“Amghar saafith ghass yettorik.” (Proverbe berbère)
“Sois bienveillant avec un vieux [ou une vieille] même s’il t’en coûte. » (Proverbe berbère)
“Be kind to the elderly even if it costs you.” (Berber proverb)
Source: http://missnchrea.unblog.fr/proverbes-berberes/
Signification: Nous avons le devoir de respecter et d’aider les personnes âgées.
Parallélisme biblique
Nous vivons dans un monde où, à l’exception de quelques pays, la population est de plus en plus jeune. Du coup, la jeunesse semble occuper une place centrale. Même dans les pays où la population est vieillissante, les dirigeants ont tendance à se préoccuper beaucoup plus des jeunes que de personnes âgées. De nombreuses personnes du troisième âge se sentent négligées, coupées de la famille, isolées, inutiles et abandonnées à elles-mêmes. Pourtant notre humanité a besoin de tout le monde pour sa survie. Nul être humain ne doit être négligé, quel que soit son âge. On comprend alors pourquoi le proverbe berbère insiste sur la nécessité d’être bienveillant envers les personnes âgées.
Les jeunes et les moins jeunes sont tout aussi importants dans une société. Il n’est pas concevable que les moins jeunes soient négligées à un âge ou la faiblesse physique prend littéralement assaut de leurs corps (cf. Ecclésiaste 12 :3-9). On comprend alors pourquoi la Bible recommande vivement que les fidèles les plus jeunes s’occupent des membres de leurs familles plus âgés (1 Timothée 5 :3-8) et pourvoient à leurs besoins.
La Bible va même plus loin. Elle enseigne que les plus âgés méritent même un respect spécial. C’est ainsi que nous lisons en Lévitique 19 :32 (La Bible du Semeur): « Tu te lèveras devant ceux qui ont des cheveux blancs, tu honoreras la personne du vieillard, c’est ainsi que tu révéreras ton Dieu. Je suis l’Éternel. Les vieux méritent donc notre respect et nos honneurs (cf. Exode 20 :12 ; Deutéronome 5 :16 ; Marc 7 :1-12 ; Ephésiens 6 :2-3). N’oublions pas qu’avant de vieillir, les personnes âgées étaient jeunes et vigoureuses. Elles ont investi beaucoup de temps et d’énergie au service de leurs familles et de la société. Ils méritent notre respect.
Une autre façon de les honorer est de les consulter, de les écouter, et de tenir compte de leurs avis dans nos grandes décisions et même de les impliquer dans nos activités. La Bible dit, « Écoute ton père, qui t’a donné la vie, et ne méprise pas ta mère devenue âgée. » (Proverbes 23 :22, La Bible du Semeur). Refuser de les écouter, c’est tourner le dos à une précieuse source de sagesse et d’expériences. Roboam, le fils du roi Salomon, a souffert des conséquences d’une telle négligence dans 2 Rois 12 :1-24. Pourtant, il a eu la brillante idée de demander conseil aux vieillards quand l’assemblée lui a demandé d’alléger sa rude servitude. Les vieillards lui ont conseillé de donner une suite favorable à la demande du peuple. Malheureusement, il a préféré écouter le conseil des jeunes de son âge. Il répondit au peuple avec une arrogance aussi notoire que fatale: « Mon père vous a imposé un joug pesant, leur dit-il; et bien, moi je le rendrai encore plus pesant. Mon père vous a fait marcher à coups de fouet, moi je vous ferai marcher à coups de lanières cloutées. » (v. 12, La Bible du Semeur).Nous connaissons les conséquences de sa décision : Israël fut divisé et dix tribus sur douze établirent Jéroboam à leur tête. L’histoire d’Israël aurait pu prendre toute une autre tournure si Roboam avait su écouter les plus âgés.
Avons-nous tiré des leçons de la mésaventure de Roboam? Il est difficile de répondre à cette question par l’affirmative. Le syndrome de Roboam a la peau dure. Le 21e siècle est plein de dirigeants qui agissent exactement comme Roboam au niveau des familles, des collectivités locales, des régions, des pays, et de la communauté internationale. Nous devons apprendre à écouter davantage les aînés. Bien entendu, tout conseil mérite d’être pris avec discernement et analysé à la lumière des Saintes Écritures.
Soyons bienveillants envers les personnes âgées. Pourvoyons à leurs besoins. Respectons-les. Honorons-les. Écoutons-les. Cela leur fera du bien, nous sera profitable, et glorifiera Dieu.
© Copyright, Moussa Bongoyok, 2010.