporain sur la nécessité et l’urgence d’éduquer les enfants.  Pendant que les enfants sont encore malléables, les parents ont intérêt à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour les instruire, les éduquer, les corriger, et leur communiquer de bonnes valeurs morales et spirituelles.

C’est d’ailleurs ce que recommande la Bible. Proverbes 22 :6 est l’un des textes les plus remarquables sur le sujet : « Apprends à l’enfant le chemin qu’il doit suivre, même quand il sera vieux, il n’en déviera pas. » (La Bible du Semeur.) Un enfant qui a été instruit sur la voie du Seigneur peut mieux faire face aux tempêtes existentielles. L’apôtre Paul relève avec justesse le bel héritage spirituel de Timothée : « Je garde le souvenir de ta foi sincère, cette foi qui se trouvait déjà chez ta grand-mère Loïs et ta mère Eunice. A présent, elle habite aussi en toi, j’en suis pleinement convaincu. » (2 Timothée 1 :5, La Bible du Semeur). L’Eglise aurait un autre visage si tous les parents éduquaient leurs enfants avec le même sérieux. Et pourtant, c’est ce que Dieu attend. Il est écrit dans Deutéronome 11 :18-19 : « Gravez donc bien ces ordres que je vous donne dans votre cœur et au tréfonds de votre être, qu’ils soient attachés comme un signe sur vos mains, et comme une marque sur votre front. Vous les enseignerez à vos enfants et vous leur en parlerez, chez vous dans votre maison et quand vous marcherez sur la route, quand vous vous coucherez et quand vous vous lèverez. »

Le texte d’Ephésiens 6 :4 abonde dans le même sens : « Vous, pères, n’exaspérez pas vos enfants, mais élevez-les en les éduquant et en les conseillant d’une manière conforme à la volonté du Seigneur. » (La Bible du Semeur). Dans ce cadre, et ceci sans encourager la brutalité et la torture, il y a de la place pour la correction avec amour et sagesse (Cf. Proverbe 23 :13 ; Hébreux 12 :7-11). Par-dessus tout, les parents doivent être de bons exemples pour les enfants en parole, en conduite, en foi et en pureté. Ils ne sauraient dire aux enfants : « Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais. » Cela serait on ne peut plus irresponsable.

Si nous avions cent milliards voix, nous crierions sur tous les toits du globe que les enfants sont nos plus précieux trésors. Ne les sacrifions pas sur l’autel de l’argent, du pouvoir, du succès, des acclamations humaines, de l’égoïsme, de la mode, ou du politiquement correct. Faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour les éduquer dans la crainte du Seigneur et laissons Dieu s’occuper de ce qui est au-delà de nos compétences humaines. Bâtons le fer pendant qu’il est encore chaud car l’âge adulte vient où il sera extrêmement difficile de redresser ce qui a été tordu par pure négligence. Que Dieu nous vienne en aide !

© Copyright by Moussa Bongoyok, 2010.

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