22
Jan
Posted by bongoyok in action, adages, Adamaoua, Africa, African contributions, African proverb of the week, African proverbs, African studies, Afrique, blog chrétien, Boko Haram, Cameroon, causes profondes, changement, Christian life, conflits, conseil, contributions africaines, environment, etudes africaines, francafrique, fulani, Fulbe, gestion, islam, islamisme, justice sociale, Nigeria, Occident, ONU, oppresseurs, oppression, opprimes, Organisations internationales, paix, paix intereligieuse, pardon, pays en voie de developpement, Peace, Peuls, prevention, prevention de conflits, prevoyance, proverb, proverbe africain de la semaine, révolution, reconcilliation, relation nord/sud, relations humaines, relations internationales, Religion, religions, resolution de conflits, resolutions, respect, Risk management, sagesse, sagesse africaine, Social Justice, société, Society, spiritualite, spirituality, transformation des conflits, Vie en societe, violence, violences devastatrices, war, wisdom. Tagged: attaquer le mal a la racine, balndol, balndol fulbe, buubi, Cameroon, causes profondes, contributions africaines, Dieu, Extreme-Nord Cameroun, i'al, Mayo Tsanaga, Mokolo, mouche, moussa bongoyok, Nord Cameroun, os, proverbe africain de la semaine, sympromes. Laisser un commentaire
« Wudin i’al a sendiraa bee buubi.” (balndol fulbe)
“Jette l’os et tu te débarrasseras des mouches. » (proverb fulbe)
“Throw away the bone and you get rid of the flies.” (Fulbe proverb)
Signification: La meilleure façon de résoudre un problème est d’attaquer le mal à la racine. Débarrasse-toi de ce qui peut t’attirer des ennuis.
Commentaire à la lumiere de la Bible
Le conseil combien pratique du proverbe susmentionné est pourtant difficilement appliqué dans la vie quotidienne. L’être humain dépense beaucoup d’énergie pour nier, camoufler ou justifier les problèmes au lieu d’y faire face avec tout le courage et le sérieux que cela implique. Dans le domaine spirituel, par exemple, la Bible cite de nombreux cas. Dès le jardin d’Eden (Genèse 3 :1-24), juste après la chute, nous voyons Adam accuser Eve d’être à l’origine de la désobéissance et ignorer sa propre part de responsabilité. Eve a aussitôt rejeté le tort sur le serpent. Et pourtant, la sentence divine n’a épargné personne puisque les trois étaient coupables. On s’attendrait à ce que l’humanité en tire des leçons. Malheureusement, le même jeu continue encore de nos jours et semble même prendre des proportions plus inquiétantes. Il n’y a qu’à observer de près ce qui se passe dans certains milieux diplomatiques. Même quand un homme ou une femme se résout à solutionner un problème clairement identifié il ou elle se borne souvent à s’attaquer aux symptômes. Il n’est donc guère étonnant que ses efforts ne soient pas couronnés de succès. Des moyens énormes sont gaspillés chaque année dans des réunions, des consultations ou des dialogues infructueux tandis que le mal continue inexorablement son effet dévastateur. En cela le proverbe peul a raison, tant que l’os est conservé, les mouches ne bougent pas d’un pouce.
Et pourtant, la Bible recommande une solution simple mais efficace : il faut s’attaquer à la source du problème. Dans le domaine du péché, par exemple, il ne sert à rien de justifier son forfait ou même de blâmer les autres. Il vaut mieux reconnaitre simplement sa transgression et la confesser. Les Saintes Ecritures sont formelles : « Celui qui cache ses fautes ne prospérera pas, celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde. » (Proverbe 28 :13, Bible du semeur). Le psalmiste a donné un témoignage qui abonde dans le même sens : « Heureux l’homme dont la faute est effacée, et le péché pardonné! Heureux l’homme au compte de qui l’Eternel ne porte pas le péché et qui est exempt de mauvaise foi! Tant que je taisais ma faute, je m’épuisais à gémir sans cesse, à longueur de jour. Sur moi, le jour et la nuit, ta main s’appesantissait, ma vigueur m’abandonnait comme l’herbe se dessèche lors des ardeurs de l’été. Je t’ai avoué ma faute, je n’ai plus caché mes torts, j’ai dit: «Je reconnaîtrai devant l’Eternel les péchés que j’ai commis. Alors tu m’as déchargé du poids de ma faute. » (Psaume 32 :1-5, Bible du Semeur).
Quand le fils prodigue de la parabole (Luc 15 :11-31) a compris l’énormité de sa bêtise, il n’a pas cherché à faire semblant que tout allait bien. Il n’a pas non plus cherché à accuser les autres ou encore moins à justifier son péché. Il est allé vers son père et a demandé sincèrement pardon. Les bénédictions reçues en retour étaient au-delà de ce qu’il pouvait imaginer.
De même, quand le message de l’apôtre Pierre dans Actes 2 :14-36 a touché les auditeurs et qu’eux-mêmes ont demandé ce qu’il fallait faire, le prédicateur a répondu sans détour : « Changez, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ, pour que vos péchés vous soient pardonnés. Alors, vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour ceux qui vivent dans les pays lointains, tous ceux que le Seigneur notre Dieu fera venir à lui. » (Actes 2 :38, Bible du Semeur.
Chers amis, ne cherchons pas à camoufler ou à justifier nos péchés. Si nous le faisons, les « mouches » du remord, de la culpabilité, de la mauvaise conscience, de la malédiction, du jugement divin et de la condamnation nous poursuivront toujours. Et pourtant, Dieu est prêt à nous accorder son pardon (1 jean 1 :8-9) et à nous donner la force de ne plus patauger dans même boue spirituelle. Sachons-donc nous débarrasser de « l’os qui attire les mouches » en demandant clairement pardon à Dieu et aux prochains offensés. C’est alors que nous obtiendrons miséricorde et expérimenterons la paix de Dieu.
Moussa Bongoyok
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