LIBERALITE CHRETIENNE

«Dokkudo ma mbeewa, ta wanyan mo laral. » (Balndol fulbe)

« Si quelqu’un te donne une chèvre, ne lui refuse pas la peau ». (Proverbe fulbe)

“Do not refuse the animal’s skin to the person who gave you a goat. » (Fulbe Proverb)

Signification: Il n’est pas bon de refuser un petit don ou un petit service à une personne très généreuse.

Parallélisme biblique

Ce proverbe nous replonge dans le riche univers des Fulbe. Dans ce contexte, la peau des animaux domestiques est utilisée par fabriquer mille et une choses. Ceux qui ont déjà visité  des centres artisanaux dans des régions où vivent les Fulbe ont certainement vu des coussins, des sandales, des instruments de musique, des sacs, et de nombreux objets d’art fabriqués à base de peaux d’animaux domestiques. L’image utilisée  ici est celle de quelqu’un qui reçoit gracieusement une chèvre et qui l’égorge. Si le donateur ou la donatrice lui demande la peau de l’animal, celui ou celle qui a reçu la chèvre ne doit en aucun cas la lui refuser. En réalité, la peau ne représente rien par rapport à l’animal et un tel refus traduirait une ingratitude caractérisée.

En réfléchissant sur ce proverbe, nous avons tout de suite pensé aux diverses recommandations bibliques relatives à libéralité chrétienne. Dieu nous a tout donné gratuitement : le souffle de vie, l’air que nous respirons, la santé, l’intelligence, la force de travailler et tous les biens matériels et immatériels dont nous disposons. Mais, comment réagissons-nous quand il nous demande de donner quelque chose en retour pour soutenir les activités et les ouvriers de l’eglise, les œuvres missionnaires et les organisations chrétiennes ?  Les recettes des églises locales sont parfois si faibles qu’on se demande si le nombre de fidèles qui la fréquente reflète la réalité. Des œuvres chrétiennes n’arrivent pas à réaliser certains projets importants car le financement attendu tarde à venir. L’église n’arrive pas à secourir convenablement  des personnes en détresse faute de moyens. Les finances font cruellement défauts au sein de nombreux mouvements chrétiens. A qui la faute ? Avant de jeter la première pierre, que chacun s’examine soi-même et se pose la question suivante : ai-je donné fidèlement pour soutenir l’œuvre de Dieu ? A tous ceux et celles qui sont des leaders et des gestionnaires, une question secondaire s’impose : ai-je géré fidèlement toutes les ressources que Dieu me confie ?

Dieu a dit : « Un homme peut-il voler Dieu? Pourtant, vous me volez, et puis vous demandez: «En quoi t’avons-nous donc volé?» Lorsque vous retenez vos offrandes et vos dîmes! Vous êtes sous le coup d’une malédiction parce que tout ce peuple, vous tous, vous me volez. Apportez donc vos dîmes dans leur totalité dans le trésor du Temple pour qu’il y ait des vivres dans ma demeure! De cette façon-là, mettez-moi à l’épreuve, déclare l’Eternel, le Seigneur des armées célestes: alors vous verrez bien si, de mon côté, je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, et ne vous comble pas avec surabondance de ma bénédiction. Pour vous, je détruirai l’insecte qui dévore. Il ne détruira plus les produits de vos terres, et vos vignes, dans vos campagnes, ne manqueront plus de leurs fruits, déclare l’Eternel, le Seigneur des armées célestes. » (Malachie 3 :8-11, La Bible du Semeur). Tout en étant conscient du fait que nous soyons ici sous l’ancienne alliance et du danger du légalisme nous retenons ici un principe important : Dieu veut que nous lui donnions une portion de ce qu’il nous confie. En réalité tout a été créé par Dieu (Genèse 1 :1-31) et tout lui appartient (Psaume 24 :1-2 ; 50 :12 ; 95 :1-7). Nous ne sommes que des gestionnaires.

Si nous en sommes pleinement conscients, nous ne nous contenterons pas seulement de donner la quelques piécettes au moment des offrandes si nous pouvons mieux faire. Nous ne nous conterons même pas de donner la dîme. Nous donnerons davantage et sans contrainte conformément à ce que la Bible enseigne en 1 Corinthiens 9 :7-9 : « Que chacun donne ce qu’il aura décidé en son cœur, sans regret ni contrainte, car Dieu aime celui qui donne avec joie. Il a aussi le pouvoir de vous combler de toutes sortes de bienfaits: ainsi vous aurez, en tout temps et en toutes choses, tout ce dont vous avez besoin, et il vous en restera encore du superflu pour toutes sortes d’œuvres bonnes, ainsi qu’il est écrit: On le voit donner largement aux indigents. Il demeure pour toujours approuvé par Dieu. » (La Bible du Semeur).

Dieu est si bon envers nous. Ses bienfaits sont innombrables. Ne soyons pas ingrats. Ne lui refusons pas ce qu’il nous demande de donner en vue de l’avancement de son règne. Donnons librement, régulièrement, généreusement et joyeusement.

(c) Copyright, Moussa Bongoyok, 2010

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