Medol ilala osina (Maasai proverb)
Les dents ne voient pas la pauvreté (proverbe Maasai)
Teeth do not see poverty (Maasai proverb)
Signification: Les gens sourient en dépit des problèmes. Les problèmes ne doivent pas nous abattre et nous paralyser.
Source: http://www.bluegecko.org/kenya/tribes/maasai/proverbs.htm
Parallélisme biblique:
Les Maasai sont un peuple d’éleveurs. Ils vivent au Kenya et en Tanzanie. Ils ne sont pas étrangers aux aléas de la nature, aux dangers, à la pauvreté, et aux nombreuses autres interférences qui viennent troubler leur vie simple et paisible. Mais, en dépit des vicissitudes de la vie, ils s’efforcent de garder leur sang froid et de se moquer de l’adversité. Nous comprenons alors pourquoi ils peuvent dire « Les dents ne voient pas la pauvreté » ; en d’autres termes la pauvreté ne peut en aucun cas empêcher le sourire d’un homme ou d’une femme qui sait sauvegarder sa dignité.
Une telle philosophie de la vie est formidable car elle permet de ne pas se laisser facilement terrasser par l’adversité. Mieux encore, elle permet de garder son calme, atout majeur pour mieux analyser le ou les problèmes qui se posent et trouver le moyen de les résoudre. Ceci est d’autant plus important que le découragement paralyse et tue la solution dans l’œuf. Le sourire, par contre, permet d’aborder l’adversité avec une attitude victorieuse. C’est comme si l’on disait au problème, « Je sais que tu es là, mais tu ne m’effraies pas. Avec l’aide du Seigneur, je m’en sortirai. » C’est peut-être ici que la pensée de l’Abbé Pierre trouve tout son sens, lui qui disait : « Un sourire coûte moins cher que l’électricité, mais donne autant de lumière. » Il est vrai qu’il a parlé dans un cadre différent, mais le sourire produit pratiquement le même résultat face aux difficultés de la vie. Il permet d’éviter de paniquer et de prendre le temps de prier, de réfléchir et de se frayer un chemin à travers la forêt des idées lumineuses.
Oui, il est important de garder le sourire même quand tout semble plonger l’âme dans l’abattement, voire la dépression. Et c’est tout à fait possible ! La Bible nous donne l’exemple du prophète Habakuk qui a peint un tableau on ne peut plus sombre de l’avenir tout en gardant le sourire. Voici ce qu’il a écrit sous l’inspiration divine :
« J’ai entendu cette nouvelle:
j’en suis tout bouleversé.
Mes lèvres balbutient
et mes os se dissolvent,
je reste là, tremblant.
Puisque je dois attendre tranquille, j’attendrai le jour de la détresse,
où l’ennemi qui doit nous assaillir attaquera le peuple.
17 Car le figuier ne bourgeonnera plus,
et il n’y aura plus de raisins dans les vignes,
le fruit de l’olivier trompera les espoirs,
les champs ne produiront plus de pain à manger.
Les moutons et les chèvres disparaîtront de leurs enclos,
les bœufs de leurs étables.
18 Mais moi, c’est à cause de l’Eternel que je veux me réjouir,
j’exulterai de joie à cause du Dieu qui me sauve.
19 L’Eternel, le Seigneur, c’est lui ma force:
il rend mes pieds pareils à ceux des biches,
il me fait cheminer sur les lieux élevés.
Pour le chef des musiciens. A chanter avec accompagnement d’instruments à cordes. » Habakuk 3:16-19, La Bible du Semeur.
Le prophète Habakuk n’avait pas perdu la tête. Il pouvait se réjouir en dépit des dangers aussi graves qu’imminents à cause de l’Eternel qui est sa force et son salut.
Dans le même ordre d’idées, Paul du fond de sa prison où il pouvait être tué à tout moment pouvait écrire : « Réjouissez-vous en tout temps de tout ce que le Seigneur est pour vous. Oui, je le répète, soyez dans la joie. Faites-vous connaître par votre amabilité envers tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne vous mettez en souci pour rien, mais, en toute chose, exposez vos besoins à Dieu. Adressez-lui vos prières et vos requêtes, en lui disant aussi votre reconnaissance. » (Philippiens 4:4-6, La Bible du Semeur). Il avait compris que sa vie était entre les mains du Seigneur qui avait la puissance nécessaire pour la préserver et que la mort physique elle-même ne pouvait pas le séparer de son Seigneur. Sa joie ne pouvait donc pas être perturbée.
Par ailleurs, la Bible enseigne que la souffrance n’est pas toujours négative, elle peut permettre de mûrir et de cultiver des qualités très utiles pour des succès plus éclatants. C’est ce que communique le texte de Romains 5 :3-4 où il est écrit : « Mieux encore! Nous tirons fierté même de nos détresses, car nous savons que la détresse produit la persévérance, la persévérance conduit à la victoire dans l’épreuve, et la victoire dans l’épreuve nourrit l’espérance. » (La Bible du Semeur).
La vie est un mystère. Les trésors les plus précieux sont souvent cachés dans les problèmes apparemment insolubles. « Nous sommes continuellement confrontés à une série de grandes occasions brillamment déguisées en tant que problèmes insolubles » écrit John W. Gardner . L’une des meilleures manières de transcender les problèmes en vue de saisir ces grandes occasions est justement de garder le sourire en faisant confiance au Seigneur, en priant, et en recherchant calmement mais sérieusement les voies et moyens de les surmonter.
© Copyright by Moussa Bongoyok, 2011
Posted by plombier villeurbanne on août 2, 2011 at 9:48
Salut,
Très bon théme et bon billet. D’où vient cette inspiration !
PS : Vous possédez un flux rss pour vous suivre ?
Posted by bongoyok on août 20, 2011 at 12:40
Merci pour l’encouragement,
Moussa.