Posts Tagged ‘Dieu’
17
Août
Posted by bongoyok in education, famille, mission holistique, Proverbes africains, sagesse, Savoir vivre, spiritualite, theologie, vie chretienne, Vie en societe. Tagged: Cameroon, Cameroun, conflits, contributions africaines, Dieu, Dr Emmanuel Beche, ethique du travail, Extreme-Nord Cameroun, famille, Francophone University of International Development, frères et soeurs, harmonie, Institut Universitaire d'Etudes Interculturelles, IUDI, linge sale, mari et femme, Massa, Matthieu 18: 15-22, moussa bongoyok, Paix, parents et enfants, problèmes familiaux, proverbe africain, proverbe africain de la semaine, resolution, sagesse africaine, secrets de la famille, secrets familiaux, sueur, Tchad. Laisser un commentaire
« Wurr nikk kud mulamna. » (proverbe massa)
« La sueur coule sur toi [personnellement]. » (proverbe massa)
« Sweat pours on you [personally]. » (Massa proverb)
Moralité: On doit résoudre les problèmes familiaux en famille.
[Ce proverbe que nous commentons avec plaisir a été recueilli par le Dr. Emmanuel BECHE, Doyen de la formation en ligne et Secrétaire général de l’Institut Universitaire de Développement Universitaire (IUDI) Website : http://www.iudi.org]
Commentaire à la lumière de la Bible
Les Massa, en fins observateurs, savent que tous n’abordent pas les problèmes familiaux avec doigté. Si certains savent faire usage de la sagesse et de la discrétion nécessaire pour le traitement des difficultés qui surgissent dans le cadre familial, d’autres enveniment plutôt la situation en étalant sur la place publique des sujets que la pudeur la plus rudimentaire envelopperait de réserve. Or, pour les Massa, les maux qui minent une famille sont comparables à la sueur qui coule sur soi. Il ne sied pas à une personne sage de les exposer en dehors du cadre familial. En d’autres termes, « le linge sale se lave en famille ».
A examiner de près cette philosophie de la vie, on sera frappé par la logique qui la guide car attirer le discrédit ou la honte sur sa famille c’est l’attirer sur soi-même. Ridiculiser les membres de sa famille, c’est scier la branche sur laquelle on est assis. Ceci nous rappelle un autre proverbe selon lequel « la querelle entre les membres d’une même famille est comme de l’eau chaude versée sur un toit de chaume. Elle ne brûle pas la maison. ». En d’autres termes, ce serait faire preuve de folie que de mettre le feu au domicile familial où l’on se trouve soi-même. Et, pour éviter cela, les membres d’une même famille n’ont pas d’autre option en dehors de la réconciliation. Faut-il alors sombrer dans un silence complice quand les membres de la famille se conduisent mal ? Faut-il se cacher derrière ce proverbe pour faire souffrir sa famille ? Ce n’est pas non plus ce que le proverbe massa recommande. Il trace plutôt la voie d’une résolution de tout problème le plus discrètement que possible, dans le cercle fermé de la famille. Autant que faire se peut, et ceci quelle que soit la nature du préjudice subi, les membres de la famille doivent contrôler leurs émotions et se retrouver humblement autour d’une même table en vue d’une résolution du problème dans l’amour, la vérité, et la justice. C’est seulement quand tous les efforts déployés au sein de la famille nucléaire [ou élargie si cela s’avère nécessaire] ne produisent pas les résultats escomptés que la famille est appelée à chercher du secours auprès des personnes compétentes mais toujours dans le souci de préserver l’harmonie en son sein.
En ceci, les Massa nous plongent au cœur même de la stratégie de réconciliation et de pardon que trace le Seigneur Jésus-Christ dans Matthieu 18 :15-22. Selon le Seigneur, si ton frère ou ta sœur a péché contre toi, tu dois premièrement aller vers lui ou vers elle. Il n’est pas question d’en parler à d’autres personnes. C’est quand ce frère ou cette sœur refuse d’écouter que d’autres personnes peuvent intervenir encore faudrait-il savoir les choisir dans l’esprit de l’enseignement du Christ.
Si nous entrions dans cette logique au niveau de nos familles spirituelles et biologiques, beaucoup de problèmes entres frères et sœurs, entre parents et enfants ou entre maris et femmes trouveraient plus facilement des solutions tout en occasionnant moins de blessures morales. Les conflits seraient plus faciles à résoudre. La société serait plus stable. La paix règnerait davantage dans nos pays. Daigne le Seigneur nous accorder la sagesse nécessaire pour, autant que faire se peut, résoudre les problèmes familiaux en famille. Cela honore famille, nous honore nous-même, et glorifie le Seigneur.
Moussa Bongoyok
© Copyright by Moussa Bongoyok, 2015.
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6
Mai
Posted by bongoyok in adages, Africa, African contributions, African proverb of the week, education, mission holistique, Proverbes africains, sagesse, Savoir vivre, spiritualite, vie chretienne, Vie en societe. Tagged: adultere, Bible, chasteté, chevre, désordre sexuel, Dieu, Dr Emmanuel Beche, ethique, fidelite, fornication, honneur, Jean 8 :11, Joseph, moussa bongoyok, MST, Nay may backna vi huda ngali kam kuna, peau de chèvre, privilege, pureté, REMEAF, Seigneur, va et ne peche plus, vierge, virginité. 2 commentaires
“Nay may backna vi huda ngali kam kuna.” (Proverbe Massa du Cameroun)
“On ne réclame pas la peau d’une chèvre brûlée.” (Proverbe Massa du Cameroun)
“We do not demand the skin of a burned goat.” (Massa proverb)
Signification: Une fille qui a connu tant d’hommes n’a pas le privilège d’une vierge.
Proverbe recueilli par le Dr. Emmanuel BECHE, Secrétaire général de l’Institut Universitaire de Développement International (connu aussi sous le nom de Francophone University of International Development) : www.iudi.org
Commentaire à la lumière de la Bible
Bien avant l’introduction des « religions révélées » sur le sol africain, nos ancêtres – adeptes de religions africaines – avaient déjà élaboré une éthique conjugale assez rigoureuse. Cette éthique prenait en compte le comportement sexuel des jeunes avant le mariage. De nombreux groupes ethniques punissaient sévèrement ceux et celles qui violaient la loi de chasteté. Mais, si les sociétés traditionnelles étaient promptes à punir ceux et celles qui menaient une vie de désordre dans ce domaine, elles savaient aussi récompenser les personnes fidèles. Ceci est particulièrement perceptible dans le traitement réservé à une jeune fille qui conserve sa virginité jusqu’au mariage. Elle est souvent honorée publiquement et comblée de cadeaux spéciaux dont la nature varie d’un contexte à l’autre. C’est dans ce cadre que s’inscrit notre proverbe massa qui affirme qu’ « On ne réclame pas la peau d’une chèvre brulée. » Ici, la peau de la chèvre est le symbole de la virginité. Ainsi, une fille qui mène une vie frivole est comparée à une chèvre dont la peau est brulée. Elle perd son honneur et le privilège qui s’y attache.
Contrairement à de nombreuses valeurs culturelles qui traitent les filles plus rigoureusement que les garçons en matière de chasteté avant le mariage et de fidélité au sein du foyer conjugal, la Bible recommande aux personnes non mariées (filles et garçons, hommes et femmes) de mener une vie d’abstinence avant le mariage. Nous en voulons pour preuves les textes suivants, choisis parmi tant d’autres : Actes 15 :20 ; 1 Corinthiens 6 :18-20 ; 1 Corinthiens 7 :2 ; 1 Corinthiens 10 :8 ; Galates 5 :19-21 ; Ephésiens 5 :3 ; Colossiens 3 :5-7 et 1 Thessaloniciens 4 :3. La Bible condamne également l’adultère et recommande la fidélité dans le mariage (Lire, entre autres : Exode 20 :14 ; Mt 5 :27-28 ; 1 Corinthiens 6 :13 ; Hébreux 13 :4). Dieu place donc les hommes et les femmes au même pied d’égalité en matière de chasteté, de pureté, et de fidélité.
Quelles que soient les habitudes et les normes culturelles en vigueur dans notre contexte, les commandements du Seigneur devraient nous interpeller car elles se situent au-dessus de nos valeurs culturelles. Dieu est notre Créateur, et à ce titre il sait mieux que nous ce qui nous convient. Malheureusement, le monde dans lequel nous vivons se moque de plus en plus de la virginité masculine et féminine. Au nom de la liberté et du plaisir, la fornication, l’adultère et de nombreux autres désordres sexuels sont devenus des comportements normaux ou presque. Ce sont plutôt ceux et celles qui mènent une vie de chasteté qui sont ridiculisés et rejetés. Les conséquences de tels agissements contraires aux recommandations bibliques sont énormes tant au plan individuel que conjugal et social. De nombreuses consciences sont souillées, les maladies sexuellement transmissibles se multiplient, de nombreux foyers sont brisés, et les victimes de ces désordres sont de plus en plus nombreuses dans la société. Notre prière est que Dieu donne à tous ceux et celles qui le craignent le courage et la détermination nécessaires pour marquer la différence tous les jours de leur pèlerinage terrestre. Même ceux et celles qui ont échoué par le passé ne doivent nullement se décourager et sombrer dans le désespoir. Dieu pardonne et restore les personnes qui viennent à lui avec un cœur sincère. Toutefois, à partir de cet instant, l’ordre que Dieu a donné à la femme surprise en flagrant délit d’adultère mérite d’être suivi : « …Va, mais désormais ne pèche plus » (Jean 8 :11). Le Dieu qui a fortifié Joseph dans la Bible est vivant. Il est prêt à voler au secours de ceux et celles qui sont déterminés à mener une vie de chasteté et de pureté. Faisons ce qui en notre pouvoir pour fortifier notre vie spirituelle, éviter de nous placer dans des circonstances qui favorisent la tentation, fuir les mauvaises compagnies. Par-dessus tout, n’hésitons pas à implorer le secours du Seigneur chaque fois que la tentation frappe à la porte de nos pensées ou de notre cœur. Le Seigneur honore ceux et celles qui l’honorent.
Moussa Bongoyok
© Copyright by Moussa Bongoyok, 2015.
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19
Mar
Posted by bongoyok in action, adages, African contributions, African proverb of the week, perdition. Tagged: Afrique, benediction, bonne direction, bouche, Cameroun, certitude, chercher, coeur, contributions africaines, demander, Dieu, foi, humilite, Kεnyaŋ, Matthieu 7:7-11, moussa bongoyok, perdition, perte, promesse, rues, sagesse, secours, sincere, South West Cameroon, trouver. Laisser un commentaire
“Mmu nε nnyu apu nεm mbi.” (proverbe Kεnyaŋ)
Celui/celle qui a une bouche ne se perd pas. (proverbe Kεnyaŋ)
A person with a mouth does not miss his/way. (Kεnyaŋ proverb, South West Cameroon)
Signification: Qui cherche trouve.
Parallélisme biblique
Les visiteurs qui vont en Afrique pour la première fois se demandent certainement comment les autochtones font pour s’orienter dans des localités où les rues ne sont ni identifiées ni numérotées. C’est pourtant si simple répondent les Kεnyaŋ: celui ou celle qui a une bouche ne se perd pas car elle saura faire connaitre son besoin et être orientée vers la bonne direction.
La parole est une clé. Mais pour l’utiliser efficacement, dans ce contexte, il faut faire preuve d’humilité et de discernement. L’humilité est nécessaire car il ne sert à rien de faire semblant de savoir où l’on va pour finir par s’égarer avec tout le risque que cela comporte. Mais le discernement est aussi utile car il faut savoir qui interroger et de quelle manière le faire. Du coup, le proverbe nous plonge dans un univers qui transcende la simple demande de renseignements.
La vie est un long voyage en terre inconnue dont les rues et les régions sont mystérieuses. Pour aller dans la bonne direction, il faut savoir s’adresser au Dieu Créateur. Lui seul en détient tous les secrets. Heureusement, il n’est pas seulement le mieux placé pour répondre à nos questions mais il est aussi et surtout toujours disposé à voler à notre secours quand nous lui en exprimons le besoin avec un cœur sincère. N’est-il pas écrit en Matthieu 7 :7-11 (la Bible du Semeur) : « Demandez, et vous recevrez; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l’on vous ouvrira. Car celui qui demande reçoit; celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe. Qui de vous donnera un caillou à son fils quand celui-ci lui demande du pain? Ou bien, s’il lui demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent? Si donc, tout mauvais que vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père céleste donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent. »
Cette promesse devrait nous encourager à sortir de notre état de perdition, de doute, de tergiversation afin de nous engager résolument sur la voie de bénédiction, de la foi et de la certitude. Les directives humaines nous enfoncent souvent dans la confusion. Ayons la sagesse d’aller à la source. Dieu peut et veut nous guider si nous nous approchons de lui avec un cœur sincère. La balle est donc dans notre camp. Qu’allons-nous en faire ?
Moussa Bongoyok
© Copyright by Moussa Bongoyok, 2015.
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22
Jan
Posted by bongoyok in action, adages, Adamaoua, Africa, African contributions, African proverb of the week, African proverbs, African studies, Afrique, blog chrétien, Boko Haram, Cameroon, causes profondes, changement, Christian life, conflits, conseil, contributions africaines, environment, etudes africaines, francafrique, fulani, Fulbe, gestion, islam, islamisme, justice sociale, Nigeria, Occident, ONU, oppresseurs, oppression, opprimes, Organisations internationales, paix, paix intereligieuse, pardon, pays en voie de developpement, Peace, Peuls, prevention, prevention de conflits, prevoyance, proverb, proverbe africain de la semaine, révolution, reconcilliation, relation nord/sud, relations humaines, relations internationales, Religion, religions, resolution de conflits, resolutions, respect, Risk management, sagesse, sagesse africaine, Social Justice, société, Society, spiritualite, spirituality, transformation des conflits, Vie en societe, violence, violences devastatrices, war, wisdom. Tagged: attaquer le mal a la racine, balndol, balndol fulbe, buubi, Cameroon, causes profondes, contributions africaines, Dieu, Extreme-Nord Cameroun, i'al, Mayo Tsanaga, Mokolo, mouche, moussa bongoyok, Nord Cameroun, os, proverbe africain de la semaine, sympromes. Laisser un commentaire
« Wudin i’al a sendiraa bee buubi.” (balndol fulbe)
“Jette l’os et tu te débarrasseras des mouches. » (proverb fulbe)
“Throw away the bone and you get rid of the flies.” (Fulbe proverb)
Signification: La meilleure façon de résoudre un problème est d’attaquer le mal à la racine. Débarrasse-toi de ce qui peut t’attirer des ennuis.
Commentaire à la lumiere de la Bible
Le conseil combien pratique du proverbe susmentionné est pourtant difficilement appliqué dans la vie quotidienne. L’être humain dépense beaucoup d’énergie pour nier, camoufler ou justifier les problèmes au lieu d’y faire face avec tout le courage et le sérieux que cela implique. Dans le domaine spirituel, par exemple, la Bible cite de nombreux cas. Dès le jardin d’Eden (Genèse 3 :1-24), juste après la chute, nous voyons Adam accuser Eve d’être à l’origine de la désobéissance et ignorer sa propre part de responsabilité. Eve a aussitôt rejeté le tort sur le serpent. Et pourtant, la sentence divine n’a épargné personne puisque les trois étaient coupables. On s’attendrait à ce que l’humanité en tire des leçons. Malheureusement, le même jeu continue encore de nos jours et semble même prendre des proportions plus inquiétantes. Il n’y a qu’à observer de près ce qui se passe dans certains milieux diplomatiques. Même quand un homme ou une femme se résout à solutionner un problème clairement identifié il ou elle se borne souvent à s’attaquer aux symptômes. Il n’est donc guère étonnant que ses efforts ne soient pas couronnés de succès. Des moyens énormes sont gaspillés chaque année dans des réunions, des consultations ou des dialogues infructueux tandis que le mal continue inexorablement son effet dévastateur. En cela le proverbe peul a raison, tant que l’os est conservé, les mouches ne bougent pas d’un pouce.
Et pourtant, la Bible recommande une solution simple mais efficace : il faut s’attaquer à la source du problème. Dans le domaine du péché, par exemple, il ne sert à rien de justifier son forfait ou même de blâmer les autres. Il vaut mieux reconnaitre simplement sa transgression et la confesser. Les Saintes Ecritures sont formelles : « Celui qui cache ses fautes ne prospérera pas, celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde. » (Proverbe 28 :13, Bible du semeur). Le psalmiste a donné un témoignage qui abonde dans le même sens : « Heureux l’homme dont la faute est effacée, et le péché pardonné! Heureux l’homme au compte de qui l’Eternel ne porte pas le péché et qui est exempt de mauvaise foi! Tant que je taisais ma faute, je m’épuisais à gémir sans cesse, à longueur de jour. Sur moi, le jour et la nuit, ta main s’appesantissait, ma vigueur m’abandonnait comme l’herbe se dessèche lors des ardeurs de l’été. Je t’ai avoué ma faute, je n’ai plus caché mes torts, j’ai dit: «Je reconnaîtrai devant l’Eternel les péchés que j’ai commis. Alors tu m’as déchargé du poids de ma faute. » (Psaume 32 :1-5, Bible du Semeur).
Quand le fils prodigue de la parabole (Luc 15 :11-31) a compris l’énormité de sa bêtise, il n’a pas cherché à faire semblant que tout allait bien. Il n’a pas non plus cherché à accuser les autres ou encore moins à justifier son péché. Il est allé vers son père et a demandé sincèrement pardon. Les bénédictions reçues en retour étaient au-delà de ce qu’il pouvait imaginer.
De même, quand le message de l’apôtre Pierre dans Actes 2 :14-36 a touché les auditeurs et qu’eux-mêmes ont demandé ce qu’il fallait faire, le prédicateur a répondu sans détour : « Changez, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ, pour que vos péchés vous soient pardonnés. Alors, vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour ceux qui vivent dans les pays lointains, tous ceux que le Seigneur notre Dieu fera venir à lui. » (Actes 2 :38, Bible du Semeur.
Chers amis, ne cherchons pas à camoufler ou à justifier nos péchés. Si nous le faisons, les « mouches » du remord, de la culpabilité, de la mauvaise conscience, de la malédiction, du jugement divin et de la condamnation nous poursuivront toujours. Et pourtant, Dieu est prêt à nous accorder son pardon (1 jean 1 :8-9) et à nous donner la force de ne plus patauger dans même boue spirituelle. Sachons-donc nous débarrasser de « l’os qui attire les mouches » en demandant clairement pardon à Dieu et aux prochains offensés. C’est alors que nous obtiendrons miséricorde et expérimenterons la paix de Dieu.
Moussa Bongoyok
(c) Copyright by Moussa Bongoyok, 2009
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4
Jan
Posted by bongoyok in Uncategorized. Tagged: African studies, balndol fulbe, Bangui, banguissois, Black, boubou, Cameroon, Cameroun, chapeau, contributions africaines, destin, Dieu, dignite, dignity, echec, Extreme-Nord Cameroun, Far North of Cameroon, fatalite, Francophone University of International Development, FUID, Fulani, Fulbe, Fulbe proverb, gandoura, honte, humiliation, isolation, Kobela, Maroua, mepris, moussa bongoyok, Ndidda Oumarou Christian, new year, proverbe africain de la semaine, Proverbes 22:1, renom, renomee, sacrifice, sango, silence, UFDI, Universite Francophone de Developpement International, voeux. Laisser un commentaire
« To goddo wadi ma yawaare dow hifneere ma, ndika a sorra dawrawol ma haa a hebta nde. » (balndol Fulbe)
« Il est préférable de vendre sa gandoura pour récupérer sa chechia arrachée par mépris. » (proverbe peul)
« It is better to sell his gandoura to get his hat torn by contempt. » (Fulbe proverb).
Moralité : Aucun sacrifice n’est trop grand pour restaurer sa dignité.
(C’est Monsieur Ndjidda Oumarou Christian de Maroua dans l’Extrême-Nord du Cameroun qui nous a été envoyé ce proverbe que nous commentons avec joie. Nous l’en remercions et encourageons les internautes à nous faire parvenir des proverbes dans leurs langues maternelles).
Commentaire à la lumière de la Bible
Le début d’une nouvelle année est souvent accueilli avec une joie immense, entre autres raisons, parce qu’il nous donne l’espoir que nous pourrons enfin réaliser le rêve qui est resté longtemps en veilleuse, vaincre les défauts qui nous tiennent captifs, ou accomplir les merveilles qu’on a toujours contemplé à distance.
C’est donc avec cette ferveur quasi religieuse que nous nous empressons de faire des vœux, de prêcher à notre subconscient et de promettre parfois à nos prochains que plus rien ne sera comme avant. Parfois tout semble bien aller pendant les premiers jours, voire les premières semaines au grand étonnement des amis et des proches qui commencent à espérer et à jubiler intérieurement en se disant que cette fois-ci le changement positif tant attendu aura enfin lieu. Tout se passe alors comme si l’on voguait sur les nuages jusqu’au moment où, parfois, dès la seconde semaine, les vieux et terrifiants démons des mauvaises habitudes semblent se dresser sur le chemin. Comme le disent si bien les banguissois dans un savant mélange de sango et de français dont ils ont le secret, « Kobela ti biri a kiri na pouvoir » (le mal d’hier est revenu au pouvoir). Devant ce constant on ne peut plus amer, le découragement ne tarde pas à frapper à la porte du cœur. La honte, le silence et l’isolation qui s’en suivent finissent pas dérober le peu de détermination qui reste et à plonger inéluctablement de braves individus dans le gouffre du découragement et du d’espoir. Il n’est pas rare d’entendre les gens dire en de telles circonstance : Je n’y peux rien, c’est mon destin. Toute se passe comme si la vie avait arraché de force le chapeau de la dignité humaine qui faisait leur fierté. Et c’est justement en de telles circonstance que l sagesse peule est éloquente : « To goddo wadi ma yawaare dow hifneere ma, ndika a sorra dawrawol ma haa a hebta nde » (Il est préférable de vendre sa gandoura pour récupérer sa chechia arrachée par mépris).
Ce proverbe peul semble nous offrir une clé de succès très intéressante. Il s’agit ici de la situation embarrassante dans laquelle se trouve un homme qui s’est fait arracher sa chéchia par mépris. Quoique vêtu d’un grand boubou, il préfère le vendre pour restaurer sa dignité. Cela peut paraître absurde dans d’autres contextes, mais, dans la culture peule, l’honneur est sacré. Pour le restaurer aucun sacrifice n’est trop grand. L’idée est que celui ou celle qui est victime du mépris, consent à un sacrifice plus grand pour restaurer son honneur car, quoique le chapeau soit plus petit et moins cher que la gandoura, il symbolise la dignité. Ce proverbe peul reflète merveilleusement la sagesse divine car il est écrit dans Proverbes 22 :1 (Bible du Semeur): « Bon renom vaut mieux que grandes richesses, et l’estime des autres est plus précieuse que l’or et l’argent.” Le texte d’Eccl. 7:1 abonde dans le même sens. Que Dieu nous accorde la grâce de ne pas oublier cette recommandation biblique ! Valoriser la bonne renommée plus que les trésors ou consentir à des sacrifices pour retrouver dans sa dignité, c’est aussi reconnaître ses échecs, prendre le temps d’en considérer attentivement les raisons, rectifier le tir là où cela s’impose, et avoir le courage de recommencer sur des bases plus solides.
Refusons l’idée que l’échec est une fatalité. Chaque être humain peut mieux faire par la grâce de Dieu. Les échecs passés, si cuisants soient-ils, peuvent être le ferment d’une incroyable réussite future car on peut réussir même après plusieurs échecs lamentables. Mais, pour y arriver, ayons le courage de nous faire violence pour accepter de faire les choses autrement en puisant notre force en Dieu et en nous faisant entourer par des frères et sœurs mûrs dans la foi, expérimentés, sages, remplis de la crainte respectueuse de Dieu, et déterminés à cheminer fidèlement sur la voie du Seigneur.
La plus grande humiliation de la vie n’est pas de reconnaitre qu’on a besoin d’aide, de conseil, de soutien dans la prière, de formation ou d’encadrement pour vivre honorablement aux yeux de Dieu et de ses semblables. La plus grande honte est d’échouer en dépit d’énormes potentialités de réussite tout simplement parce qu’on a pas le courage de faire les choses autrement, d’écouter et de mettre en pratique les bons conseils, ou de marquer la différence en s’appuyant sur le Seigneur. Ne l’oublions jamais : aucun sacrifice n’est trop grand pour restaurer notre dignité.
Moussa Bongoyok
© Copyright by Moussa Bongoyok, 2015
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1
Jan
Posted by bongoyok in action, adages, Africa, African contributions, African proverb of the week, African proverbs, African studies, Afrique, avenir, Bible, blog chrétien, bonne annee, cameroun, chretiens, Christian life, christianisme, Christians, conduite, contributions africaines, crainte de Dieu, developpement, economie, education, encadrement, esperance, espoir, etre humain, etudes africaines, Evangeliques, Francophone University of International Development, FUID, gestion, Institut Universitaire de Développement International, life, Mafa, Mofa, Mofahai, Northern Cameroon, prevention, prevoyance, proverbe africain de la semaine, proverbes arabes, prudence, Religion, richesse, sagesse, sagesse africaine, Savoir vivre, société, Society, spiritualite, spiritualite, spirituality, theologie, theology, Travail, vie conjugale, vie courante, vie sociale, village, wisdom. Tagged: avenir, banque du ciel, Bao, bonne annee, bonne annee 2015, crainte de Dieu, Dieu, economie, Extreme-Nord Cameroun, gestion, investissement, Koza, Mafa, Maltamaya, matakam, Mayo Tsanaga, Mbardam, Mbouzao, Midre, Mokolo, Moskota, moussa bongoyok, N'gelegedma, nouvel an, nouvelle annee, oeuf, ressources, Roua, Soulede. 6 commentaires
« Ta pi slaslai a gadagar n’stad azbai. » (N’gelegedma mafahai)
« L’on ne met pas tous les oeufs dans un seul panier » (Proverbe Mafa)
« It is not good to put all the eggs in the same basket. » (Mafa Proverb)
Moralité: La vie est fragile, il faut faire preuve de prudence.
COMMENTAIRE A LA LUMIERE DE LA BIBLE
Certains proverbes ont l’avantage de communiquer beaucoup de leçons en peu de mots. Celui qui nous intéresse particulièrement au début de cette nouvelle année est de ce nombre. Nous pouvons en dégager au moins trois principales leçons :
-
Il est sage de diversifier ses investissements.
Les Mafa utilisent principalement ce proverbe dans des circonstances qui rapportent à l’économie, notamment à la gestion des ressources et aux investissements. En effet, investir dans un seul domaine équivaut à mettre tous les œufs dans un seul panier avec tout le risque que cela comporte. Par exemple, celui ou celle qui investit toutes ses économies dans l’élevage bovin peut être ruiné(e) en cas d’épizootie, de vol de bétail, ou de sècheresse particulièrement rude et prolongée. Par contre, celui ou celui qui investit dans plusieurs secteurs de l’économie (agriculture, construction, petit ou gros commerce etc.) a de plus fortes chances de rebondir même si l’un des secteurs s’avère peu productif. Bien entendu, tout investissement nécessite une sérieuse étude du marché en balançant les opportunités, les risques et les moyens dont on dispose. Mais, l’idée de la diversification est d’autant plus intéressante qu’elle nous rappelle le texte d’Ecclésiastes 11 :6 et l’exemple de la femme vertueuse dans Proverbes 31.
-
La vie est une équation à multiples inconnus, il faut la vivre avec prudence et sagesse en s’appuyant sur Dieu.
En lisant entre les lignes, ce proverbe semble aussi parler de la nature imprévisible de la vie. Les dangers abondent et un simple évènement malheureux peut nous faire basculer dans une situation amère, voire désastreuse. La vie, comme l’œuf, est fragile. Il est impérieux de la vivre avec prudence et sagesse. Il faut savoir avec qui associer, comment gérer son temps, ce qu’il faut dire et comment le dire, ce qu’il faut faire ou ne pas faire et à quel moment… Tout ceci est d’autant plus complexe que nous ne connaissons que partiellement et ne savons pas souvent la meilleure décision à prendre au bon moment. Il est donc important de fixer les regards sur le Créateur « …Car Dieu donne à l’homme qui lui est agréable la sagesse, la connaissance et la joie… » Ecclésiastes 2 :26 (La Bible du Semeur). Vivre sa vie sans Dieu, c’est abandonner la source d’eaux vives pour se creuser des citernes fendues (Cf. Jérémie 2 :12-13).
-
La vie présente ne saurait être vécue pleinement en ignorant totalement l’avenir.
L’idée même de mettre les œufs dans de paniers différents – au lieu d’une seule marmite pour la cuisson- implique le souci de préservation. Or, qui dit préservation dit avenir. Ainsi donc, ce proverbe est aussi une invitation à sortir de la prison des échecs et même des réussites du passé, et à utiliser les ressources du temps présent en vue de mieux se propulser vers l’avenir. Mais, par « avenir » il ne faut surtout pas se limiter à la vie sur cette terre quoiqu’elle soit importante aux yeux de Dieu et des êtres humains. Il faudrait également penser à l’éternité car la vie humaine ne se limite pas ici-bas. Il est alors aisé de comprendre que le Seigneur dise : « Ne vous amassez pas des richesse sur la terre où elles sont à la merci de la rouille, des mites qui rongent, où des cambrioleurs qui percent les murs pour voler. Amassez-vous plutôt des trésors dans le ciel, où il n’y a ni rouille, ni mites qui rongent, ni les cambrioleurs qui percent les murs pour voler. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. » (Matthieu 6 :19-21, la Bible du Semeur). Ici, le Seigneur ne prêche pas contre la fructification des ressources matérielles, le soutien aux membres de sa famille, ou l’économie. Mais, il attire notre attention sur la nécessité d’investir dans la banque céleste en soutenant l’avancement de son royaume. Car, nous récolterons en temps convenable le fruit ce que nous aurons fait pour l’avancement de son œuvre sur la terre avec les ressources et les talents qu’il a bien voulu nous donner (1 Corinthiens 15 :58 ; Galates 6 :9).
En somme, abordons cette année avec une vie enracinée en Dieu par la foi en Jésus-Christ. Diversifions nos investissements (si modestes soient-ils). Agissions tous les jours dans la crainte respectueuse du Seigneur car l’aventure humaine ne s’arrête pas ici bas. Qu’il plaise au Seigneur d’accorder à chacun d’entre nous une très bonne et heureuse année sous sa divine protection !
© Copyright by Moussa Bongoyok, 2014
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8
Juin
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“Icyâgo cyigisha ubwênge” (proverbe rwandais – kyniarwanda)
« Le Malheur enseigne la clairvoyance. » (proverbe rwandais)
« Misfortune teaches foresight. » (Rwanda proverb)
Moralité : Celui ou celle qui est sage tire des leçons des expériences malheureuses de la vie.
Source : Titinga Frédéric Pacéré Pensées africaines : proverbes, dictons et sagesse des Anciens. (Paris : L’Harmattan, 2005) p. 25
Commentaire à la lumière de la Bible
La vie est un long chemin sinueux qui traverse de nombreux monts et vallées. Elle fait balancer la condition humaine entre la joie et le malheur à un rythme très irrégulier. Mais, même les évènements fâcheux peuvent livrer des trésors à celui ou celle qui est sage et qui sait tirer des leçons du malheur qui frappe directement ou indirectement. C’est ce que nous communique le proverbe rwandais qui nous intéresse particulièrement en ce moment.
En effet, quoique le malheur soit redouté, il est comme une noix de coco qui livre son amende à la personne qui se donne la peine de casser sa solide coque. Celui ou celle qui est sage, réfléchit face au malheur qui lui arrive ou qui frappe ses semblables. Quelles sont les causes profondes de ce malheur ? Quelles leçons dois-je en tirer ? Que faire pour le prévenir ou du moins en limiter les dégâts dans l’avenir tant au niveau individuel que collectif? Quelles dispositions pratiques faut-il prendre dès aujourd’hui ? Telles sont les questions qui s’imposent dans l’adversité.
Le malheur peut être une école de formation. Le psalmiste a tiré des leçons de l’adversité (Psaume 119 : 67,71). Job, au terme de la série des malheurs qui l’ont frappé, est entré dans une dimension plus profonde de la vie spirituelle au point où il a déclaré dans Job 42 :5 (La Bible du Semeur): «Jusqu’à présent j’avais seulement entendu parler de toi. Mais maintenant, mes yeux t’ont vu. » L’officier de 2 Rois 1 a tiré des leçons du malheur qui a frappé ses collègues et les soldats qui étaient sous leurs ordres. Au lieu d’aborder le prophète Elie avec la même arrogance que ses prédécesseurs, il adopta une attitude d’humilité et sauva ainsi sa vie et celle de ses compagnons d’armes. L’on pourrait multiplier de tels exemples à la lumière de la Bible mais tout semble se résumer à ces paroles d’Ecclésiastes 7 :14 (La Bible du Semeur) « Au jour du bonheur, jouis du bonheur, et au jour du malheur, réfléchis, car Dieu a fait l’un et l’autre, si bien que l’homme ne peut rien découvrir de ce qui doit lui arriver.»
Malheureusement, très peu d’individus et de communautés prêtent attention à ces conseils divins. L’histoire de l’humanité est riche en attitudes ou comportements qui ont causé divers malheurs, et pourtant nos sociétés contemporaines semblent trouver un grand plaisir à afficher les mêmes comportements, ignorant au passage que « ce qui est arrivé au mouton arrivera aussi à la chèvre » conformément à un autre proverbe africain. Les communautés chrétiennes ont aussi intérêt à tirer des leçons des malheurs qui ont frappé les églises qui se sont détournées du Seigneur et de sa saine doctrine afin d’éviter les pièges du matérialisme, du désordre spirituel, de la mondanité, de l’occultisme, du libéralisme théologique et des maux semblables.
Gustave Flaubert disait dans une correspondance datant du 23 mai 1852 : « Il faut de chaque malheur tirer une leçon et rebondir après les chutes. » Heureux sont ceux et celles qui savent tirer des leçons des divers malheurs qui nous frappent au lieu de se jeter mains et pieds liés dans la fosse aux lions de l’endurcissement et de la désobéissance. Que Dieu nous vienne en aide !
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25
Mai
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“Gido kam wartata ganyo.” (balndol Fulbe)
“Un(e) ami(e) ne devient pas un(e) ennemi(e).” (Proverbe Fulbe)
“A friend does not become an enemy.” (Fulbe proverb)
Moralité: Les vrais amis sont constants dans leur amitié. Ils/elles demeurent amis (es) dans les bons et les mauvais jours.
Commentaire à la lumière de la Bible
L’histoire de l’humanité est truffée de trahisons. Il n’est pas rare de voir des soi-disant amis ou amies s’entredéchirer et développer une inimitié fort surprenante. Pourtant, les Fulbe affirment haut et fort qu’“Un(e) ami(e) ne devient pas un(e) ennemi(e).” Est-ce que les Fulbe, connus pour leur sagesse légendaire, sont devenus subitement aveugles à la réalité existentielle ? Sinon, auraient-ils délibérément opté pour la politique d’autruche ? Si tel n’est pas le cas, comment expliquer une affirmation si paradoxale?
Les Fulbe sont bel et bien au parfum des trahisons, des coups bas, des effets dévastateurs de l’égoïsme humain qui, tel un feu de brousse en zone sahélienne, dévore tout sur son passage. Les Fulbe savent pertinemment qu’une amitié peut être fausse, trompeuse ou piégée. Les Fulbe n’ignorent pas que des calculs mesquins peuvent être astucieusement emballés dans des paquets peints aux couleurs de l’amitié. Les Fulbe veulent tout simplement dire qu’une amitié qui peut d’un moment à l’autre se transformer en inimitié n’est est véritablement pas une. Un(e) vrai(e) ami(e) demeure fidèle à la personne qu’il/elle aime, quelles que soient les circonstances de la vie. L’amitié véritable a des racines si profondes qu’elle demeure verdoyante même en plein désert de la pauvreté, du déshonneur, des médisances, des calomnies, des rivalités, des maladies, des dangers mortels, et d’autres circonstances adverses.
En ceci, les Fulbe rejoignent la Bible où il est écrit : « L’ami aime en tout temps, Et dans le malheur il se montre un frère (Proverbes 17:17 LSG).” C’est ce genre d’amitié que Ruth avait pour sa belle mère Naomi (Ruth 1:16). Elle est restée fidèle et gentille envers sa belle-mère même quand son mari ne vivait plus. C’est aussi ce genre d’amitié que David avait pour Jonathan (1 Samuel 18 :3). Il a fait du bien à la famille de Jonathan même après la mort de ce dernier (2 Samuel 9 :1). Cependant, le plus grand modèle d’amitié demeure celui de notre Seigneur Jésus-Christ lui-même. Il a donné sa vie pour ses amis (Jean 15 :13-14).
Le monde serait nettement meilleur, si tous ceux qui se disent amis étaient sincères dans leurs relations amicales. Mais, quelle est la meilleure preuve de l’authenticité de notre amitié si ce n’est pas la fidélité ? A propos, Julio Iglesias disait, « L’amitié c’est la fidélité, et si on me demandait qu’est-ce que la fidélité? Je répondrais c’est amitié! » C’est vrai ; une amitié ne vaut rien si elle n’est pas fidèle. Soyons de vrais amis. Prouvons-le en ne devenant jamais des ennemis de ceux que nous présentons comme étant nos amis. Soyons réalistes ; des problèmes peuvent surgir, même dans une relation amicale. Mais, étant donné que l’inimitié n’est pas une option dans un contexte si noble, ils doivent être rapidement résolus afin que l’amitié continue à briller dans toute sa splendeur.
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18
Mai
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« ɛtɔk ἐpú sɔŋɔ bo chɔkɔchɔkɔ. » (Proverbe kenyaŋ, Sud Ouest du Cameroun)
“Un village entier ne peut pas brûler pendant que ses habitants sont assis tranquillement et se bornent à observer.” (Proverbe kenyaŋ, Sud Ouest du Cameroun)
“A whole village cannot burn down while the people sit and watch.” (Kenyaŋ proverb, South West of Cameroon)
Signification : Il n’y a aucun problème difficile que les gens ne peuvent résoudre avec l’aide de Dieu. Si les êtres humains conjuguent leurs efforts, ils peuvent affronter victorieusement même les situations les plus difficiles.
Commentaire à la lumière de la Bible
Ces dernières semaines, l’actualité est dominée par la situation qui prévaut au nord du Nigeria où plus de 200 jeunes lycéennes ont été kidnappées par le groupe islamiste Boko Haram. Nous saluons les efforts déployés par les gouvernements de nombreux pays du monde, les journalistes et les réseaux sociaux, pour alerter le monde entier et initier des actions qui militent en faveur de la libération de ces jeunes filles. Nous prions pour qu’il plaise au Seigneur de faire couronner ces initiatives de succès. Mais, nous ne voulons pas nous arrêter là. Nous voulons profiter de la bonne disposition des cœurs et des consciences pour attirer notre attention sur la nécessité de pousser la réflexion et l’action un peu plus loin. La situation qui secoue le Nord du Nigeria, et qui risque d’éclabousser dangereusement les pays voisins, a des racines plus profondes que les symptômes qui attirent notre attention en ce moment. Par ailleurs, de nombreux groupes similaires sont actifs dans d’autres pays africains, voire dans d’autres nations du monde. Force est de relever que la violence n’est pas le propre des groupes islamistes radicaux. Les musulmans sont majoritairement pacifiques. Les adeptes des autres religions sont aussi majoritairement pacifiques. Mais, l’on trouve malheureusement des gens violents dans toutes les religions du monde et même chez ceux qui se disent irréligieux. Du coup, la situation est beaucoup plus préoccupante. Notre village planétaire menace de brûler et nul ne sera épargné si rien n’est fait pour contenir l’incendie idéologique, religieuse et politique. Les kenyaŋ du Sud-Ouest du Cameroun attirent notre attention sur la nécessité de conjuguer nos efforts en pareille circonstance car “Un village entier ne peut pas brûler pendant que ses habitants sont assis tranquillement et se bornent à observer.”
Ce proverbe nous invite à prendre nos responsabilités au sérieux. Contrairement aux animaux, le Dieu créateur a accordé aux êtres humains la capacité de réfléchir, d’aimer, et de solutionner des problèmes. Il nous revient donc de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour faire valoir ces talents et implorer son secours là où nos efforts humains sont incapables de nous tirer des situations impossibles. Face aux menaces des violences destructrices, un premier pas serait que les leaders politiques et religieux écoutent les conseils – avec tout le discernement que cela impose. Il est écrit dans Proverbes 15 :22 (la Bible du Semeur) : « Quand on ne consulte personne, les projets échouent, mais lorsqu’il y a beaucoup de conseillers, ils se réalisent. »
De nombreux passages bibliques abondent dans ce sens (Cf. Proverbes 11 :14 ; 20 :18 ; 24 :6. Moïse a eu la sagesse de prendre en compte les conseils de son beau père, Jéthro, qui était pourtant un prêtre païen (Exode 18). Le Pharaon a su sauver son pays et les pays voisins de la dévastation sous l’effet d’une période de famine particulièrement longue et sévère en écoutant les conseils de Joseph, un étranger qui craignait Dieu (Genèse 41). Les conseillers sont très utiles ; encore faut-il savoir choisir ceux ou celles qui sont vraiment bons et sages sous peine de tomber dans le piège de Roboam qui a divisé son pays en deux et perdu une grande partie de son pouvoir juste parce qu’il a rejeté les bons conseillers pour embrasser les mauvais (1 Rois 12).
Décidemment, nous avons besoin de la sagesse divine pour choisir de bons conseillers et conseillères, discerner les bons et les mauvais conseils, appliquer efficacement les bons conseils, et préserver la paix. Mais, là-aussi, Dieu est prêt à voler à notre secours si nous sollicitons sa divine sagesse car il est écrit dans Jacques 1 :5 (la Bible du Semeur) : «Si l’un de vous manque de sagesse,qu’il la demande à Dieu qui la lui donnera, car il donne à tous généreusement et sans faire de reproche.»
En somme, la solution au problème de violence perpétrée par des groupes ou des mouvements violents de tout bord est possible au cas par cas et avec l’aide de Dieu. Mais, il faut pour cela que nous fassions tout ce qui est en notre pouvoir pour conjuguer nos efforts, réfléchir ensemble sous la direction des leaders compétents qui savent écouter et appliquer les conseils appropriés. En vue de faciliter la recherche d’une solution aux violences perpétrées par des groupes et mouvements tels que Boko Haram, nous proposons les questions suivantes :
Questions que les leaders des pays occidentaux devraient se poser très sérieusement
Quels sont les aspects de nos relations internationales, de nos actions, de nos choix éthiques et de leur imposition directe ou indirecte au reste du monde qui nécessitent un changement afin d’éviter de jeter de l’huile sur le feu des relations entre l’Occident et le reste du monde ? Comment pouvons-nous faire preuve de sagesse, d’humilité, et de considération dans nos relations avec des nations qui ont d’autres valeurs culturelles, politiques et religieuses ? Comment répondre aux violences islamistes actuelles, qui pointent souvent directement l’Occident du doigt, de manière à prendre en compte les causes profondes du phénomène tout en respectant la souveraineté et la dignité des peuples et des gouvernements des autres pays?
Questions que les dirigeants des pays africains directement concernés par la violence islamiste devraient se poser très sérieusement
Quelles sont les causes profondes des violences actuelles ? Quelles sont les responsabilités du gouvernement dans cette crise? Quelle stratégie mettre sur pied pour dialoguer avec les vrais leaders des groupes islamistes et ceux qui financent leurs activités afin de trouver une issue pacifique ? Comment attaquer le mal à la racine et prévenir ce phénomène tout en évitant de favoriser un groupe religieux au détriment des autres?
Questions que les groupes et mouvements islamistes violents devraient se poser très sérieusement
Dieu est-il vraiment honoré lorsque nous massacrons ou terrorisons des innocents en son saint nom ? Quels sont les voies et moyens pacifiques pour faire entendre notre voix et résoudre nos problèmes sans recourir à des actes qui ternissement l’image de l’islam, tuent ou traumatisent des innocents, et qui finiront tôt ou tard par nous détruire nous-mêmes ? Quelle stratégie de dialogue pouvons-nous mettre sur pied pour sortir de la crise actuelle et envisager l’avenir de manière plus constructive en pleine collaboration avec les adeptes des autres religions tout en restant fidèles à nos valeurs religieuses?
Questions que les leaders religieux devraient se poser très sincèrement
Pouvons-vous nous réellement dire que nous croyons en une divinité qui aime tous les autres humains ou en un Dieu d’amour et de paix si nous prêchons la violence et ne faisons rien pour en arrêter le cycle, autant que faire se peut ? Quelle image de notre religion voulons-nous projeter au reste du monde ? Quelle stratégie de conscientisation et d’éducation pouvons-nous mettre sur pied pour prévenir et faire face au phénomène de la violence causée ou aggravée par des convictions religieuses parfois mal assimilées ? Comment pouvons-nous travailler avec les gouvernements, les organisations internationales et les leaders des autres confessions religieuses pour promouvoir la paix dans la justice, la crainte de Dieu, et le respect mutuel ?
Questions que les autres pays du monde qui ne sont pas directement concernés par la violence islamiste devraient se poser très sérieusement
La sagesse africaine dit : « Si la barbe de ton voisin prend feu, mouille la tienne. » Quelles mesures devons-nous prendre pour prévenir de telles situations dans notre propre pays ? Comment pouvons-nous assister les gouvernements et les populations en difficulté sans aggraver la situation ou créer d’autres problèmes ? Quelle stratégie pouvons-nous mettre sur pied au niveau international pour combattre plus efficacement et prévenir le phénomène de la violence et du terrorisme quelles que soient les convictions du groupe qui en est à l’origine ?
Daigne le Seigneur nous accorder la sagesse nécessaire pour travailler la main dans la main afin de mieux contrecarrer les assauts de la violence à travers le monde !
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11
Mai
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« Ya waaxod il-‘ird 3ala maalu yiruuH il-maal wa yi’3od il-‘ird 3ala Haalu. » (Proverbe arabe/égyptien)
« Si tu épouses un singe à cause de son argent, l’argent finira et le singe restera le même. » (Proverbe arabe/égyptien)
“If you marry a monkey (i.e. someone ugly) for his money, the money will go away and the monkey will stay the same (as ugly as ever).”
Signification: N’épouse pas une personne à cause de son argent.
Commentaire à la lumiere de la Bible
En cette fête des mères, nous saluons et félicitons les mamans pour ce qu’elles sont, pour les valeurs qu’elles incarnent, et pour le rôle combien délicat mais indispensable qu’elles jouent dans nos familles et dans nos sociétés. Une mère restera toujours un symbole d’affection, de tendresse, d’éducation, d’encouragement, et surtout d’amour. Mais, au-delà des cadeaux et des festivités, il serait bon de nous attarder un peu sur les futures mères, plus précisément sur la fondation même de la vie conjugale.
A propos, les Arabes, qui ont de très bons et riches conseils sur le mariage contrairement à ce que d’aucuns penseraient, nous livrent une parole de sagesse très profonde : « Si tu épouses un singe à cause de son argent, l’argent finira et le singe restera le même. » Ce proverbe pose le problème de mariage par intérêt. En réalité, c’est de la fondation même du mariage qu’il s’agit. Quand, au-delà de l’amour sincère pour sa future conjointe ou son futur conjoint, l’on est plus motivé par l’argent, la beauté physique, la position sociale, l’honneur, les intérêts politiques ou tout autre calcul égoïste, l’on bâtit son foyer sur du sable mouvant. Malheureusement, nombreux ceux et celles qui tombent dans ce piège.
Pourtant, la Bible regorge de conseils qui peuvent nous aider au moment du choix. En voici quelques uns, tous tirés de la version du Semeur.
Sur la vanité des richesses:
“Ne te tourmente pas pour t’enrichir, refuse même d’y penser. A peine as-tu fixé tes regards sur la fortune que, déjà, elle s’est évanouie, car elle se fait des ailes et s’envole comme l’aigle en plein ciel.” Proverbes 23:4-5.
« S’enrichir par le mensonge, c’est obtenir une vapeur fugitive qui mène à la mort.” Proverbes 21:6.
Sur la vanité de la beauté physique :
« La grâce est décevante et la beauté fugace; la femme qui révère l’Eternel est digne de louanges.” Proverbes 31:30.
« Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d’or, ou les habits qu’on revêt, mais la parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu.” 1 Pierre 3:3-4.
Loin de nous l’idée de penser que l’enseignement biblique sur ce thème se résume à ces quatre versets. Bible regorge de paroles de sagesse riches, variées et profondes qui méritent d’être non seulement lues mais étudiées en profondeur en prenant en compte leurs contextes. Nous ne condamnons ni la richesse, ni la beauté car elles ont leur valeur si elles sont gérées convenablement dans le cadre établi par le Créateur lui-même. Nous voulons tout simplement souligner que des critères comme la richesse matérielle et la beauté physique sont très fragiles pour soutenir un foyer conjugal. Il est donc important que chaque célibataire examine profondément les motivations qui régissent le choix de sa future conjointe ou de son futur mari. Il est également nécessaire que les mariés passent plus de temps à améliorer leur relation avec Dieu et à cultiver leurs qualités morales – dont l’amour selon les paramètres définies par 1 Corinthiens 13 – qu’à soigner les apparences physiques ou à impressionner par des biens matériels et des glorioles. C’est alors que chaque jour sera une fête dans le foyer, avec ou sans enfant biologique.
Daigne le Seigneur nous venir en aide !
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